le principe de CHA P. récompenfe. II j XXXVI. eft feul le bien tout le cœur, p remplir. Il ne n reux, en nous c lui: & les précep chofes, fe rédui miférables. [Cieux, prêtez c.] Dieu lui-m que cet admirabl futurs, & qu'il ef toient alors, qu plus reculés. C'eft fi on veut le pren Cantique doit av temps, & dans la nation & de la 1 l'apprendre, & p témoignage cond On peut le dij ties, les reproch melles. I. Moïfe, ap à l'écouter, & à œuvres du Seig gratitude & fon il doit tout. Le ple formé à la regimbé: il a fon Sauveur abomin veze, sue Jon Arvice expire, avandevan C#, di pave : Soevenon-c La grand mytere presenté par cet evince espondance de la Lor ancer home avec Dieu, & pour le c.. da vrate Terre promife, qu'elle sis a mone & ces circonftances que as umente abord „nous paroîtront nécefaz a gure pas parfaite & plus reffem Mastercateur de Dies mourat esita par a commandemens in Seigneur.] Ilmor on se n'avoir na oublié p ne mam is its la menores bit mensemens de Dien, & aver pasca a alíice is cufans au milieu de lens c.citation. line pa d'un Male pallions & fon parence comme ресс. t pour délicat fur ce qui l'intéref- C H A P. e conduit à une autre qui rès forte en faveur de la Reliarce qu'elle établit la vérité es par la bonne foi des Juifs ont pris de tout temps de convres. Pour ne parler ici que des livres de Moïfe dont ce volume gé, ils y voyent une infinité de lorent leur nation, & le nom qu'ils dant ils les révérent comme les Eu même. Ils gardent avec amour & atéronome,& ils apprennent par méere en fils le dernier Cantique de Moirophéte, tranfporté d'un faint zèle, déIs ont toujours été ingrats envers Dieu, le feront encore plus après fa elle le ciel & la terre à té pliquera que par ses châtimens, & il en cachers CHAP. les raifons. XXXVI. Ils m'ont piqué de jalousie, en adorant ceux qui n'étoient pas dieux: moi je les piquerai de jaloufie, en aimant ceux qui n'étoient point mon peuple; je les irriterai, en comblant de biens une nation infenfée. Jufqu'ici Moïfe a parlé un langage figuré, fufceptible de différens fens: mais il s'exprime ici d'une manière fimple & claire qui juftifie l'idée que nous avons donnée à l'idolatrie d'Iraël dans les derniers temps. Une preuve indubitable, dit le Seigneur, que la maifon d'Ifraël m'aura préféré une fauffe divinité, & qu'elle aura irrité ma jaloufie en me quittant pour une vaine idole, fera qu'à mon tour je préférerai à la maifon d'Ifraël un peuple étranger & indigne d'être mon peuple, & que j'irriterai fa jaloufie, en la quittant pour une nation infenfée, deftituée de toute lumière ; mais que j'éclairerai de la vraie foi; qui abandonnera fes idoles ; qui efpérera la juftice & le falut au nom de celui que les enfans d'Ifraël ont renoncé. Ils le verrront & ils en concevront une cruelle jaloufie contre le peuple qui leur fera substitué. It eft clair que cette prophétie regarde la vocation des Gentils, & qu'on ne peut pas même lui trouver un autre objet dans l'hiftoire du peuple Juif. D'ailleurs, quand nous aurions là deffus quelque doute; l'autorité de S. Paul, ou plntôt du Saint-Elprit qui parloit par cet Apôtre, ne nous permettroit pas de nous y arrêter. Car il applique à la converfion des Gentils les paroles dont Ro. 10. 19. il s'agit. Je demande encore, dit-il, Ifraël n'en a-t-il point eu auffi connoiffance? Mais Moïfe lui-même a dit avant tous les autres : Je vous piquerai de jaloufie contre un peuple qui n'eft pas mon peuple: je ferai qu'une nation insensée deviendra l'objet de votre indignation. Le même S. Paul nous affure * que les Juifs, * 1. Theff, 2. non contens de rejetter l'Evangile, ne pouvoient CHA P. fouffrir qu'on l'annonçât aux Gentils. Jufque-là XXXVI. ils les regardoient avec mépris: mais ce mépris s'eft changé en une jaloufie & une haine mortelle, depuis que la prédication des Apôtres les a 16. amenés à la connoiffance de Jefus-Chrift; que les Ecritures font paffées dans leurs mains, & qu'ils en ont l'intelligence. Ils aimeroient mieux qu'ils adoraflent les idoles, que de les voir pleins de refpect & d'amour pour le Meffie. Ils defireroient pouvoir arracher de leur cœur la foi qu'ils ont en lui. Qui ne reconnoît à ces traits l'accom. pliffement de la prophétie ? dit Je les difperferois même jusqu'aux extrémités du monde, j'abolirois leur mémoire d'entre les hommes, s'il n'étoit à craindre que leurs ennemis n'en devinffent infolens, &c. Sije ne confidérois, le Seigneur, que le crime d'Ifraël, & fon impénitence ; j'en ferois périr la race, & j'en délivrerois le monde. Mais en puniffant un peuple or gueilleux & ingrat, je crains qu'un autre ne le devienne. Il eft utile aux nations que je n'appellerai que par grace, qu'elles voient long-temps la punition de celle qui avoit feule toutes les promeffes. Car fi jai réduit à une fi effroyable mifére Ifraël mon fils, & mon premier né, parce qu'il a manqué d'humilité & de reconnoiflanferoit-il jufte que je traitaffe avec moins de févérité des étrangers, s'ils oublioient qu'ils l'ont été, & qu'ils peuvent encore le devenir? Il imretenir dans le devoir le Genporte donc, pour til devenu fidelle, de conferver long-temps devant fes yeux celui à qui il a fuccédé, & qui peut, quand je voudrai, reprendre fa place. ce; C'est à moi qu'appartient la vengeance, & je la ferai en fon temps. Dieu parle ainfi pour im pofer filence à l'homme orgueilleux ; qui eft CHA P. étonné d'une telle févérité, & qui lui deman XXXVI. deroit volontiers raifon de fa conduite. La ven→ geance eft à moi, dit-il, & à moi feul. Je fuis feul juge de la proportion qu'elle doit avoir avec le crime qu'elle punit. Je n'en dois compte à perfonne ; & le partage de l'homme est d'adorer & de craindre mes jugements. Ro. 12. 16. S. Paul conclut de ces paroles, que la vengeance n'eft point permife à l'homme. Ne vous vengez point vous mêmes, mes très-chers frères : car il eft écrit, C'est à moi que la vengeance eft réservée, & c'est moi qui la ferai, dit le Seigneur. Il n'appartient qu'à Dieu de venger l'injuftice. Car c'eft proprement lui, & non pas l'homme, qu'elle offenfe; & lui feul peut la punir juftement, parce que lui feul juge par fumiére, & punit fans paffion. III. Enfin Moïfe, après avoir humilié & terraffé ce peuple, en lui annonçant les plus redourables jugemens de Dieu le reléve & le raffure par les promeffes les plus confolantes-, & les moins attendues. Le Seigneur jugera en faveur de fon peuple, & il aura pitié des maux de fes ferviteurs, quand il verra que toute leur force les a abandonnés, & qu'ils font demeurés fans reffource. Ifraël fera incrédule it le fera avec obftination: il le fera fans aucune apparence qu'il puiffe changer. Mais après que Dieu aura prouvé à toutes les nations par une longue expérience, que l'endurciffement d'If raël eft invincible à toute autre main qu'à la fienne; il fera fentir à Ifraël ce que la mifécorde lui prépare, & quelle diftance il y a entre le bras de l'homme & celui du Tout-puiffant. Voilà la promeffe. Le ferment folemnel qui vient un peu après, regarde le jugement |