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Voici (de la part d'un héraldiste de l'Intermédiaire, très-reconnaissant des indications fournies par M. E. Mi.) la description des trois écussons, dont il donne la reproduction: · Le 1er à droite (à senestre): coupé de gueules et d'argent, à 3 cœurs renversés de l'un en l'autre, le 2o à gauche (à dextre): d'argent à une jumelle mise en bande de gueules, engoulée de deux têtes de lion d...... (voir le commentaire italien, IX, 271); le 3o, au milieu, est semblable au précédent, mais, de plus, la jumelle y est accostée de deux cœurs renversés de gueules.

Ainsi Bartholomeo Coglione, ou Coleone (avec un seul 1), aurait eu, d'après Spino, deux blasons, dont l'un lui aurait été concédé par la reine Jeanne (IX, 274) et qu'il aurait complété par l'addition des pièces caractéristiques de ses armes originaires. J'insiste, en outre, sur l'orthographe Coleone, car, après les observations décisives de M. E. Mi, il ne me reste qu'à retirer tout ce que j'ai, mal à propos, écrit à ce sujet. A. ST.

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des Suisses, qui, de tous les mercenaires, se sont montrés partout les plus solides, les plus dévoués et les plus honnêtes... Et, d'ailleurs, n'est-il pas juste de prêter l'oreille à toutes les cloches?

Voici donc la version. Au XVIe siècle, la plupart du temps, les mercenaires étaient payés fort irrégulièrement, quand ils l'étaient! et ils se payaient eux-mêmes le plus souvent, par le pillage autorisé ou toléré, sur la population ennemie... ou même amie : ce qui réglait les comptes de façon économique pour le prince qui les employait. Eh bien! quant aux Suisses, il n'en était pas ainsi, paraît-il; les engagements n'étaient pas individuels, mais par compagnies recrutées dans le pays par des nobles aventureux ou ruinés, par des cadets de familles patriciennes, qui se faisaient capitaines, et, leur compagnie formée, s'engageaient comme chefs avec leur organisation et leur discipline spéciale, au service de tel ou tel prince pour la durée de la guerre. Dans ces compagnies le pillage était interdit; le chef assurait une solde régulière, et, par contre, l'exigeait, comme condition sine quâ non, et avec clause résolutoire, de son engagement (Pas d'argent, pas de Suisses). Comme preuve à l'appui, mon parent me citait les très nombreux vitraux suisses du XVIe siècle ayant pour sujet deux hommes d'armes soutenant un écusson, et dans lesquels très-souvent est représentée, au fond, une tente, dans laquelle on distingue un gros coffre-fort. Ces vitraux auraient été, en quelque sorte, l'enseigne des bureaux de recrutement nobiliaires. R. S.

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La gorgée de vin de Louis XIII (X, 102, 156). Blot, le chansonnier de la Fronde, avait laissé, sous le titre de Rêveries, une sorte d'Ana, dont Lancelot possédait le manuscrit, dans lequel la répulsion du pudibond Louis XIII pour ce que le Médecin malgré lui aime, au contraire, si bien à tâter, est qualifiée comme il convient « On savoit, disoit-il entre autres choses, que le roi Louis XIII regardoit les tetons comme damnation, et leur << faisoit même des avanies, ce qui faisoit « que le P. Joseph et Vincent de Paul ne «tarissoient pas en invectives sur cette « partie, l'ornement des belles. » Jamet, à qui Lancelot avait communiqué le ma

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Curtius (X, 167, 219, 242, 303). M. Fossé d'Artosse avait, dans sa collection d'autographes, une très-curieuse pièce sur lui. C'était un certificat de résidence, daté du 23 fév. 1793. On y apprenait que Cartius << tenant le salon des figures de cire >>> s'appelait, de son prénom, Guillaume, qu'il prenait la qualité de «< peintre et sculpteur », et ce qui va bien surprendre qu'il avait été « envoyé extraordinaire de la République et commissaire des guerres à Mayence. » Je ne sais où cette pièce, qui a sa mention dans les Mélanges tirés de la collection du célèbre amateur, p. 87, no 209, peut se trouver aujourd'hui. ED. F.

--

Les Sens, poëme en cinq parties (X, 167, 303).-Le libraire Schlesinger a voulu dire que le titre gravé de l'ouvrage intitulé « Les Sens, poëme en cinq parties, à Mademoiselle de L***, par R. Girard-Raigné (et non Gérard, comme il le dit, X, 167). Paris, Lejay, s. d. 1766; Amsterdam, 1769, in-8; » avait été ajouté à la première édition de « Les Sens, poëme en VI chants. (Par Barn. Farmian De Rosoi, plus connu sous le nom de Durosci.) Londres (Paris, Lesclapart), 1766, in-8, figuH. DE L'ISLE.

res. »

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lace insurgée, et qui, revenus de leur peur blanche du 18 mars, se moquaient bien làbas de nous autres, pauvres bourgeois de Paris, mis par eux dans le pétrin et rendus impuissants?... Il faudra pourtant bien que la vérité vraie soit connue quelque jour, en dépit du soin avec lequel on a fait disparaître le plus qu'on a pu les témoignages officiels, et en dépit de l'empressement héroïque qu'on a mis à monter au Capitole et à se couronner de lauriers postiches!

A propos de loup, un autre martyr de la bonne cause, N. S.-P. le pape Pie IX (qui s'y connaît aussi en fait d'animaux dévorants, car il en est environné et voit tous les jours leur cercle se resserrer autour de lui), Pie IX vient de citer, aux pèlerins d'Arras, de Cambrai et de Montpellier, reçus par lui dans une audience trèsémouvante, le 25 mai, cet adage latin : Lupus fremens, lupus tremens, semper lupus. Ceci était adressé aux catholiques dits libéraux, qui ont la bonhomie de se croire catholiques, et que Sa Sainteté remet ainsi à leur place. Voilà un bon Coge intrare pour les Universités catholiques de Cambrai et autres, mais une mauvaise variante de notre dicton, car cela revient à dire Lupus catholico catholicus. Mais, au fait, que signifie donc bien Lupus fremens, tremens, etc.? É. H.

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Dans un bien curieux volume (« Mém. secrets et authentiques : Chute de Charles X, Royauté de juillet, 24 fév. 1830. » Paris, Jouaust, 1875, in-8), je trouve ce joli mot et si vrai! de La Fayette, causant de la situation avec un ami, en mai 1830 « Que voulez-vous ! Ils sont en arrière de trois siècles; ce sont des fous. Charles X se fera renvoyer, et avec un peu de bon sens il aurait pu être heureux comme une souris dans un pâté. Voilà un équivalent du « coq en pâte et qui semble donner raison à certains commentaires. C'est aussi, dans la bouche de La Fayette, un synonyme polidu fameux «< porc à l'engrais » par lequel les Anglais

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désignent un bon roi constitutionnel (Interm. V, 44, 402, 484). B. F.

Défense de faire, etc. (X, 195, 276, 304). - Dans l'article consacré au Roi des Ribauds par M. A. Dinaux (Sociétés badines, chantantes, etc. Paris, 1867, p. 168), je trouve la mention suivante: « Un règlement du Chapitre de la Collé« giale de Saint-Quentin, de l'année 1246, « contient, à leur sujet, ce qui suit: Ne « Ribaldi juxta portas ecclesiæ vel parie«tes ejus mingant » (Défense aux Ribauds de pisser contre les portes ou les murailles de l'église). Ce règlement avait-il plus de succès que les deux serpents, dont Perse nous a révélé le sens, et que les paintures vermeilles de Thomas Dubuisson (Interméd. X, 300)? Je me permets d'en douter, lorsque, en plein XIXe siècle, je vois des gens sans vergogne souiller les palais et les églises. E.-G. P.

Le médecin Jean Fernel (X, 196, 248). - L'épitaphe de Fernel se trouvait à S.Jacques-la-Boucherie. C'était une lame de cuivre fixée à un pilier derrière le chœur, à l'entrée de la chapelle S.-Nicolas. Fernel, y lisait-on, Premier Médecin du Roy, était mort, « anno a salute mortalibus restituta MDLVII, obiit die XXVI aprilis, vixit annos LII. » Son neveu, « l'épitaphe très-longue est en latin, » Beriotius; ce nom est corrigé, et au-dessus on lit: Barjot. Le buste de Fernel surmontait son épitaphe; il était accompagné de deux anges à genoux, l'un tenant un écu d'argent à trois palmes de synople (sic), et l'autre un écu d'azur à trois massacres de cerfs d'or. En marge, se trouve la note suivante: « Je n'y ay plus veu ce qui est énoncé dans ces trois lignes en 1718. » Au-dessous de l'épitaphe, était le portrait de Fernel << peint, et quelle qu'autre (sic) chose qui l'accompagne et occupe toute la partie supérieure de cette épitaphe. »> C'est un peu vague. (Bibl. de l'Arsenal, Epitaphier des Eglises de Paris. III, 64.)

L'abbé V. DUFOUR.

Dans le

Bignoniana (X, 200, 278). Menagiana (1715, t. II, p. 90) on lit ce qui suit: « M. Bignon étoit si plein d'érudition, qu'elle se répandoit sur tout ce qu'il disoit et sur tout ce qu'il écrivoit. M. l'abbé Gaudon a un Bignoniana: que cela seroit excellent, s'il vouloit le publier! » En note, on ajoute : « M. Issalí en avoit un aussi. » Le Bignoniana manuscrit était bien connu des lettrés de la fin du XVIIe siècle, car, dans la préface de Furetiriana, l'éditeur de ce recueil exhorte ceux qui ont en leur possession les Bignoniana, Baluziana et Bourdelotiana, de vouloir bien en faire profiter le public. Le manuscrit que possède M. Papillon est sans

336 doute un de ceux dont on parle ici, ou tout au moins une copie. P. NIPSON.

Je possède un petit volume in-12, de 44 pages, intitulé: « Anagrapheana, sive bibliographiæ peculiaris librorum Ana dictorum, iisque affinium prodromus, a Johanne Phitakaer (Valencenis, M.D.CCCXXI). » L'auteur (Hécart, de Valenciennes) range le Bignoniana dans la catégorie des ouvrages dont l'existence est pour lui douteuse. J. LT.

On dit que l'abbé Roquette (X, 225, 281, 305). Plusieurs recueils attribuent cette épigramme à Boileau, et Daunou la comprend dans les œuvres du satirique. << Paris, Dupont, 1825. » Taschereau, dans sa Vie de Molière, soutient que c'est à tort, mais il se garde bien d'en indiquer l'auteur. Il prétend, en outre, d'après l'abbé de Choisy, madame de Sévigné et J.-B. Rousseau, que l'abbé Roquette fut le type de Tartufe; reproche autrement grave, puisqu'il s'adresse à l'homme lui-même et non plus seulement au prédicateur. Cette opinion a été accueillie par Chevrier, ainsi que le prouve cette épigramme :

De Roquette en son temps, Talleyrand dans le Furent tous deux prélats d'Autun. [nôtre Tartuffe est le portrait de l'un :

Ah! si Molière eût connu l'autre !

Cette tradition me paraît reposer sur des énonciations assez vagues, et la correspondance de Bussi semble la contredire. Est-elle encore acceptée de nos jours? M. Pignot, dans sa monographie de l'ancien prélat d'Autun, essaye-t-il de la réfuter? Qu'en dit L. Lacour, dans ses nouvelles recherches sur le véritable prototype de l'Imposteur? Questions intéressantes que je voudrais pouvoir résoudre moi-même, d'après les autorités que j'in

dique.

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Ecuyers célèbres (X, 227). Voici, sur Pluvinel, un passage de Tallemant (Historiette de la reine Marguerite): « Quand M. de Souvray et M. de Pluvinel lui menèrent le petit roi Louis XIII, elle s'écria: «Ah! qu'il est beau! Ah! qu'il est bien fait! « Que le Chiron est heureux qui élève cet Achille ! » Pluvinel, qui n'étoit guère plus subtil que ses chevaux, dit à M. de Souvray : « Ne vous disois-je pas bien que «< cette méchante femme nous diroit quel

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337 « que injure?» M. de Souvray lui-même n'étoit guère plus habile... et l'on disoit de lui « qu'il n'avoit de Chiron que le train « de derrière. » Le même Tallemant vante l'habileté d'écuyer du dernier connétable de Montmorency: « Sa plus belle qualité étoit d'être à cheval aussi bien qu'homme du monde. Il tenoit un teston sur l'étrier, sous son pied, et travailloit un cheval, tant il étoit ferme d'assiette, sans que le teston tombât: et, en ce temps-là, le dessous de l'étrier n'étoit qu'une petite barre, large d'un travers de doigt.» Aux noms d'écuyers relatés par la question, on pourrait joindre celui de M. de Carnavalet, plus connu aujourd'hui par son hôtel. Brantôme en parle plusieurs fois; mais je ne retrouve que ce passage (dans les Dames Galantes, 5me discours), où, comparant les vieilles femmes qui aiment encore

aux

vieux chevaux qui ont conservé leurs qualités, il cite «..... le Moreau superbe... Le seigneur Marco Antonio, qui avoit la charge du haras du roy, me le monstra... aller à deux pas et un sault, et à voltes, aussy bien que lorsque M. Carnavalet l'eut dressé, car il estoit à luy; et feu M. de Longueville luy en voulut donner trois mille livres de rente; mais le roy Charles IX ne le voulut pas, qui le prit pour luy, et le recompensa d'ailleurs. » O. D.

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Armes à feu, armes de lâches (X, 256, 308). Comment! « nous avons perdu la bataille décisive de Forbach et des trois journées devant Metz (l'ennemi, lui, n'est pas aussi affirmatif !), parce que nous nous en sommes tenus aux feux derrière des tranchées-abris, tandis que les Allemands, avec leurs méchants fusils à aiguille, se portaient constamment en avant à la française ». Reprenez votre « à la française »>, qui n'atténue rien, et gardez vos méchants fusils, confrère A. St. je gage que vous n'avez jamais pointé la moindre lame à l'encontre de ces chers Allemands, avant, pendant ou après le 16 août 1870, à Forbach ou autour de Metz; je suis même sûr que vous n'avez jamais eu la bonne fortune de réfléchir, avec l'abnégation voulue, le 66 à la main, sur la valeur de votre théorie, armes à feu, armes de lâches,

au

sein des milliers de trajectoires issues de ces engins de tous modèles et calibres. Un maréchal de France, qui prétendit honorer ses soldats, eut donc tort d'écrire: «Jamais troupes ne se présentèrent au canon de meilleure grâce? »- - Décidément ce vieux

338 réactionnaire, d'un autre siècle par ses idées, n'y entendait rien: « C'est mon maître d'école qui gagne les batailles ! » H. DE S.

· On

La Sublime Porte (X, 257, 309). trouve l'origine de ce titre dans la coutume orientale d'employer les portes de villes et de palais royaux pour y tenir des Assemblées ou des Cours de juridiction. C'était surtout dans l'empire byzantin,où les Souverains, entourés des Grands de l'Empire, tenaient des Cours de justice devant la « porte principale » de leur palais. Le « Sublime Porte », par conséquent, était déjà en vogue dans l'empire byzantin et y signifiait la porte principale du palais impérial, ainsi que le pouvoir suprême de l'Etat. Les Ottomans acceptaient cet usage de leurs prédécesseurs, et le sultan Orchan fut le premier qui appela la porte de son palais à Brusa, selon l'exemple byzantin, «Sublime Porte. » (Oxford.)

nom

H. K.

Enfants trouvés considérés comme gentilshommes (X, 259): Je ne sais pas si ce fait fut jamais vrai pour la France, mais pour l'Espagne, je n'en doute pas. Voici, faute d'autre preuve, ce que je lis dans un livre assez curieux du siècle dernier : Dictionnaire social et patriotique, par Lefebvre de Beuvray (1770, in-12, p. 549): << Une autre chose qui n'est établie qu'en Espagne, c'est que les Enfants trouvés y sont nobles, et qu'ils y jouissent du titre d'Hidalgo, et de tous les priviléges attachés à la noblesse. Mais il faut pour cela qu'ils prouvent qu'on les a trouvés, et qu'ils ont été nourris et élevés dans l'hôpital où l'on met ces sortes d'enfants. » Quand Beaumarchais fait dire à son Figaro, du Mariage, « Enfant trouvé, ou plutôt enfant perdu » Je suis gentilhomme ! il lui fait dire la vérité. ED. F.

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Qui n'a pas l'esprit de son âge (X, 289). Tout dépend sans doute des éditions. Celle de Houssiaux (13 vol. grand in-8°) donne très-bien, à la date indiquée, une lettre à Cideville, et dans cette lettre les vers cherchés qui font partie de l'ode: Si vous voulez que j'aime encore. Cette pièce, que Millevoye, dans son discours sur l'Elégie, cite parmi quelques autres qui seraient de véritables élégies, sans en avoir la forme, se trouve aussi parmi les Stances, comme adressée à Mme du Châtelet.

O. D.

- Ce joli vers et bien d'autres encore se trouvent dans les Stances à Madame Du Châtelet (1741), que tous nos confrères reliront certainement ici avec plaisir :

Si vous voulez que j'aime encore,
Rendez-moi l'âge des amours!
Au crépuscule de mes jours
Rejoignez, s'il se peut, l'aurore!

Des beaux lieux où le Dieu du vin
Avec l'Amour tient son empire,
Le Temps, qui me prend par la main,
M'avertit que je me retire."

De son inflexible rigueur,
Tirons, au moins, quelque avantage.
Qui n'a pas l'esprit de son âge,
De son age a tout le malheur!

Laissons à la belle jeunesse
Ses folâtres emportemens :
Nous ne vivons que deux momens,
Qu'il en soit un pour la sagesse.
Quoi! pour toujours vous me fuyez,
Tendresse, illusion, folie,
Dons du ciel, qui me consoliez
Des amertumes de la vie!

340

On meurt deux fois, je le vois bien!
Cesser d'aimer, et d'être aimable,
C'est une mort insupportable;
Cesser de vivre, ce n'est rien.
Ainsi je déplorais la perte
Des erreurs de mes premiers ans;
Et mon âme, aux désirs ouverte,
Regrettait ses égaremens.

Du Ciel alors daignant descendre,
L'Amitié vint à mon secours :
Elle était peut-être aussi tendre,
Mais moins vive que les Amours.
Touché de sa beauté nouvelle,
Et de sa lumière éclairé,

Je la suivis... Mais je pleurai,

De ne pouvoir plus suivre qu'elle!

M. Ed. Fournier, qui sait toujours trèsbien ce qu'il dit, ne s'est pas trompé en indiquant la lettre à Cideville, du 11 juillet 1741. C'est même parce que les stances à Mme du Châtelet font partie de cette lettre (édition de Kehl, t. XV), que Palissot les a données comme étant adressées à M. de Cideville. ANIBUS.

Ces deux vers se trouvent pourtant bien réellement dans la lettre de Voltaire à Cideville, du 11 juillet 1741, comme je l'ai dit dans l'Esprit des autres ! Ils font partie de la pièce charmante : « Si vous voulez que j'aime encore... » dont cette lettre n'est guère que l'envoi. Ils terminent la troisième strophe.

Dans l'édition compacte des Euvres (Paris, Sautelet, 1827, in-8), qui est celle. dont je me sers ordinairement, cette lettre se trouve au t. III, p. 1107. ED. F.

Même rép. Croirait-on que le Dictionn. de Littré, en citant ces deux vers, au mot Esprit, indique ainsi la source: << Voltaire, Dict. de Bescherelle (!!!) » UN LISEUR.

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A propos de confitures (X, 290). - C'est la gelée qui est framboisée: on ne saurait donc écrire une gelée de groseilles framboisées; quant à le dire, rien ne s'y oppose, l's final ne se prononçant pas. Il est à regretter que le collabo E.-G. P. ne nous ait pas fait connaître les raisons données de part et d'autre, dans la discussion à laquelle il a eu le bonheur d'assister, toutes lui ayant paru être «plus de sentiment que de principes. >> UN LISEUR.

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