صور الصفحة
PDF
النشر الإلكتروني

37.

4 Reg. 19- exposés dans les rues, defendant même qu'on leur donnât la sépulture. Tobie, pour se derober à sa cruauté, fut obligé de se tenir caché pendant quelque temps : tous ses biens furent confisqués. L'humeur féroce du roi le rendit si insupportable à sa propre famille, que ses deux fils aînés conspirèrent contre lui, et le tuèrent dans le temple et sous les yeux de son dieu Nesroch, devant qui il était prosterné. Ces deux princes, ayant été contraints de s'enfuir en Arménie après ce parricide, laissèrent le royaume à Asarhaddon leur cadet.

AN. M. 3294

Canon. Ptol.

ASARHADDON. Nous avons déja remarqué que, depuis Av.J.C. 10. Mérodach-Baladan il y avait eu encore à Babylone quelques rois, dont l'histoire ne nous a conservé que les noms. La race royale ayant manqué, il y eut pendant huit ans un interrègne plein de trouble et de confusion. Asarhaddon profita de cette conjoncture pour s'emparer de Babylone, et, l'ayant ajoutée à son premier empire, il régna treize ans sur l'un et sur l'autre.

Après avoir réuni à l'empire assyrien la Syrie et la Palestine, qui en avaient été détachées sous le règne précédent, il entra dans le pays d'Israël, où il fit captifs tous ceux qui y étaient restés, et les transporta en Assyrie, à la réserve d'un petit nombre qui échappèrent à sa recherche. Cependant, pour empêcher que le pays ne demeurât désert, il y fit venir des colonies de peuples idolâtres, tirées des pays au-delà de l'Euphrate, pour habiter dans les villes de Samarie. Alors fut acJs.7-8. complie la prédiction d'Isaïe, que dans soixante et cinq ans Ephraïm périrait, et cesserait d'être au rang des peuples. En effet, c'est précisément le temps qui s'était écoulé depuis cette prophétie, et le peuple d'Israël

cessa pour lors d'être un peuple visible et subsistant, ce qui en resta paraissant confondu avec des nations

étrangères.

11-13.

25-41.

Ce prince, s'étant rendu maître du pays d'Israël, 2 Paral. 33. envoya quelques-uns de ses généraux avec une partie de son armée dans la Judée pour la réduire aussi sous son obéissance. Ils défirent Manassé; et, l'ayant pris lui-même, ils le menèrent à Asarhaddon, qui le mit aux fers, et l'emmena avec lui à Babylone; mais dans la suite, ayant fléchi la colère de Dieu par un sincère et vif repentir, il obtint sa liberté, et retourna à Jérusalem. Cependant les peuples qu'on avait fait venir en Sa- 4. Reg. 17, marie, à la place des anciens habitants, s'y trouvaient fort tourmentés des lions. Le roi de Babylone, ayant appris que cela venait de ce qu'ils n'adoraient pas le dieu du pays, ordonna qu'on leur envoyât un prêtre israélite d'entre ceux qui avaient été transférés, afin qu'il leur enseignât le culte du Dieu d'Israël; mais ces idolâtres se contentèrent de l'associer avec leurs anciennes divinités, et de le servir conjointement avec elles. Ce culte corrompu continua dans la suite; et c'est là la première source de l'aversion des Juifs contre les Samaritains.

Asarhaddon, après avoir régné fort heureusement trente-neuf ans sur les Assyriens, et treize sur les Babyloniens, eut pour successeur son fils

SAOSDUCHIN. Il est appelé dans l'Écriture Nabucho- AN. M.3335. donosor, nom commun aux rois de Babylone. Pour Av.J.C.669. distinguer celui-ci, on l'appelle Nabuchodonosor I.

5-13.

Tobie était encore vivant alors, et demeurait à Ni- Tob. 14, nive parmi les captifs. Sentant approcher sa fin, il prédit à ses enfants que cette ville serait bientôt dé

Tome II. Hist. anc.

4

Judith, I, 5 et 6.

AN. M. 3556

truite, à quoi pour lors il n'y avait nulle apparence. Il les avertit d'en prévenir la ruine, et de sortir de Ninive après qu'ils l'auraient enseveli lui et sa femme.

I

La ruine de Ninive est proche.... leur dit ce saint vieillard. Ne demeurez point ici.... car je vois que l'iniquité de cette ville la fera périr. Ces dernières paroles sont bien remarquables : iniquitas ejus finem dabit ei. Les hommes attribueront la ruine de Ninive à toute autre raison. Le Saint - Esprit nous apprend que son injustice en fut la véritable cause; et il en sera ainsi de tous les autres états qui imiteront ses crimes. Nabuchodonosor, la douzième année de son règne, défit en bataille rangée, dans la plaine de Ragau, le roi des Mèdes, prit Ecbatane, cabitale de son royaume, et retourna victorieux à Ninive. Quand nous serons venus à l'histoire des Mèdes, nous rapporterons ceci dans un plus grand détail.

C'est immédiatement après cette expédition qu'arrive le siége de Bétulie par Holopherne, l'un des chefs de Nabuchodonosor, et la fameuse histoire de Judith. SARACUS, appelé autrement Chynaladanus. Il avait Av.J.C.648. succédé à Saosduchin. S'étant rendu méprisable à ses hist. sujets par sa mollesse et le peu de soin qu'il prenait de son empire, Nabopolassar, général de ses armées, qui était de Babylone, s'empara de cette partie de l'empire assyrien, sur laquelle il régna vingt-cinq ans.

Alex. Poly

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors]

avec plus de succès, avait fait alliance avec Cyaxare, roi des Mèdes. Ayant réuni ensemble toutes leurs forces, ils assiégèrent Ninive, la prirent, tuèrent Saracus, et ruinèrent de fond en comble cette grande ville. Il sera parlé plus au long de ce grand événement dans l'histoire des Mèdes. Depuis ce temps-là Babylone fut la seule capitale de l'empire assyrien.

Les Babyloniens et les Mèdes, ayant détruit Ninive, devinrent si redoutables, qu'ils s'attirèrent la jalousie de tous leurs voisins. Nechao, roi d'Égypte, en fut tellement alarmé, qu'il s'avança vers l'Euphrate, à la tête d'une puissante armée, pour arrêter leurs progrès, et il y fit des conquêtes considérables. Voyez dans l'Histoire des Égyptiens ce qui est dit de cette expédition et des suites qu'elle eut.

Nabopolassar, voyant que, depuis la prise de Charcamis par Nechao, toute la Syrie et la Palestine s'étaient detachées de son obeissance, son âge d'ailleurs et ses infirmités ne lui permettant pas d'aller en personne réduire ces rebelles, s'associa à l'empire son fils Nabuchodonosor, et l'envoya à la tête d'une armée pour remettre ce pays sous son obeissance.

C'est de ce temps que les Juifs comptent les années

[blocks in formation]

de Nabuchodonosor, savoir de la fin de la troisième AN. M. 3398 année de Joakim, roi de Juda, ou plutôt du commen- Av. J.C.606. cement de la quatrième. Mais les Babyloniens ne comptaient le règne de ce prince que de la mort de son père, qui arriva deux ans après.

NABUCHODONOSOR II. Il battit l'armée de Néchao vers l'Euphrate, et reprit Charcamis. De là il marcha du côté de la Syrie et de la Palestine, et remit ces provinces sous sa domination.

Jerem. 46, 2.

4 Reg. 24,7.

Il entra aussi dans la Judée, mit le siége devant 2 Paral. 36. Jérusalem, et s'en rendit maître. Il avait fait mettre

Dan. 1, I-7. 6 et 7.

Cauon. Ptol.
Beros.

cap. 1; et

Joakim aux fers pour le transporter à Babylone; mais, touché de son repentir, il le rétablit sur le trône. Un grand nombre de Juifs, et entre autres les enfants de la race royale, furent menés captifs à Babylone, et l'on y transporta tous les trésors du palais, et une partie des vases du temple. Ainsi fut accomplie la menace que Dieu avait faite au roi Ezéchias par son prophète Isaïe. C'est de cette fameuse époque, qui était la quatrième année de Joakim, roi de Juda, qu'il faut commencer la captivité des Juifs à Babylone, prédite tant de fois par Jérémie. Daniel, âgé pour lors de dix-huit ans', fut enlevé avec les autres, et Ézéchiel quelque temps après.

le

Vers la fin de la cinquième année de Joakim mourut Nabopolassar, roi de Babylone, après un règne de apud Joseph. Antiq. 1. 1o, vingt-un ans. Nabuchodonosor son fils ne l'eut pas plus contra Ap. tôt appris, qu'il partit en diligence pour Babylone, lib. 1. [c. 19.] ayant pris le plus court chemin par le désert, accompagné de peu de gens, et ayant laissé à ses généraux gros de son armée pour la ramener à Babylone avec les captifs et le butin. Dès qu'il fut arrivé, il reçut le gouvernement des mains de ceux qui le lui avaient conservé avec soin, et succéda ainsi à tous les états de son père, qui comprenaient la Chaldée, l'Assyrie, l'Arabie, la Syrie et la Palestine, et sur lesquels, se`lon Ptolémée, il régna quarante-trois ans.

AN. M. 3401

Av. J.C.603.

Dan. c. 2.

La quatrième année de son règne, il eut un songe dont il fut fort effrayé, mais qu'il oublia entièrement.

1 Quelques-uns croient qu'il n'avait alors que huit ans; d'autres, qu'il en avait douze.

« السابقةمتابعة »