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TITANIA.

En fuyant la terre éveillée,
O mon époux, dis-moi comment,
J'ai pu, dans ma couche émaillée,
Recevoir un terrestre amant!

VI.

PUCK.

Mon maître, hâtons-nous, car notre heure est venue ;

Les dragons de la nuit ont traversé la nue,

Le jour va se lever, il jette en souriant

Ses premières lueurs au bord de l'Orient

A son approche, on voit les spectres se dissoudre,
Du cimetière ils vont encor peupler la poudre.
Les ombres des damnés, qui, dans les carrefours
Et sur les flots impurs, la nuit, errent toujours,
Dans leur couche, où les vers les tiennent enchaînées,
Craignant l'éclat du jour, sont déjà retournées;
La lumière fait peur à ces ombres du soir,

Ce sont les pâles soeurs de la nuit au front noir.

OBERON.

Nous sommes des esprits d'une plus pure essence :
Moi, j'ai souvent joué lorsque le jour commence,

En foulant les tapis des bois où court le vent,
Avec l'aube argentée et le soleil levant.

Au seuil de l'Orient j'ai suivi la lumière

Jusqu'à l'heure où sa porte, en s'ouvrant tout entière,

Jette, rouge

de feu, sur les flots de la mer,

Les rayons lumineux qui scintillent dans l'air,

Changeant en vagues d'or son onde verte et sombre.

Cependant, hâte-toi, mettons à profit l'ombre;

Nous pouvons achever l'ouvrage commencé

Avant qu'à l'Orient le jour ne soit versé!

Paris, 1837.

XXI.

BLANCA.

«O Blanca! je jure, par le sang de ces chevaliers, de t'aimer avec la constance, la fidélité et l'ardeur d'un Abencerage. »

(CHATEAUBRIAND, Le dernier Abencerage.)

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