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FË TË REMAR QU'Abï Ê.] 2928 Une femme qui n'étoit pas des plus fages, mais qui avoit le fentiment vif, entendoit un homme qui, dans la colère, lâcha ce mot que le devor Neptune n'acheva pas. Ah! s'ecfia-t-elle, peut-on dire ce mot-la en colère vous!? Of 67 mb 201

Une femme fe vantant de fa facilité à accoucher,! dit qu'elle aimoit mieux faire un enfant qu'avaler un jaune d'œuf." C'eft, répartit malicieusement quelqu'un, que madame ale gofter etroie child Une femme galante difoit à ufi ivrogne: Croi riez-vous, monfleur, que depuis dix ans que jed fuis veuve, il ne m'a pas pris la moindre petites

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démangeaifon de mariage? Croiriez vous, mada me, que depuis que je me connois, je n'ai jamais? eu foif? Stallón moq əryiibh Une dame fe plaignoit amèrement dans uneq compagnie, de ce qu'on l'acculoir d'avoir eu fixb enfans d'un homme de condition qu'elle nomma. » Quecraignez-vous, madame, lui dit quelqu'un » qui la connoilloit bien, les gens bien nés ne » favent-ils pas qu'il ne faut jamais croire que la » moitié de ce que l'on dit ? luit ombo al sssedors ibita 257q,

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D'ANs la plupart des A grandes villes, on accorde des récompenfes au bel efprit dans le visage de Salency, près de Noyon en Picardie, n couronn la vertu; on n'y applaudit point à de beaux difcours, mais on y honore la bonne conduite. De puis un tems immémorial on célébré dans ce villa ge, tous les ans le & Juin, la Fête de la Rofe, ainfi nommée parce qu'en effet on y couronne de rofes la fille du lieu la plus vertueufe. L'inftitution de cette fête eft attribuée à S. Medard, évêque de

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Noyon & feigneur de Salency, qui vivoit au commencement du fixième siècle. Un tableau de la plus haute antiquité, placé au-deffus de l'autel de la chapelle de S. Medard, qui eft à une des extrémnités du village de Salency, repréfente ce faint prélat en habits pontificaux, & mettant une couronne de roses fur la tête de fa fœur, qui la, reçoit à genoux. Les feigneurs de Salency qui dans cet établiffement ont fuccedé à S. Medard, & qui même dans la droit de vaffalité, céléon ont fait u brent la même cérémonie. Les habitans,après s'être aflemblés en corps de communauté, choififfent dans le village trois filles qu'ils préfentent à leur feigneur un mois avant la cérémonie, & le feigneur défigne pour Rofiere, celle des trois qu'il juge propos. Ces filles doivent être nées dans le lieu, de parens d'une conduite irréprochable. La tache la plus légère, le moindre foupçon feroit un motif d'exclufion. Le choix du feigneur eft annoncé d'avance, afin que les autres filles afpirantes puiffent le contefter s'il y a lieu. Le jour défigné pour la cérémonie, la fille Rofière, vêtue de blanc, se rend vers les deux heures après midi au château de Salency, au fon des tambours, des violons, des muzettes. Elle eft accompagnée de fa famille & de douze filles auff: vêtues de blanc › a avec un large ruban bleu en Baudrier, auxquelles douze garçons du lieu donnent la main, Le feigneur ou fon prépole va la recevoir lui-même. Elle lui fait un petit compliment pour le remercier de la préférence qu'il lui a donnée 3 enfuite le feigneur ou celui

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le repréfente & fon baill, lui donnent chacun la main; & précédés des inftrumens, ils la menent à la paroille où elle entend les vêpres fur un prie-Dieu placé au milieu du choeur. Les vêpres

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finies, le clergé fort proceffionnellement avec te peuple pour aller à la chapelle de S. Medard. C'estlà que le curé ou le célébrant benit la couronne ou le chapeau de rofes qui eft fur Taurel. Ce chapeau eft entouré d'un ruban bleu & garni fur le devant d'un anneau d'argent. Après la bénédiction & un difcours relatif à la fête, le célébrant pofe la couronné fur la tête de la Rofiere,qui eft à genoux, & il lui remet en même temps, en préfence du feigneur & des officiers de fa juftice, la fomme de vingt-cinq livres annexée par le titre de la fondation à cette cérémonie, La Roftere ainfi couronnée eft reconduite de nouveau par le feigneur ou fon repréfentant & toute fa fuite jufqu'à la paroiffe, où l'on chante le Te Deum & une antienne à faint Médard, au bruit de la moufqueterie des jeunes gens du village, Au fortir de l'églife, le feigneur ou fon reprefentant mène la Rofiere jufqu'au milieu de la grande rue de Salency où des Cenfitarres de la feigneurie ont fait dreffer une table garnie," d'une nappe, de fix ferviettes, de fix affiettes, de deux conteaux, d'une fahère pleine de fel, d'un lot de vin clairet en deux pots (environ deux pintes & demie de Paris) de deux verres, d'un demi fot d'eau fraiche, de deux pains blancs d'un fol, d'un demi cent de noix & d'un fromage de trois fols.,, Ils fui donnent encore par forme d'hommage, un bouquet de fleurs, une fleche, deux balles de paume & un fiflet avec lequel l'un des Genfitaires fifle trois -fois avant que de l'offrir. Ils font obligés de fatisfaire exactement à toutes ces fervitudes, fous peine de foixante fols d'amende. De-là, toute affemblée fe rend dans la cour du château fous un gros arbre, où le feigneur danfe le premier branle

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avec la Rofiere; ce bal champêtre finit au coucher du foleil. Le lendemain dans l'après-midi, la Rofiere invite chez elle toutes les filles du village, & leur donne une grande collation. Louis XIII fe trouvant au château de Varennes, près de Salency, dans le temps de la fête de la rofe, le feigneur de Salency fupplia Sa Majefté de vouloir bien faire célébrer en fon nom la cérémonie de la rofe. Ce Monarque y confentit & envoya le marquis de Gordes, fon premier capitaine des Gardes, qui par fes ordres ajouta aux fleurs une bague d'argent & un cordon bleu. C'eft depuis cette époque que la Rofiere reçoit cette bague & qu'elle & fes compagnes font décorées de ce ruban. Cette fête fi capable d'encourager les mœurs & dont on n'a peutêtre point d'exemple nulle part, étoit bien digne d'intéreffer ung game honnête & fenfible. M. le Pelletier de Morfontaine, nouvel intendant de Soiffons qui fe trouvoit proche Salency au mois de Juin 1766, s'eft offert, à la priere juridique du bailli, d'être le parrein de la Rofrere en l'abfence du feigneur. Il ne s'eft point borné à cette marque extérieure & paffagére de fa fenfibilité, il a doté la Rofiere de quarante écus de rente, & y a ajouté une fomme qui doit être employée aux frais des nôces & à l'acquifition d'une maifon pour les nouveaux mariés. Après la mort de cette fille, la rente eft reverfible aux filles Rofieres, qui en jouiront fucceffivement pendant une année. Voyez la relation de cette fate, imprimée à Noyon en 1766. 2gido mot elfotb

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FINANCIER

ON aura peut-être de la peine aujourd'hui à

reconnoître la vérité des traits lancés autrefois

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contre les financiers, & ce ne fera point la moine dre preuve de cette urbanité que les belles-lettres ont répandue de proche en proche dans tous les états.

Un financier, qui ne connoiffoit que quelques régles d'arithmétique, avoit fait dreffer un corps de bibliothèque dans fon cabinet, où la fculpture & la dorure n'étoient point épargnées. Il ne s'a→ giffoit plus que d'y mettre des livres. Il achete toute une édition in-quarto, d'une histoire que le libraire n'avoit pu débiter. Il la paye à tant la toife; c'étoit le marché qu'il avoit fait. Mais il avoit un inconvénient, les volumes ne pouvoient entrer dans la bibliothéque. Comme on lui repréfente qu'il faut efpacer davantage les tablettes : Je ne veux pas dit-il qu'on y touche; vous gâteriez ma fculpture. Comment faire? Parbleu, répartit il, vous voilà bien embarrassés, il n'y a qu'à faire rogner les volumes.

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M. de... intendant des finances, fortant de fon cabinet avec des fous-fermiers, & faifant des excufes à madame de *** de ce qu'elle étoit dans l'anti-chambre avec les laquais; elle lui répondit: Ce n'eft pas-là où je les crains, c'eft dans le cabinet de mes juges. Elle plaidoit alors contre les intéreffés.

Bourvalais & Thévenin, qui avoient amaffé des biens immenfes dans les affaires fous Louis XIV, eurent difpute l'un contre l'autre dans une affemblée de financiers. Dans la chaleur de la querelle Thévenin dit à Bourvalais: Souviens-toi que tu as été mon laquais : j'en conviens, répondit l'au tre, mais fi tu avois été le mien, tu le ferois encore. Ce même Bourvalais ayant trouvé, dans un de fes étangs, un brochet d'une groffeur extraordi

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