DE LA SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE ET HISTORIQUE DU LIMOUSIN TOME XI LIMOGES CHAPOULAUD FRÈRES, IMPRIMEURS DE LA SOCIÉTÉ Rue Montant-Manigne, 7 1861 ÉMAILLEURS LIMOUSINS. JEHAN COURT DIT VIGIER. Nos archives sont riches en documents sur cet émailleur d'un mérite supérieur à nos yeux, quoi qu'en disent les vers de Blanchon que nous donnons plus loin. Nous connaissons sa signature, des plans coloriés faits par lui dans des procès et des contrats relatifs à ses affaires de famille. Le plus ancien de ces actes est daté de 1536 : il mentionne la maison et l'écurie de Court dit Vigier, ou plutôt de Vigier Court, achetées des héritiers de Mérigot-Villebost, rue du Foussat, près des murs de ville: c'est aujourd'hui la rue des Écoles. Nardon Pénicaud demeurait aussi rue du Foussat; il dut être le voisin et peut-être le maître en émaillerie de Jehan Court dit Vigier; remarquons, en passant, que cet acte le nomme Vigier Court. Il devait une rente sur les maisons et écurie de la rue de Fossato (fossés de l'ancien château de Limoges). Un contrat plus intéressant est celui de 1544, qui donne les noms de son père, de ses frères et de sa sœur. C'est un exploit d'ajournement contre Jehan Court dit Vigier, Jacques, Dominique, autre Jehan et Catherine Court, enfants comme lui de feu Jehan Court, en son vivant orfèvre, Jehan Fricquet le jeune, aussi orfèvre, Pey (Pierre) Pénicaud le jeune, etc., opposants au décret de subhastation pour arrérages dus au syndic de Saint-Martial, et demande de délai (page 127, rôle, liasse |