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sont faits à grands coups de pinceau. Sa hauteur est de 057; sa largeur de 0-55. La hauteur moyenne des personnages est de 035 et celle de la frise de 009. Les couleurs sont, pour le fond: rouge brique parsemé de fleurons à cinq feuilles qui ont dû êtres dorés autrefois, mais qui aujourd'hui, par l'effet de l'oxydation, sont

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gris pâle; pour la frise: noir et vert. Les personnages sont ainsi représentés mains et pieds incolores; tuniques grises, à l'exception du personnage placé à gauche, dont on ne voit qu'une jambe et une partie du corps (couleur verte), de celui qui taille la pierre (couleur jaune pâle), — maillots d'un gris plus pâle que les tuniques et rouge brique pour les deux personnages de

droite. La laie dont se sert le tailleur de pierres a la même forme que celle qu'emploient encore aujourd'hui les ouvriers exerçant la même profession.

Nous osons espérer que, lors de la restauration de l'église, que nous croyons prochaine, on fera des recherches intelligentes sous le mortier et le badigeon qui recouvre les murs de la crypte.

Qui peut prévoir ce qu'on y retrouvera?

Quoi qu'il arrive, nous aurons eu, du moins, la bonne fortune de faire graver la reproduction exacte de cette fresque telle que nous l'avons vue :

Un autre édifice, que les Avignonnais connaissent de plus près que les Marseillais, est la Tour de Barbentane, dont nous allons nous occuper.

Notre but est surtout de donner la reproduction exacte, quoique diminuée dans ses proportions, de cette tour qui s'élève encore si haut au centre même de la commune de Barbentane. Et, à cet effet, nous croyons utile de transcrire ce qu'on lit dans le Livre de dénombrement de tout l'archevêché d'Avignon, t. I, p. 24, à côté même de l'image originale.

Il est presque oiseux de dire que la communication de cette pièce curieuse nous a été faite par le savant M. Duhamel.

L'image a, dans la pièce originale, depuis la base jusqu'à la pointe de la lance, 248 millimètres de hauteur. Le vêtement qui est suspendu à la traverse de la hampe, n'est pas ce que l'on pourrait supposer tout d'abord c'est un rochet, vêtement ecclésiastique connu de tout le monde, et qui marquait la juridiction épiscopale.

Voici le texte latin avec la traduction à la suite :

Traditiones et assignationes pecuniarum facte per me

moi

pro edificio et opere turris nove hospiti castri de Barbentana, Avenionensis diocesis, appellatae vulgariter Anglesia, a nomine proprio supradicti domini mei Avenionensis episcopi cujus nomen proprium est Anglicus, qui ipsam funditus est omnino de novo, ad honorem Dei et ejus Matris et ad tutionem dicti castri, quod est predicti domini mei episcopi, et ecclesiae suae Avenionensis, fecit fieri propriis sumptibus et expensis, unnis episcopatus sui secundo et tercio, Nativitatis vero Domini millesimo trecentesimo quarto et sexagesimo quinto. Et adeo a dicto domino Anglico actore appellata est in vulgo predicta turris Anglesia seu Anglica... IIIII fl. << Livraisons et applications des sommes faites par pour la construction et l'œuvre de la tour nouvelle de l'hospice du château de Barbentane, diocèse d'Avignon, appelée communément Anglésie, du propre nom de mon maître sus-nommé, évêque d'Avignon, dont le nom véritable est Anglicus, lequel l'a fondée entièrement à neuf, en l'honneur de Dieu et sa Mère et pour la protection dudit château, qui appartient à mon maître précité, l'évêque, et à son église d'Avignon, et l'a fait élever à ses propres frais et déboursés, pendant les années seconde et troisième de son épiscopat, et de la Nativité de Notre-Seigneur mille trois cent soixantequatrième et mille trois cent soixante-cinquième. Et encore aujourd'hui cette dite tour, du nom de son auteur, mon maître Anglicus, est appelée en termes vulgaires Anglésie ou Anglique. 11,111 florins. »

Il est superflu d'ajouter que cet Anglicus Grimoard était le frère de l'illustre pape Urbain V.

Terminons. Au sud et touchant presque le village de Peyrolles, au-dessus d'un rocher qui domine les habitations et la plaine qui les environne, s'élève un petit

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monument construit en pierres de taille, d'une forme à la fois singulière et gracieuse. Il est composé de quatre demi-cercles d'égales dimensions se soudant les uns aux autres et formant ainsi une croix grecque. Au sommet apparaît un clocher quadrangulaire.

Cet édifice rappelle tout d'abord à celui qui le contemple la chapelle de Sainte-Croix de Montmajour; mais s'il est inférieur à celle-ci par son étendue, la délicatesse du travail et le choix des matériaux, il n'en est pas moins digne de fixer l'attention. Placé sur un coteau, il attire les regards, tandis que Sainte-Croix se trouve en contre-bas de l'abbaye de Montmajour.

Le souverain le plus populaire qui ait régné sur la Provence, René, devenu maître de Peyrolles, en 1475, par suite d'un échange fait avec Olivier de Pennart, archevêque d'Aix, vint l'habiter à diverses reprises. Non content de restaurer et d'embellir son château, il fit construire la chapelle dont nous parlons et la dédia au Saint-Sépulcre.

L'intérieur de l'édifice n'offrirait rien de remarquable s'il ne renfermait un tableau peint, croyons-nous, par René et placé par ses soins au-dessus de l'autel.

Ce tableau en bois a 1" 50 de hauteur sur 1m de largeur; il représente l'ensevelissement du Christ. Le corps de Jésus, occupant le premier plan, est entouré par la Vierge, deux Maries tenant à la main des vases de parfums et quelques disciples qui placent leur divin Maître dans le sépulcre. Au fond, vers la gauche, apparaît une partie de la ville de Jérusalem, et, vers la droite, le Golgotha avec les trois croix. Sur la pente de la montagne, se montrent deux enfants précédant un groupe de quelques cavaliers et de quelques autres personnages se dirigeant vers la ville.

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