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ou fe ren

gemens.

fer fa belle-four; elle ira à la porte ( a ) CHAP. de la ville, & dira aux Anciens : Mon XXXV. beau-frére refuse de faire revivre le nom (4) C'étoit là de fon frére dans Ifraël: il ne veut point doient le ju m'époufer par droit de parenté. Alors les Anciens de la ville le feront comparoître, & l'interrogeront. S'il répond qu'il ne veut point l'époufer; la femme s'approchera de lui devant les Anciens; elle lui ôtera fon foulier du pied; & lui crachera au vifage, en difant : Ainfi fera traité ce lui qui ne veut pas établir la maison de son frére. Et fa maison sera appellée dans Ifraël la maison du déchaussé.

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Souvenez-vous de ce qu'Amalec vous fit en chemin, quand vous fûtes fortis d'Egypte. Lors donc que le Seigneur votre Dieu vous aura donné du repos dans le pays qu'il vous a promis, & qu'il vous aura fait vaincre les ennemis qui vous environnent, vous exterminerez de deffous le ciel le nom d'Amalec. Prenez bien garde d'oublier ce que je vous dis. Après les loix qu'on vient de ter, Moïfe dit au peuple : Le Seigneur votre Dieu vous commande aujourd'hui d'obferver ces ordonnances & ces loix. Gardez-les donc, & accompliffezles de tout votre cœur,& de toute votre ame. Vous avez aujourd'hui choifi le

rappor

XXXV.

Seigneur, afin qu'il foit votre Dieu, CHAP. que vous marchiez dans fes voies, & que vous obéiffiez à fes commandemens: & le Seigneur vous a choifis aujourd'hui, afin que vous foyez fon peuple, comme il vous l'a promis, & un peuple faint & confacré au Seignenr.

Ch. 27. 4.

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Lorfque vous aurez paffé le Jourdain, & que vous ferez entrés dans le pays que Dieu vous donne ; vous drefferez de grandes pierres fur le mont Hébal, que vous enduirez de chaux : & après avoir élevé en ce même lieu un autel de pierres brutes, aufquelles le fer n'aura point touché, & y avoir immolé des holocauftes & des victimes pacifiques; vous écrirez diftinctement & clairement fur ces pierres enduites de chaux, toutes les paroles de la Loi que je vous propofe. Les tribus de Simeon, de Levi, de Juda, d'Iffachar, de Jofeph, & de Benjamin, fe tiendront fur la montagne de Garizim, pour bénir le peupie : & Ruben, Gad, Azer, Zabulon, Dan, & Nephtali se tiendront de l'autre côté fur le mont Hébal, pour les malé dictions. Les Lévites diront à haute voix devant tout le peuple :Maudit foit l'homme qui fait une image, ou une ftatue, ce qui eft abominable aux yeux du SeiBb j

gneur, & qui la met dans un lieu fecret

CHA P. pour l'adorer. ] Et tout le peuple réXXXV. pondra, Amen. Maudit celui qui n'honore point fon pere & fa mere: Amen. Maudit celui qui remue les bornes de l'héritage de fon prochain: Amen. Maudit celui qui fait égarer l'aveugle dans le chemin : Amen. Maudit celui qui pervertit le bon droit de l'étranger, de l'orphelin, & de la veuve: Amen. [Et après quelques autres malédictions,] Maudit celui qui ne demeure point attaché aux paroles de cette Loi ; & qui ne les accomplit pas. Et tout le peuple répondra: Amen.

Ch. 28.

Moïfe termina ces inftructions & ces ordonnances par de grandes promeffes & par de terribles menaces. Il promit de la part de Dieu aux Ifraélites toutes fortes de biens, s'ils lui demet roient fidelIes: mais il leur protefta, à la face du ciel & de la terre, que s'ils l'abandonnoient, ils tomberoient dans les plus horribles malheurs ; que Dieu leur enverroit la famine, la pauvreté, les maladies, les guerres ; qu'il les livreroit entre les mains de leurs ennemis,& qu'is feroient emn enés captifs hors de leur pays, & réduits dans la derniére mifére.

CHAP.

ÉCLAIRCISSEMENS ET RÉFLEXIONS. XXXV.

[S'il fe trouve une affaire embrouillée, &c. jufqu'à ces mots, fera puni de mort.] La Loi renfermoit les principes fuivant lefquels toutes les affaires, tant eccléfiaftiques que civiles, devoient être jugées. Mais l'application de ces principes aux différents cas particuliers, n'étoit pas toujours également aifée à faire. Lors donc que les Juges fubalternes fe trouvoient embarraffés, & incertains du Jugement qu'ils devoient rendre far quelque affaire; ils avoient ordre de confulter le Confeil fouverain de la nation, appellé Sanédrin, qui réfidoit à Jérufalem, depuis que Dieu eut choifi cette ville pour en faire le centre de la Religion. Ce Confeil étoit compofé de ce qu'il y avoit de plus éclairé parmi les Prêtres ou Sacrificateurs, & préfidé par le grand Pontife. Car les Prêtres étoient obligés par leur état de faire une étude plus profonde de la Loi de Dieu, & d'en apprendre aux autres le vrai fens. Le Confeil, après avoir éxaminé l'affaire, donnoit fa décifion, qui devoit être éxactement fuivie par les Juges inférieurs dans le prononcé de la fentence, & éxécutée par les parties fous peine de mort. Voilà en peu de mots le vrai fens de cette Loi.

11 femble qu'elle diftingue deux fortes de Juges, fçavoir le Prétre qui éxerce le ministére du Seigneur, & celui qu'elle appelle le Juge du peuple: ce qui fait une difficulté, dans la difcuffion de laquelle il n'eft pas néceffaire que nous nous engagions. Il nous fuffit de fçayoir qu'il y avoit dans la Synagogue un tri

bunal fouverain, où les matiéres difficiles &

CHAP. embrouillées, qui n'avoient pû être décidées XXXV. dans les tribunaux inférieurs, devoient être portées; que le jugement prononcé par ce tribunal devenoit la régle des jugements qu'on rendoit dans les tribunaux particuliers, & de la conduite de tous les membres de la Synagogue; & qu'enfin le refus d'y obéir ne pouvoit être l'effet que d'un orgueil & d'une indocilité dignes du dernier fupplice.

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Ce qui s'eft paffé dès la naiffance de l'Eglife au fujet des obfervances légales, & qui a fervi de modéle à tous les fiécles fuivants, nous montre ce que figuroit ce tribunal de la Synagogue, dont l'autorité étoit fi refpectable. Il s'éleva à Antioche une difpute de religion. Plufeurs Juifs fidelles foutenoient centre Paul & Voyez le Barnabé,que les Gentils convertis ne pouvoient Ca de être fauvés, s'ils ne recevoient la Circoncifion. La matiére, étant très-importante, & la difpute fort échauffée; Paul & Barnabé d'une part, & quelques-uns de l'autre furent députés d'Antioche à Jerufalem, pour confulter les Apôtres & les Prêtres fur cette queftion. Les Apôtres, & les Prêtres ou Evêques, s'afTemblérent pour l'examiner. Après qu'ils en eurent long-temps conféré enfemble; Pierre, comme chef du College apoftolique, fe leva, & dit fon avis. Paul & Barnabé furent écoutés. Jacques & les autres jugérent conformément à l'avis de Pierre, & fuivant l'autorité des faintes Ecritures, qu'on ne devoit point affervir les Gentils convertis aux obfervances légales. La décifion fut formée par le commun confentement; rédigée par écrit, non comme un jugement humain, mais comme un oracle du Saint-Efprit; & envoyée aux Eglis

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