4° Bulletin de la Société historique de Langres, t. 3, n 46.

5 Bulletin de l'Association Philotechnique, n° 9 et 10, novembre et décembre 1890.

6o Bulletin de la Commission des antiquités de la Seine-Inférieure, t. 8, 2e livraison.

7° Annales de la Société malacologique de Bruxelles, 1889, 4 série, n° 4.

8° Bulletin de la même Société, du 3 août 1889 jusqu'au 2 août 1890.

9° Bulletin de la Société archéologique de l'Orléanais, 2 trim. de 1890.

10° Bulletin historique du Comité des travaux historiques, nos 2, 3, 1890.

COMMUNICATIONS ET TRAVAUX

M. Delorme, trésorier, rend compte de l'état des recettes et dépenses de la Société. Des remerciements lui sont adressés.

ÉLECTION DU BUREAU POUR L'ANNÉE 1891

On procède à l'élection des membres du bureau. M. Choron, président, déclare, à cause de l'état de sa santé, décliner toute candidature.

Plusieurs membres proposent de nommer M. Choron président honoraire de la Société ; ce qui est voté par acclamation, par tous les membres présents. M. Choron remercie l'assemblée de cette nomination, à laquelle il est très sensible.

Il est donné lecture par M. Alexandre Michaux d'un résumé succinct des travaux insérés dans les quarante volumes composant les deux premières séries des Bulletins de notre Société :

La Société historique, archéologique et scientifique de Soissons commence aujourd'hui la publication de la troisième série de ses bulletins.

Depuis sa fondation, en 1847, elle a publié deux séries de vingt volumes chacune, en tout quarante volumes.

En 1870, à cause de la guerre, on a du réunir plusieurs années en un seul volume (1) il n'y avait guère de séances, ni de travaux pendant l'occupation prussienne, et le dernier volume de la seconde série contient aussi deux ans 1889 et 1890, pour que cette série se termine à une époque décennaire juste. -de manière que la troisième série de vingt volumes commence en 1891.

Les publications de la Société justifient son triple qualificatif: elles comprennent beaucoup d'histoire et d'archéologie, mais les sciences ont eu aussi leur part: la géologie, la botanique, la chimie, etc., ont eu leurs travaux spéciaux.

Parmi les membres qui ont contribué à donner à nos Bulletins une réelle valeur, il faut citer en première ligne, aussi bien par le nombre de ses œuvres

(1) Les années 1869, 1870 et 1871 ne forment qu'un seul volume. 1872 et 1873 un autre.

que par leur importance, notre premier président M. de la Prairie.

Depuis la formation de la Société jusqu'en 1887, M. de la Prairie a été constamment le laborieux fournisseur de nos Bulletins: discours d'ouverture, rapports sur les ouvrages importants reçus par la Société, notes sur les découvertes, comptes rendus d'excursions, descriptions d'objets anciens présentés, notices biograsur les membres décédés ou sur les hommes célèbres à quelque titre que ce soit; chaque volume contient plusieurs articles de notre vénérable et savant président d'honneur.

Il ne s'est pas borné à ces écrits de courte haleine, et tout d'actualité, il a enrichi nos Bulletins de nombreux travaux où l'érudition se joint au charme du style, et à la variété des sujets traités.

Ne pouvant les citer tous, nous devons nous borner forcément aux principaux qui sont:

Une notice importante sur le théâtre romain de Soissons,

Les fortifications de Soissons aux différentes époques, Le palais d'Albâtre,

Les vitraux de la cathédrale,

Les raines de Champlieu,

Les livres liturgiques du diocèse de Soissons,

Le dictionnaire archéologique de l'arrondissement de Soissons pour les cantons de Soissons et de VillersCotterêts,

Un travail sur les cloches du département de l'Aisne, Des observations sur les commentaires de César, Les églises de l'arrondissement, classées par ordre de date, etc., etc.

Bien d'autres encore, mais la liste serait trop longue. M. de la Prairie traitait tous les sujets, magistralement, ex-professo, avec une critique raisonnée, un jugement sûr, une science consommée, une logique irréfutable.

Ces intéressants et excellents travaux honorent également leur auteur et la Société qui les a accueillis. Pendant près de 40 ans, il est resté debout, soutenant la Société archéologique, comme une colonne soutient la voûte de l'édifice.

Après lui et en même temps, nous nommerons M. l'abbé Poquet, qui, dès les premiers jours, fit des des conférences archéologiques traitant de l'origine des Suessions, des gaulois et des druides, de la manière de relever les inscriptions, de la création du musée, décrivant Fère-en-Tardenois, Vic-sur-Aisne, l'abbaye de Valsery, Bazoches et Saint-Thibaut, Nizyle-Comte, Longpont, Pargnan, Cerny-en-Laonnois, Bourgfontaine, et Passy-en-Valois, etc.

Et entre temps trouvant le loisir de faire des rapports d'excursions, des comptes rendus d'ouvrages, des notices diverses, sans compter son travail sur les miracles de la Vierge de Gauthier de Coiccy.

A M. l'abbé Pécheur, on doit des œuvres de plus longue portée.

L'auteur des Annales du Diocèse de Soissons, ce monument élevé à l'histoire de notre beau pays, si rempli de souvenirs d'un passé qui ne fut pas sans gloire, n'a pas été entièrement absorbé par son grand ouvrage ; il a doté le Bulletin d'oeuvres importantes et fortes; on lui doit :

Le rapport sur les fouilles d'Arlaine,

Le vidimus de l'évèché au XIVe siècle,

Les cahiers du bailliage de Soissons aux états généraux,

Différents articles sur le jubé de Soissons, etc.

Les biographies de Lesur, Théodore Lorin, Stanislas Prioux, etc.

Ces trois ouvriers de la première heure sont tou

jours des nôtres; et M. l'abbé Pécheur nous enrichit chaque année de sa collaboration la plus active.

A côté d'eux, malheureusement, les rangs se sont éclaircis peu à peu et nos premiers membres ont disparu, en laissant toutefois trace de leur passage dans la Société.

Par une pieuse déférence, le décès des collègues que nous avons perdus est annoncé dans nos Bulletins et presque toujours une notice biographique y est jointe. Cet usage s'est conservé jusqu'aujourd'hui.

A eux aussi nous devons des travaux qui ne sont pas sans mérite et qui ont contribué à placer nos Bulletins à une hauteur où malgré la difficulté et la lourdeur de la tache, les membres nouveaux essayent de les maintenir.

Au nombre des premiers pionniers de la Société, il nous faut citer MM. Clouet, Prioux, de Vuillefroy, Suin Williot, Watelet, et d'autres encore qui, tous, apportèrent leur pierre à l'édifice.

Les voies romaines du Soissonnais, la destruction du château d'Albâtre, les monuments druidiques de la forêt de Cuise, les fouilles de Champlieu ont été étudiés et décrits par M. Clouet.

L'emplacement de Noviodunum a fourni le sujet de travaux sérieux de MM. de la Prairie, l'abbé Poquet, Clouet.

Le canton de Braine a fait l'objet de nombreuses études de M. Prioux; la ville de Braine, le château, l'église et l'abbaye, Bazoches, Quincy-le-Mont, SaintThibaut, Cerseuil, Presles et le célèbre Raoul, le fondateur du collège de Presles à Paris, le pont d'Ancy, et sa villa, le concile de Braine où fut cité Grégoire de Tours, Henri de Savreux, Mathieu Herbelin, l'ancienne académie de Soissons, ont particulièrement attiré son attention.

Les minutes des notaires de Soissons pendant les