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y en a trois, sur une fresque du XIe siècle, dans la crypte de Saint-Clément, à Rome, et trois aussi pour le siècle suivant, sur un vitrail de la Sainte-Chapelle de Paris.

Enfin, nous savons par Anastase le Bibliothécaire que la décoration du ciborium se complétait par l'apposition sur la plate-forme de quatre canthares, de quatre cophini et de quatre chérubins, placés aux angles, au-dessus des colonnes: « Super ciborium.... canthara majora quatuor ex argento purissimo. Super columnas ipsius cyborii, propter amplam pulchritudinem, ex argento purissimo cophinos, numero quatuor. Cherubin ex argento purissimo deauratos quatuor, qui stant super capita columnarum argentearum sub ciborio. » Les canthares étaient des vases à lumière, ce qui leur faisait donner le surnom de cerostata : on y plaçait des lampes ou des cierges.

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Sur la médaille de Gaudentianus (Ive siècle), qui est au musée du Vatican, le ciborium est surmonté de trois cierges.

Le ciborium de l'église de Sainte-Agnès - hors-lesmurs, à Rome, qui fut élevé sous le pontificat de Paul V, est surmonté, à ses angles, de quatre pots de feu en marbre, où, le jour de sainte Agnès, on plante des cierges qui sont allumés pendant l'office principal présidé par l'abbé du monastère.

Une fresque de Giotto, à Assise, représente la messe de minuit. A mi-hauteur des colonnes du ciborium, en

ciboria, circumcirca lampades appendi. » (Lib. I, cap. xíí, no 17.)

A Pise, sur une fresque du xe siècle, dans l'église de SaintPierre in Grado, on remarque une lampe au fond de l'abside et à l'étage supérieur du ciborium, une couronne portant trois lampes et accostée, à droite et à gauche, d'une lampe isolée.

avant, une tringle droite ou herse, porte cinq cierges. Neuf cierges, devant l'autel, éclairent le lutrin et s'étagent en triangle. A l'ambon, il y a quatre cierges, un à chaque angle, mais pas un seul sur l'autel même.

Quand, au XIIIe siècle, le ciborium fut démembré, ses colonnes, dispersées et reliées entre elles par des draperies, ou formèrent deux files le long de l'autel, ou s'alignèrent sur trois côtés, au fond et latéralement. Des anges se dressèrent sur leurs chapiteaux; ordinairement, ils tenaient les instruments de la Passion; sur le tableau du sacre de Louis XIV, qui est à Versailles, ils sont au nombre de six, et quatre seulement sur la toile de 1663: dans les deux cas, ils ne portent rien (1). On en compte jusqu'à six, mais quelquefois aussi simplement deux.

Dans certaines églises, d'une main ils avaient les

(1) On lit dans la Revue des Sociétés savantes, 7o série, t. II, p. 233 « Ce fut l'abbé Jacques Le Roy (mort en 1572) qui fit exécuter (pour l'abbaye de Saint-Florent de Saumur) la crosse qui surmontait le maître-autel, ainsi que les quatre anges placés sur des piliers d'airain. »> « Ung petit ange d'argent tenant ung chandelier.» (Inv. de Saint-Martin de Tours, en 1562, p. 24.) «Deux anges céroféraires en ivoire que porte le reliquaire de saint Denis représentent sous ses aspects les plus connus la sculpture française du xive siècle.» (Darcel, L'exposit. d'art et d'archéologie de Rouen, p. 31.)

« Autour du sanctuaire, ou plutôt de l'autel, comme à Arras, étaient placées (à la cathédrale de Bourges) six statues d'anges, de grandeur naturelle; elles se dressaient sur des colonnes de cuivre.... Ces anges étaient en bois. Mais ils en avaient probablement remplacé d'autres en métal. » (Annales arch., t. IX. p. 91.)

M. Léon Palustre a signalé un ange en bronze, tenant une croix, qui a échoué d'une clôture d'autel au château du Lude (Sarthe). Il porte ainsi, sur son aile gauche, sa date et le nom de son fabricant: « Le xxvпe iour de mars, l'an mil cccc LX et XV, Jehan Barbet, dit de Tron, fist cet angelot.» (Bulletin monum.,

insignes de la Passion et de l'autre un chandelier, ou même le chandelier seul : « Item III paria candelabrorum cum duobus angelis. » (Inv. de Nuremberg, 1334.)

«En 1427, la ville de Sienne chargea Jean Turini et Nicolas Treguanucci d'exécuter pour Martin V deux anges en argent tenant chacun un candélabre. Ce précieux ouvrage d'orfèvrerie coûta 1500 livres. » (Muntz, les Arts à la cour des papes, t. I, p. 20.)

<< Aux quatre angles (du maître-autel) étaient placés des piliers ou colonnettes en cuivre doré, qui servaient de support à des anges. (Le Men, Monogr. de la cath. de Quimper, p. 10.) Ils avaient été donnés par l'évêque Bertrand de Rosmadec, mort en 1445 : « Centum quatuor libras pro lampade dedit, quatuor pilaria cuprea cum tabula deaurata. » (P. 107.) Il avait aussi donné deux candélabres destinés à porter des encensoirs fumants « Cum duobus magnis candelabris pro thure deferendo dedit et donavit. »

<«< Le P. Sébastien Ganot, sous-prieur (de Fontevrault),

t. XLIV, p. 165.) A la cathédrale de Bourges, ces anges se nommaient aussi angelots.

En 1562, les protestants brisèrent, à la cathédrale d'Angoulême, «< en la chappelle apellée de Monsieur d'Uzays, deux piliers avec deux anges et leur garniture. »

<< Item, un angle d'or, que Godeffroy Harlé fist pour l'oratoire de nostre dit feu filz, tenant en sa main un chandeslier d'or et à sa poitrine un fermail, garnis les diz chandelier et fermail de treze balais, trente-huit perles, pesant tout ensemble ledit angle unze marcs, quatre onces, quatre esterlins, et prisié douze cens frans. » (Inv. de Louis de Guyenne, 1416, no 5.) - « Item, un autre angle d'or, que ledit Godefroy fist semblablement pour l'oratoire de notre dict feu filz, tenant un chandeslier d'or garny, avec un fermail, de treze balais et trente-huit perles, pesans tout ensemble unze marcs, quatre onces, quinze esterlins, et prisié ensemble treze cens francs. « (Ibid., no 6.)

fit fondre, en 1633, pour faire six cloches en ut, ré, mi, fa, sol, la, deux superbes et riches colonnes et deux anges, le tout de cuivre, tenant chacun un chandelier en main, avec les armes de Guillaume de Bailleul (grand prieur en 1460), lesquels estoient aux deux costés de l'ancien maistre autel. >> (Jubien, l'Abbesse Marie de Bretagne, p. 14.)

En 1522, l'archevêque Robert de Lenoncourt fit décorer la chapelle de la Vierge à la cathédrale de Reims. Un annaliste dit à ce sujet : « L'autel fut orné de quatre piliers de cuivre, sur lesquels étaient des anges portant les instruments de la Passion. » (Bullet. du Comité des trav. historiq., t. I, p. 57.)

Avant 1699, à la cathédrale d'Angers, « quatre grandes colonnes de cuivre de chaque côté (de l'autel) servaient de support à autant d'anges de même métal, aux ailes déployées, qui tenaient d'une main un chandelier et de l'autre un des instruments de la Passion. On lit dans les comptes de fabrique de 1477 à 1478: « Andreæ Aubert, «pro duobus pilliaribus cupri appositis juxta majus altare «ac per ipsum prolongatis ac pro situatione aliorum pil<<< liariorum existentium circa majus altare..... 131. » Ces anges avaient été faits à Paris le 2 décembre 1508, aux dépens du chapitre pour la somme de 120 livres. » (De Farcy, Notices archéologiques sur les autels de la cathédrale d'Angers, p. 10.)

D'après le Cérémonial de la cathédrale du Puy, rédigé à la fin du XVIIe siècle, il y avait de chaque côté du maître-autel un ange tenant un chandelier que l'on allumait pour l'office: « A cornu epistolæ et evangelii adsunt effigies sculptæ duorum angelorum deferentium candelabra accensa dum cantatur officium. » (Tablettes historiques du Velay, t. VIII, p. 381.)

Au dôme de Milan, les deux cierges qui brûlent toute la journée en l'honneur du saint Sacrement, sont supportés par deux grands anges de bronze, placés à droite et à gauche du maître-autel.

Les anges céroféraires sont devenus, de nos jours, des anges adorateurs. Dès lors qu'on les agenouillait (1), il n'y avait plus qu'un pas à faire pour arriver à la suppression du chandelier, ce qui n'eut pas lieu avant le XVIIIe siècle.

V.

En dehors de l'autel encore, les chandeliers sont sur le sol ou suspendus.

Au IXe siècle, trois grands chandeliers se dressent en avant de l'autel tourné vers les fièles, sur l'ivoire de Drogon, qui est à la Bibliothèque nationale et que M. Rohault de Fleury a gravé. Sur l'ivoire de Francfort, gravé par le même archéologue, les deux chandeliers de haute forme accostent le célébrant, tandis qu'à Saint-Marc de Venise, sur un émail de la célèbre pala d'oro (XII° siècle), ils flanquent latéralement l'autel (2). Le pied épais est marqué d'une croix; la tige comprend

(1) « Item duo angeli parvi argentei deaurati, genu flectentibus, in manibus suis candelabra portantes, cum alis extensis. » (Inv. de la collég. de Windsor, au xive siècle.)

(2) A Bethléem, dans des mosaïques du XIIe siècle, on voit l'autel escorté à terre de deux chandeliers, et une autre fois d'un chandelier et d'un encensoir pendant. (Voir Rohault de Fleury, la Messe, au mot Iconostases.)

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