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XIII.

Passons maintenant aux textes et monuments relatifs aux râteaux ou autres appareils de lumière placés devant les corps saints et les saintes reliques pour leur rendre hommage.

L'an de Rome 442, 281 avant Jésus-Christ, Claudius Appius, censeur, fonda la voie Appienne, à laquelle il donna son nom. Or, pour l'entretien de cette longue voie, qui a été justement nommée la reine des voies, regina viarum, Appius légua certains terrains cultivés. aux alentours de Rome. Le domaine principal, qui est le fond Presciano, était situé sur la route de Vellétri, au 22o mille.

Quand saint Grégoire le Grand, sur la fin du vio siècle, trouva cette voie abandonnée, parce que les barbares avaient détruit ou ruiné les monuments funèbres qui la bordaient de chaque côté, il ne crut pas pouvoir mieux faire que d'affecter à un plus noble usage les revenus demeurés sans destination d'utilité publique. Il fit don à la basilique de Saint-Pierre de ces immenses champs d'oliviers, qui constituaient le patrimoine de l'Appienne, et voulut qu'à l'avenir le produit en fût affecté exclusivement à l'entretien des lampes qui brûlent sans cesse devant le tombeau des saints apôtres Pierre et Paul (1).

L'acte de la donation pontificale a été gravé sur

râteau et de la brandelle, à la cathédrale d'Angers, la Revue de l'Art chrétien, t. XXXII, p. 316-317. - Voir sur les bassins des lampes le Glossaire archéologique, p. 95.

(1) Dans le mois de juin, tous les ans, la fabrique de SaintPierre fait nettoyer les cent quatre lampes de cuivre doré qui

marbre. On le voit plaqué dans un des murs de la basilique vaticane, sous le portique. C'est incontestablement le plus ancien titre de propriété qui existe, puisqu'il compte plus de deux mille ans d'existence. Napoléon Ier avait respecté ce fonds sacré, que le gouvernement piémontais a saisi et liquidé.

Tel est, dans son intégrité, cé qui reste du texte de la donation grégorienne, inscrite jadis sur sept tables de marbre, dont une seule nous a été conservée. Je restitue, pour plus de commodité, les abréviations très peu nombreuses, du reste, et je ponctue afin de rendre la lecture plus facile.

<«<+Dominis sanctis. ac beatiss. Petro et Paulo apostolorum principibus, Gregorius indignus servus. Quotiens laudi vestrae usibus servitura quedam, licet parba, conquirimus, vestra vobis reddimus, non nostra largimur, ut haec agentes non simus elati de munere, set de solutione securi. Nam quid unquam sine vobis nostrum est? Qui non possumus accepta reddere, nisi quia per vos iterum et ipsum hoc ut redderemus accepimus. Unde ego vester servus, reducens ad animum multum me vobis, beati apostoli Petre et Paule, esse devitorem,

entourent la confession des saints apôtres Pierre et Paul, à la basilique Vaticane. Le bras de chaque lampe est formé d'un faisceau de feuilles d'olivier que surmonte une couronne de roses, dans laquelle s'implante le récipient de l'huile. Exécutés sous le pontificat de Pie VII, ces lampes ont coûté 120,000 écus et sont dorées à doppio zecchino, c'est-à-dire à une dorure redoublée qui demeure encore intacte. Elles brûlent toujours, excepté le vendredi saint, où on les éteint, afin de rappeler que l'auteur de toute lumière est mort.

Tous les ans aussi, à l'occasion de la fête de saint Pierre, la fabrique fait une offrande au tombeau. L'offrande consiste quelquefois en chandeliers.

propter quod ab uveribus matris meae, divinae potentiae gratia protegente, intro gremium ecclesiae vestrae aluistis et ad incrementum per singulos gradus usque ad summum apicem sacerdotii, licet immeritum, producere estis dignati; ideoque hoc privilegii munusculum humili interim offerre devotione praevidi. Statuo enim et a meis successoribus servandum sine aliqua refragatione constituo, ut loca vel praedia cum olibetis, qui inferius describuntur, quos pro concinnatione luminariorum vestrorum a diversis quibus detenebantur recolligens, vestra vobis dicavi inmutilata permanere, id est in patrimonio Appiae massam Victoriolas, olibetu in fundo Rumelliano in integro, olibetu in fund. Octabiano in integro; Mass. Trabatiana; olibet. in fund. Burreiano, ut supra; olibet. in fund. Oppiano, ut supra; olibetu in fund. Juliano in integro, etc.» (Suit l'énumération de tous les fonds plantés en oliviers.)

Il était juste que celui qui avait illuminé le monde par l'éclat de sa doctrine eût, comme saint Pierre, dans la basilique qui lui a été consacrée, un luminaire convenable et entretenu à perpétuité au moyen de terrains spécialement affectés à cet usage. Ainsi s'exprime le pape saint Grégoire le Grand dans la lettre qu'il écrit, l'an 604, au diacre Félix, recteur du patrimoine de la voie Appienne, dont il détache quelques fonds pour l'entretien du luminaire de saint Paul.

Cette lettre se voit gravée sur marbre blanc dans la collection épigraphique du monastère attenant à la basilique située sur la voie d'Ostie.

«Gregorius episc. servus servorum Dei, Felici subdiac. et rectori patrimonii Appia. Licet omnia, quæ hæc apostolica habet Ecclesia beatorum apostolorum Petri ac Pauli, quorum honore et beneficiis adquisita

sunt, Deo sint auctore communia, esse tamen debet in amministratione actionum diversitas personarum ut in` adsignatis cuique rebus cura adhiberi possit impensior. Cum igitur pro ecclesia beati Pauli apostoli sollicitudo nos debita commoneret, ne minus illic habere luminaria isdem præco fidei cerneretur, qui totum mundum lumine suæ prædicationis implevit, et valde incongruum ac esse durissimum videretur, ut illa ei specialiter possessio non serviret, in qua palmam sumens martyrii, capite est truncatus, ut viveret; utile iudicavimus, eandem massam quæ Aqua Salvia nuncupatur, cum omnibus fundis suis, id est cella vinaria Antoniano, Villa Pertusa, Bifurco, Priminiano, Cassiano, Silonis, Cornelio, Tessellata atque Cornetiano, cum omni jure instructo instrumentoque suo et omnibus generaliter ad eam pertinentibus ejus cum Xpisti gratia luminaribus deputare; adjicientes etiam eidem cessioni hortos duo positos inter Tiberim et porticus ipsius ecclesiæ, euntibus a porta civitatis parte dextera, quos dividit fluvius Almon; inter adfines horti monasterii S. Stephani, quod est Ancillarum Dei, positum ad S. Paulum; et adfines possessionis Pisiniani; simul, et terrulas quæ vocantur Fossa latronis, positas ibi iuxta eandem porticum euntibus similiter a porta parte sinistra ubi nunc vineæ factæ sunt, quæ terrulæ cohærent ab uno latere possessioni Eugenitis quondam scolastici et ab alia parte possessioni monasterii S. Aristi: quæ omnia quoniam, Deo adjuvante, per antedictæ ecclesiæ. præpositos qui per tempora fuerint a præsenti septima indictione volumus ordinari et quidquid exinde accesserit luminaribus ejus impendi atque ipsos exinde ponere rationes. Idcirco experientiæ tuæ præcipimus suprascriptam massam Aquas Salvias cum prænominatis

omnibus fundis suis, necnon hortus atque terrulas, quæ superius continentur, de brevibus suis delere debeat ac auferre et cuncta ad nomen prædictæ ecclesiæ beati Pauli apostoli tradere; quatenus servientes sibi præpositi omni post hoc carentes excusatione, de luminaribus ejus ita sine nostra studeant sollicitudine cogitare, ut nullius illic unquam neglectus possit existere. Facta vero suprascriptarum omnium rerum traditione volumus ut hoc præceptum in scrinio Ecclesiæ nostræ experientia tua restituat. Bene vale.

« Dat. vIII kal. februarias, imp. Dn. N. Fhoca pp. aug. anno secundo et consulatus ejus anno primo, ind. septima ».

«Notre saint (saint Anschaire, moine de Corbie) aurait désiré mourir le jour de la Purification. Le 1er février 865, il ordonna de préparer le repas plus copieux qu'on devait offrir le lendemain au clergé et aux pauvres, et de confectionner trois grands cierges de cire; il les fit mettre, l'un devant l'autel de la Vierge (1), l'autre à celui de saint Pierre, le troisième

(1) En 1203, on parle de cierges allumés ante imaginem beatæ Mariæ semper virginis sub turri, à l'abbaye de Deutz, près Cologne. Cette vierge était celle devant laquelle avait prié l'abbé Rupert, et de laquelle il avait obtenu un miracle. (De Linas, Souven. de l'Expos. rétrospect. de Liège, p. 39.)

1277,.... le

seigneur Jean, dit Morisel d'Arnad, donne, pour le salut de son âme à l'autel de Notre-Dame à Verrès, pour son luminaire perpétuel, tout ce qu'il a aux clos des Balmes, en pain et en vin. » (Duc, la Prévôté et la paroisse de Saint-Gilles, p. 42.)

Dans une gravure de la Sumula de Fra Pacifico de Novare, imprimée à Milan en 1479, on voit, « une quadruple couronne votive en forme de lampe et couronnée par un globe et une croix. On lit sur ce globe les mots : Salve regina; sur les couronnes O gesa domina que tera pontis et hera. · Ave Maris

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