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ESSAI

SUR L'HOMME.

ÉPITRE QUATRIÈME.

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ARGUMENT

DE LA QUATRIÈME ÉPITRE.

De la nature et de l'état de l'Homme par rapport au bonheur.

I. Fausses notions que les philosophes et les peuples ont sur le bonheur. II. Le bonheur est la fin de l'Homme, et

Dieu veut

que

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il être atteint par tous. peut le bonheur de tous soit égal; et pour cela, il doit se trouver dans la société, puisque tout bonheur particulier dépend du bonheur général. Il est nécessaire que les biens extérieurs soient inégalement répartis. Malgré cette inégalité, la balance du bonheur parmi les Hommes est conservée par la providence. - III. En quoi consiste le bonheur des individus, et jusqu'à quel point est-il compatible avec le système général de l'univers? Erreur d'imputer à la vertu, ce qui provient des malheurs attachés à la nature humaine et à la fortune. IV. Folie d'espérer que Dieu altérera les lois générales en faveur des individus. V. Nous ne pouvons point juger quels sont ceux qui sont vraiment gens de bien; mais de quelque manière qu'ils le soient, ils doivent être les plus heureux. - VI. Les biens extérieurs ne sont pas les vérita– bles récompenses de la vertu ; ils sont souvent inconciliables avec elle, et servent à la détruire. Ces biens ne peuvent rendre les Hommes heureux sans la vertu; preuves de cette vérité dans les richesses, les honneurs, la noblesse, la grandeur, la réputation, les talents supérieurs; tableau des malheurs qui ont accablé des Hommes qui possédaient tous ces avantages. — VII. C'est dans la vertu seule qu'on trouve le bonheur.- La perfection de la vertu et du bonheur consiste dans l'obéissance et dans la résignation.

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AN

ESSAY ON MAN.

EPISTLE IV.'

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OH Happiness! our being's end and aim!

Good, Pleasure, Ease, Content! whate'er thy name :
That something still which prompts th' eternal sigh,
For which we bear to live, or dare to die,
Which still so near us, yet beyond us lies,
O'erlook'd, seen double, by the fool, and wise.
Plant of celestial seed! if dropt below,
Say, in what mortal soil thou deign'st to grow!
Fair op'ning to some Court's propitious shine,
Or deep with di'monds in the flaming mine?
Twin'd with the wreaths Parnassian laurels yield,
Or reap'd in iron harvest of the field?

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O BONHEUR! notre but et notre bien suprême,
Douceur, repos, plaisir, sous quelque nom qu'on t'aime,
Charmant je ne sais quoi! vers qui l'être mortel
Élance incessamment un soupir éternel;

Bien toujours espéré, pour qui l'ame enhardie
Ose braver la mort, ose endurer la vie,
Qui, sans le satisfaire irritant le désir,
Te laisse toujours voir sans te laisser saisir;
Toi qu'on pensc embrasser en tenant ton image,
Ainsi que par le fou, méconnu par le sage,
Plante divine! hélas, si descendant du ciel
Tu daignes te montrer dans ce séjour mortel,
Parle; dans quel climat ta fleur est-elle éclose?
Faut-il t'aller ravir aux mines du Potose?

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