171 prouvé que l'on s'est trompé; d'une part, en généralisant l'exercice de ce droit en nature, et, de l'autre, en le niant d'une manière absolue. Ce qui est vrai, ce qui résulte de textes irrécusables, c'est qu'il a été pratiqué, effectivement et en son acception la plus brutale, dans une dizaine de fiefs au plus; partout ailleurs, il se bornait à une simple redevance; mais, cette redevance étant considérée comme un rachat, la légalité du fait reste établie en principe, et lors même que ce fait se serait produit partout, on n'aurait point à s'en étonner, car du moment où la femme était serve de corps et de biens, sa pudeur, comme son corps et ses biens, appartenait au maître. >> P. c. c. J. R. : - Le Un elzévir douteux (VII, 463). - - J'ai consulté: « Essai bibliographique sur les éditions des Elzévirs (par M. S. Bérard), Paris, Firmin Didot, 1822. » On y trouve, page 172: « Recueil de diverses pièces servant à l'histoire de Henry III. Cologne, Pierre Marteau (Hollande, Elzévir), 1866, petit in-12. 600 pages tout compris. - Des éditions moins complètes de ce recueil avaient paru en 1662 et 1663. format in-4°, adopté par les Elzévirs pour quelques ouvrages, quoique bien rarement, ne semble pas l'avoir été pour ce Recueil, car il n'est pas mentionné dans la 5e partie de l'ouvrage de M. Bérard (p. 217), relative aux éditions d'un format inférieur ou supérieur à l'in-12. - Il faudrait consulter aussi l'excellent ouvrage de M. Charles Piéters: «< Analyse des matériaux les plus utiles pour de futures annales de l'imprimerie des Elzéviers. » Gand, AnnootBraeckmann, mars 1843; Ch. Nodier, « Mélanges tirés d'une petite bibliothèque, » Paris, Crapelet, 1829, pages 1 à 32; « Catalogue de livres rares et précieux, éditions elzéviriennes, rédigé par le bibliophile Jacob. » Paris, Alliance des Arts, etc., 1846; « Catalogue d'une collection trèsconsidérable de livres imprimés par les Elzévirs, de formats in-folio, in-4o et in-8°, recueillis par un bibliophile (M. Motteley) pendant 20 ans,» Paris, typ. Claye et Cie, 1846. (Amsterdam.) J.-G. DE GROOT-JAMIN JR. Lucina sine concubitu (VII, 498, 548, 576, 599). L'inventeur de cette bourde est, suivant Tallemant des Réaux, un nommé Sauvage. Voici ce qu'il en dit dans l'historiette qu'il lui consacre : « La dernière imposture qu'il ait faite, ç'a été un arrêt du parlement de Grenoble, par lequel un enfant était déclaré légitime, quoique la mère confessât l'avoir conçu durant l'absence de son mari, et cela par la force de l'imagination, en songeant qu'il habitait avec elle. Les noms y étaient, et aussi ceux des médecins et de la sage-femme. Les deux dernières lignes reproduisent deux des lignes de l'inscription énigmatiLe pilier de Moissac a donné lieu à que. de nombreuses interprétations, dont aucune, au dire de l'abbé Daux, n'est satisfaisante. Peut-être, en rapprochant les quatre lignes ci-dessus figurées de l'inscription énigmatique, arrivera-t-on à quelque solution nouvelle. C'est ce qui m'engage à les adresser à l'Intermédiaire. Quant à moi, je n'essaierai pas d'en offrir une explication qui serait purement conjecturale. Je me bornerai à donner celle que propose l'auteur de l'article: Venerandæ Virgini Virginum. Matri Dei Mariæ. Reverendissimi Fratres. (A la très Vénérable Vierge des Vierges, Mère de Dieu, Marie, les très Révérends Frères.) Je doute beaucoup du sens des deux dernières lignes. E.-G. P. Mais aussi ce sont des bêtes (VII, 620, 675, 687; VIII, 48, 364). — La grande dame à laquelle fait allusion M. Jacques de Montardif (VII, 620) se nommait Marguerite Hessein, mariée à Antoine de Rambouillet de la Sablière. La réponse attribuée à l'amie de La Fontaine est-elle authentique? Quel est le biographe qui en a parlé le premier? H. DE L'ISLE. Le Maistre de Saci (VIII, 198, 251). M. Rapetti s'exprime ainsi sur l'origine du nom de Saci : « Il s'appelait ainsi par une façon d'anagramme de son nom de baptême Isaac. Il est presque superflu d'ajouter que M. de Saci n'a pas été marié, qu'il n'a pas eu d'enfants et qu'il n'a transmis à personne son nom de religion. Le polygraphe orientaliste, Isaac Silvestre, << Histoire de la dernière guerre » (VIII, 270). Je trouve dans mes notes: « Par Frédéric II. » Est-ce exact? La Préface commence ainsi : « Les hommes n'ont tous « qu'une seule et même fin, qui est Dieu a qui nous a créés pour retourner à lui. »> L'Histoire commence ainsi : « Le Traité << de Paix conclu à Aix-la-Chapelle. » Enfin, cette Histoire est-elle reproduite dans les œuvres de Frédéric le Grand... Berlin, 1846-1857, 31 vol. in-8, y compris la table, et atlas in-folio? H. I. EX LIBRIS (VIII, 373, 440, 652; IX, 168). Lorichon a gravé l'estampe de la: BIBLIOTHÈQUE D'AUGUSTE JUBÉ Baron de la Perrelle. Maréchal des camps et armées du Roi, P. S. Vers la même époque, Lambert gravait la vignette de la Bibliothèque de M. Thiry, député de la Meurthe. De nos jours, C. Lapaix, de Nancy, et Henry, de Commercy, ont aussi gravé quelques Ex libris. A. B. -Il y a un mot en rébus dans la légende du cachet ex-libris du frère Buffet (X, 76). Il faut évidemment y lire ce vers pentamètre: Gaudia post fletum CRUX tua, Christe, parit. H. E. Quatrelles (VIII, 393, etc.; X, 138). M. Ol. B. a bien tort de se lancer dans de nouvelles hypothèses au sujet de ce pseu Jurons et imprécations de la langue française (VIII, 517, etc.; IX, 105, 367, 396, 651). « Les religieuses ne jurent que par de saints noms. Un R. P. Zoccolante (en bon français, un récollet) a fait un livre en italien, sur les jurons des nonnes, imprimé à Parme, en 1752. Un P. Cordelier, de la province de France, vient d'en donner une traduction en deux volumes, revue et augmentée par une dame religieuse de la Visitation. Cet ouvrage est très-intéressant et très-utile au public. (??) Mon doux Jésus, disoit sœur Angélique, Le révérend a souvent la colique. » (RUMPLER, la Tonnéide à Argencourt, l'an 7 de la métamorphose des Francs, in-12, p. 20.) P. c. c: A. B. 175 P. Cunæi Satyra Menippea (VIII, 611). En lisant la charmante édition nouvelle que vient de publier la Librairie des Bibliophiles de Jouaust, je rencontre, à la page 313, la réponse qu'avait vainement sollicitée cette question. L'éditeur, M. Charles Read, y relève l'erreur commise par ses prédécesseurs et nous apprend que la Satyra Menippea, dont il s'agit dans le passage cité, est nécessairement celle qu'avait publiée Juste-Lipse, à Anvers, en 1581. Voilà bien « le docte Flamand antiquaire » désigné par le texte, et l'anachronisme est du même coup corrigé. Mais, au fait, je m'aperçois que la question était signée C. R. et que ce collabolà doit connaître particulièrement l'éditeur du joli volume que je viens de lire avec un grand plaisir. M. B. Je Fortunatus (IX, 42, 93; X, 139). viens éclaircir, en faveur de M. Ed. F., un point d'histoire littéraire. Je possède un exemplaire du petit livre intitulé: Le Rivarol de 1842, auquel est jointe une lettre autographe de l'auteur, cette lettre, la voici : Monsieur, j'ai l'honneur de vous adresser un ouvrage que j'ai publié et qui m'a coûté des veilles d'autant plus pénibles que je ne suis pas heureux. Si vous daignez en faire l'acquisition au prix que vous jugerez convenable de lui attribuer, vous m'aiderez à atteindre l'époque où j'aurai un emploi qui m'est positivement promis. Je n'entrerai pas dans le détail de mes infortunes pour ne pas abuser de vos momens; mais, je vous jure, Monsieur, que j'ai bien besoin d'aide, et que votre bienveillance ne saurait être mieux placée que dans cette circons tance. 176 tants lui offrit les dix francs en cadeau, à la condition par le quêteur de baiser le podex du capitaliste, plus joyeux que généreux. Marché accepté, la condition humiliante fut remplie dans la salle du Café. Mais les deux acteurs de cette scène décolletée, dont les agents de l'autorité dressèrent procès-verbal, furent obligés à comparaître devant le tribunal correctionnel de Valence, qui les condamna à dix francs d'amende chacun. Le malheur de l'emprunteur ne se borna pas à cette condamnation; la pièce que lui avait remise son complice était une simple piécette de quatre sous! Les témoins ont dû rire. QUESTOR. L'Amie du duc d'Enghien (IX, 262, 376, 437, 499). Je persiste à croire que le mariage de la princesse Charlotte de Rohan, s'il a existé, n'a jamais été reconnu officiellement. Je crois même qu'elle n'a pas mis le titre de veuve du prince dans son testament, qui doit se trouver aux minutes de Me Foucher, notaire à Paris en 1842 ou 1843. Si donc il y a eu une sorte de mariage morganatique (ce qui est très-possible), la princesse ne s'en est jamais prévalue. Le fait est facile à vérifier en consultant les minutes de Me Foucher. E. M. Bibliothèque bleue (IX, 517, 571, 601; X, 143). En 1842, Charpentier a publié, sous ce titre : Nouvelle bibliothèque bleue, un volume, avec préface de Ch. Nodier et notes et notices de Leroux de Liney. Ce volume, qui devait être suivi d'autres tomes, contient : Robert le Diable, Richard sans Peur, Jean de Paris, Jean de Calais, Geneviève de Brabant, Jeanne d'Arc et Griselidis. Nodier, dans la préface, donne des détails sur la vraie Bibliothèque bleue, publiée, au XVIIe siècle, par Jean Oudot, libraire à Troyes, continuée par sa veuve, puis par Garnier, et rajeunie en 1770 par Castillon. Chose assez curieuse, je vois, dans un livre de Th. Braga (Historia da poesia popular, p. 188 et suiv.), que la Bibliothèque bleue fut la bienvenue en Portugal, où Jean de Calais, la Belle Maguelonne, Griselidis, Robert le Diable, devinrent populaires, de même que notre vieux conte des Trois bossus. POGGIARIDO. 177 est donc fondé à croire qu'il s'est continué jusqu'en 1771, date de la suppression du Grand Conseil. « J'ai demandé, dit SaintFoix, l'origine de cet usage à plusieurs avocats et conseillers du Grand Conseil; ils m'ont dit qu'ils croyoient que, sous le règne de Henri II, le Parlement ayant fait publier et afficher un arrêt qui défendoit les jeux de hasard, le Grand Conseil imagina cette séance de jeu, pour montrer qu'il ne connoît point les arrêts du Parlement et qu'il n'est pas obligé de s'y conformer. » Cette explication ne satisfait pas notre auteur, qui se refuse à croire que « des juges aussi respectables que le sont Messieurs du Grand Conseil » aient pu songer à prendre sous leur protection un vice aussi dangereux pour l'ordre public. « Voici donc mon idée, ajoute-t-il : nos Rois avoient des Foux en titre d'offices, et qui, étant couchés sur l'état de leur maison, avoient leurs causes commises à la Prévôté de l'Hôtel, et par appel au Grand Conseil; ces Foux, pour se divertir, pour divertir les autres, ou autrement, se faisoient des procès dont le Grand Conseil renvoyoit apparemment la plaidoirie aux jours de carnaval, de même que l'on plaidoit et que l'on plaide encore je crois, ces jours-là, une cause grasse au Châtelet et au Parlement; le Président du Grand Conseil, après avoir ouï les avocats, demandoit un cornet et des dez pour décider des affaires ordinairement ridicules. Voilà ma conjecture; j'avoue en même tems qu'elle n'est appuyée sur aucune preuve. » L'explication inventée de toutes pièces par Saint-Foix me paraît encore moins satisfaisante en elle-même que celle qu'il combat. Et d'ailleurs, en histoire, la plus incertaine des traditions orales vaut mieux qu'une hypothèse en l'air. Peut-on admettre que la coutume dont il s'agit date du règne de Henri II? Le Tiers-livre de Rabelais a paru deux ans avant la mort de François Ier. Il eut assez de succès pour ne pas engager les hommes de robe à venir de propos délibéré tendre l'autre joue. En dehors de cette question de date, cet usage peut très-bien avoir pris naissance dans un conflit entre le Parlement et le Grand Conseil. Cela se rapporterait assez bien au chapitre dans lequel on voit le pauvre Bridoye traîné devant cette « cour biscentumvirale » qui a nom le Parlement de Myrelingues en Myrelingois. L'établissement du Grand Conseil date de 1497; l'édit qui a réglé sa juridiction est de juillet 1529; le Tiers-livre, de 1545. C'est, selon toute apparence, dans la première moitié du XVIe siècle qu'il faudrait circonscrire les recherches. G. I. - Règle de critique du R. P. dom Guéranger (X, 35, 87, 147). 1o Il n'est que trop évident que, dans le cours ordinaire de la vie, nous appelons vrai ce qui nous plaît, et faux ce qui nous déplaît. La politique, surtout dans les temps troublés comme le nôtre, n'est guère qu'une application en grand de cette maxime et, depuis longtemps, le poëte a pu dire à ce propos : Nul n'aura de l'esprit, hors nous et nos amis. Mais c'est une règle de critique historique que D. Guéranger a eu l'intention et la prétention de formuler, et l'on ne saurait s'y arrêter sans reconnaître (ce qui est vrai, du reste) que son catholicisme n'était qu'une forme de la politique ultramontaine. On peut voir dans le Vaticanisme de M. Gladstone, qui vient d'être traduit, une remarquable application des véritables règles de la critique historique. 2o La maxime de D. Guéranger est d'autant plus fausse que, en fait, la curie romaine a toujours eu pour principe d'agiter les Etats et d'humilier les princes, afin de leur arracher de plus faciles concessions; en sorte que l'on peut dire à priori (et, à l'inverse de D. Guéranger) que tout ce qui est favorable au Saint-Siége (en dehors de la foi, bien entendu, car je parle comme catholique) est défavorable aux nations, c'est-à-dire faux, et réciproquement. Nous savons, en effet, que l'histoire des prérogatives de Rome n'est que l'histoire de ses luttes et de ses empiétements sur les peuples. 3o Enfin, la maxime de D. Guéranger est immorale en ce que, venant en aide au système probabiliste des Jésuites, qui s'efforcent à dessein, même au prix du mensonge, de rendre douteux les faits historiques les mieux établis, elle a pour but d'anéantir le libre arbitre, d'ôter à l'homme la direction de lui-même, en lui enlevant l'appréciation des faits les plus importants de l'histoire, les seuls qui puissent l'aider à se diriger dans la vie. N. N. 179 Un cul de basse fosse (X, 65, 118). Richelet (1735): Etre dans un cu de fosse; être dans les basses fosses, c'est être dans un cachot noir et obscur de quelque prison. On y mettait ceux qui étaient tout à fait criminels. Un Dictionnaire suédois (1755) traduit cu de basse fosse par er hal i grafwande, et le Nouveau Dictionnaire allemand, de F. Roux (Halle, 1796), traduit par tiefes und finsteres Gefängniss. prison profonde et obscure. Le Journal amusant (17 fév.) dit cul de basse 10x, c'est plus gai. A. B. De Loménie et Deloménie (X, 68, 119) Tous ceux qui ont un d dans leur nom sont plus ou moins portés à en abuser. Ceux qui ont la bonne fortune d'avoir cette lettre au commencement de leur nom patronymique sont les plus favorisés. J'en connais bien qui ont risqué la simple apostrophe, dont les noms ne se rapportent à aucun nom de lieu, et qui ne sont parvenus, par cette légère modification, qu'à inventer des barbarismes ridicules, surtout dans leur pays natal. Ex. : d'Ardenne, d'Escrozailles, d'Andurand, etc. Cette manie ne fait de tort à personne qu'à ceux qui l'ont, et je la trouve si innocente que je n'hésite pas à l'adopter en signant. SAI D'UARIG. Le Vieux Sergent, de Béranger (X, 73, 123, 151). Cependant l'opinion de M. L. de la S. (que cette chanson, comme celles du Nouvel Ordre du jour, du Cordon Sanitaire, etc., a été faite à propos de la guerre d'Espagne) reste encore la plus probable. La date de 1815 doit être faussée à dessein et destinée, comme l'indique trèsbien M. J. Brivois, à corroborer la note: « La France était alors couverte de drapeaux étrangers. » N'est-il pas évident que ce drapeau que le vieux sergent ne connaît pas, ne peut être que le drapeau blanc? Les drapeaux étrangers, il les connaît bien ! il les a vus si souvent fuir devant lui, ou rapportés en triomphe dans nos rangs. Mais l'atténuation (je n'ose dire le mensonge), résultant de la note et de la date 1815, était nécessaire pour pouvoir publier la chanson. Celle de l'Ordre du jour ne l'a été ouvertement qu'après 1830, et alors la note a été supprimée, et la fausse date 1815 a fait place à la vraie date 1823. O. D. - « C'est un drapeau que je ne connais pas!... » Le vieux sergent, qui a combattu sur tous les champs de bataille, connaissait évidemment tous les drapeaux de l'Europe. Donc, celui qu'il ne connaissait pas doit forcément être le drapeau blanc, qui n'avait paru nulle part pendant la période impériale. Y. 180 Chancelière (X, 98).—Voici deux extraits qui peuvent fournir quelque lumière sur ce mot: Inventaire du château de Versailles : «Meubles neufs, six derniers mois de 1751. Une chancellière de bois de Hollande, chantournée par le haut, avec une séparation dans le milieu, le dedans garni d'une peau d'ours et le dehors de velours cramoisy, avec un large galon d'or autour et sur les carnières. » Pour Me Infante. Six premiers mois de 1752: «Six chancellières de bois de Hollande, garnies de peaux de moutons, clouées de cloux dorez avec galon d'or faux, pour servir aux Dames qui soupent dans les petits appartemens du Roy. » Je ne me rappelle pas avoir trouvé d'autre indication de ce petit meuble, antérieurement à ces deux dates. J. D. V. Andrieux et Noël (X, 100, 155). Certes, oui, il existe des Contes d'Andrieux et ces Contes sont ravissants. Ils tiennent de ceux de La Fontaine, par leur grâce naïve, et de ceux de Voltaire, par l'esprit et le trait. Qui ne connaît le Souper des six Sages, le Doyen de Badajoz, Saint Roch et Saint Thomas, etc., qui ont paru, à l'origine, dans l'Almanach des Muses, de 1780 à 1798. Et j'allais oublier le Meunier de Sans-Souci, auquel nos récents désastres ont donné un regain de célébrité ! Je suis le maître.-Vous? de prendre mon mou [lin? Oui, si nous n'avions pas des juges à Berlin! Le monarque, à ce mot, revint de son caprice, Charmé que sous son règne on crût à la justice. Disons cependant que les Contes d'Andrieux ne sont nullement érotiques dans la mauvaise acception du mot, ainsi que le laisse méchamment supposer M. Philarète Chasles dans ses trop bilieux Mémoires. Pour ce qui est de Noël, sa bibliothèque 1 enfermait, en effet, les ouvrages les plus scabreux, mais les cachait-il vraiment derrière des Tite-Live et des Homère? Les livres sérieux, quoique nombreux, n'auraient pu soustraire aux regards indiscrets les centaines de gaillardises qu'il avait accumulées. Dans tous les cas, ses héritiers ont été moins scrupuleux que l'ancien inspecteur général des études, car le Catalogue de sa bibliothèque (Paris, Galliot, 1841, in-8°, 122 p., 1555 numéros) mentionne non-seulement les erotica latins et italiens, mais aussi les facéties françaises et les romans les plus licencieux du XVIIIe siècle, y compris la Justine du joli marquis. UN LISEUR. |