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§ II. Rois de Ninive, qui le furent aussi ensuite de Babylone: Théglathphalasar, Salmanasar, Sennacherib, Asarhaddon, Saosduchin ou Nabuchodonosor I, Saracus, Nabopolassar, Nabuchodonosor II, Évilmerodac, Nériglissor, Laborosoarchod, Labynit ou Baltasar.

que

I

Élien. On

Av. J.C. 747

Lib. 12,

C. 21.

Castor apud Euseb.

Chron p. 49. 16, 7, etc.

4 Reg.

THÉGLATHPHALASAR. C'est le nom que l'Écriture AN. M. 3257 sainte donne au roi l'on croit avoir régné le premier à Ninive depuis la destruction de l'ancien empire des Assyriens. Il est appelé Thilgame 1 par dit qu'il se fit appeler Ninus le jeune, pour honorer hist.-anim. son règne par le nom d'un prince si ancien et si illustre. Achaz, roi de Juda, dont l'impieté n'avait pu être vaincue ni par les bienfaits de Dieu ni par ses châtiments, se voyant attaqué en même temps par le roi de Syrie et par celui d'Israël, depouilla le temple d'une partie de l'or et de l'argent qu'il y trouva, et l'envoya à Théglathphalasar, pour l'engager à venir à son secours, lui promettant outre cela de devenir son vassal et de lui payer tribut. Le roi d'Assyrie, trouvant une occasion si favorable d'ajouter la Syrie et la Palestine à son empire, accepta sans balancer cette proposition. Il s'avança de ce côté-là avec une grande armée, et, ayant battu Razin, il prit Damas, et mit fin au royaume que les Syriens y avaient établi, comme Dieu l'avait fait prédire par Isaïe et par Amos. De là il marcha. contre Phacée, et se saisit de tout ce qui appartenait au royaume d'Israël au-delà du Jourdain, comme aussi Amos. 1-5. de toute la Galilée. Mais il fit acheter bien cher sa

Is. 8, 4.

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AN. M. 3276

Av. J.C. 728.

protection à Achaz, exigeant encore de lui des sommes d'argent si considérables, qu'il fut obligé, pour les fournir, de ramasser tout l'or et l'argent qui se put trouver dans la maison du Seigneur et dans ses propres trésors. Ainsi cette alliance ne servit qu'à épuiser le royaume, et à lui donner pour voisins les puissants rois de Ninive, dont Dieu se servit dans la suite comme d'autant d'instruments pour châtier son peuple.

SALMANASAR. Sabacus l'Éthiopien, que l'Écriture 4 Reg. 17. appelle Sua, s'étant rendu maître de l'Égypte, Osée, roi de Samarie, fit alliance avec lui, espérant de s'affranchir par son secours du joug des Assyriens. Dans cette vue il se tira de la dépendance de Salmanasar, et ne voulut plus lui payer le tribut, ni lui faire les présents accoutumés.

Tob. cap. I.

Pour l'en punir, Salmanasar marcha avec une puissante armée contre lui; et, ayant subjugué tout le plat pays, il l'enferma dans Samarie, où il le tint assiégé pendant trois ans, au bout desquels, s'étant rendu maître de la ville, il chargea de chaînes Osée et le mit en prison pour le reste de ses jours, emmena le peuple en captivité, et l'établit dans Hala et dans Habor, villes des Mèdes; et il détruisit ainsi le royaume d'Israël ou des dix tribus, comme Dieu les en avait si souvent menacés par ses prophètes. Ce royaume, depuis sa séparation de celui de Juda, avait subsisté pendant 254 années.

Ce fut alors que Tobie, avec Anne sa femme et Tobie son fils, fut emmené captif en Assyrie, où il devint l'un des principaux officiers du roi Salmanasar.

Salmanasar mourut après quatorze ans de règne, et eut pour successeur son fils.

AN. M. 3287
Is. 20, 1.

Av. J.C. 717.

4 Reg. c. 18, 19.

SENNACHÉRIB. Il est aussi appelé Sargon dans l'Écriture. Dès qu'il fut établi sur le trône, il renouvela la demande que son père avait faite à Ézéchias touchant le tribut. Sur son refus il lui déclara la guerre, et entra dans la Judée avec une puissante armée. Ézéchias, touché de voir son royaume au pillage, lui envoya des ambassadeurs pour demander la paix aux conditions qu'il voudrait lui prescrire. Sennachérib, paraissant se radoucir, traita avec lui, et exigea une très-grosse somme d'or et d'argent. Le saint roi, pour la lui payer, épuisa ses trésors et ceux du temple. L'Assyrien, ne comptant pour rien la sainteté des serments et des traités, continua la guerre, et poussa ses conquêtes plus vivement que jamais. Tout succomba sous ses efforts, et, de toutes les places de Juda, il ne restait plus que Jérusalem, qui se trouvait réduite à la dernière extrémité. Dans ce moment il apprit que Tharaca, roi d'Ethiopie, qui avait joint ses troupes à celles du roi d'Égypte, s'avançait au secours de la ville assiégée. C'était contre la défense formelle de Dieu, et malgré les remontrances d'Isaïe et d'Ézéchias que les principaux de Jérusalem avaient mendié ce secours étranger. Il partit sur-le-champ pour aller à la rencontre des ennemis, après avoir écrit à Ézéchias une lettre pleine de blasphêmes contre le Dieu d'Israël, dont il se vantait avec insolence qu'il deviendrait bientôt le vainqueur comme il l'avait été de tous les dieux des autres nations. Il défit les Égyptiens, et les poursuivit jusque dans l'Égypte, qu'il ravagea, et où il fit un grand butin. Il y a beaucoup d'apparence que ce fut pendant cet intervalle de l'absence de Sennacherib, qui fut assez longue, ou du moins peu de temps auparavant, qu'É- 32, v. 24-31

4 Reg.

C. 20.

2 Paral. c.

zéchias, étant tombé malade, fut guéri d'une manière miraculeuse, et que, pour marque de l'accomplissement de la promesse que Dieu lui avait faite de le guérir si parfaitement, qu'avant trois jours il serait en état d'aller au temple, l'ombre du soleil retourna en arrière de dix degrés sur un cadran qui était dans le palais. Le roi de Babylone, appelé Mérodach-Baladan, ayant appris la guérison miraculeuse d'Ézéchias, lui envoya des ambassadeurs avec des lettres et des présents pour l'en feliciter, et pour s'informer du prodige qui était arrivé sur la terre à cette occasion, lorsque le soleil avait rétrogradé de dix lignes. Ézéchias fut extrêmement sensible à l'honneur que lui faisait ce prince étranger, et il s'empressa de montrer à ses ambassadeurs tout ce qu'il avait de plus rare et de plus précieux dans ses trésors, et de leur faire remarquer la magnificence de son palais. A en juger humainement, cette démarche n'avait rien que de permis et de louable; mais les yeux du souverain juge, bien plus perçants et plus délicats que les nôtres, y aperçurent une vanité secrète et un orgueil caché dont sa justice fut blessée. Il lui envoya dire sur-le-champ, par son prophète Isaïe, que les richesses et les trésors qu'il venait de montrer avec tant de faste à ces ambassadeurs seraient un jour transportés à Babylone, et que ses enfants y seraient conduits pour servir dans le palais du roi. C'est à quoi il n'y avait pour-lors nulle apparence; car Babylone, dans le temps dont nous parlons, était amie et alliée de Jérusalem, puisqu'elle lui envoyait des ambassadeurs; et il semble qu'elle n'avait rien à craindre que du côté de Ninive, dont la puissance était alors formidable, et entièrement déclarée contre elle. Mais le sort de ces deux villes

devait changer, et la parole de Dieu fut accomplie à la lettre.

ce

v. 35-37.

Pour revenir à Sennacherib, après qu'il eut ravagé 4 Reg. c. 19, l'Égypte et fait un grand nombre de captifs, il retourna avec son armée victorieuse devant Jérusalem, et en forma de nouveau le siége. La perte de la ville paraissait inévitable. Elle était sans ressource et sans espérance du côté des hommes; mais elle avait dans le ciel un puissant protecteur, dont l'oreille jalouse avait entendu les blasphêmes impies que le roi de Ninive avait prononcés contre son saint nom. En une seule nuit l'épée de l'ange exterminateur fit périr cent quatre-vingt-cinq mille hommes de son armée. Après un si terrible échec, 'ce prétendu roi des rois, car il s'appelait ainsi, triomphateur des nations, ce vainqueur des dieux mêmes, fut obligé de regagner son pays avec les malheureux débris de son armée, couvert de honte et de confusion. Il ne survécut de quelques mois à sa défaite que pour faire une espèce d'amende honorable au Dieu suprême dont il avait osé insulter la majesté, et qui, maintenant, lui ayant mis, pour me servir des termes de l'Écriture, un cercle au nez et un mors à la bouche comme à une bête féroce, le faisait retourner dans ce triste et humiliant état à travers ces mêmes peuples qui, peu de temps auparavant, l'avaient vu si fier et si menaçant.

Quand il fut de retour à Ninive, outré de sa disgrace, il traita ses sujets d'une manière tout-à-fait cruelle et tyrannique. Il exerça sur-tout sa fureur contre les Juifs et les Israélites, dont il faisait tous les jours massacrer un grand nombre, et laissait leurs corps

Tob. 1, 18

24.

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