صور الصفحة
PDF
النشر الإلكتروني
[blocks in formation]

[ocr errors]

On vient de citer la mention suivante que contient un Palmares séculaire, donné à la Bibliothèque de l'Hôtel Carnavalet, par M. Egger: « 1751. MAC MAHON (Thomas-Louis-Alexandre), Irlandais, du collége de la Sorbonne, obtient, au Concours général fondé par le chanoine Louis Legendre, un accessit de Discours français. » M. B.

-Lowndes, dans son Bibliographr's Manual (London, 1861, p. 1445), mentionne deux écrivains qui ont porté le nom du maréchal Hugo Mac Mahon, prélat irlandais, publia en 1728 un in-4o, signé des initiales H. A. M.'T. H. P.: Jus primatiale Armaganhum, etc.; il s'agissait d'établir que l'archevêque d'Armagh, en sa qualité de primat d'Irlande, a l'autorité sur tous les autres prélats de l'île; l'autre auteur, Thomas O'Brien Mac Mahon, fit paraître, en 1778, un in-12, intitulé: Depravity and Corruption of human Nature; il y soutient les tristes opinions émises par La Rochefoucauld, Hobbes, Helvétius, et il combat Hume, Sterne et autres apologistes de la race humaine.

-

B. R.

L'Intermédiaire autorisant souvent les réponses à côté, qui sont parfois ellesmêmes des questions, nous demandons ce qu'il y a d'authentique dans le mot : « J'y suis, j'y reste!» D'après certains récits, peut-être moins laconique et moins littéraire, il n'en serait pas moins héroïque. Il consisterait en cette courte phrase écrite au général en chef: « J'y suis. Si nous sautons, faites couronner l'entonnoir. » C'est-à-dire, faites garnir de troupes les bords du trou conique qu'aura creusé l'explosion. D. L.

[merged small][ocr errors]

502

tronc placé au pont du Rhône est fort intéressant; il le serait également de savoir à quelle époque les conseillers de la ville de Lyon avaient l'habitude de procéder à cette ouverture, et aussi quel était ce pont; celui de la Guillotière, sans doute? Le passage y était certainement moins considérable qu'aujourd'hui, et on peut se demander en combien de temps les passants ont pu y verser les 7,700 et quelques pièces de monnaie qui composaient la somme de 71 livres, 23 sols, 3 deniers, trouvée le 23 mai 1421. E. V.

--

Varia (X, 424, 473). Les Varia de Nancy (rien, absolument rien des poésies de feu Canonge) étaient l'œuvre du même groupe qui élabora le fameux Projet de décentralisation, point de départ de tant de polémiques. Je ne saurais malheureusement fournir la liste des collaborateurs de ce recueil, imaginé pour échapper à la nécessité de l'autorisation préalable qui pesait encore sur les publications périodiques. Je me souviens seulement que MM. Edouard Cournault et A. de MetzNoblat figuraient au nombre des plus actifs. Leur exemple amena une société de publicistes messins à mettre au jour un volume conçu d'après le même plan et intitulé Francs propos. M. d'Haussonville passait pour encourager et patronner la publication des Varia; je ne sais s'il a donné des articles. G. I.

Sur la couverture des deux volumes de Varia, indiqués par S. D. et que je possède brochés, je découvre écrits au crayon, mais effacés et à peine lisibles, les noms suivants qu'on avait mis en regard des articles. On me rectifiera si je déchiffre mal :

1° (Volume de Paris, Juin 1861.) Aristocratie et Démocra

tie.....

L'avenir des nations euro-
péennes....
Réformes judiciaires...
De droite et de gauche...
Les premiers temps de
l'Empire romain...........
Souvenirs d'Allemagne...
Le Gouvernement et les
Partis.....

} Cournault.

Plannat.

Leysset.

Chapelle.

Lombard.

Esprit.
Moral.

} Cournault.

2o (Volume de Nancy, Mai 1863.) De l'éducation politique de la France.... Un projet de SénatusConsulte..

Réformes militaires.
Une heure de décourage-
ment

De Metz.

De Metz.

Gomant.

[blocks in formation]

Esther, tragédie de Racine (X, 449). — Voir les Anecdotes dramatiques (de Clément et de la Porte), Paris, 1775. On y lit: «ESTHER, tragédie en cinq actes avec des choeurs, musique de Moreau, à St-Cyr, 1689; réduite en trois actes et donnée au Théâtre-Français en 1721.» J'ai sous les yeux: deux éditions du Théâtre de Racine, postérieures à 1721, où Esther, avec les chœurs, est encore divisée en cinq actes La re, Amsterdam, J. F. Bernard, 1722, fig. non signées; la seconde, Amsterdam, J. F. Bernard, 1743. 2 suites de fig.et frontispice, ajoutées à celles de L.F.D. B. et celles de De Sève; une troisième édition, Amsterdam, Schelte, 1709 (avant 1721, cela est moins étonnant), qui donne aussi la subdivision en cinq actes. L'édition stéréotype F. Didot, an VII, donne la tragédie d'Esther réduite à trois actes. Le Dictionnaire des Théâtres (des frères Parfaict, Paris, 1756) n'indique que la forme en trois actes, tout en se référant à la date de l'apparition primitive, 1689. L'indication des Tablettes dramatiques de M. de Mouhy n'est donc pas erronée: Esther a paru d'abord en cinq actes. (Nimes.) CH. L.

Cedant arma togæ (X, 449). C'est la première partie de ce vers de Cicéron: Cedant arma togæ, concedat laurea linguæ. M. Dupanloup, dans son traité d'Education, je crois, faisait jadis admirer cette belle maxime à ses éléves. Aujourd'hui la Défense prêche le contraire. Autres temps, autres... opinions:

D'autres temps Veulent d'autres discours et d'autres sentiments.

Il paraît qu'il y a des accommodements avec l'infaillibilité, et qu'on peut se permettre de retourner sa veste.

SEMPER QUÆRENS.

-Doctus cum Edoardo Fourniero (l'Esprit des autres), je réponds que le proverbe se trouve dans le De officiis (lib. I,

504

cap. XXII). «C'est une belle maxime, dit « Cicéron, quoiqu'elle soit attaquée par les « méchants et par les envieux, que celle«< ci:

Cedant arma toga, concedat laurea laudi.

J.-V. Le Clerc dit dans ses Notes (Euvres compl. de Cicéron, t. XXVII, in-8°, 1821,p.426): « Nous avons cru devoir laisser dans le français le vers latin de Cicéron. Il signifie: Que les armes le cèdent à la toge, et les lauriers à la gloire. La plupart des manuscrits portent linguæ; mais le chapitre 30 du Discours contre Pison, où le même vers, tant reproché à son auteur, est expliqué par lui-même, a dû nous déterminer pour laudi. Ernesti, Lallemand,Schütz, etc., ont adopté cette leçon.»>< T. DE L.

Corneille et le Religieux (X, 449). — Et moi aussi, j'ai lu, sans me rappeler où, cette imputation ridicule d'un ennemi de Corneille, mais le créateur de notre art dramatique a victorieusement répondu à cette imposture par cette fière riposte: Je ne dois qu'à moi seul toute ma renommée. A. D.

Epigramme à l'adresse des De Boze et Fréret (X, 450).-Certes, elle est bien connue, cette épigramme de Voltaire; seulement, dans le texte que j'ai sous les yeux et sauf une légère variante, Corneille et Racine se contentent de « se moquer» de leurs détracteurs. Enfin je ne vois rien, dans les nombreux travaux de Fréret, qui autorise à penser qu'il s'était joint à De Boze pour désigner le style de nos deux grands tragiques, tandis que De Boze, l'auteur du Livre jaune, contenant quelques conversations sur les logomachies, a fort bien pu piailler sur ce sujet avec Voltaire, surtout après souper: j'en conclus donc que l'épigramme concerne De Boze et Voltaire, qui, du reste, se désigne lui-même.

A. D.

Quiole, Quiolard (X, 450). — «La farce des Quiolards, tirée de cet ancien proverbe normand, Y ressemble à la Quiole, y fait des gestes, lequel se met ordinairementen usage quand on voit une personne qui, par ses paroles et ses actions, par ses allures et ses habits, croit cacher la bassesse de sa naissance, la pauvreté de sa cuisine ou les imperfections de son esprit, pour le divertissement des mélancoliques, et de ceux qui sont en parfaite santé.

[ocr errors]

La Quiole est un savetier, qui vient d'hériter d'une tante. Enivré de cette bonne fortune, il veut quitter son métier et prend des airs de Seigneur. Il se fait habiller magnifiquement par un fripier. Les sergens, instruits de sa nouvelle ri

505 chesse, viennent lui dire qu'ils ont ordre de se saisir de lui. Il leur donne aussitôt tout l'argent de la succession, pour se débarrasser d'eux. Le fripier, averti qu'il ne lui reste plus rien, vient lui redemander ses habits, qu'il ne peut payer. Le pauvre homme, dépouillé de tout, est obligé de reprendre son premier état. Il finit en chantant lui-même son aventure. »>

P. c. c.: UN LISEUR.

Colombat (X, 450). Je n'ai trouvé ce mot nulle part, mais il y avait l'imprimeur ordinaire du Roi et de l'Académie royale de peinture et de sculpture, qui se nommait J. J. E. Collombat. On donnait peutêtre familièrement son nom aux livres qu'ii imprimait, notamment aux livrets des Expositions. E.-G. P.

[ocr errors]
[ocr errors]

Plongeon (X, 451). Si l'auteur de la question avait vécu en Auvergne, il aurait compris sans difficulté les vers de Desportes. Plongeon, S. M. Meule de «blé, tas de gerbes arrangées en forme conique» (Souvenirs de la langue d'Auvergne, par Francisque Mège. Paris, Aubry. 1861).

On dit indifféremment pignon ou plongeon, pour désigner les meules de gerbes que l'on entasse dans les champs après moissons. SED EGO.

-Plongeon signifie une meule de blé. L'expression s'est conservée jusqu'à nos jours, et dans toute la plaine du Forez, on n'appelle pas autrement les gerbiers dressés dans les champs, qui y demeurent jusqu'à ce qu'on les emporte pour le battage. Quant à l'antiphrase qui a fait donner à un gerbier, s'élevant de bas en haut, un nom qui exprime une action de haut en bas, je ne me charge pas de l'expliquer.

[blocks in formation]

506

coupant souvent en polissant une épée. De là aussi est venu le proverbe que l'on trouve dans le Dictionnaire comique de Le Roux: Se battre de l'épée qui est chez le fourbisseur, pour dire : Se disputer un objet qui n'est ni à l'un ni à l'autre des deux adversaires. Je n'insisterai pas sur le mot fourbir employé dans le sens de faire le doulx déduit. A ce dernier jeu, le plus malin est souvent trompé ! UN LISEUR.

Les buveurs d'eau sont-ils menacés de la pierre? (X, 451.)—Je suis désolé de ne pouvoir rassurer notre confrère Ignotus, pour la santé duquel je forme les vœux les plus ardents, mais il fera sagement de mettre un peu de vin dans son eau, car rien n'est plus dangereux pour lui que ce dernier liquide, en apparence si inoffensif. La pierre du pape Grégoire XIV n'est rien comparée à celle d'un autre célèbre buveur d'eau, le savant helléniste Fronton du Duc, une des gloires de la Compagnie de Jésus. Voici ce que je lis dans l'article que lui consacre le Moréri de 1759: « Il les continua [ses travaux], malgré les douleurs aiguës de la pierre, qui ne lui donnoient aucun relâche, ni le jour, ni la nuit, et dont il mourut le 25 septembre 1624. La pierre qu'il portoit dans la vessie, et qui lui causa la mort, étoit du poids de cinq onces.» Cinq onces! Juste ciel! qu'Ignotus pèse bien tout cela, quand il devra boire, et qu'un frisson salutaire s'empare de lui, quand il allongera la main vers un perfide verre d'eau ?

JACQUES DE MONTARDIF.

[ocr errors][ocr errors][merged small][merged small]

Chemise de Chartres. Scapulaire (X, 452). -Peut-être y aurait-il un point préliminaire à éclaircir, à savoir si, à l'époque où naquit J.-C., les femmes portaient des chemises? mais admettons-le, puisque aussi bien Chartres possède la chemise de la Vierge Marie; nous savons, aussi, qu'il existe à Saumur une ceinture tissée par elle-même. La durée de ces vêtements paraîtra peut-être excessive, mais tout n'est-il pas miracle en ces questions? Si M. Louvet nous apprend l'usage de la ceinture, conservée précieusement en l'église du Puy-Notre-Dame, j'avoue que j'ignore à quoi sert la chemise de Chartres, à moins toutefois qu'elle n'ait la même destination que le manteau de sainte Radegonde, qui se trouve à Poitiers: en cas de maladie, toute bonne dévote s'en couvre moyennant

507

[ocr errors]

finance; par ce moyen et sans les secours de la médecine, elle guérit infailliblement... à moins pourtant qu'elle ne meure, malgré cette précaution, ainsi que cela est récemment arrivé à une jeune dame de ma connaissance, atteinté d'une fièvre maligne. Je dois ajouter que, tout en endossant le pallium febrifuge et en se mettant sous la protection de sainte Radegonde, la malade n'en suivait pas moins les prescriptions de son médecin, en sorte que son peu de foi dans l'infaillibilité de la sainte relique a été cause de sa mort (textuel). Il doit y avoir, de par le monde catholique, d'autres chemises que celle de Chartres; j'en ai un vague souvenir. C'est probablement à cause de leurs vertus prolifiques, qu'en Espagne la reine Isabelle, dans certaines circonstances critiques, avait soin de se revêtir des chemises portées par la sœur Patrocinio, et elle préférait les plus sales cum labe et menstruis. Et c'est ainsi que de siècles en siècles se sont conservées, à l'aide du clergé, les superstitions les plus absurdes! Y trouvant son profit, il a entretenu la crédulité populaire remontant aux temps du paganisme, se contentant de substituer la légende chrétienne à la légende païenne, et il a utilisé l'erreur au lieu de chercher à la détruire.

Et les scapulaires! Il s'en vend tous les jours et de toutes les couleurs, fabriqués dans les boutiques voisines de Saint-Sulpice et accompagnés d'inscriptions talismaniques. Ne devrait-on pas plutôt y inscrire ce quatrain de Voltaire:

Ami, la Superstition

Fit ce présent à la Sottise:
Ne le dis pas à la Raison;
Ménageons l'honneur de l'Eglise.

-

A. D.

Le Scapulaire n'a aucun rapport avec la Chemise de la sainte Vierge. Les anciens avaient, outre la tunique, le pallium, la toge, un manteau appelé penula, couverture percée d'un trou pour y passer la tête. C'était le poncho de la Plata. De cette penula sont dérivés la chasuble, beaucoup plus grande, et le scapulaire, aussi long mais plus étroit. Presque tous les Ordres religieux ont le Scapulaire, dont la couleur varie selon la congrégation ou l'ordre. Par imitation du scapulaire, appelé grand habit, qui est brun chez les Carmes, on a fait des scapulaires dont les deux parties, réunies par des bandes d'étoffe, n'ont que quelques centimètres carrés, et c'est ce qu'on appelle le petit habit du Mont-Carmel. Ceux qui prennent ce petit habit ont part à toutes les prières et bonnes œuvres des Carmes et Carmélites. - Par imitation de ce scapulaire, plusieurs Ordres et Congrégations ont fait approuver par Rome de petits scapulaires noirs, bleus, rouges, etc. Que si l'on me dit que la penula des anciens

508

est représentée d'une façon bien imparfaite par ces petits scapulaires, je répondrai que les baguettes de tambour, insignes des tambours-majors, rappellent de bien loin les baguettes des tapins, pour la dimension, et que le tablier maçonnique a peu de rapport avec le tablier de peau des véritables ouvriers. BRIEUX.

L'église de Chartres a célébré l'an dernier le millénaire de la donation faite par Charles le Chauve de la Sainte Chemise. Des dissertations ont été publiées à cette occasion par divers journaux, le National, la République française, etc. La Sainté Chemise, de l'aveu même des Guides les plus orthodoxes, n'a jamais été une chemise. Il résulte des procès-verbaux dressés à diverses époques par l'autorité ecclésiastique que la relique ainsi dénommée se composait de deux pièces de soie, l'une presque unie, l'autre chargée de broderies. D'après la tradition, ces pièces de soie proviennent d'un don fait par l'impératrice Irène à Charlemagne, et, en effet, elles semblent être d'assez beaux spécimens de la fabrication byzantine du temps de ces souverains. Il n'en reste plus que des fragments recueillis en 1820 par M. de Lubersac, ancien évêque de Chartres. La fameuse chemise n'existait donc qu'en peinture, sur les armes du chapitre. On en a donné la forme à des médailles connues sous le nom de chemisettes de Chartres et qui sont censées avoir touché la relique. Ces chemisettes, qui sont en métal, n'ont rien de commun avec le scapulaire bleu ou de l'Immaculée Conception que l'on propage à Chartres comme dans tous les centres de la mariolâtrie, mais qui est originaire de Naples et dont la bénédiction est réservée aux Théatins. Il y a au moins deux scapulaires rouges: le scapulaire de la Passion et celui du Précieux sang, et deux scapulaires blancs: celui de N.-D. de la Sallette et celui de la TrèsSainte Trinité. Enfin, les scapulaires du Sacré-Cœur portent divers ornements rouges sur fond de laine blanche (V. Paul Parfait, l'Arsenal de la dévotion, pp. 113139 et 246). G. I.

Mal napolitain (X, 452). N'est-ce pas le cas de citer ce huitain?'

Quand les Français à tête folle
S'en allèrent en Italie,
Ils gagnèrent à l'étourdie
Et Gene, et Naple, et la v.....
Puis ils furent chassés partout;
Et Gêne, et Naple, on leur ôta:
Mais ils ne perdirent pas tout,
Car la v..... leur resta.

Enfin, sur l'origine de ce mal bien antérieur à la découverte de rique, je renverrai à la dissertation bliophile Jacob: «<

neste,

Naples », insérée à la fin du volu

du

509 « Curiosités des croyances populaires au moyen âge ». A. D.

Sur un bon mot de Bertrand d'Echaud. (X, 454). — L'auteur de l'avant-propos, cité dans la question, aurait bien dû indiquer la source où il a puisé le mot si vrai et si profond qu'il attribue à l'archevêque de Tours; il eût facilité les recherches sur son authenticité, qui me paraît bien douteuse. Bertrand d'Eschaux (et non d'Echaud ou de Chaux) 109me évêque de Tours, succéda à Sébastien Dori-Galigaï, frère de la maréchale d'Ancre, à laquelle il devait son élévation et qui, après l'exécution de sa sœur, se sauva en Italie, laissant son siége vacant. B. d'Eschaux, nommé à l'évêché de Bayonne en 1598, fut appelé au siége de Tours le 25 juin 1617 et l'occupa jusqu'à sa mort, arrivée le 21 mai 1641; mais dans la courte notice que lui a consacrée l'historien de la Touraine, rien ne fait présumer que Louis XIII ait voulu en faire un cardinal.

A. D.

Cet

Politique du Médecin (X,454). ouvrage est de Offroy de la Mettrie? Suivant une note de M. Deneux, on présume que M. de Sénac y a eu part. La première partie seule a paru, et n'est pas commune. Le titre est donné ici comme il l'était dans les deux premières éditions du Dictionnaire des Anonymes, c'est-à-dire incomplet de ces mots: « Ouvrage réduit en forme de conseils par le docteur FUM-HOHAM ». Ce nom pseudonyme figure dans les Supercheries de Querera, 1re et 2e édit., mais le titre ne se trouve pas dans la 3e édition du Dictionnaire des anonymes de Barbier, par suite du plan adopté.

OL. B.

Voir Manuel du Libraire, 5e édit., t. IV, col. 784. La Mettrie est fort connu, grâce à ses écrits matérialistes et à son séjour à la cour du grand Frédéric.

V. D.

et

La duchesse Louise de Bourbon et M. R. (X, 455). Cet ouvrage a été continué sous le titre de « Suite de la correspondance entre Madame de B ..... M. R...., et divers petits contes moraux et de Madame de B..., t. II; 1813, in-8». Le correspondant de la duchesse se nom. mait Ruffin, disent les bibliographes; ils ne donnent pas de prénoms. Serait-ce un parent du diplomate P.-J.-M. Ruffin, le grand-père, je crois, de M. de Lesseps ?H. I.

Le nom du correspondant de la duchesse de Bourbon était Ruffin." Il faut ajouter aux deux volumes de la Correspondance le tome Ier et unique des Opuscules ou pensées d'une âme de foi sur la

510

religion chrétienne pratiquée en esprit et en vérité. Le tout fut imprimé à Barcelone, aux frais de la duchesse et à petit nombre. Le Manuel du libraire (IV, 198) cite, à l'égard de ces ouvrages, l'abbé Lambert, qui, dans ses Mémoires de famille (1822, p. 59), dit qu'ils contiennent « des erreurs d'un genre nouveau; » il renvoie aussi à la « Bibliographie de la France » (rédigée par le savant bibliographe Beuchot, 1822, p. 45; 1824, p. 415, et surtout 1832, p. 291).

T. B.

Le correspondant de la duchesse est parfaitement connu: c'était M. Ruffin, ancien officier français, qui, chargé de la conduire en Espagne, quand elle fut expulsée après le 18 fructidor an V, dans des circonstances véritablement odieuses, s'était montré plein de respect et de ménagement pour son infortune. On trouve quelques détails sur leurs relations et sur les écrits de la duchesse, assez étranges pour la plupart, dans le Supplément à la Biographie universelle de Michaud, vo Condé. L'article, très-bien fait, est de Ch. Durozoir. L. D. L. S.

[merged small][merged small][ocr errors]
[ocr errors]

Trouvailles et Curiosités.

Les sachets insecticides du XVIIe siècle. J'ai sous les yeux une affiche qui, presque jour pour jour, a deux cents ans de date, et qui prouve, une fois de plus, qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil :

Par permission et privilége du Roy accordé à perpétuité à monsieur le duc de Bouillon, grand chambellant de France, par lettres patentes du 17 septembre 1677, vérifié en Parlement par arrest du 13e décembre audit an.

Le public sera adverty que l'on vend à Paris un petit sachet, de la grandeur d'une pièce de quinze sols, pour garentir toutes sortes de personnes de la vermine, et en nettoyer ceux qui en sont incomodez, sans mercure;

Sçavoir, au fauxbourg Saint-Germain, rue Sainte-Marguerite, chez un patissier, proche le petit marché;

Dans la rue Saint-Antoine, proche la place et au coin de la rue Royalle, et dans la rue SaintMartin, proche Saint-Martin des Champs, au Soleil d'Or, à raison de six sols la pièce. Sa vertu dure un an. Il faut que chaque personne le porte toujours sur soy, attaché au col de la chemise ou ailleurs, touchant la chair. Il n'apporte aucune incommodité ny mauvaise odeur. Le portant ainsi, l'on n'aura jamais de vermine à la teste ny ailleurs, et, queique quantité que l'on en ayt, l'on est nettoyé dans trois semaines au plus tard, et que l'on mette un des dits sa

« السابقةمتابعة »