441 nesse, pour faire le bon compagnon, dit Tallemant, il s'était associé aux debauches que des Barreaux affectait la semaine sainte. Il passait pour avoir une politesse exquise et recherchée. Il sait tout à fait bien son monde, dit Loret ; et Pascal, qui lui adresse la parole (Faugère, t. I, p. 191), lui reproche de ne pas oter le moi, qui est toujours haïssable, et de se contenter de le couvrir. Tallemant le donne pour un grand joueur, et Loret ajoute que les joueurs illustres se réunissent à toute heure chez lui (décembre 1660). Le Mercure galant l'appelle le fameux M. Mitton, et dit que « quantité de personnes de la cour et d'un rang trèsdistingué, qui avoient pour luy beaucoup d'estime, luy rendirent des visites fort fréquentes pour le plaisir de jouir de sa conversation. Il étoit fort éclairé savoit, bien la langue, et les plus beaux ouvrages qu'on ait imprimés depuis un fort grand nombre d'années luy ont été apportes en manuscrits pour en avoir son avis... Il en jugeoit sainement, et sa critique étoit toujours aussi honnête que judicieuse. » (Fév. 1690.) T. DE L. · P. S. Un des meilleurs amis de l'Intermédiaire, M. P. Blanchemain, m'a bien gracieusement envoyé une précieuse réponse à la question Miton, sous la forme du bouquin de 1695 où sont imprimés (de la p. 484 à la p. 489) les Bons mots de feu M... Ces bons mots sont charmants pour la plupart, et je dois une double reconnaissance à mon Confrère en curiosité. 442 fugitives, non plus que dans aucun des recueils de vers que je connais. Tallemant des Réaux les avait probablement_vues manuscrites. E.-G. P. Hourvari, boulvari (X, 387). « Hourvari, s. m., nom d'un vent de terre qui se lève tous les jours, au soir, dans quelques isles de l'Amérique, et qui est ordinairement accompagné de tonnerre et de pluie (Manuel lexique, ou Dictionnaire portatif des mots françois dont la signification n'est pas familière à tout le monde... (Par l'abbé Prévost d'Exiles) Paris, Didot, 1750-55, 3 vol. in-8, t. I, p. 339). - Ce mot n'était donc pas employé comme terme de chasse et n'avait pas d'autre siH. I. gnification? Littré: Boulevari (et non boulvari). Terme populaire, qui se dit dans la conversation, mais qui ne s'écrit pas. Grand bruit, grand tumulte. Etymologie: Il est probable que le mot boule s'y trouve comme dans bouleverser, avec une finale qu'on rencontre aussi dans charivari, hourvari, ou peut-être est-ce une corruption de hourvari. Le mot houlvari et houlevari ne se trouve ni dans l'Académie, ni dans le Complément, ni dans M. Landais. Il ne paraît pas qu'il ait jamais été écrit dans un ouvrage faisant autorité, puisque Littré n'en cite aucun exemple. Il est donc difficile de déterminer à quelle époque il aurait succédé à hourvari, qui, du reste, est resté dans la langue écrite, aussi bien que dans la langue parlée. Dans le Dictionnaire comique de Leroux (1750) on voit hourvary (par un y), dans le double sens de cri de chasse et de tapage, qu'on lui donne dans tous les diction naires. Leroux cite ce vers de Corneille (Parv. dupé): S'il vous trouvoit ensemble,ô ciel,quel hourvary! Mais la forme houlevari n'y est pas; elle est donc, très-probablement, postérieure. E.-G. P. 1 Change (X, 388). Je ne trouve ce mot dans aucun de mes Dictionnaires avec le sens d'un vêtement ecclésiastique ou autre. Je suis porté à croire que, dans les deux phrases citées par M. V. de V., change signifie simplement: garniture de réchange, double. Ce qui me le fait supposer, c'est que, chaque fois, il est suivi d'une énumération d'objets distincts, qui__cependant semblent faire un tout. E.-G. P. M. V. de V. nous permettra de lui dire qu'il s'est mal servi de Du Cange. En effet, le mot change (t. VII, édit. Didot) renvoie à Camisa (t. II, p. 56). Avec un peu de persévérance, il eût trouvé, en cherchant à la suite, au mot Camisia, l'explication qu'il désirait. C'est d'une Aube qu'il s'agit, surtout dans le second 443 article: «< unum change de tela lini cum suis aurifresiis auri battu in pectore retro et ante et in manibus. >> Les aubes étaient parées », au moyen âge et jusqu'au XVIIe siècle environ, d'orfrois, devant, derrière et aux poignets. Seulement les monuments les montrent placées, non in « pectore retro »>, singulière façon de désigner le dos ! ni sur la poitrine, mais au bas de l'aube, devant et derrière. Cet orfroi rectangulaire est bien visible dans. toutes les représentations d'ecclésiastiques revêtus d'habits sacerdotaux, soit dans les miniatures, soit sur les pierres tumulaires, soit dans la statuaire. Dans le premier article, « unum change cum suo amictu, stola et manipulo de tela viridi », l'explica tion est moins fac le. Change nous semblerait devoir désigner une chasuble, dans tout autre inventaire (car celui qui préoccupe M. V. de V. est le seul, à notre connaissance, où la chasuble, l'étole et le manipule ne se trouveraient pas réunis). Notons qu'ils sont en étoffe verte, car « de panno viridi » doit se rapporter à tous les articles mentionnés avant cette désignation, ainsi qu'il est d'usage constant dans les inventaires et dans la pratique, même de nos jours. Or, l'aube ne saurait être que blanche. Mais il se présente une difficulté, c'est que l'amict (amictus) est ici mentionné, tandis que, dans les inventaires, il est toujours cité avec les linges. L'amict, en effet, est comme une serviette que le prêtre fixe sur ses épaules, immédiatement par-dessus sa soutane ou sa robe, avant que de revêtir l'aube et le reste. Mais, à l'époque où l'inventaire de Lyon fut dressé, au XVe siècle, l'amict était paré comme l'aube, au moyen d'un rectangle d'orfroi placé près et au milieu d'un de ses bords. C'est cet orfroi qui apparaît au-dessus du bord de la chasuble ou de la dalmatique, dans l'imagerie du moyen âge, orfroi que l'on prend à tort pour le collet de cette chasuble ou de cette dalmatique, vêtements qui en sont absolument dépourvus. Ne pourrait-il pas se faire que l'aube et l'amict étant parés avec l'étoffe verte dont l'étole et le manipule avaient été faits, ces quatre pièces fussent portées ensemble, suivant la couleur du jour où la messe devait être dite? Alors étant réunies dans lé vestiaire, elles auraient été inventoriées ensemble. Ainsi, en résumé, change doit signifier aube. L'exemple que Du Cange donne de ce mot est également du XVe siècle (1408) et s'applique à une chemise de femme. Il croit, avec assez de raison, que c'est une transcription fautive de chainse. Dans l'inventaire de Lyon, qui nous semble assez mal écrit ou transcrit, il est possible qu'il en soit ainsi : l'aube, le surplis, le rochet, le vêtement de lin enfin, quels qu'en soient la forme et le nom, que le 444 prêtre revêt par-dessus sa soutane, étant désignés souvent pendant le moyen âge sous le nom de camisa, camisia, camisea, etc., ainsi que Du Cange en donne de nombreux exemples. ALF. D. - Dix Jésuites en eau-forte (X, 389; II, 137). — La question, posée par A. M. depuis douze ans, démontre, par son peu de résultats, qu'elle n'est pas facile à résoudre. Je la traiterai dans mon dernier volume de l'Histoire de la Caricature, dont la publication est justement retardée depuis quelques années par l'étude de ces images religieuses et antireligieuses; mais comme je ne me presse jamais (appartenant jusqu'à un certain point à l'école de cet administrateur qui disait que les affaires s'élucidaient dans les cartons), je rassemblerai, au premier jour de loisir, mes notes sur ce sujet et en attendant la fin de recherches laborieuses qui fera qu'un livre, dont le premier volume a été publié en 18..., coïncidera peut-être par son achèvement avec l'expiration des pouvoirs du président de la République actuel, je donnerai à A. M., par la voie de l'Intermédiaire, un essai de satisfaction sur la question qui l'intéresse. Qu'il lui suffise de savoir, dès aujourd'hui, que l'estampe dont il s'agit est du XVIIIe siècle. CHAMPFLEURY. Vautroy (X, 390).-Lisez : « le vautrait », et votre embarras sera, je pense, dissipé. G. I. - C'est la vieille orthographe; aujourd'hui on dit et on écrit vautray. Le vautroy dont parle M. de Sabran était logiquement placé entre la fauconnerie et la louveterie, car le vautroy est l'équipage pour chasser le sanglier. Le marquis d'ÉTYMO. Un vautrait est un grand équipage composé de meutes de chiens courants et de lévriers d'attache, pour courre les bêtes noires et spécialement le sanglier. -Vautrait viendrait d'un mot celtique signifiant un chien qui a bon nez. En latin: Veltragus, en all. Velter, en ital. Veltro, et en vieux français Viautre. L'entretien du vautrait, bêtes et gens, devait coûter fort cher! PR. BLN. Inutile de recourir à un Etat de la France ou à l'Almanach royal d'avant 1789. Vautrait (autrefois vautroy et vautret), équipage de chasse pour le sanglier, meute de grands chiens mâtins. C'est le cas de citer ces vers de maître Ronsard (La Chasse, 1560, édit. elzév., VI, 49) : L'un avecques les retz enveloppe une beste, Les Annales poétiques (X, 390). - Brunet (t. VI, col. 764, no 13170) ajoute aux Annales poétiques le recueil suivant : « Poésies anciennes et modernes pour servir de suite et de supplément aux autres recueils, 1781, 2 vol. in-12. » M. Rathery m'avait indiqué ces deux volumes de poésies et il me les donnait comme un supplément aux Annales poétiques; mais ils ont paru en 1781, et le dernier tome des Annales est de 1788, dit Brunet. Ce bibliographe indique peut-être la 2e édition; la première a-t-elle été terminée plus tôt ? H. DE L'ISLE. Lecture expressive (X, 391). Dans ma jeunesse (il y a longtemps !) j'ai lu un livre qui traitait de la manière de bien lire et qui était, si mes souvenirs sont exacts, du comte ou du marquis de Grave, colonel d'artillerie, ou de son père. Les préceptes en étaient judicieux. Ceci est bien vague, sans doute, mais suffira peut-être pour mettre M. G. G. sur une trace utile; je le souhaite fort. E.-G. P. Je possède un ouvrage très-complet sur le sujet requis. C'est un grand in-8 de 544 pages, bien imprimé, avec figures au trait, dont voici le titre : « L'Orateur, au cours de débit et d'action oratoires, appliqué à la chaire, au barreau, à la tribune et aux lectures publiques, par A. de Roosmalen (de Paris), en 2 parties. 3e édit. A Paris, chez l'auteur, rue du Jardinet, 11, 1842. » On peut citer, mais à titre de curiosité seulement, le rare opuscule de Théodore de Bèze, De recta pronuntiatione linguæ gallica, 1563, dont M. Charles Livet a donné de larges extraits dans son ouvrage : La Grammaire et les grammairiens, publié il y a peu d'années. Cz. 446 La peine de mort (X, 408, et 328, 381). - Ce chiffre de 119 bourreaux italiens me rend rêveur, surtout quand je songe que l'échafaud n'a pas été relevé sur l'ancien territoire toscan! Et ce désintéressement de 84 bourreaux votant contre leur gagne-pain me stupéfait! Que diable, il faut que tout le monde vive! E. T. Voir le Nostra culpa, col. 424. [Réd.] Trouvailles et Curiosités. La Sainte Ligue. 1589-1877. Rapprochement. J'ai fait avant-hier une trouvaille, que chacun de mes collaborateurs aurait pu faire ainsi que moi, et qui leur paraîtra sans doute, comme à moi, assez curieuse. Je venais de relire ma Satire Ménippée; j'y avais vu, pour la centième fois, comment la Sainte Ligue procéda pour détrôner son roi légitime, Henri III, comment elle trafiqua de la couronne de France, en pactisant avec l'étranger; je venais d'assister aux singeries de ses «zélateurs, » aux << mommeries » de ses processions, aux << patenostres » de ses « cônfréries du Cordon et du Nom de Jésus »... Une averse m'ayant surpris au coin de la rue du Dauphin, j'entre dans l'église St-Roch pour y chercher en abri, et tout d'abord une petite affiche attire mes regards, en leur présentant le mot sinistre qui venait d'occuper mon esprit : SAINTE LIGUE. C'était un joli petit papier autographié, placardé un peu partout, sur les piliers, au-dessus des bénitiers, et j'y lisais en tête : VŒU NATIONAL AU SACRE-CŒUR. SAINTE LIGUE. Et voici le libellé du texte : CHAUCONIN, près Meaux (S.-et-M.). Encore une fois la France va décider de son avenir. Jamais l'aide du Seigneur ne lui fut plus nécessaire. Or, c'est à vous de l'obtenir. Le Vou National n'est-il pas l'appel suprême à la miséricorde? Nos chers associés de la Sainte Ligue, nous vous demandons donc de prier avec ferveur en ce mois de Juillet, si décisif peut-être. Faites quelques communions supplémentaires pour le salut de la patrie, cherchez de nouveaux alliés, de nouveaux zélateurs, à notre chère Ligue. Soyons de vrais amis du Dieu d'amour, de vrais fils de l'Eglise catholique, de vrais Français. Oh! oui, chers associés, prions, communions, pour avoir notre Seigneur avec nous, et disonslui: Seigneur, vous ne perdrez pas ce peuple que vous avez tant aimé! Dieu n'a jamais résisté à la prière, il ne le fera pas davantage à présent, et le SacréCoeur sauvera la France. ROHAULT DE FLEURY, Secrétaire du Voeu National. N. B. Tous les vendredis sont indulgenciés pour les membres de la Sainte Ligue. Nos zélateurs sont conjurés de faire connaî N° 221.] L'INTERMÉDIAIRE DES CHERCHEURS ET CURIEUX. [25 juillet 1877. Vous jugez de ma surprise! C'était bien là la SAINTE LIGUE de 1589; je la reconnaissais, avec ses <<< zélateurs, » ses appels fervents au Seigneur, ses confréries, ses affiliés, ses « indulgences, » et sa prétention de sauver la France... en la perdant ! N'a-t-on pas dit, avec raison, que la Ligue avait été une « Commune blanche ?> Je croyais rêver. Sommes-nous bien en 1877? En quoi ce mois de juillet réclamet-il des prières plus ferventes que le mois de juin, par exemple? En quoi est-il «si décisif peut-être » ? Et d'où vient que ceci nous arrive de... Chauconin? Chauconin! Est-ce que Chauconin se flatterait de sauver, à son tour, la capitale et le pays? Est-ce que Chauconin aurait eu, par hasard, une apparition de la Vierge, comme celle qui inspira au duc de Polignac (Berryer et le duc de Fitz-James en ont témoigné, Interm. X, 349, 408) la belle idée de sauver la France, le 27 juillet 1830?... Pauvre Chauconin! Malheureuse France! On la gratte toujours là où il ne lui démange pas, on ne la gratte jamais là où il lui démange, et c'est bien la faute aux Chauconins! S. E. P. S. Ma trouvaille n'offusquera personne, car je parle ici très-sérieusement, et je demande, en outre (avec la permission de notre Directeur) que l'on me signale des pièces de la Ligue de 1589 analogues à celle de Chauconin: je suis bien sûr d'en avoir vu de tout à fait semblables de la main d'un Sibilot quelconque. S. E. Les torpilles. La première fut inventée, en 1771, par David Bushnell, né en 1742 à Westbrook, Connecticut. L'idée trouva peu d'adhérents, et Bushnell fut décrié comme le Thomas de Bumeshafen; aussi changea-t-il son nom en celui de Dr Bush, sous lequel il mourut en Géorgie. George Washington s'étend sur ce sujet dans une lettre qui existe encore, de sorte que le fait de l'invention a sa date certaine. Le dessein de détruire des vaisseaux de guerre à l'aide de machines sousmarines reparut, à l'instigation d'un autre Américain, Robert Fulton. Celui-ci offrit son invention au gouvernement français, qui la refusa, puis au gouvernement anglais, qui l'accepta. Un essai malheureux contre la flotte rassemblée à Boulogne le décida à se tourner de nouveau vers sa patrie, et, dans la guerre de 1812, les essais furent faits au détriment des vaisseaux anglais. Le nouvel appareil excita l'indignation de la flotte anglaise dont les chefs donnèrent, relativement à la saisie des vaisseaux américains, des ordres animés du même esprit que celui qui prescrivait d'user de la baïonnette avec 448 une « modération chrétienne. » En 1829, le colonel Colt commença ses expériences, et, en 1842, il réussit à faire sauter, dans le port de New-York, le brick Volta, en présence de 40,000 spectateurs. La guerre de sécession mit le sceau à la renommée des torpilles. RISTELHUBER. L'acteur Laferrière. (Mardi 17 juillet. Midi et quart.) A l'heure même où le convoi de Laferrière, « le brillant et éternel jeune-premier », s'achemine, sous la pluie battante, vers sa dernière demeure, j'exhume de mon sac à papiers la copie d'une lettre autographe qui honore la mémoire de cet artiste-homme de cœur. Elle nous ramène à cette époque néfaste où l'invasion, l'horrible invasion, était à nos portes et faisait refluer dans la capitale tant de misères suburbaines, tant de bouches affamées, que l'on y amoncela si follement. Et ce n'était qu'un prélude à tant d'autres inepties à tant d'autres misères, trop vite oubliées !... Je signale à votre sollicitude bien connue pour les indigents une malheureuse famille dans le plus profond dénûment. Le père, sans ouvrage, est infirme. La mère a quatre enfants, dont le premier est sous les drapeaux et le dernier à la mamelle. Ces malheureux émigrés arrivent de Créteil. Jamais plus douloureux spectacle n'a frappé mes yeux. Ils couchent sur le plancher nu, sans paille et sans draps. Envoyez vite, vite. La faim ne sait pas attendre. Vous aurez bien mérité des enfants de notre chère France, qui pleure à de tels spectacles. LAFERRIÈRE. N. B. Demander la famille émigrée CLOSIER PAUL, rue Oberkampf, 69, dans le fond du passage. L'original, recueilli parmi les papiers mis au rebut de la mairie du XIe, est aux Archives de la Seine. G. SAINT-JOANNY. Le silence des peuples est la leçon des Rois. Ces paroles prononcees par l'abbé de Beauvais, évêque de Senez, se trouvent dans l'Oraison funèbre de Louis XV. P. B. Et qui est-ce qui en a fait un vers-proverbe, en mettant du peuple, au singulier? Ed. Fournier (L'Esprit des autres, XXVIII) nous dit que c'est un vers «< involontaire » de l'évêque de Senez, Soanen, partant pour l'exil, sans se plaindre. [Réd.] Le gérant, FISCHBACHER. Paris. Imp. de Ch. Noblet, 13, rue Cujas.-5325. LEGENDO L'Intermédiaire DES CHERCHEURS ET CURIEUX (CORRESPONDANCE littéraire, NOTES and QUERIES français.) La tragédie d'Esther, de Racine.- Dans les Tablettes dramatiques (Paris, Jorry MDCCLII), Charles de Fieux, chevalier de Mouhy, dit que la tragédie d'Ester (sic) de Racine este en cinq actes, en vers, avec des choeurs, « Elle a d'abord été représentée à St-Cyr en 1688 (erreur : il fallait dire 1689) avec le plus grand succès, et trente-trois ans après, on l'a donnée à Paris, réduite en trois actes et sans chœurs, et elle ne réussit pas autant qu'on l'avait espéré. » Il dit qu'elle n'eut que huit représentations, ce qui est vrai. Mais je n'ai vu nulle part et j'ai relu tout ce que j'ai dans ma bibliothèque sur Jean Racine, sans voir aucune trace du fait énoncé par Mouhy, que ce chef-d'œuvre ait jamais eu plus de trois actes. Outre que le sujet ne comportait pas cinq actes, et que Racine eut à la fois trop de goût et Quiole, quiolard. Dans les Tablettes dramatiques, le chevalier de Mouhy cite la Farce des Quiolards, par P. D. S. J. L., non représentée, imprimée en 1596, in-12.' Y ressemble à la Quiole, y fait des gesIl ajoute Tirée de cet ancien proverbe : tes, etc., pour le divertissement des mélancoliques. Je n'ai trouvé ni ces mots dans aucun de mes Dictionnaires, ni le proverbe dans Leroux de Lincy et dans les Dictionnaire comique de Leroux. Les Glossaires qui accompagnent mes éditions de Rabelais et de Villon ne les donnent pas non plus. En dernière analyse, je m'adresse à l'Intermédiaire. E.-G. P. |