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Mademoiselle Vaouilmeplait. Noms patronymiques. Je ne ris pas... Dans la liste des publications de mariages faits en notre bonne ville de Paris (voir les journaux du 26 avril), vous pouvez lire : « M. Bunoust, dessinateur, rue de la Sourdière, 7, et Mlle Vaouilmeplait, rue Viala, 21. » Heureux M. Bunoust, d'avoir rencontré une femme aussi docile! Mais ce n'est pas là la question. Je voulais ne pas laisser passer inaperçu un nom aussi caractérisé, et je demande à quelle date il peut bien remonter, comme première création? Je renouvelle, à ce sujet, ma question (X, 68) sur les noms patronymiques, à laquelle je n'ai reçu que la réponse (X, 119). Quand a été close l'ère des nomenclatures généalogiques? N'estil pas vrai qu'aujourd'hui les noms se transmettent de père en fils, l'état civil ne permettant plus aucune innovation individuelle en matière de noms propres, excepté en faveur des enfants assistés, sine nomine nati, pour ne pas dire sine patre creati? EIGEN.

Le nom de «Pierre,» regardé comme très malencontreux. En quelques localités de l'Allemagne, à Erfurt notamment, il régnait jadis un préjugé des plus forts contre ceux qui s'appelaient Pierre, au point qu'ils paraissent avoir été, pour ce seul fait, exclus des fonctions de bourguemestre et de conseiller. C'est ce qui résulte d'une notice de M. Kochler, insérée dans la Germania (tome XIX, p. 426) et qu'indique la Romania, recueil consacré à l'étude de la littérature romane, no 13, p. 148. Existe-t-il d'autres exemples de ce D. C. préjugé bizarre ?

Les signes précurseurs de la fin du monde. D'après des traditions répandues au moyen âge, quinze Signes doivent précéder la Fin du monde que nous habitons et annoncer l'approche du Jugement dernier. Ce fut un des lieux communs, mis en œuvre par les poëtes du moyen âge, et il existe à cet égard un petit poëme, dont M. Paul Meyer a signalé (dans la Romania) seize manuscrits différents (dont dix à la Bibliothèque Nationale, y compris une rédaction en langue provençale). Je trouve l'indication d'une notice sur les origines de cette croyance, et sur la littérature qu'elle a produite, notice due à la plume érudite d'une femme, et insérée dans un recueil allemand: Archiv für das Studium der neuesten Sprachen, t. XLVI, mais je n'ai pu me procurer cette publication, bien peu répandue de ce côté du Rhin. Quelque Intermédiairiste saurait-il me dire si le petit poëme dont il s'agit a été publié ? Il en a été imprimé, je crois, au commencement du XVIe siècle, une rédaction en prose. Toutes

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La légende de l'âme de Trajan. D'après cette légende singulière, l'âme de l'empereur Trajan fut arrachée aux peines de l'Enfer, grâce aux prières du pape saint Grégoire le Grand. L'Espagnol Chacon (Ciacconius), mort à Rome en 1581, a écrit à cet égard un Tractatus de liberatione animæ Trajani imperatoris, precibus sancti Gregorii, Pont. Max. (1576; seconde édition, 1585). Trouve-t-on, chez les écrivains du moyen âge (sermonnaires, hagiographes ou poëtes), quelque trace de cette étrange assertion? (Lyon.)

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T. D.

Un Juif brûlé en Lorraine, dans le XVIIIe siècle. On lit, dans une notice de M. Arsène Darmesteter (Romania, recueil consacré à l'étude des langues et des littératures romanes, no 12, Oct. 1874, `p. 479): « Kadosch, saint; ce mot, chez les Juifs, a généralement le sens de martyr. Sous Louis XV,un juif, de Boulay(Moselle), mourait sur le bûcher. J'ai vu des vieillards de Metz qui se rappelaient avoir jeûné, étant enfants, à l'anniversaire de la mort de cet homme, qu'ils appelaient le Kadosch de Boulay.

Cet auto-da-fé, à l'époque de Louis XV, provoque un légitime étonnement; le fait relaté par M. Darmesteter est-il bien certain? C'est ce qu'il serait intéressant de rechercher. Prière aux amis que notre Intermédiaire compte en Lorraine de tirer la chose au clair. D. C.

De l'influence des coups d'Etat sur la multiplication des couvents. Je ne viens point allumer une polémique et troubler la paix religieuse de l'Intermédiaire, mais simplement solliciter le concours de ceux de ses lecteurs que la question intéressera, pour une enquête qui me tente depuis longtemps et qui exigerait un grand nombre de collaborateurs. Etant à Reims, il y a quelques années, j'ai eu l'occasion de compulser les procès-verbaux du conseil municipal de cette ville. En arrivant aux années 1853 et 1852, j'ai été frappé de voir le conseil presque uniquement occupé à donner son avis sur des projets de fondation de maisons religieuses ou d'acquisitions à faire par les communautés. Il ne me paraît pas probable que ce phénomène ait été particulier à la ville de Reims, et il y aurait, je crois, un relevé intéressant à faire, à ce sujet, dans les principales villes de France. Les correspondants qui auraient des renseignements détaillés à fournir, et qui craindraient d'en encombrer les colonnes de

293 l'Intermédiaire, me feraient plaisir en me les adressant personnellement aux bureaux de la République française. Je communiquerais, par la suite, à l'Intermédiaire, un tableau sommaire des résultats obtenus, en me réservant de formuler ailleurs mes conclusions. GUSTAVE ISAMBERT.

Si l'on

Code civil ou Code Napoléon? en croyait certains historiens ou publicistes dits sérieux, le Code serait sorti du cerveau du grand Napoléon. Cependant. d'après le Moniteur des années 1793 et suivantes, on voit que Cambacérès déposa à la tribune de la Convention le projet du Code civil des Français, le 9 août 1793, et que soixante séances de cette terrible Assemblée furent consacrées à la discussion paisible et à l'adoption des principes de notre organisation sociale. C'est sous la présidence de Couthon et de Robespierre que la propriété fut définie et considérée comme base de la société, et que l'égalité du partage entre les héritiers fut adoptée. Toutes les principales formules de ce Code légalisé par la Convention passèrent dans le Code de l'an XII. C'étaient, il est vrai, les mêmesjurisconsultes qui reproduisaient leur première œuvre sous le masque du Premier Consul. Cambacérès, Treilhard, Merlin, Thibaudeau, conventionnels émérites, marqués depuis à la livrée impériale, effacèrent systématiquement et par ordre du maître tout ce qui rappelait les importants travaux de la Constituante, de la Législative et surtout de la Convention.

Ils s'efforcèrent de rapporter à un seul homme, qui saurait jouer la grande comédie du sauvetage de la société, la substance et l'âme des décisions prises par les célèbres Assemblées. Ils datèrent de Napoléon tout ce qui était bon et utile.

N'en déplaise à mon honoré collaborateur E.-G. P., ne faut-il pas protester contre cette fausse attribution?

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Louise Oschs et qu'il en avait eu deux fils.
Où est la vérité?
PAUL PINSON.

Bédigis, maître écrivain. J'ai acheté il y a quelques années, à Paris, un grand nombre de modèles manuscrits d'écriture, les uns sur vélin, les autres sur papier, écrits par une quarantaine des maîtres d'écriture les plus renommés de la fin du XVIIe et du XVIIIe siècle. Toutes ces pièces ont été remontées avec soin et sont entourées d'un encadrement dessiné à la plume, encadrement rappelant ceux qui distinguaient les reliures en parchemin des livres que j'ai rencontrés à profusion à Paris, en 1847, et qui, d'après l'auteur des « Voyages littéraires sur les quais de Paris, » Fontaine de Resbecq (2o édit., p. 216), proviendraient de la bibliothèque de M. Bédigis.

Une année de l'Almanach Dauphin, ou Tablettes royales du vrai mérite, que j'ai sous les yeux, mentionne un Bédigis juré vérificateur « très-renommé pour sa belle écriture,» demeurant rue Saint-Antoine, qui venait de donner au public une méthode des plus claires, des plus instructives et des plus complètes sur l'art d'écrire (1770, in-folio), ouvrage que M. de Resbecq signale également. Mais, ce Bédigis est-il celui qui avait pris plaisir à orner de dessins de sa façon les reliures en parchemin de ses livres? Ne serait-ce pas plutôt un de ses fils, maître d'écriture comme lui? (Brioude.) P. LE B.

Cavalier et fleur de lis. Je possède la gravure d'un Arc de triomphe, découpée dans un livre ancien, arc élevé (si l'on en croit le tableau représenté sur le cartouche principal dudit Arc) à un roi ayant remporté une victoire au bord d'un fleuve. L'arc a pour couronnement une Victoire tenant une palme, et, à ses deux côtés, des écussons, dont l'origine est le problème à résoudre. Ils portent, au Ire et au 4o, un cavalier galopant, tenant son épée élevée au-dessus de sa tête, comme pour appeler au combat des guerriers qui seraient censés le suivre.

et

Au 2e et 3e, les trois fleurs de lis de France. Les écus sont timbrés d'une couronne royale, dans le style de celle de François Ier.

De qui peuvent être ces armes ?

K. P. DE ROCH III.

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Une marque d'imprimeur. -André Delagarde, imprimeur libraire au Puy, a placé sur le titre d'un livre qu'il venait d'imprimer en 1646, les mots: OMNIA CUM TEMPORE, inscrits dans une Couronne de lauriers. Delagarde avait-il le premier pris cette devise, ou l'avait-il empruntée à un autre imprimeur? P. LE B.

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Bibliographie moliéresque. M. Paul Lacroix (bibliophile Jacob) a consacré à notre immortel auteur comique un gros volume (Paris, Aug. Fontaine 1876, gr. 8, Xjiii et 392 pages), qu'on peut hardiment qualifier de chef-d'oeuvre en son genre, au point de vue de l'étendue et de l'exactitude des informations. Mais, quelle que soit l'infatigable et scrupuleuse activité qu'on apporte dans des travaux bibliographiques, il est impossible de tout connaître, de ne rien laisser échapper. M'occupant de compléter le travail de M. Lacroix, j'ai réuni quelques indications qui ne se rencontrent pas, ce me semble, dans son vaste travail; celle-ci entre autres :

« BREITINGER: Molière a-t-il emprunté à Somaize le langage des Précieuses ridicules? >>

Cet article, inséré dans une publication périodique, bien peu répandue en France (Archiv für das Studium der neuesten Sprachen (XLIX, 1872, p. 477), est destiné à combattre une assertion lancée par M. Livet, dans son édition du Dictionnaire des Précieuses de Somaize. Je serai fort reconnaissant à tous les Intermédiairistes qui signaleraient, à l'égard de l'auteur du Misanthrope, quelques faits bibliographiques échappés aux regards si exercés de M. P. Lacroix; il doit y en avoir bien A. READER. peu.

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296 recueil. C'est celle qui représente le pape Paul II. Mais il se trouve que cette gravure sur bois est gravée sur cuivre, et, chose plus surprenante, au burin. On sait, en effet, que les anciennes gravures sur bois étaient exécutées à la pointe, et que l'emploi du burin date de notre siècle. Quant au cuivre pour la gravure en taille d'épargne, il ne paraissait avoir été usité anciennement que pour des travaux spéciaux et secondaires, et non pour des estampes artistiques. C'était encore une innovation moderne, dont Wiesener et Lévy ont seuls, de nos jours, tiré un parti constant et heureux, Tout cela est renversé par l'examen de ma petite gravure.

PONMI 223

C'est une plaque circulaire de cuivre rouge, épaisse d'environ un mil

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limètre et demi et

dont la dimension

exacte est déter

minée par le filet formant la circonférence extérieure de la médaille. Cette plaque était fixée sur un bloc de bois, comme on le fait encore pour les clichés, au moyen d'un clou dont la place est visible dans un des grands blancs de la gravure.

Ainsi donc, l'emploi du cuivre et du burin, pour la gravure en taille d'épargne, est plus ancien qu'on ne le supposait, et, d'après la découverte que je signale, il daterait du XVIe siècle et aurait été appliqué pour la première fois à Lyon. Mais, avant de rien affirmer à ce sujet, je voudrais savoir de ceux de mes confrères qui s'occupent de ces intéressantes questions, s'ils n'ont pas, soit par le témoignage d'anciens auteurs, soit par la vue de planches originales, connaissance d'autres preuves des mêmes faits. Pour moi, je suis persuadé que l'exemple que je cite n'est pas le plus ancien, et que de nombreuses gravures en relief, contemporaines ou antérieures, et dont le mode d'exécution m'étonnait, vu les procédés alors en usage, n'ont pu être obtenues que par le burin et sur metal. A. ST.

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Sodome. Dans la « Bibliothèque dramatique de M. de Soleinne» (art. 3835, 3836, 3845), se trouvent trois pièces dramatiques sur ce sujet, savoir: 1o Le roi de Sodome, tragédie en prose, en 5 actes, par le comte de Rochester, en 1658, trad. de l'anglais par M***, 1744. » 2° « Sodome, comédie en 5 actes et en prose, par le comte de Rochester, trad. de l'anglais, 1682. » 3° « L'Embrasement de Sodome, comédie (5 a. pr.), trad. de l'anglais sur Outre un Ms. du XVIe siècle, 1740. » ces trois Mss., je trouve dans le Catalogue Deville, 1841, no 1871: « L'Embrase

297 ment de Sodome, tragi-comédie en prose et en 5 actes, 1767. » Je voudrais

savoir en quoi ces quatre pièces diffèrent l'une de l'autre, et si elles sont toutes les quatre traduites du drame qu'on attribue au comte de Rochester. Comme j'ai sous les yeux l'original anglais : « Sodom, A. Play, By the E. of R «Mentula cum vulva sæpissime, etc., etc.» Antwerp. Printed in the year, 1684 », la question serait peut-être résolue si les heureux possesseurs de ces Mss. voulaient bien me communiquer, par «l'Intermédiaire, » une courte analyse de l'intrigue, avec les Dramatis per

sonæ.

(Londres.)

recucil

FRAXINUS.

que

Les Pompadouriques. Ode. Dans un ms. de pièces satiriques, j'ai eu la bonne fortune de dénicher tout récemment sur les quais, se trouve une Ode de 18 strophes, intitulée : Les Pompadouriques. Cette pièce porte la date de 1759; c'est une violente philippique dirigée contre Louis XV, Mme de Pompadour, le maréchal de Belle-Isle, ministre de la guerre; Terrier, ministre de la marine; le duc de Choiseul, ministre des affaires étrangères; le comte de Saint-Florentin, ministre de Paris; et M. de Silhouette, ministre des finances.

Cette ode a-t-elle été imprimée ?
UN LISEUR.

Restif de la Bretonne. La fille nature. - J'ai sous les yeux un volume attribué, d'après le catalogue sur les indications duquel je l'ai acheté, à Restif de la Bretonne, mais qui ne figure pas dans les « Bibliographie et iconographie de tous les ouvrages de Restif de la Bretonne,» publiées, en 1873, par P.-L. Jacob. Ce volume me paraît être une contrefaçon d'une des éditions publiées en 1769 La fille naturelle (Epigraphe: Magna est veritas, et prævalet. Esdras, livre III, chap. IV, v. 41 Fleuron trois enfants jouant de la flûte). A Liége, chez D. de Boubers, impr.-libraire, 1770, in-12. 1re partie, XII et 96 pp. 2o partie numérotée de 101 à 202; table de la ire partie pp. 203-204, table de la 2o partie pp. 205-206. La préface qui comprend XII ff, est la même que celle qui est indiquée p. 98, no 1, de la Bibliographie du Bibliophile Jacob.

N'est-ce pas une contrefaçon ?

ALB. M.

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Amaranthe. Dans la Revue politique du 5 mai, Mme Barine demande <<< ce que c'est qu'Amaranthe? - Un roman sans doute... »

L'Intermédiaire ne voudra sans doute pas laisser Mme Barine dans son ignorance et je me fais son interprète. Amaranthe n'est point un roman, c'est un récit en vers, écrit, en 1849, par Oscar de Redewitz, né en 1823, et qui fit une partie de ses études au college de Wissembourg, en Alsace. Amaranthe nous montre le jeune Walther prêt à partir pour la croisade avec Barberousse. Tout à coup des étrangers ont frappé à la porte du château. Ce sont des messagers venus d'Italie, chargés de demander la main de Walther pour la comtesse Ghismonda. Walther part, mais sur sa route il rencontre la jeune Ama-. ranthe. Elle allume le feu, elle fait sécher les vêtements du voyageur, et... remonte dans sa chambre. Cette jeune fille sera celle que Walther demandait à Dieu dans ses rêves d'adolescent, tandis que Ghismonda parle panthéisme, connaît les systèmes de Feuerbach et de Bruno Bauer, et se fait sermonner par Walther de Redewitz. RISTELHUBER

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Rouget de l'Isle et la Marseillaise (I, 147, etc., 342; II, 61, 236). La 7e stro phe de la Marseillaise, dite des Enfants, commençant ainsi : « Nous entrerons dans

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la carrière,» a pour auteur Louis Dubois (Int., I, 342). Un nommé Moreau, de Lyon, serait l'auteur de la dernière strophe. Voyez : «Suppression du dernier couplet de la Marseillaise et captivité de Rouget de l'Isle, en 1793.» (Lyon, imp. de Boitel, 1841, in-8 de 4 p.) M. Beuchot dit : « Je n'ai jamais pensé à parler de ce couplet à Rouget de l'Isle; mais je me rappelle très-bien qu'un nommé Moreau, qui, en 1794, était directeur du théâtre des Célestins, à Lyon, m'a dit en être l'auteur (France Litt. cont., t. V, p. 459). Beuchot veut sans doute parler du 8e couplet, imprimé dès la fin de 1792 (Int., I, 298). H. DE L'ISLE.

Tous les bourgeois de Châtres (II, 23). L'anecdote racontée par Dugast de BoisSaint-Just, et reproduite par M. MalteBrun (Histoire de Montlhéry), contient trois erreurs capitales. Ainsi, le Noël en question, sauf quelques légères variantes, remonte au moins au XVe siècle, car il figure dans la Grande Bible des Noëls, imprimée à Lyon en 1560. D'un autre côté, ce n'est pas le curé de Montlhéry qui a chanté au passage de Philippe V le couplet de Noël, mais bien celui de Châtres (Arpajon). Le duc de Bourgogne, qui accompagnait le roi d'Espagne, a laissé un journal manuscrit de son voyage, qui a été imprimé, en 1769, dans un recueil ayant pour titre Curiosités historiques, ou Recueil de pièces utiles à l'histoire de France qui n'ont jamais paru. Ce prince, témoin oculaire des faits qu'il rapporte, se tait sur la prétendue aventure arrivée au curé de Montlhéry. Il dit simplement que le roi d'Espagne, le 4 déc. 1700 (et non en 1707), après avoir traversé la plaine de Long-Boyau, passa à Longjumeau et à Linas, et arriva le soir à Châtres, où le curé du lieu le complimenta, en lui chantant le premier couplet de Noël commençant ainsi :

Tous les bourgeois de Châtres et ceux de [Montlhéry.

En présence de ce témoignage, il y a lieu de reléguer au rang des fables l'anecdote racontée par le compilateur Dugast de Bois-Saint-Just. (Trouville.)

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PAUL PINSON.

Mettre au violon (II, 356). Alph. Daudet (Jack., p. 158) donne de cette expression l'explication suivante : « Quelle singulière idée d'amener là des enfants, de leur remplir les yeux de toutes ces hideurs, de secouer leurs nerfs au tremblement de ces voix suppliantes, aux hurlements, aux malédictions, aux sanglots, aux chansons enragées, à toute cette musique infernale qu'on entend dans les postes remplis et qui leur a valu ce sobriquet grinçant et triste: le violon! »

300

Cette explication est poétique, mais satisfera-t-elle les philologues de l'Intermédiaire ? SAIDUARIG.

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Richesource (VIII, 167, 246, 298, 332).

Voyez sur ce distillateur de galimamatias », comme l'appelaient ses contemporains, quelques pages de M. Ed. Meaume dans le Bulletin du Bibliophile (mars et avril 1877); les ouvrages de Jean de Soudier, sieur de Riche-Source, se trouvent, dit-il, indiqués à la fin de ses ouvrages datés de 1680. H. I.

Le Monopole universitaire (IX, 648; X, 16,84 144, 234). — Peccavi, et l'auteur de la Bibliothèque des écrivains de la Cie de Jésus a raison. L'abbé Desgarets, mû par son zèle religieux, a prêté son nom à l'ouvrage du P. Deschamps. Il n'est pas étonnant que l'on ne m'ait pas, à moi enfant, confié un tel secret et que j'aie considéré l'abbé D. comme un auteur fécond, tandis que son bagage littéraire est au contraire fort mince. Je crois cependant qu'il a traduit quelques-uns des Contes du chanoine Schmith, alors en vogue. Autre renseignement : l'abbé D. avait été lieutenant dans la légion du Rhône, au commencement de la Restauration lors de la tentative d'organisation de l'armée en légions, au lieu de régiments. Je dois cette rectification, que je m'empresse de faire, aux souvenirs du chef de la plus ancienne maison de librairie et d'imprimerie ecclésiastiques de Lyon, lequel connaît toutes les particularités de la bibliographie religieuse lyonnaise depuis près d'un demisiècle. Je reconnais donc que la réclamation de M. P. Clauer est très-bien fondée et que j'ai eu tort de la mettre en doute. A. ST.

[Note omise, par erreur, à l'avant dernier n°. Elle était antérieure à la rép. X, 234. Réd.]

Macules virgulaires dans l'antiquité (X, 101, 132, 209). On a rappelé le mot de Perse Pinge duos angues, qui s'appliquait si bien à la question. Voici un extrait d'un compte des dépenses du vieux Louvre en 1364, s'y rapportant aussi parfaitement : « A Thomas Dubuisson,

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paintre, pour avoir faict plusieurs croix « de painture vermeille, outre la grande << viz neuve (le grand escalier neuf) du << Louvre, l'uisserie des jardins et autres << lieux en la cour d'iceluy, pour la défense « de ceux qui y faisoient leur retraict pour pisser; par marché fait xxvi s. p. (sous parisis)». On supposait que le respect dû aux croix retiendrait les gens qui salissaient le logis du Roi. J'incline cependant à penser qu'il y avait, en outre, quelque bon règlement de police, punissant de l'amende et peut-être d'une peine corporelle les infractions commises malgré les peintures vermeilles de Thomas Dubuisson.

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