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tion de Lesage est, pour une forte part, l'essai d'un nouveau D. Quichotte. Bien plus, et cela n'est peut-être pas bien loyal, Lesage y a employé des idées qu'il a empruntées sans façon à la seconde partie de Cervantès lui-même; et comme il est constant que cette seconde partie n'a paru qu'après Avellaneda, on devait, en lisant la prétendue traduction de ce dernier par Lesage, accuser Cervantès de plagiats dont il était bien innocent. L'art. Isla, Biogr. Didot, soupçonne que sa fameuse revendication de Gil-Blas était une pure mystification qui rentrait assez du reste dans les allures du satirique auteur de FrayGerundio. Peut-être qu'en jouant ce mauvais tour à Lesage, Isla s'y est cru autorisé par le peu de scrupule que, de son côté, Lesage avait montré à l'égard de Cervantès. O. D.

Ecrits sur Cervantès (X, 198). - M. L. R., de Barcelone, n'a peut-être pas eu l'occasion de consulter, au sujet de Cervantès et de son œuvre immortelle, les écrits suivants, que je signale tels que je les rencontre dans mes notes, sans prétendre les classer. Etude médico-psychologique sur l'histoire de don Quichotte, par le docteur Morajou, traduit et annoté par M. Guardia (Paris, Baillière, 1858, p. 8°. Il est parlé de cet opuscule dans la Correspondance littéraire, 5 nov. 1858, 28 p. 8o). - Un article de Sainte-Beuve sur Cervantès, dans les Causeries du lundi, tome VIII. Don Quichotte, par E. About, dans la Nouvelle Revue de Paris, 15 fév. 1864. Inglis Rambles in the foot steps of don Quixotte (Excursions sur les traces de don Quichotte), London, 1827, 8°. Livre curieux et amusant. - Les précurseurs de don Quichotte, article de M. le comte de Puymaigre dans le Correspondant du 25 oct. 1869; La Bibliothèque de don Quichotte, article du même dans le Correspondant, du 10 nov. 1873.

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Un article de Jules Janin sur don Quichotte, dans l'Artiste, t. IX, p. 50. Th. Rescoë: Life and Writings of Cervantes (Vie et écrits de C.) 1839, in-12. Biederman, Don Quichotte et la tâche de ses traducteurs, 1837, 8°. -Mérimée : Notice en tête de l'édition publiée par Sautelet, en 1836. T. B.

« Les deux Don Quichotte, étude critique sur l'œuvre de Fernandez Avellaneda faisant suite à la re partie du Don Quichotte de Cervantès,» par Germond de Lavigne. (Paris. Didier, 1852, in-8°, 63 p.) UN LISEUR.

Il y a une conférence faite à la salle du Grand-Orient, en 1864, et imprimée dans un volume de Mélanges: La Libre Parole, par Jules Claretie. S. S.

Le poëte Galoubie et le général Joba

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H. I.

Le général Simmer (X, 199). Député du Puy-de-Dôme sous la Restauration, le général Simmer fut appelé à la Chambre des pairs par le roi Louis-Philippe. Mais, déjà vieux à cette époque et affligé d'une goutte opiniâtre, il assistait rarement aux séances de la Chambre haute. Il vivait, la plus grande partie de l'année, dans son beau domaine de Randon. Il y mourut vers 1848.

Pour obtenir des renseignements plus précis, A. B. pourrait s'adresser au neveu du général, M. Tournare de Noaillat, chef d'escadrons en retraite, qui habite la ville de Riom (Puy-de-Dôme).

JOC'H d'INDRET.

La nymphe des larmes (X, 200). -- Madame Desbordes-Valmore est incontestablement l'auteur de ces deux vers:

Oui, la jeunesse est le pays des larmes;
Je m'en souviens, j'en viens, je pleure encor.

Mais je m'empresse de dire que cette citation n'a rien de topique et ne saurait servir de réponse à la question. Qui ne répugnerait à penser qu'on ait désigné cette dame par une périphrase aussi sujette à contrôle que celle-là, et qui, bienveillante peut-être à l'origine, eût, du jour au lendemain, pris une teinte assez perceptible de ridicule? Il est rationnel, au contraire, de croire que le grand cœur de Mme Valmore, son beau et sérieux talent, le respect qu'on lui portait en tous lieux, l'abritaient aisément contre des sobriquets hâtifs et empreints d'une ironie évidente. Il est naturel de croire que ce n'est pas à elle qu'ils pouvaient s'appliquer. JACQUES D.

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253 D. trouvera, sur cette affaire, d'abondants renseignements dans Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie; ils ont été rectifiés et complétés par Paul Foucher, p. 369-61 de son volume: Les Coulisses du passé (Paris, Dentu, 1873, gr. in-18). G. I.

Trouvailles et Curiosités.

Un catéchisme républicain (X, 221). Voici la fin :

25. Qu'est-ce que le courage?

Ce n'est ni la froideur ni la témérité: [saire ;
Mais bravons de sang froid un danger néces-
Supportons les revers avec tranquillité,
Savoir les dominer, c'est presque s'y soustraire.
26. Quels sont les vices principaux où nous en-
traînent nos passions?

La colère, l'orgueil, l'avarice et l'envie,
Faux calculs de l'esprit, écarts de la raison.
Il en est deux, plus vils par leur combinaison :
Ce sont ceux dù mensonge et de l'hypocrisie.

27. Le mensonge est donc un grand mal? Le menteur s'avilit et renonce à l'estime; [fois: On ne croit plus quiconque a menti plusieurs A la vérité seule on doit prêter sa voix; Tout mensonge est un tort; et s'il nuit, c'est un [crime.

28. Qu'est-ce que l'hypocrisie?

De la corruption c'est le degré suprême, [tus; Qui prend, pour se masquer, les dehors des verMais tôt ou tard il perce et se trahit lui-même. L'art de masquer le vice est un vice de plus. 29. Qu'est-ce que la colère?

La colère est l'accès d'une courte démence; Il égare l'esprit, fausse le jugement; [ment, Honteux, s'il est l'effet d'un premier mouveIl devient criminel, s'il mène à la vengeance. 30. Quel est l'inconvénient et le préservatif de l'orgueil?

Trop d'estime de soi mène au mépris d'autrui, Nuit même au vrai mérite et fait douter de lui. Le vrai moyen d'atteindre au plus haut point [de gloire, C'est d'y toujours prétendre et ne jamais s'y [croiré.

31. Qu'est-ce que l'avarice?

L'avare veut gagner, et c'est pour enfouir :
Dur, chagrin, inquiet, toujours dans les alarmes,
Il vit sans vivre, et meurt sans arracher de lar-
La soif de posséder détruit l'art de jouir. [mes.
32. Qu'est-ce que l'envie?

De l'émulation distinguez bien l'envie:
L'une admire un succès et veut le surpasser;
L'autre en fait son poison et voudrait l'effacer;
L'une mène à la gloire, et l'autre à l'infamie.
33. La paresse n'est-elle pas aussi un vice?
Dans le corps social chaque membre placé,
S'il n'a part aux travaux, n'a droit aux bénéfi-
La paresse bientôt conduit à tous les vices; [ces:
L'homme oisifest souvent un méchant commen-
[cé

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34. Quels sont les différents états auxquels l'homme est appelé? Que doit-il être? Bon citoyen, bon fils, bon époux et bon père : Titres saints! trop heureux qui peut tous vous [porter!]

Que de soins, de devoirs font votre ministère! C'est en les remplissant qu'il faut vous mériter. 35. Quels sont les devoirs généraux du citoyen? A son pays on doit ses facultés entières; Secours aux malheureux, obéissance aux lois; A ses frères des soins, au monde ses lumières. Qui trahit ses devoirs perd à l'instant ses droits.

36. Quels sont les droits du citoyen? De librement penser, croire, agir, s'exprimer; De posséder les fruits que son travail lui donne; D'être sûr dans ses biens, et sûr dans sa per

[sonne.

Et d'opposer sa force à qui veut l'opprimer.
37. Qu'est-ce que la liberté?
Dieu fit la liberté : c'est son plus bel ouvrage.
Mais il faut des cours purs pour goûter ses bien-
[faits;

A l'autel des vertus épurons notre hommage;
Adorons-la toujours, ne la souillons jamais.
38. La liberté donne donc le droit de tout faire?
La liberté n'est pas ce penchant de nature
De repousser tout frein, de hair tout pouvoir :
Elle est le droit d'agir comme on doit le vouloir :
La justice est sa règle et la loi sa mesure.

39. La propriété est donc un droit sacré? Ne désirons jamais ce que possède un autre : Respectons, défendons et sa vie et ses biens: La sûreté d'autrui nous garantit la nôtre; [siens. Blesser les droits d'un seul, c'est annuler les 40. Comment le faible peut-il résister au plus fort?

L'Eternel, qui nous fit d'inégale mesure,
Inégaux en talents, en force, en facultés,
Lui-même a réparé ces inégalités,
Et l'ordre social corrige la nature.

41. Comment la corrige-t-il? Un pacte dont le noeud unit la masse entière, Du grand nombre au moins grand oppose la bar[rière;

Fort de l'appui de tous, le faible, par les lois, Inégal en moyens, devient égal en droits.

42. Qu'est-ce que la Loi?

La volonté de tous, la règle universelle, L'effroi des malfaiteurs, l'appui des innocens. Respect aux magistrats, ses organes puissans! Sitốt qu'elle a parlé, courbons-nous devant elle !

43. Qu'est-ce que la Constitution? Le garant de nos droits, de notre volonté, [sure. De nos mœurs, nos devoirs, la règle et la meRépublicains! veillons, pour la conserver pure! C'est le palladium de notre liberté.

44. Quel est le résumé des devoirs généraux de l'homme en société?

Crains Dieu, sers ton pays, et chéris ton sem[blable;

Respecte le malheur, honore les vieillards; Admire les talens, et rends hommage aux arts. Sans l'outrager surtout, plains un frère coupable. 45. Suffit-il d'être accusé pour être cru coupable?

Le soupçon quelquefois plane sur l'innocence; Suspends tout jugement jusqu'à l'arrêt légal :

No 215.]

L'INTERMÉDIAIRE DES CHERCHEURS ET CURIEUX. [25 avril 1877.

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Ne condamne jamais sur la simple apparence: Sois prompt à croire au bien et lent à croire au [mal.

46. Quelles sont les qualités sociales et les occupations qui doivent distinguer le bon citoyen? Etre humain, juste et franc; repousser sans pitié L'égoïsme, l'intrigue et toute tyrannie; Cultiver avec soin, pour embellir sa vie, L'amour de son pays, l'étude et l'amitié.

47. Qu'est-ce que l'amour de son pays ou le patriotisme?

Un mouvement sublime, un élan plein de flamme, Dont le vrai citoyen sent son coeur transporté: Lui seul fait les héros, exalte, agrandit l'âme : C'est l'enfant de l'honneur et de la liberté,

48. A quoi sert l'étude?

L'étude instruit l'enfance, embellit la vieillesse,
Augmente le bonheur, console la détresse;
Et contre l'ignorance armant la vérité,
Aux piéges de l'erreur oppose la clarté.

49. L'ignorance est donc nuisible?
Tous les maux de la terre ont été son ouvrage;
Elle a produit l'oubli, l'abandon de nos droits,
Servi le fanatisme, enfanté l'esclavage,.
Dégradé la nature et profané ses lois.

50. Qu'est-ce que l'amitié?

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Un sentiment fondé sur les plus doux rapports, Flatteur pour qui l'inspire, heureux pour qui [l'éprouve,

Où l'on rend à son tour le charme qu'on y trouve: L'amitié partagée est une âme en deux corps.

51. Quels sont les devoirs des enfants envers les auteurs de leurs jours?

Docilité, respect, soins et reconnaissance : [tour. Mes enfants pour moi-même en auront à leur Puis-je autrement payer que par un saint amour Tous les maux qu'à ma mère a coûté ma nais[sance?

52. Quels sont les devoirs réciproques des époux?

Estime mutuelle, égards et complaisance; Communauté de soins, de travail, de plaisir; Egalité de droits, rapports de confiance: [sir, C'est pour se rendre heureux qu'ona dû sechoi53. Quels sont les devoirs des pères et mères et des instituteurs?

Tracer aux jeunes cœurs les routes du devoir; Au civisme, aux vertus, y préparer des temples; Par la douce amitié tempérer le pouvoir, Et joindre à ses leçons l'ascendant des exemples. 54. Quels sont les devoirs des maîtres envers leurs serviteurs?

Mon semblable, forcé de me vendre ses soins, Attend de moi, douceur, égards, raison, justice; Contre un or superflu, j'échangeun long service, Dans ce troc inégal, c'est moi qui donne moins. 55. Quels sont ceux du serviteur envers son maître?

Qu'il soit sûr, vigilant, sobre, actif, circonspect:
Aucun devoir n'est vil; le vice seul peut l'être :
Un valet vicieux n'est qu'un esclave abject,
Un serviteur honnête est l'égal de son maître.
P. c. c. : P. D. A.

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Armes à feu, armes de lâches. - Voici un emprunt que je prendrai la liberté de faire à Dom Félibien :

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« Ceux, repartis-je, qui veulent davan<< tage relever la vertu des anciens héros, << disent que, dans toutes leurs entreprises, «< ils n'avoient dessein que de surmonter « leurs ennemis, et non pas de les faire « mourir. Et, sans avoir recours à l'antiquité, si nous considérons l'histoire des « derniers temps, nous trouverons que ce « généreux chevalier Bayard, qui vivoit « sous Louis XII et François Ier, et dont «< la véritable bravoure né cherchoit que << les belles avantures, ne pardonnoit ja«< mais à ceux qui se servoient d'armes à «feu, quand ils tomboient entre « mains, ayant une haine mortelle pour « des hommes qui ne se portoient point << au combat par une noble valeur, et « dont le plus lâche peut tuer, de loin, le << plus vaillant homme du monde. »

ses

Faut-il insister? Faut-il rappeler le rôle lamentable et écœurant des armes à feu à toutes les époques et particulièrement il y a six ans?... Si ce n'était le préjugé, enraciné aujourd'hui chez nous autres civilisés, et qui nous aveugle, ne devrions-nous pas étendre « aux armes à feu » l'interdit qui pèse sur les « fusils à vent? » N'a-t-on pas cent fois raison de considérer, le duel à l'épée comme le seul duel à armes nobles, le seul honorable, le seul digne du courage, et le duel au pistolet comme un jeu de bas étage, où le hasard et trop souvent la lâcheté ont fait de leurs coups?

JACQUES D.

Une strophe de Béranger. Je lis dans un Chansonnier de 1825 (les Contemporaines), cette

STROPHE PHILOSOPHIQUE

Du sommeil de la Liberté
Les rêves sont pénibles!
Devenons insensibles,
Pour conserver notre gaieté.
Quand tout succombe,
Faible colombe,

Ma Muse aussi sur des roses retombe.
Lasse d'imiter l'aigle altier,
Elle reprend son doux métier.
Bacchus m'appelle, et je rentre au quartier.
Adieu donc, pauvre Gloire!
Déshéritons l'Histoire!

Venez, amans, et versez-nous à boire!
BÉRANGER.

C'est peu de chose, sans doute, mais, c'est du bon Béranger, et qui ne se trouve MARCUS que là.

Le gérant, FISCHBACHER.

Paris.Typ. de Ch. Noblet, 13, rue Cujas. — 5076.

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L'Intermédiaire

DES CHERCHEURS ET CURIEUX

(CORRESPONDANCE littéraire, NOTES and QUERIES français.)

BELLES-LETTRES

HISTOIRE

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Questions.

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1

BEAUX-ARTS ARCHÉOLOGIE NUMISMATIQUE

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- EPIGRAPHIE-BIOGRAPHIE - BIBLIOGRAPHIE - DIVERS.

Un huitain de l'an II. J'ai lu, transcrit à la main sur un imprimé de l'époque révolutionnaire, le huitain suivant, composé au moment de la mort de Danton:

Lorsqu'arrivés au bord du Phlégéton, Camille Desmoulins, d'Eglantine et Danton, Payèrent pour passer ce fleuve redoutable, Le nautonier Caron, citoyen équitable, A nos trois passagers voulut remettre en mains L'excédant de la taxe imposée aux humains. << Gardez, lui dit Danton, la somme tout entière: « J'ai payé pour Couthon, Saint-Just et Robes[pierre! >> F. M. G.

Quel est l'auteur?

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J'ai cru que c'était arrivé. M. Paul Granier (de Cassagnac) vient de s'exprimer ainsi devant la Cour d'assises : « J'ai cru que le temps de la liberté était venu », et il a ajouté : « J'ai cru que c'était arrivé, et voilà tout. » C'est là une de ces phrases faites que l'on emploie d'ordinaire, et de préférence, à la troisième personne; car cela veut dire : Un tel est assez naïf pour croire que telle chose est arrivée. Sait-on de quand date et d'où est venue cette forme de langage familier d'aujourd'hui ?

B. B.

En me signant. Un Intermédiairiste termine sa réponse (X, 234) par ces mots : C'est ce que je fais, en me signant. Ln. G. Les étrangers (et j'en suis un) pensent commettre une faute de français s'il leur arrive d'user de ces formes qui sont, du

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poëme achevé, les Pécheurs, dont aucun alexandrin n'a été conservé. Ne pourraiton, avec la puissance de la presse actuelle, faire un appel à tous, pour tâcher de retrouver la trace de ce poëme, condamné peut-être à ne jamais voir le jour? Le pendant de Jocelyn, perdu! ou conservé peut-être quelque part! Songez donc à cela! Ne pourrait-on chercher, interroger, trouver? J. C.

Sainte Ursule et les onze mille vierges. Je lis, dans un journal, le passage sui

vant :

<< Parmi les coquilles les plus extraordinaires, il convient de rappeler celle qui a eu pour conséquence de donner naissance à la fameuse légende de sainte Ursule et des onze mille vierges de Cologne, ses compagnes.

«Le texte latin portait que sainte Ursule et sa compagne Undecimille avaient été martyrisées le même jour, et le traducteur (il est vrai que ce nom d'Undecimille était très-rare et inusité.) supposa qu'il était en présence d'une altération de texte et qu'il fallait lire Undecim millia, c'est-à-dire onze mille! »

Qu'y a-t-il de vrai dans cette affirmation? Faut-il désormais renoncer à la légende ? Quels sont les auteurs qui ont découvert l'erreur? SED EGO.

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Saint Ambroise et les truites de l'Isle.

L'Isle est un chef-lieu de canton du département de Vaucluse, à 2 2 kilomètres d'Avignon, sur la Sorgue, rivière fameuse par ses excellents poissons, notamment par ses truites. Un grave historien, Fantoni, prétend (Istoria d'Avignone e del comt. Ven. t. II, p. 89) que saint Ambroise a daigné accorder une mention honorable aux truites que l'on pêchait à l'Isle. Y aurait-il parmi les lecteurs de l'Intermédiaire une âme charitable qui pût me dire si Fantoni ne s'est pas trompé, et, en ce cas, m'indiquer le passage des œuvres de saint Ambroise où les truites de la rivière chère à Pétrarque ont été signalées à l'attention des gourmets? IGNOTUS.

Bassompierre. Quelque confrère peutil nous dire à quel passage de Tallemant fait allusion M. de Cheville, dans ce passage de sa spirituelle Chronique du Temps (24 avril):

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« D'après Tallemant des Réaux, M. de Bassompierre avait trouvé un moyen d'échapper à l'inconvénient posthume dont l'asperge est affligée; il égaya fort le roi Louis XIII, en lui confiant sa recette. Je voudrais bien vous la communiquer à mon tour; mais, une fois déjà, un de nos confrères de la presse légère m'a accusé de compromettre la dignité du journal auquel j'ai l'honneur d'appartenir, par mes tendances ultra-gauloises: s'il vous faut absolument le secret de Bassompierre, interrogez cet effronté de Tallemant, il vous répondra sans scandaliser personne. » E. B.

Où mourut Villedieu ? M. de Villedieu fut l'époux de cette Marie-CatherineHortense Desjardins qui, suivant le Dictionn. hist. de Lud. Lalanne, « se rendit aussi célèbre par sa vie aventureuse et ses galanteries que par ses romans et ses poésies fort oubliés aujourd'hui. » Voici comment M. B. Hauréau (de l'Institut) raconte (Hist. littér. du Maine, t. IV, 1872, p. 23) la mort du capitaine au régiment Dauphin: « Louis XIV préparait alors contre les corsaires d'Alger l'expédition qu'il confia à l'ancien roi des Halles, le duc de Beaufort. Villedieu ne négligea pas de mettre à profit cette circonstance, demanda de l'emploi et reçut avec satisfaction l'ordre de partir. Il partit seul, mais il n'avait pas atteint Marseille, que l'impétueuse Catherine, ne pouvant, comme il semble, se consoler de son départ, courait sur ses traces, espérant le joindre encore dans la ville d'Avignon. Molière, en lui prêtant trente pistoles, lui avait procuré le moyen de faire ce voyage. On ne dit pas toutefois qu'elle ait pu rencontrer Villedieu. Celuici, transporté sur la terre d'Afrique, fut tué à Bigory (sic) (1), dans un des premiers combats livrés aux corsaires. » Le savant académicien ajoute en note: « Nous racontons ces faits comme ils sont racontés par M. Clogenson (Madame de Villedieu, dans l'Athenæum français du 16 juillet 1853, p. 682). L'Hist. littér. des femmes françaises fait mourir Villedieu sous les drapeaux, mais en Flandre, et non pas en Afrique. Suivant la Biogr. univ., c'est à Paris même qu'il a trouvé la mort, tué dans un duel par un des nombreux, adorateurs de sa femme. >>

Peut-on me donner des détails positifs sur les circonstances de la mort du mari de Mile Desjardins, et me mettre en état de choisir sûrement entre les trois versions indiquées par M. Hauréau, et que résument ces trois mots : Afrique, Flandre, Paris? T. DE L.

Regnard est-il mort d'une indigestion? Les biographes ne sont pas d'accord (1) Faute d'impression pour Gigery.

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