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LEGENDO

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L'Intermédiaire

DES CHERCHEURS ET CURIEUX

(CORRESPONDANCE littéraire, NOTES and QUERIES français.)

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An

Quatrain de la Fontaine Budée. drieux nous dit, dans son étude sur Budée, qu'il existait à Hyères, près de VilleneuveSaint-Georges, une portion de jardin qu'on appelait le Clos Budée; qu'il y avait dans ce clos une fontaine nommée Fontaine Budée, où l'on voyait un médaillon au-dessus duquel on lisait ces quatre vers:

Toujours vive, abondante et pure,

Un doux penchant règle mon cours :
Heureux l'ami de la nature

Qui voit ainsi couler ses jours! Un intermédiairiste, versé dans la science des quatrains, pourrait-il me dire quel est l'auteur de cette inscription? Je lui en serais très-reconnaissant.

ANIBUS.

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- « Gendarme, dit le président,

<< Mon sentiment sera le vôtre.

<< Lequel des deux est l'innocent? »

Le gendarme, flatté, sourit d'un air aimable:
-«Il se pourrait, dit-il, pour lors et nonob-
Que l'innocent fût le coupable,
Ou le coupable l'innocent;
Mais j'en ignore. »

[stant,

- « Gendarme, dit le président, « Cette franchise vous honore. << Pour vous, accusés, ne pouvant «Discerner, d'entre vous, l'innocent du coupable, << Et voulant vous mettre d'accord, peur de faire une erreur regrettable, << Tous deux je vous condamne à mort. »

<< De

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Qu'on peut tirer de cette histoire lamentable : Quand par malheur on passe en jugement, On doit tâcher d'être coupable

Afin d'être toujours condamné justement.

La morale est aussi drôle qu'imprévue. Cela ressemble fort à une charge d'atelier. SAIDUARIG.

Le cardinal de Richelieu, auteur dramatique. On sait que Richelieu avait la prétention d'écrire des tragédies. Parmi les pamphlets et les épigrammes lancés, au XVIIe siècle, contre le cardinal-ministre, en connaît-on qui visent particulièrement l'écrivain dramatique? A. D'A.

Salle à manger et salon. Une question en amène une autre. A propos de celle des siéges à perroquets (X, 74), M. J. V. D. dit excellemment « qu'il n'existait pas de salle à manger avant le XVIIIe siècle. » Nous pensons qu'il n'existait pas de salon non plus.

Nous croyons cependant que la salle où l'on mangeait, où l'on faisait les réceptions, où l'on donnait les fêtes, est antérieure au salon. Les réceptions intimes devaient se faire dans la chambre. Les fabliaux, les contes, certaines historiettes de Tallemant des Réaux et de Brantôme le prouvent, ce nous semble.

A quelle époque les femmes ont-elles
TOME X.-6

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Spirinx (L.), graveur lyonnais. Cet artiste (qui écrit aussi quelquefois son nom: Spirainx) a gravé avec talent un grand nombre de frontispices pour des libraires ou imprimeurs lyonnais, notamment pour Simon Rigaud, en 1629; pour Pierre Prost, en 1634; pour Gabriel Boissat, en 1636; pour les héritiers du même, en 1641.

Existe-t-il, dans un recueil biographique, une notice sur cet artiste, et, à défaut de cette notice, l'un de nos collaborateurs lyonnais pourrait-il nous transmettre quelques renseignements sur Spirinx? (Brioude.) P. LE B.

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Dan

Watelet et George Sand. quel ouvrage de George Sand se trouve ce passage: « Il y avait un bon artiste, « qu'on appelait Watelet, qui gravait à « l'eau-forte mieux qu'aucun homme de «son temps. Il aima Marguerite Le Comte, « et lui apprit à graver à l'eau-forte aussi « bien que lui. Elle quitta son mari, ses « biens et son pays pour aller vivre avec « Watelet. Le monde les maudit; puis, «< comme ils étaient pauvres et modestes, << on les oublia...?» Il ne doit se trouver que dans un roman publié avant 1850. UN CURIEUX.

Portraits de Napoléon le Grand. · Les portraits de cet empereur sont très-nombreux. On s'est plu à le représenter jeune ou vieux, à pied ou à cheval, soit en costume impérial, avec la couronne et le manteau semé d'abeilles, soit en costume de général républicain, soit avec l'uniforme des chasseurs de la garde, avec ou sans le petit chapeau et la redingote légendaires. Je crois avoir vu un portrait orné de l'attirail théâtral de la comédie burlesque jouée à l'occasion des Articles additionnels de la Constitution de l'Empire, en 1815. Je désirerais savoir si ce grand homme a été représenté avec les vêtements civils de son temps, en bourgeois? et si quelque artiste a fait pour lui ce qui a été renouvelé à l'antiquité, en faveur de son terrible adversaire Wellington, représenté nu sur une place publique de Londres? Quant à l'autre Napoléon, celui de Décembre et de Sedan, je ne sais si on l'a figuré en Achille, mais on connaît la grande variété de ses portraits en buste, à pied et à cheval. Il a posé plusieurs fois, en appareil bourgeois, devant les photographes; et son allure est moins empruntée avec le costume civil qu'avec le costume militaire, sous lequel il paraît travesti. V. DE V.

Gâteau ou pâté de Labarre. Un illustre savant étranger me fait l'honneur de m'adresser une question à laquelle je ne puis répondre, et que je m'empresse à mon tour d'adresser à mes obligeants confrères. Je copie la demande qui m'est faite :

<< Dans une de mes dernières lettres, je << vous priais de me procurer quelques << renseignements sur une fête célébrée, le << II septembre de chaque année, aux en« virons de Paris, dans une localité nom«<mée Labarre (où se trouve celle-ci?), et « mentionnée, dans un journal espagnol, << comme suit : « Labarre celebraba una « verbena de cerraduras, no de metal « sino de harina y carne, pues es costum«bre de este puebbo ofrecer solo en este « dia del ano una close de pastele à que « se da el nombre de cerraduras por su «forma, y fue inventada por Madame

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165 « Epernay, que habitaba el castillo del lugar, cuando obsequio con una fiesta à « J.-J. Rousseau. » L'origine de cette fête «< n'est nullement aussi moderne que cela «<et date probablement des temps du paganisme. Je serais très-heureux d'obtenir quelques détails sur elle et peut-être un petit dessin de la forme de ce gâteau ou pâté (cerradura); quel est son nom en français? Serrure?»

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Je n'ai sous la main ni les Mémoires de Mme d'Epinay, nommée, par le journal espagnol, Epernay, ni les Confessions de Rousseau, et je ne me rappelle pas s'il s'y trouve quelque chose qui puisse satisfaire la curiosité de mon savant correspondant dont la demande peut être resumée ainsi : Où est Labarre? Quels sont ces gâteaux, « serrures, non de métal, mais de farine et de viande? » et, enfin, en quoi consistait la fête dont il s'agit? POGGIARIDO.

Le sillage du vaisseau de Pompée. « De même que nulle force ne se détruit dans la nature et que les mers sont encore ébranlées par le sillage du vaisseau de Pompée... » M. Georges Richet s'exprime ainsi, dans un remarquable article sur les Poisons de l'intelligence (Revue des Deux Mondes, 15 fév. 1877, p. 835).

Cette proposition est-elle aussi vraie, physiquement, qu'elle peut l'être théoriquement?

Nous savons bien que l'inertie est une propriété aussi bien des corps en mouvement que des corps en repos, et qu'une balle lancée ne devrait pas s'arrêter en vertu de l'inertie. Mais... elle s'arrête en vertu de la résistance de l'air, de la pesanteur qui la fait choir à terre où elle reçoit des frottements, etc., etc. En définitive, elle tombe inerte, bien plus réellement soumise à l'inertie dans le repos qu'à l'inertie dans le mouvement. Il nous semble qu'il doit en être de même pour les mers ébranlées par le sillage d'un navire, fût-il le vaisseau de Pompée, introduit, pour la pompe de la période, dans la phrase en question.

Nous savons encore que les physiciens philosophes assurent que rien ne se détruit, mais que tout se transforme; et que, le mouvement produisant toujours de la chaleur, ou que la chaleur produisant toujours du mouvement, il y a changement de l'un en l'autre, et que l'agitation des flots calmés doit se retrouver dans le plus ou moins de chaleur de ces flots où de l'air qui les touche.

Mais, en ce cas, n'existe-t-il pas une moyenne de l'un et de l'autre, comme il existe une moyenne de la composition de l'air qui toujours se décompose et toujours se recompose?

Voilà bien de la philosophie pour une simple phrase, et une belle occasion, pour

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Généalogie Le Jeune ou Jeune. On demande une généalogie des ascendants de Nicolas Le Jeune ou Jeune, qui épousa, en 1644, Gabrielle Dosil, fille de François Dosil, secrétaire du Roi. De ce mariage naquirent: 1 Scipion Le Jeune, seigneur de Montand, qui se réfugia, après la révocation de l'édit de Nantes, à Amsterdam, et dont la postérité n'est pas connue; 2o André Le Jeune, qui se rendit, par suite de la même cause, à Berlin, et dont la postérité est connue; 3° François Le Jeune, seigneur de Chambeson, juge à... (Villeneuve de Berg?), qui épousa Anne Le Jeune, et procréa: a. François Le Jeune, seigneur de Barry, chevalier de St-Lazare et secrétaire du Roi;

b. Antoine-Philippe Le Jeune, seigneur de la Roche;

c. Anne Le Jeune, mariée avec M. Scipion la Garde, avocat à... (Privas?) 4° Simon Le Jeune, mort sans alliance;

50 Une fille morte au berceau.

6o Pierre Le Jeune épousa N. N. dont une fille mariée avec Monsieur..... (Duvoure?)

7° Joachim Le Jeune, mort célibataire, commandant de la ville de... (Villeneuve de Berg?)

Les armoiries de cette famille étaientelles d'argent à la fasce de gueules, chargé de 3 roses d'argent? On demande aussi les armoiries des familles parentées à elle, et où sont situées les seigneuries qui formaient autrefois l'apanage de cette famille. N. D. R.

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Les Sens, poëme en 5 parties. Genève et Paris, Lejay, s. d. (1766), in-8°, titre dessiné par Marillier, gravé par E. de Gendt. Ce titre s'ajoute au poëme intitulé: Les Sens (par du Rosoy), dit M. Schlesinger, à la p. 43, no 287, du catal. de M. le comte d'U... (Paris, 1868, in-8°). Il ajoute : « en 5 actes », pour « 5 parties », et indique comme auteur un nommé Gérard. Quérard ni Barbier ne connaissent ce Gérard, c'est pourquoi je m'adresse à l'Intermédiaire . H. DE L'ISLE.

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Le Mémorial encyclopédique. Si jamais un titre s'est imposé à l'attention des lecteurs, n'est-ce pas celui-là? Mémorial, il se présente comme l'organe officieux de la renommée; encyclopédique, il embrasse toutes les manifestations de la vie civilisée. Fidèle à lui-même et bien renseigné, il pouvait s'approprier la devise ambitieuse du notariat: Lex est quodcumque notamus. O vanité des spéculations typographiques! Le guide perpétuel du Temple de Mémoire est ignoré des templiers, alias des employés de la Bibliothèque impériale, nationale ou royale (suivant la saison)!-- Demandez-leur le Mémorial encyclopédique, on vous répondra : « Nous n'avons pas ce livre, nous ne le connaissons même pas. » Mais, direz-vous, M. EdF. l'a cité dernièrement dans l'Intermédiaire. Alors on vous invitera poliment à circuler dans la direction de l'Arsenal. Qu'est-ce à dire? L'Arsenal avoisine le Jardin des Plantes, et le Mémorial a tout l'air d'un ours. Décidément, au lieu d'aller où l'on vous envoie, ne vaut-il pas mieux prier M. Ed. F. de nous renseigner, par l'Intermédiaire, sur l'existence du Mémorial encyclopédique?

L-N T-R.

Types populaires : le Major de Table dont Berthelier s'est grimé avec le talent d'hôte. Type enchanteur, celui-là! et qu'on lui connaît.

Le Major a plus de cinquante ans, et moins de soixante. Il est chauve et ramène, ou une petite tignasse, poivre et sel et frisottée, lui couvre l'occiput et, en partie, le synciput. Sous d'épais sourcils, un petit œil grivois roule une prunelle gris verdâtre. Au milieu du visage, trône un piton rubicond, entre deux joues ba

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chiques; des narines, tombe une cascade de poils qui s'épanouissent en moustaches formidables. Au menton une fossette, et des broussailles dans les oreilles. L'air terrible et bon enfant. Les mains sont velues et les doigts aussi, et ceux-ci, ronds et gras comme des saucisses, sont ornés de plusieurs bagues d'un or douteux. Comme tenue un col noir, la polonaise à brandebourgs, un pantalon de couleur indécise et des bottes éculées. Et voilà l'homme.

On l'appelle le Major ou le Commandant Trognolet, s'il est Français; le comte Gibieri di Potenza, s'il est Italien; Mavieillouski, s'il est Russe ou Polonais; et Trichehausen, s'il est Allemand. Il a servi sous l'autre, et toujours il a fait la guerre de l'Indépendance. D'aucuns prétendent qu'il a été brosseur de Radetzki.

Il est du dernier bien avec la baronne de Saint-Ugène, propriétaire de l'établissement et présidente de la table d'hôte.

Au rôti, c'est lui qui découpe, et il dit des polissonneries au dessert, lorsque son nez s'allume. Galant, il offre le bras aux dames pour passer au salon,-où, avec l'aide d'un compère, une partie s'organise. Grâce à son air martial, le major en impose aux naïfs et fait sauter la coupe. Après quoi il partage avec la baronne les bénéfices de la soirée.

Quel est l'homme de génie qui a imaginé ce délicieux Major? Dans quel livre a-t-il paru pour la première fois (le Major)? Dans quels ouvrages le retrouve-t-on ?

Ne symbolise-t-il pas la vieille culotte de peau en retraite, que l'on rencontre dans mainte pension bourgeoise? Lorsque, par accident, je me suis assis à quelqu'une de ces tables interlopes intitulées Pension de famille, j'ai cherché le Major. Peine inutile! Tout au plus quelque bottier, orné d'un ruban exotique, ou un vieux retraité qui ne disait rien. Mais nulle trace d'un Major authentique ou de quelque trogne de casseur d'assiettes qui le rappelât.

De grâce, un peu de lumière !

GEORGES HUNALD.

Réponses.

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Chio, devenue Stanchio. Pourquoi? (II, 484, 601; IX, 746.) Je ne connais que Scio comme forme moderne du nom de Chios. C'est Cos, patrie d'Hippocrate, d'Apelles (et, il me semble aussi, des pierres à rasoir), que les Turcs appellent Stanco ou Stanchio: Moréri n'en donne aucune raison. Quant au mastic dont parlait le cardinal Justinian, à propos de Chio, il ne me paraît pas douteux que ce ne soit, comme l'a bien interprété M. H., la résine du lentisque. Quelque habitude que nous ayons prise de donner exclusivement ce nom de mastic à des matières agglutinantes, il est évident que par lui

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même il veut dire matière que l'on mâche. « Le mastic (dit Valmont de Bomare, au mot lentisque) est une résine sèche, d'un goût légèrement aromatique, résineux et astringent. Le plus beau doit être en larmes ou petits grains clairs, transparents, d'un jaune pâle, et d'une odeur agréable. Il se casse net sous la dent, s'amollit à la chaleur comme de la cire, et s'enflamme sur les charbons. Les habitants de Chio mettent presque tous du mastic dans leur bouche pour fortifier les dents et les genci ves, et pour corriger l'haleine. Ils ont aussi coutume d'en mêler et d'en faire cuire avec le pain, pour le rendre plus délicat au goût. » O. D.

Les poésies de Jacques Richard ont-elles été imprimées (VII, 274, 323, 408; X, 37)? En dehors de la fameuse pièce sur la Mort de Jérôme; en dehors des morceaux publiés dans la jeune France, la Jeunesse, le Mouvement, et de l'unique pièce insérée dans le Gaulois, il reste un certain nombre de pièces inédites. Depuis la tentative faite, à la fin de 1862, par les camarades de pension du poëte, et entravée par M. Richard père, une édition en projet a été annoncée, vers 1869, à la librairie de la Renaissance (Vernouillet, rue de la Vieille-Estrapade).

Cette publication était confiée à M. Félix Ducasse, en ce temps-là apôtre de la liquidation sociale aux Folies-Belleville, aujourd'hui ministre protestant orthodoxe quelque part en Belgique. J'ai entendu dire que toutes les communications qu'il avait obtenues sont perdues, et dans le nombre se trouvaient des pièces autographes; j'espère pourtant que ses correspondants avaient pris la précaution de garder par devers eux des copies. Il y a peu de temps, j'ai reçu la visite de M. Guillemot, un tout jeune homme qui se consacre à son tour à cette tâche, peut-être avec une préparation insuffisante, mais avec un zèle qui, j'en ai le vif espoir, finira par lever tous les obstacles. J'ai mis avec empressement à sa disposition les renseignements que je possédais. Je me ferais un plaisir de le faire profiter des documents dont nos confrères de l'Intermédiaire voudraient bien me confier le dépôt.

Tous les amis de Jacques Richard doivent être, comme moi, impatients de voir enfin s'accomplir cet acte de piété, que sa mémoire a trop longtemps attendu.

G. ISAMBERT.

Le droit du seigneur (VII, 301, 380, 650; VIII, 13, 530, 742). M. Ch. Louandre, dans un article sur les études historiques en France (Revue des Deux Mondes, 15 janv. 1877), s'exprime ainsi :

Le droit du seigneur a soulevé de nouvelles controverses, et il est aujourd'hui

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