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ward, à Hildesheim, xe siècle, a même trois nœuds (p. 211).

A Anagni, une fresque de la crypte (xIII° siècle) représente l'achat du corps de saint Magne, évêque: or, faute de monnaie suffisante, le chapitre se défit d'un

envoyés par M. Germeau, » et qui sont en émail champlevé de Limoges. Chandeliers émaillés, à deux nœuds et du xiie siècle, collection du prince Soltikoff (Mél. d'arch., t. IV, pl. XXXI) : les nœuds sont égayés de rinceaux.

chandelier d'or, au pied évasé, à la tige renforcée de deux boules, la plus grosse à la partie inférieure, et à la bobèche étroite, à rebord plat et creusée en cuvette. J'estime que cet objet de prix devait être un chandelier d'autel (1).

Le Magasin pittoresque (1873, p. 201) a donné la gravure de deux chandeliers du xòe siècle. Les deux nœuds sont placés aux extrémités, c'est-à-dire juste au-dessous de la bobèche et au-dessus du pied triangulaire. La tige, assez longue, est ajourée de fenêtres cintrées. A en juger par le dessin, nous aurions là des chandeliers d'acolytes. Tels sont indubitablement ceux à trois nœuds que montre, à une procession, la fresque de la crypte d'Anagni. Didron qualifiait « vrai chandelier d'autel », un chandelier émaillé et à trois nœuds, dont il publie la gravure (Annales arch., t. XIX, p. 55); je ne suis pas de son avis, et je tiens plutôt pour un chandelier d'acolyte.

J'ai découvert, dans une paroisse rurale du diocèse de Moulins, à Meillers (Allier), un chandelier qui mérite d'autant plus d'être signalé que je le crois complètement inédit et peut-être même inconnu des archéologues. Il est encore en usage au maître-autel et sert pour le cierge du Sanctus. Je n'oserais affirmer qu'il a toujours été unique. Je l'attribue au XIV siècle, toutefois avec un point d'interrogation, car si le pied dénote plutôt le XIII, l'ajourage des nœuds semble beaucoup plus récent la bobèche aussi n'est plus celle du XIII.

Une tige de fer a remplacé, au XVIe siècle, celle en cuivre, lorsque le pied se brisa. La pointe terminale,

(1) Les nobles de la ville offrent au roi Muca, outre un coffret plein d'or, quatre encensoirs, deux gémellions et un chandelier. (La cathédrale d'Anagni, p. 45.)

fort longue, comme on le pratiquait au moyen âge, est en fer ce prolongement est appelé dans les inventaires indifféremment pointe (1380, 1599) et broche (1380), comme il résulte des textes cités par le comte de Laborde dans son Glossaire, p. 203, 204.

La bobèche est en cuivre, évasée comme un enton

noir son galbe extérieur affecte une doucine. Le rebord droit est agrémenté de quatre petites dents qui saillissent à la circonférence.

Trois nœuds dissemblables et en cuivre sont enfilés dans la tige le noeud intermédiaire n'occupe pas le milieu même de la tige, se rapprochant davantage de celui d'en bas. Des deux extrêmes l'un supporte la bobèche et l'autre s'élève au-dessus du pied. Ils sont entièrement ronds, comme des boules, avec un anneau ou filet pour les rattacher en haut et en bas, et un filet horizontal qui les partage en deux. Leur convexité est ajourée de figures diverses. Ainsi, au noeud supérieur, dans chaque hémisphère, deux triangles sont affrontés par la pointe, ceux du second rang sont séparés par un point, et entre les deux est disposée une troisième série de triangles, le sommet en haut. Le second nœud, qui est le plus gros des trois, ne diffère pas pour l'ornementation seulement, les triangles ont des côtés courbes.

Le troisième noeud est sensiblement plus petit que les autres dans ses hémisphères, des triangles alternent, toujours la pointe opposée.

Le pied est large, solide, bien établi. Trois tiges horizontales, recourbées à angle droit, se terminent par des griffes, suivant un usage très commun alors.

Le modèle était bon, mais l'ouvrier peu habile : son travail est donc très imparfait. On voit les coups de l'outil qui tourne pour polir les surfaces. La partie la plus soignée, ou du moins celle qui a une apparence moins défectueuse, ce sont les trois boules, qui, en effet, donnent du charme, de l'originalité et de la distinction à cette production plus industrielle qu'artistique.

Didron écrivait (Annales arch., t. XIX, p. 54) : « On a des chandeliers à deux nœuds et trois nœuds, et même à cinq nœuds, comme ceux de Sainte-Élisabeth de Marburg. Il est vrai que ces chandeliers de Marburg, en

étain et peut-être du xive siècle plutôt que du xie, sont de grands candélabres destinés à se placer devant l'autel et non pas dessus. >>

IV.

D'après Anastase, il y avait des cierges devant le corps. de saint Pierre, à la confession; au-dessus des portes du presbytère, dans le presbytère même, autour et près de l'autel majeur (1). Quatre ornaient le milieu du presbytère aux solennités: « Cerostata quatuor, quæ a longo tempore summorun pontificum (jussu) in medio presbyterii festis erigebantur diebus. >>

En dehors de l'autel et dans son entourage immédiat, nous voyons, à une époque très reculée, des lampes ou des cierges décorer le ciborium. Ce luminaire occupe trois places dictinctes: il pend sous le ciborium même, à sa voûte, par conséquent au milieu même de l'autel, ainsi qu'on peut le constater, pour le XIIIe siècle, sur une fresque du portique de la basilique de Saint-Laurent, à Rome. La congrégation des Rites a sagement défendu cet usage, malgré son antiquité, car il expose à plus d'un inconvénient par la chute sur l'autel, pendant le saint sacrifice principalement, de quelques gouttes d'huile : question à la fois de convenance et de propreté. Les lampes, dans le second système, sont pendues en avant du ciborium, ou distribuées sur les côtés (2): il

(1) Je m'abstiens, pour ne pas allonger, de citer les nombreux textes de cet écrivain, parce que je les donnerai, revus et amendés, dans une nouvelle édition d'Anastase.

(2) C'est autour du ciborium que les veut le Cérémonial des évêques : « Possunt etiam in altari majori, vel aliis quæ habent

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