Libra die somnique pares ubi fecerit horas,
Et medium luci atque umbris jam dividit orbem, Exercete, viri, tauros, serite hordea campis, Usque sub extremum brumae intractabilis imbrem. Nec non et lini segetem et Cereale papaver
Tempus humo tegere, et jamdudum incumbere aratris, Dum sicca tellure licet, dum nubila pendent. Vere fabis satio; tum te quoque, medica, putres Accipiunt sulci, et milio venit annua cura, Candidus auratis aperit cum cornibus annum Taurus, et averso cedens Canis occidit astro.
At si triticeam in messem robustaque farra Exercebis humum, solisque instabis aristis, Ante tibi Eoae Atlantides abscondantur, Gnosiaque ardentis decedat stella Coronae, Debita quam sulcis committas semina, quamque Invitae properes anni spem credere terrae. Multi ante occasum Maiae coepere; sed illos
troit des Dardanelles; les tempê- tes y sont particulièrement dan- gereuses. 208. Libra: la Ba-
![[ocr errors]](https://books.google.com.eg/books/content?id=oCyosN94RsEC&hl=ar&output=html_text&pg=PA126&img=1&zoom=3&q=editions:STANFORD36105048455740&cds=1&sig=ACfU3U1FIY7JCOJHqySnD2xXAWA9rRBy8A&edge=0&edge=stretch&ci=199,880,8,4)
lance, signe du Zodiaque ; la pé- riphrase désigne l'équinoxe d'au- tomne. Sur la forme archaïque du génitif die, Gr.. 27. Somni: poétique pour noctis. 211. Brumae le solstice d'hiver; c'est le moment où l'on ne peut plus rien faire (intractabilis). 212. Le pavot est consacré à Cérès, parce que c'est une fleur qui pousse au milieu des blės. 214. Sicca tellure: ablatif absolu marquant la cause. -- Pendent, sont encore amassés en l'air, avant de se résoudre en pluie.- 215. Medica: la luzerne passait pour originaire de Perse.
217. Le Taureau, constellation zodiacale d'avril, est dit ici com- mencer l'année puisque c'est lui qui marque le retour du printemps. Les « cornes » du Taureau sont deux étoiles de cette constellation, particulièrement brillantes. Notez le rapprochement de candidus et de auralis. 218. Le Chien, ou Sirius, cesse d'être aperçu parce
qu'il est trop près du soleil on peut donc dire qu'il fuit (cedens) comme s'il tournait le dos (averso astro) et disparaît (occidit).
219. t marque la différence entre la culture des fèves et celle des céréales plus solides (robusta), qui peuvent supporter le froid de l'hiver; la même distinction est rendue au vers suivant par solis.
221. Atlantides: les Pléiades Vergiliae, filles d'Atlas; le moment où elles se couchent le matin (Eoae) est la période du 20 octobre au 18 novembre. Notez l'hiatus de la finale de Eoae, et le vers spondaique: Gr., 194 et 196.
222. Autre périphrase astronomique, désignant cette fois la fin de novembre et le début de décembre; il s'agit d'une constellation dans laquelle les anciens voyaient la couronne de la jeune Ariadne, fille du roide Crète Minos (d'où Gnosia). 223. Debita: les champs sont comme personnifiés; ils réclament les semences comme leur dû. 224. Invitae: semer trop tôt, c'est faire violence à la terre. 225. Maia est une
Expectata seges vanis elusit aristis.
Si vero viciamque seres vilemque phaselum, Nec Pelusiacae curam aspernabere lentis,
Haud obscura cadens mittet tibi signa Bootes :
Incipe, et ad medias sementem extende pruinas. Idcirco certis dimensum partibus orbem Per duodena regit mundi Sol aureus astra. Quinque tenent caelum zonae : quarum una corusco Semper sole rubens et torrida semper ab igni ; Quam circum extremae dextra laevaque trahuntur, Caeruleae, glacie concretae atque imbribus atris ; Has inter mediamque, duae mortalibus aegris Munere concessae divum, et via secta per ambas, Obliquus qua se signorum verterel ordo. Mundus, ut ad Scythiam Rhipaeasque arduus arces Consurgit, premitur Libyae devexus in Austros. Hic vertex nobis semper sublimis; at illum Sub pedibus Styx atra videt, Manesque profundi. Maximus hic flexu sinuoso elabitur Anguis
des Pléiades cette périphrase désigne donc une date antérieure à celle que fournit le vers 221.- 226. Il y a des épis (aristae), mais rien dedans (vanis).——— 227. Vero marque une nouvelle distinction; comp. les vers 215 et 219.- 228. Pelusiacae: parce que les lentil- les d'Egypte étaient les plus re- nommées de toutes. 229. Ca- dens Bootes: voyez la note du vers 204; il s'agit du coucher du Bouvier à la fin d'octobre. 232. Mundi caeli; il s'agit des douze signes du Zodiaque; mais immédiatement après le poète passe à une autre division de la voûte céleste, en latitude et non plus en longitude. 234. Ru-
bens: c'est la couleur du feu. 235. Trahuntur: synonyme plus pittoresque, de extenduntur. 236. Caeruleae: cette épithète désigne toutes les couleurs som- bres. Concretae, qui devrait se rapporter à la glace, qualifie zonae par hypallage: Gr., 183,
237. Aegris traduit lo δειλοῖσι
d'Homère. 238. Per ambas: entre les deux zones tempérées. 239. Obliquus fait allusion à l'angle de l'écliptique et de l'é- quateur céleste. 230. Mun- dus caelum. La Scythie et les monts Rhipées désignent ici les contrées les plus septentrio- nales alors connues. Arces se dit souvent des montagnes. Notez le rejet expressif de con- surgit. 241. Premitur: sous- entendu ita, corrélatif au ut du vers 240. - L'Auster est le vent du sud, et la Libye la contrée la plus méridionale du monde connu des anciens de là cette péri- phrase pour désigner le pôle sud.
242. Hic: le pôle que nous voyons, celui du nord; illum: le pôle sud. 243. Sub pedibus ne doit pas être joint à illum: le Tartare n'est pas au pôle sud, mais au centre de la terre: les Mânes voient donc sous leurs pieds ce pôle antarctique. 244. Hic :
Circum perque duas in morem fluminis Arctos, Arctos Oceani metuentes aequore tingi. Illic, ut perhibent, aut intempesta silet nox Semper, et obtenta densantur nocte tenebrae, Aut redit a nobis Aurora diemque reducit;
Nosque ubi primus equis Oriens afflavit anhelis, Illic sera rubens accendit lumina Vesper. Hinc tempestates dubio praediscere caelo
Possumus, hinc messisque diem tempusque serendi, Et quando infidum remis impellere marmor Conveniat, quando armatas deducere classes, Aut tempestivam silvis evertere pinum.
Nec frustra signorum obitus speculamur et ortus, Temporibusque parem diversis quattuor annum. Frigidus agricolam si quando continet imber, Multa, forent quae mox caelo properanda sereno, Maturare datur: durum procudit arator Vomeris obtusi dentem; cavat arbore lintres; Aut pecori signum, aut numeros impressit acervis. Exacuunt alii vallos furcasque bicornes,
sphère, du pôle nord. Ce passage est imité d'ARATOS, Phénomènes, 245. Per équivaut 246. Cette façon de désigner les constellations circumpolaires, qui ne tombent jamais au-dessous de l'horizon, en leur prêtant une sorte de sentiment, est déjà chez Aratos; mais elle est tout à fait conforme aux habitudes de Virgile. Metuere avec l'infinitif est poétique: Gr., 130. 247. Illic: au pôle sud.Intempesta: mot à mot « inopportune (pour l'action) », donc très profonde. Sur la césure au sixième pied, Gr., 200. Redit: s.-ent. illuc. Oriens le soleil levant; primus équivaut à primum : Gr., 49. 252. Hinc: par suite du passage du soleil à travers les constellations zodiacales; ce vers rejoint en quelque sorte le vers 232, après une digression sur les cinq zones célestes. Dubio caelo: quand
![[ocr errors]](https://books.google.com.eg/books/content?id=oCyosN94RsEC&hl=ar&output=html_text&pg=PA128&img=1&zoom=3&q=editions:STANFORD36105048455740&cds=1&sig=ACfU3U0Ski-UjlI2quvmk6ppj7uVHYwHvg&edge=0&edge=stretch&ci=254,1213,21,6)
la température est douteuse, ne nous renseigne pas par elle-même. 254. Marmor: la mer (ainsi nommée à cause de son éclat).255. Armatas: gréées. Deducere se dit de la mise à la mer des navires qui, pendant la mauvaise saison, sont tirés sur le rivage. 256. Tempestivam équivaut ici à un adverbe: Gr., 49. 258. Parem: le cercle l'année est toujours pareil, toujours identique à lui-même. 259. Continet: s.-ent. domi. 260. Caelo sereno: ablatif absolu à sens hypothétique si caelum Notez serenum rursus fieret. la différence entre maturare, faire avec soin, «< mûrement », et properare, faire à la hâte. Lintres: les vases, auges, cuves, etc. 263. Signum: une empreinte de poix, indiquant à quel maître appartient le troupeau. Impressit est un parfait d'habitude: Gr., 112. 264. Vallus est un pieu; vallum un ensemble de
Atque Amerina parant lentae retinacula viti. Nunc facilis rubea texatur fiscina virga; Nunc torrete igni fruges, nunc frangite saxo. Quippe etiam festis quaedam exercere diebus Fas et jura sinunt: rivos deducere nulla Religio vetuit, segeti praetendere saepem, Insidias avibus moliri, incendere vepres, Balantumque gregem fluvio mersare salubri. Saepe oleo tardi costas agitator aselli
Vilibus aut onerat pomis; lapidemque revertens Incusum aut atrac massam picis urbe reportat. Ipsa dies alios alio dedit ordine Luna
Felices operum. Quintam fuge pallidus Orcus Eumenidesque satae; tum partu Terra nefando Coeumque Iapetumque creat, saevumque Typhoea, Et conjuratos caelum rescindere fratres. Ter sunt conati imponere Pelio Ossam
Scilicet, atque Ossae frondosum involvere Olympum: Ter Pater extructos disjecit fulmine montes.
pieux, une palissade. Amérie est une ville de Sabine : les saules de la Sabine étaient très estimés, comme ceux de la Gaule et de la Grèce. 268. On
grille les grains de blé pour les moudre plus facilement. 269. Allusion aux prescriptions litur- giques des libri pontificum, très minutieuses, sur les travaux per- mis ou interdits les jours fériés. Ainsi, d'après Servius, on peut curer les vieux ruisseaux, non en creuser d'autres; réparer de vieil- les haies, non en planter de nou- velles; ce à quoi se rapportent, avec une grande précision, les formules virgiliennes. 270.
Religio a ici son sens propre d'« interdiction religieuse ». Vetuit est un parfait d'habitude: Gr., 112. 272. Salubri n'est pas une épithète banale: la reli- gion permet de baigner les mou- tons les jours fériés pour les gué- rir de la gale, et non pas pour nettoyer leur laine. 275. La-
pidem incusum: une pierre des- tinée à servir de meule. Ipsa après avoir parlé des sai- sons (d'origine solaire), Virgile passe aux dates d'origine lunaire.
66. Les préceptes qui vont sui- vre, et dont la minutieuse puéri- lité atteste l'origine très reculée, sont dans HESIODE, vers 800 et suiv. 279. Creat, pour creavit, parce que le cinquième jour de chaque mois reproduit en quel- que sorte le fait dont il est l'an- niversaire. Typhoea est trissyl- labe par synizèse: Gr., 188. 280. Fratres: Otus et Ephialte, fils d'Aloeus. Sur conjuratos avec l'infinitif, Gr., 130. 281. Sur les deux hiatus de ce vers,et l'effet de rythme pittoresque, Gr., 193 et 194. 282. Scilicet explique
« السابقةمتابعة » |