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Praecipuum jam inde a teneris impende laborem.
Continuo pecoris generosi pullus in arvis
Altius ingreditur, et mollia crura reponit;
Primus et ire viam et fluvios temptare minantes
Audet et ignoto sese committere ponti,

Nec vanos horret strepitus. Illi ardua cervix
Argutumque caput, brevis alvus obesaque terga,
Luxuriatque toris animosum pectus. Honesti
Spadices glaucique; color deterrimus albis

Et gilvo. Tum, si qua sonum procul arma dedere,
Stare loco nescit, micat auribus et tremit artus,
Collectumque fremens volvit sub naribus ignem.
Densa juba, et dextro jactata recumbit in armo;
At duplex agitur per lumbos spina, cavatque
Tellurem et solido graviter sonat ungula cornu.
Talis Amyclaei domitus Pollucis habenis

generis. 74. Avec impende, s.-ent. iis, antécédent de quos.

--

75. Continuo est lié logiquement à a teneris: après avoir dit qu'il faut soigner les jeunes poulains qu'on destine à la reproduction, le poète indique d'après quels signes on reconnaît ceux qu'on doit choisir. Pecoris, s.ent. equini, suggéré par le vers 72. Pullus se dit des petits de tous les animaux. 76. Sur l'allongement à la césure, Gr., 192. Mollia: souples. La périphrase mollia crura reponere est empruntée à Ennius, qui l'applique au vol des grues: elle indique donc une démarche extrêmement légère. 77. Sur ire viam, Gr., 77. 78. Notez le rejet de audet, destiné à dépeindre l'ardeur et la vivacité du cheval. 79. Vanos: qui ne marquent aucun danger réel.- 80. Argutum:

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75

80

85

ardoisé; gilvo, le gris cendré. Quant à albus, très différent de candidus, il marque un blanc pâle et mat. 84. Micat auribus est une expression poétique pour ejus aures micant, de même tremit artus pour ejus artus tremunt. De plus micare est une métaphore assez hardie pour arrigi: micare se dit proprement des jets de flamme, des étincelles.

85. Ignem un souffle brûlant; le poète dit ici colligere ignem comme on dit en prose colligere iram. Fremens, leçon du Mediceus (d'autres manuscrits ont premens), est autorisé en outre par un rapprochement avec LUCRÈCE, V, 1074. 87. Duplex spina: l'épine dorsale, très épaisse, forme une espèce de sillon en s'approchant de la croupe.

89. Amyclée est une ville de Laconie, dont le roi Tyndare était l'époux de Léda. Les Dioscures, ou fils de Léda et de Jupiter, étaient les dieux protecteurs de l'équitation, comme de beaucoup d'autres exercices sportifs. Neptune leur avait donné deux chevaux, Xanthus et Cyllarus.

Cyllarus, et, quorum Graii meminere poetae,
Martis equi bijuges, et magni currus Achilli.
Talis et ipse jubam cervice effudit equina
Conjugis adventu pernix Saturnus, et altum
Pelion hinnitu fugiens implevit acuto.

90

100

Hunc quoque, ubi aut morbo gravis aut jam segnior Deficit, abde domo, nec turpi ignosce senectae. [annis 95 Frigidus in Venerem senior, frustraque laborem Ingratum trahit; et, si quando ad proelia ventum est, Ut quondam in stipulis magnus sine viribus ignis, Incassum furit. Ergo animos aevumque notabis Praecipue; hinc alias artes, prolemque parentum, Et quis cuique dolor victo, quae gloria palmae. Nonne vides, cum praecipiti certamine campum Corripuere ruuntque effusi carcere currus, Cum spes arrectae juvenum, exultantiaque haurit Corda pavor pulsans? Illi instant verbere torto, Et proni dant lora; volat vi fervidus axis :

90. Graii poetae: allusion à deux
passages de l'Iliade, entre autres,
XV, 119, sur les chevaux de Mars,
et XVI, 148 et suiv., sur ceux d'A-
chille. 92. Dans la mythologie,
Saturne, épris de Phillyra, et sur-
pris avec elle par sa femme Rhea,
se transforme en cheval, et c'est
de son union avec Phillyra que
naît le centaure Chiron, demi-
homme et demi-cheval. Remar-
quez la coupe du vers 93, calculée
pour décrire la fuite rapide de
Saturne, et la haute masse du Pé-
lion qui se dresse devant lui.
95. Après avoir rappelé les légen-
des mythiques relatives aux che-
vaux, Virgile revient aux soins
qu'il faut donner à l'étalon de
bonne race.

96. Domo, que T'on prend quelquefois pour un ablatif d'éloignement (Heyne), est plutôt un ablatif de lieu laisse-le caché à l'écurie. Notez le rejet expressif de deficit. Servius fait porter la négation de nec sur turpi seulement ignosce senectae non turpi; il est plus naturel de la rapporter à toute la phrase: la vieillesse est chose laide, et l'éle

105

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Cette description est imitée du chant XXIII de l'Iliade (vers 362 et suiv.,et 500 et suiv.).- -104. Sur le sens de carcer, voy. Georg., I, 512. 105. Juvenum : des conducteurs des chars. Spes arrectae est une expression abrégée pour mentes spe arrectae.- Exultantia (mot à mot: « tressaillants ») ne s'applique pas seulement à la joie du triomphe, mais à tout sentiment ardent, ici à l'inquiétude. Haurit dévore, ronge. 107. Vi avec force, avec un élan vigoureux. Notez l'allitération

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Jamque humiles, jamque elati sublime videntur
Aera per vacuum ferri, atque assurgere in auras;
Nec mora, nec requies; at fulvae nimbus arenae
Tollitur, humescunt spumis flatuque sequentum :
Tantus amor laudum, tantae est victoria curae.
Primus Erichthonius currus et quattuor ausus
Jungere equos, rapidusque rotis insistere victor.
Frena Pelethronii Lapithae gyrosque dedere,
Impositi dorso, atque equitem docuere sub armis
Insultare solo, et gressus glomerare superbos.
Aequus uterque labor; aeque juvenemque magistri
Exquirunt calidumque animis et cursibus acrem,
Quamvis saepe fuga versos ille egerit hostes,
Et patriam Epirum referat fortesque Mycenas,
Neptunique ipsa deducat origine gentem.

His animadversis, instant sub tempus et omnes
Impendunt curas denso distendere pingui
Quem legere ducem et pecori dixere maritum ;
Florentesque secant herbas, fluviosque ministrant

volat vi (Gr., 205), et la coupe ra-
pide et heurtée du vers. — 108.
Sublime, ici, est pris comme un
adverbe marquant la direction.-
111. Notez le rejet pittoresque de
tollitur.
113. Erichthonius
ou Erechthee, ancien roi mythique
d'Athènes, passait pour avoir in-
venté l'attelage à quatre chevaux,
et pour avoir institué les courses
des Panathénées. Currus et
equos hendiadyin Gr., 176.

114. Rapidus, leçon du Me-
diceus et du Romanus, est plus
autorisé, et en même temps plus
pittoresque, que rapidis. Notez
Ia place de victor à la fin de la
phrase et du vers.
115. Pe-
lethronium est une vallée du
Pinde, en Thessalie. Dedere :
ont transmis. Gyros, par abrė-
viation l'art de faire volter les
chevaux.
116. A en croire
Aulu-Gelle et Macrobe, equitem
serait ici une forme archaïque
pour equum mais en réalité les
mots qui suivent (insultare, glo-
merare) s'appliquent aussi bien

110

115

120

125

au cavalier qu'au cheval, et sub armis s'y applique même mieux.

120.

117. Gressus glomerare: galoper. 118. Uterque labor désigne le trait et la selle. Sur l'allongement de la finale de labor à la césure, Gr., 192. Ille l'autre, c'est-à-dire le cheval qui n'est plus juvenis, calidus et acer. 121. L'Épire et l'Argolide (où se trouve Mycènes) produisaient de très bons chevaux.

122. Allusion à la métamorphose de Neptune en cheval lors de ses amours avec Cérès. De leur union naquit le cheval Arion.

123. His désigne les qualités énumérées aux vers 100-102; les vers 103-122 forment une sorte de digression. Avec instant, s.-ent. magistri pecoris. Tempus : le moment de la reproduction. 124. Impendere curas est construit ici avec l'infinitif comme l'est souvent (en poésie) curare: Gr., 130. Pingui est pris substantivement : Gr., 45. 125. Dixere ont

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Farraque, ne blando nequeat superesse labori,
Invalidique patrum referant jejunia nati.
Ipsa autem macie tenuant armenta volentes;
Atque, ubi concubitus primos jam nota voluptas
Sollicitat, frondesque negant et fontibus arcent;
Saepe etiam cursu quatiunt et sole fatigant,
Cum graviter tunsis gemit area frugibus, et cum
Surgentem ad Zephyrum paleae jactantur inanes.
Hoc faciunt nimio ne luxu obtusior usus
Sit genitali arvo et sulcos oblimet inertes,
Sed rapiat sitiens Venerem interiusque recondat.
Rursus cura patrum cadere, et succedere matrum
Incipit. Exactis gravidae cum mensibus errant,

130

135

Non illas gravibus quisquam juga ducere plaustris, 140
Non saltu superare viam sit passus, et acri
Carpere prata fuga, fluviosque innare rapaces.
Saltibus in vacuis pascunt, et plena secundum
Flumina, muscus ubi et viridissima gramine ripa,
Speluncaeque tegant, et saxea procubet umbra.

Est lucos Silari circa ilicibusque virentem
Plurimus Alburnum volitans, cui nomen asilo
Romanum est, oestrum Graii vertere vocantes,

désigné. C'est un terme très usité dans la langue politique : dicere consulem, dictatorem.

127.

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tion.

145

141. Sit passus équi-
vaut à patiatur.
142. Fuga:

une course rapide.
cuis: sans obstacles.

143. Va

Plena

flumina s'oppose à fluvios rapa-
ces les cours d'eau abondants et
paisibles opposés aux torrents tu-
multueux. Pascunt (leçon du
Romanus au lieu de pascant) a
pour sujet s.-ent. magistri.
144 Ubi, s.-ent. sit, avec lequel
sont coordonnés tegant et procu-
bet.
145. Saxea umbra
l'ombre projetée par les rochers
qui forment les grottes. 146.
Le Silarus est un fleuve qui sé-
pare le Picenum de la Lucanie;
l'Alburnus est une montagne du
même pays. Volitans est pris
substantivement: Gr., 46.

148.

Vertere ne signifie pas que les Grecs ont traduit le nom latin du taon, mais qu'ils ont, dans leur propre langue, donné un nouveau nom à cet insecte il s'appelait

Asper, acerba sonans, quo tota exterrita silvis
Diffugiunt armenta; furit mugitibus aether
Concussus, silvaeque, et sicci ripa Tanagri.
Hoc quondam monstro horribiles exercuit iras
Inachiae Juno pestem meditata juvencae.

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Hunc quoque, nam mediis fervoribus acrior instat,
Arcebis gravido pecori, armentaque pasces
Sole recens orto aut noctem ducentibus astris.
Post partum, cura in vitulos traducitur omnis,
Continuoque notas et nomina gentis inurunt,
Et quos aut pecori malint submittere habendo,
Aut aris servare sacros, aut scindere terram
Et campum horrentem fractis invertere glaebis.
Cetera pascuntur virides armenta per herbas.

155

160

Tu, quos ad studium atque usum formabis agrestem,
Jam vitulos hortare, viamque insiste domandi,
Dum faciles animi juvenum, dum mobilis aetas.
Ac primum laxos tenui de vimine circlos
Cervici subnecte; dehinc, ubi libera colla
Servitio assuerint, ipsis e torquibus aptos

165

d'abord myops. De même, à Rome, asilus fut remplacé par tabanus.

ments.

150. Furit: le mot, qui convient proprement au taon, est métaphoriquement appliqué à l'air qui est rempli de ses bourdonne151. Le Tanagre est un affluent du Silarus; c'est un fleuve de montagne, torrentiel en hiver, desséché en été. 153. Inachiae juvencae: Io, fille du fleuve Inachus, aimée de Jupiter, métamorphosée en vache, et persécutée par Junon. 154. Mediis fervoribus désigne le milieu du jour, comme le prouve le vers 156, et non le milieu de l'été.

155. Pecori a le même sens qu'au vers 125; pour le datif avec arcere, Gr., 72, et pour l'hiatus, Gr., 194. 156. Les étoiles sont représentées ici comme amenant la nuit, parce que leur lever coïncide avec la fin du jour. Notas et nomina: hendiadyin, pour notas quae nomina significent: Gr., 176. L'interrogation in

158.

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160. Sacros équivaut à ut sacri sint Gr., 173. Il y a une légère anacoluthe, quos étant le sujet de scindere et de invertere, tandis qu'il était le régime de submittere et de servare. 163. Tu l'emploi explétif et emphatique du pronom donne plus de force au précepte. 164. Hortare prepare. C'est l'emploi, frėquent chez Virgile, d'expressions qui ne conviennent proprement qu'à l'homme et qui sont appliquées à l'animal. Viam insiste équivaut, avec plus de force, à viam ingredere. Sur cet accusatif, Gr., 77.166 Circlos: forme syncopée pour circulos. 167. Libera libres jusqu'alors. 168. Les torques sont les colliers ordinaires, plus lourds que les cercles d'osier du vers 166. Juvencos désigne un âge plus

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169.

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