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361 des hommes? Je m'interroge; je me fais cette question: « Si tu pouvois par un « seul désir tuer un homme à la Chine, et « hériter de sa fortune en Europe, avec la « conviction surnaturelle qu'on n'en sauroit jamais rien, consentirois-tu à former ce « désir ?..... » J'ai beau m'exagérer mon indigence; j'ai beau vouloir atténuer cet homicide, en supposant que, par mon souhait, le Chinois meurt tout à coup sans douleur, qu'il n'a point d'héritier, que même à sa mort ses biens seront perdus pour l'Etat; j'ai beau me figurer cet étranger comme accablé de maladies, de chagrins; j'ai beau me dire que la mort est un bien pour lui, qu'il l'appelle lui-même, qu'il n'a plus qu'un instant à vivre : malgré mes vains subterfuges, j'entends au fond de mon cœur une voix qui crie si fortement contre la seule pensée d'une seule supposition, que je ne puis douter un instant de la réalité de la conscience. »

Voilà bien, si je ne me trompe, l'origine du « cas du mandarin, » dont un seul mot changé par Balzac avait fait perdre la

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Le marquis de Croismare ou de Croixmare (III, 455, 533). Bien réellement c'est Croismare, et non pas Croixmare, que le nom de ce personnage s'orthographiait. Rien n'est plus certain: si quelqu'un en doute, j'exhiberai à ses yeux la signature du marquis, ami de Denis Diderot. Cette signature, parfaitement claire et nette, s'étale sur le titre même de mon exemplaire du Catalogue Crozat, exemplaire que je tiens de la charmante munificence de ce modèle des amateurs, le vénérable M. His de La Salle.

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armes de Corvin, d'un côté, avec le croissant, de l'autre. Ils ont été emballés dans des caisses garnies intérieurement de velours. Voici les titres des ouvrages : 1. Vitruvius. Candidius. - 2. Aristoteles. Egidius Romanus. 3. Traité sur le mouvement.-4. Suetonius: Imperatores. 5. Grammaire latine. 6. Plutarque, Vie d'Aristide. -7. Mythologia. —8. Albertus Magnus, De mineralibus. 9. E. lius Spartacus, Æmilius Probus. 10. Grammaire. -11. Terentii Comœdiæ.12. Simon Pannoniensis: Sanationes.-13. Pompeius. 14. Cicero. - 15. Plinius Secundus: Panegyricon.-16. Traité de. chirurgie. 17. Cæsar: De bello gallico, hispanico.-18. Historiens des Empereurs Romains.-19. Clementinus. - 20. Simon Pannoniensis: Synonymi. 21. Speculum humanæ salvationis. 22. Theophrasti historia plantarum. · 23. Tertullianus contra Marcionem. — 24. Tacitus.-25. Silius Italicus. - 26. Caubius, Præparatio evangelica. 27. Biblia (XIIIe siècle). - 28. Livres religieux.-29. Quintus Curtius Alexander.- 30. Dante, Comedia. 31. Aristoteles Politiqua. 32. Eusebius, chronique tr. par Jérôme. 33. Historiographus. 34. Livre de navigatione.

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35. Cicero in Verrem. RISTELHUBER.

Causes grasses (IX, 129, 211, 530, 589; X, 139) Si l'on en veut, j'en fournirai: Un brave homme de je ne sais où s'en fut un jour expliquer à un avocat que sa femme était accouchée, quoique le mariage ne datât que de trois mois. Le cas lui semblait louche; il pensait qu'il fallait neuf mois. « Eh! monami, lui dit gravement l'homme de loi, trois mois que tu es avec ta femme, trois mois qu'elle est avec toi, et trois mois que vous êtes ensemble: cela fait bien neuf mois. » Le mari ne porta pas la cause en justice. G. G.

- Voir : Bastard, Recherches sur Randan, ancien duché-pairie (Riom, Thibaud, 1830, in-8, p. 225). P. DE B.

Les filles de Loth (IX, 187, 531, 589, 655, 716). - Nous avions bien raison d'écrire qu'il est hasardeux de dire qu'une chose n'existe pas parce qu'on ne l'a pas rencontrée, » lorsque nous avons essayé de répondre (IX, 655) à la question de M. A. St. La représentation monumentale que nous aurions volontiers démontré ne point pouvoir exister, existe cependant, et nous venons de la trouver. C'est à l'une des portes du grand portail de la cathédrale de Lyon.

Ce portail est percé de trois portes dont les ébrasements sont décorés d'une série de petits bas-reliefs compris dans des encadrements quadrilobés, absolument comme

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au portail des libraires de la cathédrale de Rouen. Si bien que nous sommes très-porté à croire que l'atelier d'imagiers qui, vers 1280, a décoré le portail normand, a également travaillé au portail lyonnais, tant il y a de similitude entre les deux œuvres.

Mais là n'est pas la question.

Il est assez difficile de discerner un ordre bien logique dans la distribution des sujets dans les deux monuments. A Lyon, au milieu de beaucoup de représentations de pure fantaisie, nous avons pu cependant reconnaître quelques séries distribuées par assises horizontales empruntées soit à la Bible, soit à l'Evangile, mais sans concordance entre elles.

Or, la légende de Loth et de ses deux filles se voit représentée en six bas-reliefs sur l'ébrasement de la porte centrale, à gauche en la regardant. Les sujets commencent près de la porte, et se succèdent en s'éloignant sur une même assise suivant les ressauts de l'architecture, dans l'ordre suivant:

1° Sodome brûlant;

2o Un ange conduit Loth et sa femme qui se retourne;

3o Un lit. Ce bas-relief a été martelé de façon à faire disparaître les personnages. On ne peut distinguer que deux oreillers et la trace de deux têtes; mais on reconnaît facilement qu'il devait y avoir trois personnes couchées.

Loth y résistait-il aux avances de ses filles?

4° Loth est debout entre ses deux filles qui le font boire dans une tasse:

5o Un lit. Ce bas-relief est biffé comme le no 3, dont il reproduit les contours. Les filles de Loth y sont-elles plus heureuses dans leur entreprise?

6o Les deux filles de Loth, debout, vêtues, très-cambrées par suite du développement de leurs ventres.

La légende de Noé est également figurée, mais en cinq bas-reliefs seulement. Le dernier représente l'ivresse de Noé, qui est caché par une étroite draperie que son fils a jetée sur lui tandis que les deux autres se moquent.

Remarquons que, dans le bas-relief qui précède, Noé ne plante pas la vigne, mais l'a depuis longtemps plantée et qu'il se tient debout au milieu de ceps chargés de feuilles et de grappes. Il s'apprête à vendanger.

L'imagier travaillait non loin des vignobles de la côte du Rhône, et savait que la vigne exige quelques années avant que produire. ALF. D.

de

Livres imprimés en format exigu (IX, 298, 349, 378, 532). Je decouvre, oublié dans l'angle d'un tiroir, un volume tout à fait digne d'entrer en lice dans ce concours de petitesse. Il est intitulé : « La

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Monseigneur,

Daignés de cet ouvragé
Agréer l'humble hommage;
Le tribut est petit;

Mais l'audace est heureuse.
A l'âme généreuse
La volonté suffit.

Par V. T. H. et T. O. Serv. Du Bois. »

La mise en vers,» tentée par l'auteur, est digne de ce beau début. M. P. J. du Bois a réussi à allier une concision prodigieuse à la grâce qui distingue la poésie de mirlitons. C'est ainsi qu'il ne lui faut pas plus de quatre vers pour raconter d'une façon saisissante le combat dramatique de David contre Goliath:

Du camp des Philistins on entend Goliat
Défier, lui tout seul, Israël au combat.
David, avec sa fronde et cinq cailloux, s'apprête:
Il frappe ce géant et lui coupe la tête.

Toutes les Lamentations de Jérémie tiennent dans ces deux vers:

Le prophète est témoin des maux de sa patrie, S'afflige nuit et jour, pleure, gémit et crie.

La situation des Israélites au désert est décrite en termes tout aussi laconiques: Du peuple qui murmure il (Dieu) sustente la

[faim, Et fait pleuvoir du ciel des cailles et du pain.

Et l'aventure d'Absalon:

Dans un chêne Absalon par ses cheveux s'ac[croche:

Joab, malgré le roi, trois lances lui décoche.

Cela rappelle, comme produit politique, ce quatrain qui se lisait, il n'y a pas encore longtemps, sur l'enseigne imagée d'un coiffeur de la rue de l'Echaudé Saint-Germain.

Passants, contemplez la douleur
D'Absalon pendu par la nuque :
Il eût évité ce malheur

S'il eût porté perruque.

PEPH.

46 mill. de h. sur 30 de 1. Heures à la cavalière, à Paris, chez T. de Hansy, à S. Nicolas (1751), 212 p. « Les Vespres

365 du Dimanche » commencent page 165, et finissent p. 202, etc. A. B.

Sous ce titre : Les Miettes d'un bibliophile, M. Firmin Boissin, dans l'Amateur d'Autographes (juin-juillet 1876), a répondu amplement à la question; il indique, d'après le Dictionnaire des Merveilles (édit. Migne, col. 331), un almanach in-512, le Forget me not, qui parut à Londres en 1830, et est d'un format si petit qu'on peut l'enchâsser dans une bague. Il contient cependant plusieurs morceaux des plus célèbres auteurs anglais; mais ce n'est qu'au moyen d'une loupe qu'on peut juger de la netteté de ses caractères typographiques, H. I.

Je ne chante que pour Sylvie (IX, 417, 595). La citation est presque complète. Je rétablis, ou plutôt je complète la citation pour la rime seulement :

Qu'à m'égarer dans ces bocages
Mon cœur goûte de vol ptés!
Que je me plais sous ces ombrages!
Que j'aime ces flots argentés!
Douce et charmante rêverie, etc.

La pièce est bien intitulée l'Allée de Sylvie; elle a, comme le dit M. Ulric, 150 vers et le nom de Sylvie n'y apparaît pas une seule fois. Du reste, M. J. A. D. R. l'indique, et d'une manière affirmative, comme une pièce antérieure au XVIIIe siè cle. Cherchons donc ailleurs que dans Rousseau. A. NALIS.

:

Armes des villes de France (IX, 615, 070, 699, 727). On peut egalement consulter Carte générale de la monarchie française, etc., par Lemau de la Jaisse, gr. in-fol. Paris, 1773, et Nouvelle description de la France, par Piganiol de la Force, 3e éd. 15 vol. in-12, Paris, 1753.Dans le premier ouvrage, signalé comme « peu commun » dans Brunet, sont gravées les armes de toutes les places fortes frontières. Dans le second, autant que je l'ai vu, sont blasonnées les armes de toutes les villes de France qui en avaient. G. G.

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L'heure du berger (IX, 641, 728, 757; X, 15, 109). La comtesse de la Suze a traité la question de main de maître, ou de maîtresse :

L'Amour et la Pudeur n'aiment pas les témoins: Les petits Cabinets, les Bois et les Ruelles, Sont propres aux larcins que l'on fait sur les [Belles;

Et celles qui souvent nous résistent le jour, La nuit se laissent vaincre, et tout cède à l'Amour, L'Aurore aussi parfois des Amans est amie... (Recueil de pièces galantes en prose et en vers. Paris, 1676, I, 149-154. L'Heure du Berger.)

A. B.

366 Demi-castors (X, 163, 211, 272). — Ce mot est d'un quart de siècle plus ancien que la Statue merveilleuse, où l'on croit qu'il fut dit pour la première fois, en 1720. Il se trouve à l'acte I, sc. XI, de la farce de Regnard et de Du Fresny, la Foire Saint-Germain, jouée à la Comédie italienne en 1695:

« LA JEUNE FILLE.- Qu'est-ce que c'est, s'il vous plaît, qu'une demi-fille?

« ARLEQUIN. Mais, une demi-fille, c'est une fille qui... dans l'occasion... Avez-vous jamais vu des castors?

Oui, monsieur.

«LA JEUNE FILLE. << ARLEQUIN. Eh bien! Il y a des castors et des demi-castors. Une demi-fille, c'est comme qui dirait un demi-castor; il y entre un certain.... mélange, qui fait.... que... Tout le monde vous dira cela! » ED. F.

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Le médecin Jean Fernel (X, 196, 248, 335). La vie de Fernel « scriptore, G. Plantio, cenomano, D. medico » commence ainsi : « Joannes Fernelius Claromontio oppidulo (quod viginti duntaxat milliaribus a Lutetia distat) natus atque ingenue educatus, Ambianum in operibus idcirco se prædicat, quod patrem inde oriendum habuerit. » En marge: Natus fuit ann. Chr. 1485.- Voici le paragraphe concernant la reine : « Nec absolverat ejus commentationis explicationem, cum in gravissimo mulieris nobilissimæ casu ad aulicos quasi edicto regio rapitur. Pervagabatur enim incredibilis ad hujus imperii proceres de Fernelii eruditione fama et persuasio, quasi unus esset e Galliæ Medicis calamitosi illius morbi præstrenuus oppugnator, et impendentis mortis fortissimus vindex, malorumque depulsor, quasi Hercules Alexicacus: quam ille opinionem de se strenue sustinuit, ut non tam sit creditus mulierem in vita retinuisse, quam jam profligata salute ex inferorum faucibus revocasse. »> - Le paragraphe relatif à la mort de Fernel se termine par ces mots <<< ut eum decimo octavo die nobis immatura sustulerit anno ætatis suæ septuagesimo secundo, Christi 1557.

...

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Dr L.

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Péronnelle (X, 226, 282, 336). La réponse de M. E. G. P. signale la maréchale de Balagny le beau-frère de Roquelaure n'était pas maréchal de France. Il s'agit de Diane d'Estrées, sœur de Gabrielle et se conde femme du maréchal de Balagny. J'ai lu autrefois un Journal de l'Estoile, augmenté de plusieurs autres pièces du temps. Ce doit être dans l'une d'elles que l'on racontait que, lorsque Gabrielle avait appelé à sa terre de Monceaux Mayenne, pour l'y aboucher avec Henri IV, elle avait eu soin de se faire accompagner de sa sœur Diane, non mariée encore, pour que Mayenne ne se trouvât pas trop isolé en face du couple qui le recevait. O. D.

Opportuniste et Intransigeant (X, 258, 313). Voici enfin une definition officielle tombée des lèvres d'un ministre, M. de Fourtou, qui, portant (pour la première fois, peut-être) à la tribune le premier de ces mots, a dit, le 16 juin : « Sans doute, l'opportunisme s'est quelquefois efforcé de temperer ces luttes, mais qu'est-ce donc que l'opportunisme? Ce n'est pas le radicalisme adouci, transigeant; non, c'est le radicalisme patient, caché, qui se ménage le moyen de surprendre un jour le pays. (Très-bien! très-bien! à droite.) »— -Je me garde de discuter, je transcris, d'après mon Soleil, pour éclairer « opportunément » le questionneur P. P. M. B.

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quand ils n'étaient pas enfants trouvés (on dit en Espagne enfants perdus), et, même, au contraire, quand ils étaient fils de nobles, reconnus par leur père et légitimés par le roi, n'avaient pas les priviléges de la noblesse. Une loi de Charles Ier d'Espagne (Charles-Quint d'Allemagne), rendue le 4 avril, confirmée le 14 mai 1542, dispose que « les fils de pères nobles, légitimés par le Roi, ne sont pas exempts des impôts et contributions qu'ils devaient payer avant d'être légitimés: Los hijos de padres hidalgos, legitimados por el Rey, no entendian que por tales legitimaciones se excusen de qualesquier pechos y servicios y contribuciones a que eran obligados, y debian pagar antés que fuesen legitimados. » Une loi de Philippe Il est plus précise: non-seulement elle oblige les légitimés à payer l'impôt, mais elle ne leur permet pas même de jouir de la noblesse : « Mandamos que agora y de aqui adelante, por virtud de las cartas o privilegios de legitimaciones que por Nos 0 por los Reyes que despues de Nos sucedieren, se concedieren a algunos hijos ilegitimos, no se entendian ni extendian, ni por virtud de ellas se determine, aunque por palabras de ellas se fagan hijos legitimos a que hayan de gozar de hidalguia, ni de exêncion de pechos, de que antes de las tales legitimaciones, no teniendolas, no podian ni debian gozar. » Le texte de ces lois se trouve dans la Novisima recopilacion de las leyes de España (3 vol. pet. in-fo, Madrid, 1805, t. V, p. 29). Plusieurs autres lois relatives aux enfants légitimes (naturales) ou illégitimes (bastardos, espurios) sont conservées dans cet important recueil; nulle part on ne trouve la trace d'une bienveillance particulière pour les enfants illégitimes, qui, au contraire, paraissent traités plus durement en Espagne qu'en France, toutes réserves faites en ce qui concerne les enfants trouvés sur lesquels nous avons vainement cherché des dispositions particulières. Disons cependant qu'il serait étrange que les enfants abandonnes fussent plus favorisés que des enfants reconnus par leur père et légitimés par le roi. (Vichy.) MATHANASIUS.

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Regnard mourut-il d'indigestion? (X, 260, 316.) Si nous ne nous sommes pas trompé dans la notice assez complète et assez neuve, croyons-nous, que nous avons donnée de l'auteur du Joueur, en tête de ses Euvres (1875, gr. in-8), il dut mourir d'une dartre invétérée, pour laquelle la plus grande sobriété lui avait été recommandée, et qu'il soignait en buveur incorrigible. Notre autorité pour cette version nouvelle est une lettre de lui, jusqu'alors à peu près inconnue, où il parlé de son mal et du régime prescrit, mais peu suivi, sous

369 la date du 9 juillet 1709, c'est-à-dire moins de deux mois avant sa mort. ED. F.

De l'influence des coups d'Etat sur la multiplication des couvents (X, 292, 342). Si M. E. V. a l'idée d'un autre travail, je suis fort éloigné de l'en détourner. Si même je suis capable de satisfaire à quelqu'un de ses desiderata, je le ferai bien volontiers. En attendant, ce que je sollicite des lecteurs de l'Intermédiaire, c'est, non pas des professions de foi, mais des renseignements sur un point d'histoire parfaitement déterminé. Quant à en tirer la philosophie, M. E. V. pourra voir, le cas échéant, que cela est infiniment moins embarrassant qu'il ne l'imagine. G. I.

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Adrienne Lecouvreur (X, 293, 343).. L'indication de la maison no 109 de la rue de Bourgogne, comme ayant été élevée sur le lieu de l'inhumation d'Adrienne Lecouvreur, est évidemment erronée, la rue de Bourgogne n'ayant pas de no 109. C'est rue de Grenelle, no 115, que se trouve la remise sous laquelle les ossements de la grande tragédienne sont encore enterrés. (Lettre à Mylord sur Baron et la Dlle Le Couvreur, par l'abbé d'Allainval, publiée Jules Bonnassies. Wilhem, 1871, par pp. 77-78.) H. L. P. DE B.

***

Au mois d'avril (X, 321). Il est probable que le dicton cité par M. W. T. a été mal copié et qu'il porte non pas : « Ote ce qui te plaît, » mais bien: « Ote ce qu'il te plaît (d'ôter). » Quoi qu'il en soit, voici la légère variante donnée par l'Annuaire de la Société de l'Histoire de France pour 1847:

Au mois d'avril, ne quitte pas un fil; Au mois de mai, va comme il te plaît. Les Provençaux disent:

En abriou,

Ti de leougos pas d'un fiou.

Les caprices du mois d'Avril sont signalés en ces termes dans les Proverbes de Pluquet :

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Puisqu'on dit eau bénite, il faut, me semble-t-il, dire pain bénit. D'ailleurs autrefois écrivait-on pain béni? J'ai une feuille imprimée oblongue, intitulée Extraict des Registres de Parlement, du unziesme jour de may, l'an mil cinq cens quatre vingts et un; on y voit que le prévôt de Paris avait accordé aux imprimeurs la permission de « porter leur pain benist par la ville, le tabourin sonnant, et l'enseigne desployée avec armes, le jour Sainct Jehan por-telatin. - (J'attire l'attention de mes confrères sur l'orthographe de ce dernier mot, et je leur demande si por-telatin (au lieu de porte-latine) est oui ou. non une faute typographique. Par contre, j'ai un Mémoire manuscrit de 1714, pour Le Mercier et du Mesnil, imprimeurslibraires, contre les syndics et adjoints de leur communauté, qui voulaient les obliger à «rendre le pain béni à la fête de saint Jean de Noël prochain. » Le mot est écrit plusieurs fois de la même manière dans cette pièce.) PIERRE CLAUER.

- Ce n'est pas d'aujourd'hui que la distinction est établie entre béni et bénit. Tous les grammairiens sont d'accord pour attribuer au verbe bénir deux participes passés Béni, dans le sens de favorisé. Famille bénie du ciel. Bénit dans le

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