صور الصفحة
PDF
النشر الإلكتروني
[blocks in formation]

(CORRESPONDANCE littéraire, NOTES and QUERIES français.)

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][ocr errors][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small]

322

rait eu ni sens ni effet. Il est, d'ailleurs, dans un des passages empruntés, sauf remaniement, à un ouvrage antérieur sur la Guerre des Deux Roses. Mais en voici

la traduction en français, par trois auteurs: 1° « Il me semble déjà les voir parcourir en maîtres les rues de Londres, en appelant villageois tous ceux qu'ils rencontrent. >> (Letourneur, revu par Fr. Guizot et A. P. Paris, 1821.) 2o« Il me semble déjà les voir se pavanant en maîtres dans les rues de Londres et criant: « Villageois! à tous ceux qu'ils rencontrent. » (Benj. Laroche, Paris, 1860.) — 3o « Je les vois paradant en maîtres à travers les rues de Londres et criant goujat! à tous ceux qu'ils rencontrent. » (Emile Montégut. Paris, 1869.) Ce traducteur ajoute cette note au mot goujat : « Villiaco, porte le texte. Ce mot peut venir soit de l'injure italienne viliaco, rustre, manant; soit du mot français villageois, paysan. Mais ce mot italien. n'a-t-il pas, au fond, exactement la même signification que le mot français, et n'estce pas le mot villageois qui, pris en terme de mépris par les citadins ou les nobles, est devenu synonyme de goujat? » — Je ne sais sur quelle autorité s'appuie M. E. Montégut, pour la leçon villiaco, qu'il traduit par goujat. Sa note fait pourtant penser qu'il connaît la leçon villageois, puisqu'elle tend à les faire regarder comme synonymes. Je trouve villageois, sans commentaire, dans une édition de Londres (1821, 12 vol. in-8°) d'après celle d'Isaac Reed, et dans celle « from the original text» de John Dick, à Londres, Strand, 313, un seul vol. gr. in-16 à 2 col., sans date, mais très-récent (complète, price one shilling). Schlegel a adopté le mot villageois, qu'il a laissé en français dans sa traduction en allemand. — Je désirerais avoir ce passage dans les autres traductions françaises, et savoir dans laquelle il est le mieux rendu. Les traductions de ce passage en d'autres langues et leur appréciation seraient bienvenues, aussi bien que les commentaires des critiques anglais.

G. G.

Camelote. Ce mot qui, selon Littré, signifie un ouvrage mal fait, une marchanTOME X. II

[blocks in formation]

De la valeur de l'argent au XVIe siècle. Je lis dans une note de l'intéressant ouvrage de M. le baron Alphonse de Ruble sur le mariage de Jeanne d'Albret (Paris, Labitte, 1877, grand in-8°, p. 230): « Iĺ est difficile d'établir la comparaison de la valeur de l'argent, pendant la première moitié du XVIe siècle, avec la valeur du nôtre. Suivant M. Mignet, il vaut aujourd'hui cinq fois plus (Rivalité de François Ier et de Charles-Quint, t. I, p. 126 et 143, notes). Suivant M. Pierre Clément, il vaut près de trente fois plus (Trois drames historiques, p. 166, 185 et 195). »

[ocr errors]

M. Mignet ne se tient-il pas trop bas dans son évaluation, et M. Clément ne se tient-il pas trop haut? N'est-ce pas le cas de répéter ici le mot d'Ovide: in medio tutissimus ibis? Quelqu'un des nôtres pourrait-il nous donner une évaluation se

324

rapprochant autant que possible de la vérité ? T. DE L.

Statistique de la population des villes de France pendant les XIV, XVe et XVIe siècles? Etant donné le chiffre des habitants aisés d'une ville (Paris, Lyon, Rouen, etc.), quel serait le rapport proportionnel entre ce chiffre et celui de la population vivant au jour le jour de son travail manuel, pendant la dernière période du moyen âge? Ainsi, je trouve 1,750 feux aisés, dans le registre d'une taille levée pour les frais de l'entrée du roi Charles VI à Lyon, en 1389; ces feux aisés, c'est-à-dire dont les chefs avaient des possessions et des revenus fonciers, mobiliers ou de négoce, représentaient, à raison de cinq personnes par feu (suivant la manière de compter de ce temps), 8,750 personnes (hommes, femmes, enfants et serviteurs). Mais il n'y avait pas encore de grands ateliers, et l'industrie lyonnaise se bornait à la production limitée des objets les plus nécessaires aux habitants adonnés au commerce de détail, de transit et de dépôt. Quel pouvait être le nombre des feux non aisés ?

Connaît-on quelques ouvrages spéciaux sur la statistique de la population urbaine pendant les derniers siècles du moyen âge? Je serais très-reconnaissant des indications que mes honorés collaborateurs voudraient bien me donner.

P. S. Dans les villes industrielles, le calcul de cinq personnes par feu ne seraitil par trop restreint? Il faut se rappeler que beaucoup de patrons vivaient en commun avec leurs compagnons et apprentis. Cet usage persiste encore à Lyon, dans les ateliers d'étoffes de soie. V. DE V.

La maladie bavaroise. Dans un article bibliographique de M. Rod. Reuss, intitulé: Les plus anciens journaux strasbourgeois, on lit: «Nous n'avons trouvé qu'une seule fois le nom de Jean Carolus (imprimeur) dans les documents de nos archives (Strasbourg). A la date du 24 juillet 1624, François Rodolphe Ingold, l'un des membres du Conseil des Treize, se plaint de nombreux pamphlets hostiles à la maison de Habsbourg, que l'on répand en ville et qu'on y imprime même clandestinement. Il rapporte à cette occasion que Carolus avait été sollicité de publier une de ces brochures intitulée: La Maladie bavaroise, et sollicite une surveillance plus sévère de la censure à ce sujet. »

Cette Maladie bavaroise a-t-elle quelque rapport avec la maladie désignée jadis sous le nom de Mal de Naples, ou Mal français?

UN LISEUR.

Henry de Hymerije, moyne, 1627.—Un nom, une qualification, une date, sont peu

325 de chose, sans doute, mais c'est beaucoup pour l'Intermédiaire, dont la spécialité est de tout noter. Cette inscription a été relevée dans une ancienne construction, dépendante de l'abbaye de Sainte-Geneviève.

Peut-on rattacher ce personnage à une noble famille provinciale? Les Mémoires et Lettres de la reine Marguerite de Valois, publiés par la Société de l'histoire de France, font mention d'un Jean d'Hémérits, gentilhomme normand. Cette famille existe-t-elle encore ?

L'abbé V. DUFOUR.

[ocr errors]

Vous auriez pu leur en épargner la façon! Je citais ici, l'autre jour, à propos de l'épigramme contre l'abbé Roquette, le considérable ouvrage de M. F. Henri Pignot sur Gabriel de Roquette, évêque d'Autun, sa vie, son temps et le Tartuffe de Molière, d'après des documents inédits. J'emprunte au tome II (p. 530) une citation au sujet de laquelle je serai heureux d'avoir l'opinion de ceux de nos confrères qui connaissent le mieux le XVIIe siècle: « Entre autres défauts prêtés à Roquette, et ses ennemis en ont été prodigues envers lui, on l'a taxé de faste et de vanité. L'archevêque de Reims, dit Saint-Simon, passant à Autun avec la cour et admirant son magnifique buffet: Vous voyez là, lui dit l'évêque, le bien des pauvres. Il me semble, lui répondit brutalement l'archevêque, que vous auriez pu leur en épargner la façon. Il suffit, pour faire justice de cette anecdote, de pénétrer dans l'intérieur du ménage de l'évêque d'Autun, et de nous enquérir de son genre de vie lorsqu'il résidait dans sa ville épiscopale. Les comptes de sa maison, tenus avec une exactitude scrupuleuse par son sénéchal Binier, loin de nous donner l'idée du luxe qu'affichaient, à cette époque, certains prélats, attestent la préoccupation de l'ordre et de l'économie. Il les recommandait fréquemment dans ses lettres... >> Tout cela n'est pas décisif. Je voudrais des preuves formelles, et non de simples présomptions. Ce qui deviendrait plus inquiétant pour le pittoresque récit de Saint-Simon que les géneralités ci-dessus transcrites, ce serait cette objection que M. Pignot consigne dans une note: << Quant au passage de la cour à Autun, nous n'en trouvons aucune trace... que faut-il [donc] penser du mot attribué à l'archevêque de Reims [Charles-Maurice Letellier]? » Je répète à mon tour: Que faut-il penser du mot attribué à l'archevêque de Reims? et j'ajoute que je regretterais vraiment que l'on m'en démontrât complétement la nonauthenticité, tant ce mot est juste et piquant, tant il renferme, sous la forme la plus spirituelle, une parfaite leçon donnée à l'orgueil et à l'hypocrisie. A propos,

326

Letellier avait-il l'habitude de ces mots cinglants comme des coups de fouet? T. DE L.

Alphonse

Procès du général Moreau. de Beauchamps (Vie de Moreau) raconte que le général, frappé des absurdités de l'accusation portée contre lui, en releva l'incohérence, devant ses juges, avec autant de chaleur que d'énergie, au point que ses paroles furent couvertes d'applaudissements du public, et que les gendarmes euxmêmes, commis à la garde des accusés, applaudirent avec enthousiasme. Il ajouté que << l'enthousiasme qu'excitait l'accusé était si grand, qu'un seul mot de lui aurait suffi pour renverser le gouvernement ». Cette assertion se trouve confirmée d'une manière plus explicite par le général Césaire de La Harpe, précepteur de l'empereur Alexandre de Russie, en des notes autographes consignées dans un volume que je possède, intitulé: Témoignages historiques, ou Quinze ans de haute police sous Napoléon, par Desmarets. Ces notes, qui relatent plusieurs particularités peu connues sur des faits historiques de l'époque impériale, sont curieuses à plus d'un titre et méritent d'être placées sous les yeux des lecteurs de l'Intermédiaire, qui pourront les contrôler et émettre leur avis sur le degré de confiance qu'elles peuvent inspirer. Pour le moment, je me bornerai à leur faire connaître celles qui se rapportent au procès du général Moreau. « L'auteur a gardé le silence sur les événemens qui accompagnèrent la mise en jugement de Moreau. Les soldats mirent leurs schakos sur leurs bayonettes (sic), et les chapeaux de tous les assistans furent déplacés au cri de: « Chapeau bas: c'est legénéral Moreau qui passe.» Les gendarmes refusèrent longtemps de s'asseoir à ses côtés. Le vétéran appelé à témoigner contre le général, atterré par sa présence et par ces mots : « Eh quoi! toi qui étois un des braves de Ho. henlinden...» répondit: «Pardonnez, géné ral, on m'a ordonné de parler ! » — matelot montra ses doigts estropiés par la torture qu'on lui avoit fait subir. L'indignation publique se manifesta si haut, que la séance dut être levée. - La gendarmerie déclara au maréchal Moncey, qu'elle ne protégeroit jamais le supplice de Moreau. L'armée de Boulogne se montra prette (sic) à marcher sur Paris. La population entière et le militaire s'étoient prononcés avec tant de force, qu'on n'osa faire sortir Moreau que de nuit, et on le conduisit incognito à Grosbois. Si Moreau, se levant de son banc, avoit eu le courage de dire: Marchons! c'en étoit fait de Napoléon. PAUL PINSON.

Un

[ocr errors]

Artillerie. Des comptes municipaux du XVIe siècle, provenant d'un port de la

[blocks in formation]

La doctrine de l'amour libre et du mariage collectif. Il est beaucoup de personnes qui ne lisent pas le Journal des Economistes, n'est-il donc pas à propos de signaler l'existence, dans le no du 15 mai 1877, d'un article relatif à des socialistes américains fort avancés, qui se décernent le titre de Perfectionnistes, et qui mettent en pratique l'amour libre et le mariage collectif? Le principe fondamental du perfectionnisme est que tous les hommes sont les maris de toutes les femmes, que toutes les femmes sont les épouses de tous les hommes. La règle n'admet pas d'exception dans la communauté établie à Oneïda city; d'où il suit que l'inceste est chose toute naturelle et parfaitement légitime. Ils ne font pas la moindre difficulté pour en convenir. Ce radicalisme ne s'est pas encore. formulé aussi nettement en Europe, mais

[blocks in formation]

La peine de mort. - A ce propos, je trouve, dans une annonce sur la couverture de l'Intermédiaire, ces considérations: « L'auteur, quoique poëte, n'est pas abolitioniste. Il est de l'avis d'Alphonse Karr: Que MM. les assassins commencent... >> Pour moi qui ne suis pas poëte, mais rationaliste et logicien, je constate qu'Alphonse Karr a exprimé là un non-sens, et j'estime que la peine de mort est une monstruosité qui n'a pas empêché un seul assassinat et qui, au contraire, en développe l'instinct. Mais les plus judicieuses théories ayant besoin d'être contrôlées par l'expérience, je pose aux Intermédiairistes statisticiens cette question: Quelle est, au point de vue du meurtre, la situation des pays où la peine de mort a été abolie? Y rable de ces attentats, à la suite de la a-t-on remarqué une augmentation consisuppression de cette pénalité ?

A. St.

Les reptiles de l'Irlande. Un assez grand nombre d'écrivains, dont l'autorité est d'ailleurs contestable, entre autres Erich Pontoppidan, auteur d'une Histoire naturelle de la Norvége), ont avancé qu'il n'existait dans la «< verte Erin» aucun serpent, aucun reptile venimeux; on faisait honneur de leur expulsion à saint Patrice. Il serait intéressant de rechercher si, grâce à quelques circonstances naturelles, il y a réellement en Irlande moins de reptiles que dans d'autres régions européennes. A quelle époque l'assertion que nous signalons commença-t-elle à se répandre ?

[ocr errors]

J. M.

Le Dictionnaire historique de Chappuzeau. La Biographie Michaud et celle de Didot consacrent une notice à cet auteur. Dans la première, on cite parmi ses ouvrages: Projet d'un nouveau Dictionnaire

329 historique, sans autre indication; mais on dit que Chappuzeau prétend que Moréri a profité de son manuscrit. Peut-on me citer les paroles de Chappuzeau ? J'ai entre les mains un factum manuscrit pour Jean Herman Winderhold, marchand libraire à Genève (qui devait éditer ce Dictionnaire historique), contre Jean Girin et Barthélemi Rivière, marchands libraires associez à Lyon, éditeurs du Moréri, qui s'opposaient à la publication de Chappuzeau. Or, dans ce factum, écrit par la partie intéressée, c'est le contraire de l'affirmation énoncée dans la Biographie Michaud, qui çemble établi. Où est la vérité ? — J'ajoute qu'à ce factum est jointe une pièce, également manuscrite, donnant sur Chappuzeau des détails intéressants qui ne se trouvent pas dans les Biographies. Je les mets à la disposition de ceux qui en auraient envie. PIERRE CLAUER.

[merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][merged small][ocr errors][merged small][merged small][merged small]
[blocks in formation]

Le

Tout de go (VI, 227, 284, 316). carrosse du marquis, dans la Petite Bouquetière, de Restif de la Bretonne, entre « tout d' go» dans la grande cour de l'hôtel. La voiture de maître, de par le Règlement de place de la ville de Paris, entre tout d' go» dans la cour d'honneur des hauts fonctionnaires. Le factionnaire, par contre, a pour consigne de laisser stationner à la porte cochère l'humble fiacre. Cette consigne peu démocratique existe-t-elle toujours ? A. B.

Un traducteur espagnol de Salluste (VIII, 43, 91, 119). L'infant don Gabriel de Bourbon mourut à l'Escurial, le 23 nov. 1788, « presqu'à la fleur de son âge, dit Fr. Quillet, laissant les souvenirs les plus flatteurs pour ses qualités morales et les preuves les plus authentiques de ses talens » (Dictionn. des peintres espagnols, Paris, 1816, in-8). M. Ferdinand Denis (VIII, 119) parlant d'un âge fort avancé, je désire connaître l'année de la naissance du prince cité. H. DE L'ISLE.

Armes des Coleoni (IX, 9, 59, 112, 206, 271, 528, 652, 749; X, 231). Qu'il est difficile quelquefois de se faire comprendre! Me voilà pris pour un héraldiste. Je me hâte d'avouer mon incompétence absolue en fait d'armoiries. Parlons clairement, si c'est possible. L'écusson gravé sur le piédestal de la statue de Venise ne reproduit aucun des trois dessins fournis à l'appui de la dernière réponse sur Coleone. L'écu, partagé en deux moitiés dans sa longueur, porte, dans la partie inférieure, je ne dis pas deux pièces, mais une seule, double naturellement, étant donné l'idée à exprimer. J'ai dit, ou voulu dire, deux objets accouplés, n'en faisant qu'un, et qui ne sont pas des cœurs. Quant à la moitié supérieure, elle est écartelée en deux parties, dont je règrette vivement de ne pas avoir relevé le contenu, à mon second voyage à Venise, en septembre dernier; mais il est probable que c'est le chef

« السابقةمتابعة »