201 rête malheureusement à la fin du règne de Henri IV? La spéculation, sans aucun doute, serait lucrative et vaudrait son auteur les remerciements de tous les chercheurs. JEAN DE BRuxelles. - La col L'Almanach Royal de France. lection commence à l'année 1699. Elle est éditée par Laurent d'Houry, qui ne fut le premier imprimeur. Quels sont les Almanachs français connus antérieurement à l'année 1699? JEAN DE BRUXELLES. Amy Robsart. Quérard indique V. Hugo comme auteur de ce drame, joué à l'Odéon, en 1828, sous le nom de Paul Foucher, son beau-frère. D'un autre côté, Vapereau ne comprend pas cette pièce dans le bagage dramatique de P. Foucher. Je demanderai donc si ce drame a été représenté ? s'il a été imprimé? enfin quel en est l'auteur? A. D. L'abbé ***, auteur du « Maudit, » de la « Religieuse, etc. Les bibliographes et les journalistes attribuent ces ouvrages, et ceux de même farine, à l'abbé J.-H. Michon, qui s'est toujours défendu d'en être l'auteur. Un libraire de Grenoble, M. Albert Ravanat, d'après ses informations, ou bien d'après des notes laissées par M. C. Bergeret, de Lyon, indique l'abbé Déléon, ancien curé du diocèse de Grenoble, interdit pour avoir combattu le miracle de la Salette. Voy. p. 11 et no 102 du Catalogue des livres de M. C. Bergeret (Grenoble. A. Ravanat, 1876, in-8. Que penser de cette attribution? H. DE L'ISLE. - Un lancier dans les dragons? — J'ai ouï parler avant le déluge, c'est-à-dire avant 1870 d'une charge de lancier (au singulier), qui aurait été faite, un soir qu'on s'amusait, à la cour des Tuileries et qui avait fort diverti Sa Majesté l'Empereur d'alors, laquelle Majesté y était un peu mise en cause. Est-ce que, par hasard, quelqu'un de nos confrères me pourrait rafraîchir la mémoire sur ce sujet exhilarant et me dire par qui cette scène parodique aurait été jouće? HERI. Catéchisme de 1806 (11, 233, 314, 376, 439; III, 618; IV, 166; V, 64, 162, 232; VI, 299, 318, 442). — On a donné, ci-dessus, la description de différentes éditions de ce Catéchisme, imprimées spécialement à l'usage des Diocèses de Montpellier, Bayeux, Bourges, Metz, Nancy, etc. Voici la description exacte de l'édition de Carcassonne, dont un exemplaire me tombe aujourd'hui sous la main. C'est tout simplement, si je ne me trompe, la petite édition originale de Paris (Veuve Nyon, 1806, petit in-12), de laquelle on a enlevé le titre et les huit premières pages (Mandement de l'Archevêque de Paris, etc.), pour les remplacer par un nouveau titre et huit pages nouvelles (Mandement de l'évêque de Carcassonne). Ce petit volume est intitulé: « Catéchisme de toutes les Eglises catholiques de l'Empire français, imprimé par ordre de Mgr l'Evêque de Carcassonne, à l'usage de son Diocèse (Epigraphe: Unus Dominus, una Fides, unum Baptisma. EPHÉS. IV.) Fleuron: Initiales de Mgr De La Porte, surmontées de son chapeau d'évêque. A Carcassonne, chez la veuve Teissié, Imprimeur de Monseigneur l'évêque (sans date). Le faux-titre, le titre, ainsi que l'Autorisation d'imprimer (datée de Carcassonne, le 3 Février 1807), occupent le recto des trois premiers feuillets; puis vient le Mandement (paginé de 1 à 7) de Mgr l'évêque de Carcassonne, Arnaud-Ferdinand De La Porte, « A tous les Curés, Succursalistes et Vicaires; pères et mères, maîtres et maîtresses d'écoles, et à tous ceux qui ont charge d'instruction, etc. » Le texte de ce Mandement ne rappelle en rien l'enthousiasme du Mandement de Mgr de Bayeux (Interméd. V, 64), à l'égard du « zèle religieux » de « S. M. l'Empereur et Roi, N.-T.-C.-F., Défenseur de la Foi, Conservateur des Canons... » Etait-il donc permis de se livrer à de pareils calembours, sous l'Empire ? Trois lignes, trois simples lignes, suffisent à Mgr De Laporte, pour apprécier comme il convient, en termes fort mesurés, c'est, ici, le cas de le dire, le fameux passage relatif aux devoirs des sujets envers l'Empereur : 203 «... Les devoirs des sujets envers le Prince y sont développés, il est vrai, avec plus d'étendue; mais les circonstances l'exigeaient, et les principes qu'on y expose ne sont que l'expression de l'antiquité catholique... Et cela est tout. Ces trois lignes, assurément, sont l'œuvre d'un homme fort circonspect et qui s'excuse, en quelque sorte, d'avoir eu la main forcée... Aussi, gagerais-je bien tout ce qu'on voudra, sans le savoir, que jamais, au grand jamais, tant que dura le premier Empire, Mgr De Laporte ne fut, ni remarqué, ni décoré. ULR. P. S. J'avais trouvé, cet été, chez un bouquiniste du Havre, un exemplaire de l'édition du Catéch. de l'Empire, grand in-12, « A l'Usage du Diocèse de Rouen », malheureusement, ma mauvaise étoile me fit prêter ce petit volume à un Bibliophile Normand, lequel, naturellement, s'est empressé de me l'égarer. Je me souviens seulement d'avoir lu, imprimé tout au commencement, le Mandement particulier de Mgr l'Archevêque de Rouen. Mais voilà tout. Peut-être retrouveraije mon volume, l'année prochaine, à mon retour en Normandie ? ULR. Imprimerie de Balzac (III, 337; V, 94, 537; IX, 685, 748; X, 10). Chansons nouvelles de P.-Emile Debraux, tome II. Paris, librairie française et étrangère, Palais-Royal, galerie de Bois, no 233, sans date (1827). I vol. in-18, « imprimerie de H. Balzac. »> J. BRIVOIS. -Adieux des Tambours de la Garde nationale. Par Paul-Emile Debraux. Paris, de l'imprimerie de Balzac, 1827, in-32 de 32 p. La Jaquerie, scènes féodales, suivie de La famille Carvajal, drame, par l'auteur du Théâtre de Clara Gazul (Prosper Mérimée). Paris, Brissot-Thivars, 1828; imp. H. Balzac, in-8. - Manuel géographique, historique et statistique des départements de la France et de ses colonies, etc., par Félix Lallement. Paris, Baudouin, 1828, in-8. — Odes et Poésies diverses, par Léon Dusillet. Paris, chez Ladvocat, 1828, imp. de H. Balzac, in-18. Euvres de Colardeau, de l'Académie française, Paris, 1827, imprimerie de H. Balzac, 2 vol. in-32. H. I. Grands chevaux de Lorraine (III, 164, 249, 301, 461, 553). Le nom de Lenoncourt est cependant porté, de nos jours, par un ancien vice-président des courses de la ville de Vesoul (Haute-Saône), M. le vicomte de Lenoncourt, ancien officier de cavalerie. Serait-ce un descendant de Joseph Sublet, comte d'Heudicourt, fils Cornes (V, 148, 229, 320; VII, 57; VIII, 549, 603, 656, 716; IX, 75). La question date de fort loin, mais je ne crois pas que la discussion soit close, et je veux indiquer à nos confrères une explication donnée par M. Pitré, dans une nouvelle Revue italienne, Rivista di letteratura popolare, t. I, fasc. 1, p. 36. Suivant le savant Sicilien, les cornes, comme emblèmes de l'infidélité conjugale, n'apparaissent pas avant le moyen âge. Alors on prit le bœuf comme un type de patience, et cette patience dut amener une comparaison entre l'animal cornu et les maris trompés. En dialecte sicilien, les mots Ussutu et Vistiola désignent à la fois et les bœufs et les époux infortunés. M. Pitré croit se rappeler avoir entendu dire à M. Gaston Paris que, dans la littérature française du moyen âge, une acception pareille avait été donnée au mot bœuf. POGGIARIDO. Vous n'ignorez Soubrette (VI, 143). pas que Mile Jos. Gallmeyer est la reine de nos soubrettes allemandes, comme Mile Aug. Brohan chez vous? A Carlsbad, où elle était allée prendre quelque repos, Mile G. qui a, paraît-il, pour l'étymologie une véritable passion, s'est avisée un jour de rechercher d'où pouvait venir le mot soubrette. « Soubrette! » Combien de fois ai-je déjà employé ce mot, dit-elle, sans me demander d'où il pouvait venir? Depuis ma 14o année, je remplis les rôles désignés par ce nom, et ne sais pas ce qu'il signifie! Voyons, cherchons. Soubrette est composé de sous et de brette. Sous, du latin sub, indique un caractère d'infériorité. Quant à brette, ce ne peut être que le féminin de l'adjectif breton; il existait encore, au XVIIe siècle, dans ce sens. On s'en servait aussi pour désigner une longue épée que les chevaliers de la Bretagne avaient l'habitude de porter, et d'où est venu bretteur. Comme les Bretons étaient batailleurs, le nom de leur épée finit par caractériser les gens qui cherchent querelle à tout le monde, qui font de l'opposition à tout et vous jettent des bâtons dans les jambes. C'est ce type féminin, le type de l'intrigante dangereuse, qui a dû donner naissance au rôle de soubrette dans la comédie, et qui sert à désigner 205 une intrigante de bas étage. » Malgré toute l'admiration que nous professons pour Mile G., comme actrice, nous ne pouvons nous empêcher de trouver que son étymologie est tirée par les cheveux. Brette a évidemment servi à désigner une épée, mais comme cet adjectif veut dire aussi simplement bretonné, il nous paraît beaucoup plus naturel d'en conclure que le nom de soubrette est équivalent de basse brette, employé dans les Lettres de Mme de Sévigné, et qu'on appelait ainsi une bonne de la basse Bretagne, comme on a appelé suisses les concierges. Sans doute qu'à un moment donné la Bretagne a eu la spécialité de fournir les domestiques de grande maison, comme un peu plus tard la Normandie et l'Alsace, des nourrices. >> Pour extrait de la Revue Britannique. P. F. La Jarretière et la Toison d'or. Honni soit qui mal y pense (VI, 416, 474; VII, 36, 70, 124). Cette historiette a été racontée par A. Marie Dantu, p. 90 du t. II des Mémoires historiques et galans de l'Académie de ces Dames et de ces Messieurs... Voici la fin: « Le duc ne vit rien d'écrit dans ce papier: il y trouva seulement un peu de ce je ne sais quoi que le naïf la Fontaine assure que le Diable ne put jamais redresser sur son enclume. » H. DE L'ISLE. République française, Napoléon, empereur VI, 476; VII, 67, 179, 246, 340).— Napoléon ler a renouvelé ce qui existait autrefois, s'il faut s'en rapporter à ceci : « Il est constant qu'au commencement les Rois étoient des Chefs de Républiques et non des Rois de Royaumes; mais depuis, un long usage a fait que les Peuples se sont accoûtumez à une entière obéissance, précisément de la même manière qu'une plante ou un corps humain s'accoûtument, avec le tems, à vivre dans un terroir et sous un climat qui ne leur sont pas naturels. » Cardinal Bentivoglio. Relation des Provinces-Unies de Flandres, livre 3. » P. 113 des : « Mémoires de M. Molesworth, envoie de Sa Majesté Britannique à la Cour de Danemarc, l'an 1692. A Nancy, chez l'imprimeur, 1694, in-8°, » H. I. در 206 « tivement, et dans son acception la plus << brutale, dans une dizaine de fiefs au plus; partout ailleurs, il se bornait à une « simple redevance; mais cette redevance « étant considérée comme un rachat, la « légalité du fait reste établie en principe, << et lors même que ce fait se serait pro« duit partout, on n'aurait point à s'en étonner, car du moment où la femme « était serve de corps et de biens, sa pu« deur, comme son corps et ses biens, ap« partenait au maître.» (Ch. Louandre, Les études historiques en France, dans la Revue des Deux Mondes du 15 janv. 1877.) JACQUES D. << Cherchez la femme (VIII, 228, 282, 306). -Sile mot est récent, la pensée ne l'est pas. Je la trouve exprimée, avec moins de concision, mais avec une rare énergie, dans le passage suivant des Aventures d'Antar (trad. Devic, chez Hetzel, p. 157). « L'amour cause la perte des hommes, et celui-là seul excusera les amoureux, qui a goûté l'amertume du départ, après la douceur de l'arrivée et les veilles des longues nuits. Par le Créateur! il ne tombe point de calamités sur la terre, dont la première cause ne soit un regard parti de dessous les franges du voile des femmes. » SAIDUARIG. Lettre inédite de Bernadotte au maréL'Anchal Lefèvre (VIII, 447, 475). nuaire de 1819 mentionne le duc de Dantzick comme maréchal, du 19 mai 1804. Il fut donc de la première promotion. On peut lire, dans la France pittoresque, d'Abel Hugo, un article très-élogieux sur le maréchal et la duchesse. En 1806, Kellermann, le maréchal et la maréchale Lefèvre passèrent par Sainte-Marie-auxMines, où la municipalité leur offrit un grand dîner, suivi d'un bal à l'Hôtel de Ville (D. RISLER, H. de S. M. a. M. Colmar, 1873, 133). On doit remarquer que Lefèvre avait des sentiments bien plus élevés que beaucoup de ses camarades. Il ne voulut pas renvoyer « la femme de sa condition, pour plaire à son maître. A. B. 207 A. Laisné est complétement inconnu. Aurions-nous affaire ici à un industriel plus adroit que le quidam cité par la Revue Anecdotique de 1860 (t. I, p. 183-84 et 208-210), lequel déposait chez les concierges les Rimes buissonnières de Henry Dubellay (Paris, Poulet-Malassis, 1858, in-18), et Hermenegilde de L.-F. Chabau (Paris, Waille, 1844, in-18), avec une lettre de circonstance dans le même genre que celle dudit A. Laisné. Ce dernier offrait seulement les ouvrages de Fortunatus (Interm. IX, 42; X, 175). H. I. Les doubles parrains ou marraines (IX, 233, 286, 335). · Le dernier marquis de Fortia d'Urban, né le 18 février 1756, mort le 4 août 1843, dut la multiplicité de ses prénoms (il en avait neuf!), à cette circonstance qu'il eut pour parrains tous les magistrats d'Avignon, son père en ayant été nommé viguier l'année précédente. De nos jours, M. Frédéric-Guillaume-Emeric-Cuno-Marsilius, baron de Reiffenberg, doit ses prénoms à ses parrains, membres de l'Académie royale des sciences et des belles-lettres de Belgique, je crois. H. I. L'amie du duc d'Enghien (IX, 262, 376, 437, 499, 176). — L'Almanach de Gotha de 1832 porte simplement Pr. Charlotte (de Rohan Rochefort et Montauban), née 25 octobre 1767. Comme le dit fort bien M. E. M., il y a dû avoir un mariage de conscience. Dernièrement, le Vou national de Metz racontait la mort du duc d'Enghien; il y avait quelques renseignements sur la question, mais je n'ai pas conservé le numéro. A. B. Copies ou exemplaires de Chapelle (IX, 518, 604, 690). On pourrait essayer d'expliquer cette locution par une note que M. E. Scheffer a placée au bas de la page 298 de sa traduction de Pisistrate Caxton, roman de Bulwer. « Villiam Caxton établit son imprimerie dans le sanctuaire de l'abbaye de Westminster. Il écrivait, composait et imprimait lui-même ses ouvrages; et comme on ne connaissait pas alors les errata, il reprenait chaque exemplaire et y corrigeait les fautes à l'encre rouge. Cette première imprimerie était établie dans une chapelle, comme nous l'avons dit; de là vient qu'aujourd'hui encore on se sert du mot chapel, en Angleterre, pour désigner une imprimerie. » O. D. 208 naissance et l'origine du bonnet de coton vont inspirer peut-être autant de volumes que la découverte de la maison de campagne d'Horace (3 vol. in-8°, ensemble de 1437 pages). Que le lecteur se rassure, il n'est nulle volonté ici de lutter d'abondance avec l'érudit et digne abbé de Capmartin. Il s'agit seulement de prendre acte des titres de la riante et petite contrée de Cormeilles dans le département de l'Eure à la lisière du Calvados. C'était en 1858, le 3 octobre. Fatiguée de couronner des rosières dans des fêtes annuelles de concours agricoles, madame la présidente Troplong avait, à la grande satisfaction du bon peuple de Cormeilles, décerné trois prix aux jeunes artistes féminins les plus renommés pour l'élégance des bonnets de coton confectionnés par leurs blanches mains. Pas de bonne fête, sans un comice d'agriculture, sans un banquet. A la table d'honneur siégeaient, entre autres convives de primo cartello, trois membres du Sénat. L'un d'eux, M. Lefebvre-Duruflé, eut l'heureux à-propos de célébrer dans un toast les origines locales du bonnet de coton. Ce discours, car c'en est un, et de fort bon goût, a été conservé par la Société d'agriculture de l'Eure, dans le recueil de ses travaux, 3e série, t. V, publié à Evreux, BL. en 1859. Gommeux (X, 98, 154). Ce mot, qui a remplacé celui de petits crevés, n'est pas un terme d'horticulture, comme le pense notre collabo O. D., mais un terme de médecine, désignant certaines tumeurs syphilitiques. Les médecins connaissent tous la signification du mot gommeux, lorsqu'il est attribué non à un végétal, mais à un..... animal. Ce n'est qu'à la faveur de son double sens que cette qualification malpropre, inventée sans doute par un malicieux carabin, a pu se vulgariser, en s'appliquant à la raideur des vêtements empesés plutôt qu'à celle des articulations malades. C. A. L. - J'ai lu, dans une chronique de journal, que je regrette de n'avoir pas mise de côté pour l'édification de notre co-ab. P., des détails très-précis sur l'origine de cette dénomination. Elle a pris naissance dans un Cercle parisien, où l'on mettait à toutes sauces cette locution: Je passe à la gomme telle personne ou tel fait, pour dire je l'efface de ma mémoire comme avec de la gomme élastique. A force de répéter cette plaisanterie, les membres du Cercle finirent par se donner entre eux le nom de gommeux. Le mot fut recueilli par un journaliste; il fut trouvé pittoresque et fit fortune du jour au lendemain. ASMODÉE. Toute question sérieusement faite méritant d'être prise au sérieux, je répondrai à l'honorable «< Archéologue en chambre » que les édifices publics de la capitale du monde romain, comme ceux d'Athènes, au temps d'Aristophane, étaient souvent souillés de dépôts stercoraux et d'aspersions impures. C'est ce qui est attesté par l'inscription suivante, qu'on lit sur les thermes de Titus: DVODECIM DIOS ET DIANAM ET JOVEM OPTIMUM MAXIMUM HABEAT IRATOS QVISQVIS HIC MIXERIT AVT CACARIT (Quiconque aura uriné ou ch... ici encourra la colère des douze Dieux, de Diane et du très-bon et très-puissant Jupiter). Quelquefois, cn remplaçait l'inscription par des serpents entrelacés, sur les édifices, comme emblème de la colère des Dieux. On en trouve un exemple dans la satire I de Perse: « Etes-vous content? Je défends, dites-vous, à toute personne de faire ici des ordures. Peignez donc deux serpents, avec cette inscription: Enfants, c'est un lieu sacré; allez pisser plus loin. » — Une inscription, citée dans le Satyricon de Pétrone, démontre que les monuments funéraires étaient également salis par les déjections stercoraires. Ce manque de respect pour les monuments publics et privés fit naître l'habitude de tracer sur les murs les images cyniques du phallus et du lingam, souvent accompagnées d'inscriptions grossières ou satiriques, genre de graffiti dont les latrines : des anciens offraient de nombreux exemples. Dans l'ouvrage intitulé: le Case et i monumenti, de Napoli, à l'article Cucina, cessi, etc., on trouve les indications qui suivent, relatives à la maison de Marco Lucrezio, à Pompéi « Avant d'entrer dans l'atrium, se trouve une petite pièce donnant entrée à trois autres pièces qui paraissent être la cuisine, ses dépendances et les latrines. Ces pièces sont grossières et sans décoration; celle qui contient les latrines n'a pas d'autre particularité que d'avoir un sol plus élevé et d'être carrelée en grande tuile. Sur les murs sont des figures obscènes, gravées à la pointe. » Parmi les inscriptions retrouvées sur 210 les murs des latrines de Pompéi, on peut citer celle-ci : Quæras censeo, si leges laboras, Au moyen âge, on continua de tracer sur les murs des latrines une foule d'images et d'inscriptions plus ou moins dégoûtantes. Il faut faire exception toutefois pour les Necessaria des monastères du XIe siècle, lesquels, par une singularité à noter, étaient ornés quelquefois de figures allégoriques dont le caractère n'avait point d'analogie avec la destination des lieux. Les latrines publiques de nos jours sont souvent couvertes d'inscriptions, gravées à la pointe ou simplement tracées à la craie, au charbon ou à la mine de plomb, qui ne le cèdent en rien, comme obscénité, à celles des latrines antiques. Voici les plus ordinaires, en prose et vers: In nomine omnium culorum, ne merdis tuis sellam inquina! In nomine omnium nasorum, vas opercula! Lambe digitos, civitatis fæx, ne parietes merda macules. Viator, quantuscumque sit pudor, ibi te oportet culum tuum ostendere. Sella sit munda sicut quadra. Si cacare velis, chartam portare memento, Enfin, voici l'inscription qui, d'après Ménage (édit. de 1693, p. 181), existait dans les latrines que Pie V avait fait cons truire : Papa Pius quintus, ventres miseratus onustos, Hocce cacatorium, nobile fecit opus. Pour plus amples renseignements, on consultera avec fruit la partie historique de l'ouvrage intitulé: « Fosses d'aisances, latrines, urinoirs et vidanges, par M. F. Liger» (Paris, Baudry, 1875, gr. in-8°). UN ARCHÉOLOGUE MUSQUÉ. Les œuvres de Jean du Pontalais (X, 134, 190). Constatons d'abord, avec MM. Ed. Fournier et L. Lacour, que ce farceur s'appelait Jehan de l'Espine du Pont-Alais, ou Pont-Alletz, et qu'il devait ce surnom au petit pont des Halles, jeté sur l'égout près de la pointe St-Eustache, à deux pas duquel il dressait ses tréteaux et faisait tapage de paroles grasses et de tambourins, à la grande indignation du curé voisin. (V. Bonaventure Des Périers, XXXe nouvelle). Un extrait des comptes de François Ier nous apprend aussi. qu'on le surnommait Songe-creux : « à «Jehan de l'Espine du Pont-Alletz, dit « Songe-creux, qui a par cy-devant suivy le dit seigneur avec sa bande et joué « plusieurs farces devant luy pour son plaisir et récréation, en don... 223 liv. |