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N° 223.].

L'INTERMÉDIAIRE DES CHERCHEURS ET CURIEUX.
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chets en prenant un habit neuf et une chemise
blanche, et que l'une et l'autre pourrisse sur
le corps, sans les changer ny oster, d'un an
l'on n'en aura aucun, quand mesme le corps
les engendreroit naturellement, ainsi que le Roy
a esté informé de cette vérité par la grande
épreuve qui en a esté faite sur quinze cens pau-
vres de l'Hospital général de Paris, comme il
est justifié par l'Arrest du Parlement et certi-
ficat cy après. Il le faut renouveller tous les
ans, et pour six sols par an l'on est garenty de
la plus grande misère que souffre le corps hu-
main. Il est marqué de deux chiffres, pour évi-
ter que l'on ne le contrefasse pour tromper le
public. L'on y vend aussi une tablette, qui a la
vertu, par son parfum, une fois par an, sans
mauvaise odeur, de garentir chaque chambre,
tant des maisons que des navires, des puces et
punaises pendant un an; l'on la vend trois li-
vres pièce. L'on donnera l'instruction de s'en
servir aux dicts bureaux.

CERTIFICAT

Nous, Directeurs de l'Hospital général, Commissaires de la maison de Saint-Denis, de la Salpêtrière, sous-signez, certifions à tous qu'il appartiendra, que messire Laurent de la Roche Bernard a donné charitablement quinze cents petits sachets aux pauvres dudit hospital, pour empescher la vermine, et en nettoyer ceux qui en sont infectez, et que, depuis trois mois, les pauvres dudit hospital qui s'en sont servy sans avoir donné aucune altération à leur santé, n'en sont plus incommodez. Fait au Bureau de la Salpêtrière, ce 30 Aòust 1677.

Signez : BERTHelot, Petit, Barbier, Chan-
DELIER et DE GAUMONT.

Il est fait deffences à toutes personnes de les faire ny contrefaire, à peine de trois mil livres d'amande.

Dans l'été de 1875, pendant que le Sud-Ouest était ravagé par les inondations, j'ai vu sur les murs de Paris des affiches où l'on annonçait que la maison Vicat offrait pour sa souscription en faveur des inondés je ne sais plus combien de kilogrammes de poudre insecticide. La réclame et la charité se donnaient ainsi ingénieusement la main, en 1877 comme en 1677. T. DE L.

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Une dénonciation contre le général Desaix. Extrait du registre des Délibérations du Comité de surveillance de Riom (séance du 1er octobre 1793) :

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Est entré au Comité le citoyen « Feuillade, curé de Charbonnières-lèsVarennes, lequel a dit que Desaix, propriétaire dans la commune dont il « est curé, venait d'être promu au grade << d'adjudant de l'armée du Rhin; que cet « homme lui était très-suspect par la rai<«< son qu'il avait dix-sept parents émigrés, dont deux de ses frères; que Beaufran«chet d'Ayat, son cousin germain, qui << était chef de brigade et général de divi«sion dans la Vendée, venait d'être destitué; que s'il ne s'était pas émigré, c'était « à d'Ayat qu'il en était redevable, mais qu'il n'avait jamais fait preuve de ci

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[25 août 1877.

«visme et qu'il était dangereux qu'il ne « se laissât gagner par l'or de Pitt, lui, << parent d'émigré, et n'ayant que dix << mille livres de fortune.

« L'assemblée, consultée, a arrêté, à la « majorité absolue des voix, qu'il serait << écrit au Comité de salut public, à Geor«<ges Couthon et à Soubrany, représen<< tants du peuple. >>

Deux jours auparavant, le même curé avait dénoncé la mère et la sœur de Desaix, comme ne se présentant pas chaque jour à la municipalité de leur commune, ainsi qu'elles y étaient obligées, en qualité de mère et sœur d'émigrés.

FRANCISQUE MÈge.

F.-S. Bertrand, de Nantes. Un desideratum. On lit dans l'excellent article NANTES (par Greslan et Hubelot) du Dictionnaire géographique et historique des Gaules et de la France, de l'abbé Expilly (Paris, 1762-70, six vol. in-fol.) :

Pour faire connaître combien fut regretté notre estimable compatriote Bertrand (François-Séraphique), il suffira de dire que plusieurs personnes de Nantes projetèrent de lui faire célébrer un service solennel, avec une oraison funèbre. Ce projet fut poussé fort loin, et il aurait reçu son exécution, si l'on n'eût pas considéré ensuite que tout cet éclat répugnait à la grande modestie du défunt. On réduisit, en conséquence, la cérémonie à une moindre pompe. Après un service fort simple, on récita l'oraison funèbre, en forme d'éloge académique, dans une salle particulière. Če morceau intéressa doublement, et par le sujet du discours et par l'habileté de celui qui le traita. Ce fut le P. Dominique de l'Ecureil, ancien commissaire des Récollets, également distingué par son savoir et par ses vertus, qui savait encore assortir les agréments de la littérature avec les fatigues de son état. L'éloge funèbre de Bertrand, prononcé le 15 déc. 1752, en présence de ses amis, immédiatement avant le service, chez les PP. Recollets de Nantes, fut imprimé, dans le temps, en cette ville, par la veuve Antoine Marie, avec permission. Il contient 36 p. in-4°.

F.-S. Bertrand, avocat, est auteur d'un petit recueil de Poésies diverses, imprimé à Nantes, sous la rubrique de Leyde, chez Iramentotena (anagramme d'Antoine Marie), 1749, in-12, volume intéressant et devenu assez rare désormais. Si quelqu'un, connaissant ou possédant un exemplaire de l'Eloge funèbre en question, lequel manque à la Bibliothèque de Nantes, voulait bien le communiquer ou céder, à prix d'argent, on lui en serait obligé. S'adresser, à cet effet, au bureau de l'Ĭntermédiaire ou à M. Dugast-Matifeux, rue de Clisson, 4, à Nantes.

Le gérant, FISCHBACHER,

Paris. Imp. de Ch. Noblet, 13, rue Cujas. --5575.

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LEGENDO

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L'Intermédiaire

DES CHERCHEURS ET CURIEUX

(CORRESPONDANCE littéraire, NOTES and QUERIES français.)

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Une faute de Malherbe. M. Prosper Blanchemain, dans l'édition des Poésies de Malherbe, qu'il vient de publier à la Librairie des Bibliophiles, soutient de nouveau que Malherbe a fait une faute de français en écrivant :

La Mort a des rigueurs à nulle autre pareilles; parce que, dit-il, nulle, se rapportant à rigueurs, devrait être mis au pluriel. Je ne suis pas de son avis: grammaticalement, on peut dire que des rigueurs ne sont pareilles à nulle autre, et il se pourrait aussi que Malherbe eût mis à dessein ce singulier, voulant dire que les rigueurs de la Mort sont telles qu'il n'en est pas une seule autre qui puisse leur être comparée. Rien, ni dans le code des grammairiens, ni dans celui du bon sens, ne s'oppose à ce que plusieurs objets soient mis en comparaison avec un seul.

Mais Malherbe n'aurait-il pas fait là, au

lieu d'une faute de grammaire, une faute de construction, ce qui serait moins grave, et n'aurait-il pas voulu dire que la Mort a des rigueurs qui ne sont pareilles à celles de nulle autre qu'elle ? Il y aurait là une ellipse un peu audacieuse, mais

Pictoribus atque Poetis Quid libet audendi semper fuit æqua potestas. UN ASPIRANT-INTERMÉDIAIRISTE.

-

Le cheval de renfort. Quel est le journaliste radical (avec quelle irrévérence parle du vieux ce maraud!) qui s'est permis de comparer M. Thiers, provisoirement accepté par la Montagne, à un de ces chevaux dont on se sert pour gravir une forte rampe et que l'on détache après, en leur détachant un coup de fouet? On a accusé M. Pelletan d'avoir imaginé cette comparaison, plus pittoresque que polie; mais je ne puis croire que l'élégant écrivain, malgré son penchant pour les figures de rhétorique, ait osé rapprocher l'illustre M. Thiers d'un quadrupède d'occasion. IGNOTUS.

Les futuritions (1)de M. Joseph Brunet.Il n'est question, en ce moment-ci, que du grand banquet offert à Tulle, à un sénateur, ministre de l'instruction publique, M. Joseph Brunet, et où celui-ci s'est vu friqué de la belle manière par un autre sénateur corrézien, M. Lafond de SaintMür. J'entends citer partout cette phrase de la harangue de ce dernier: « Nous qui avons suivi M. Brunet dans son mouvement ascensionnel, depuis ses premiers pas jusqu'à son point culminant, nous avions, à chaque échelon qu'il franchissait, le pressentiment de ses futuritions...»

Qu'est-ce à dire : futuritions? Mon Dictionnaire n'a pas ce mot futuritions. Estce parturitions que M. le sénateur a voulu dire? Se serait-il souvenu du vers d'Horace?

Parturiunt montes nascetur ridiculus mus. B. M.

Sur le mot Urbanité. · On a beaucoup disserté sur ce mot, mais je demande des TOME X.-- 17

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conclusions. On en avait d'abord attribué la création à J. L. Guez de Balzac: Littré, après avoir rappelé que le mot se trouve déjà, au XVIe siècle, dans Jean Le Maire, au XVe siècle dans Octavien de Saint-Gelais, au XIVe siècle dans Nic. Oresme, déclare que «c'est Balzac qui l'a introduit définitivement et autorisé. » Est-ce bien cela? A quelle époque précise Balzac donna-t-il le passe-port à Urbanité? S'il faut en croire le Dictionnaire de Trévoux, Balzac, loin d'avoir été le premier protecteur de ce mot, s'en serait déclaré l'adversaire. Voici les propres paroles des auteurs de ce Dictionnaire: «Balzac disait que nous nous y accoutumerions, lorsque l'usage aurait mûri parmi nous un mot de si mauvais goût, et corrigé l'amertume qui s'y trouve.» Je connais un contemporain de Balzac, qui, dès 1639, se servait du mot Urbanité. Ne serait-ce pas là le véritable introducteur du mot? T. DE L.

P. S. M. V. Cousin a dit avec une double inexactitude (La jeunesse de Mme de Longueville, 4° édition, 1859, note de la page 122): « Le mot même d'urbanité est de Balzac, un des premiers et des plus illustres habitués de la maison, » c'est-à-dire de l'hôtel de Rambouillet, où ledit Balzac ne mit jamais les pieds.

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signale un passage curieux d'Athénée à discuter et à élucider. L'auteur du Banquet des Sophistes raconte qu'en un jour de fête qui n'en était point une pour les célibataires les femmes de Lacédémone traînaient autour de l'autel les hommes qui avaient eu le mauvais goût de fuir les douceurs du mariage, et qu'elles faisaient ruisseler sur ces infortunés d'innombrables soufflets, pour leur inspirer, par la honte encore plus que par les coups, le désir de l'union conjugale. A-t-on bien fait de traduire par soufflets le mot employé par Athénée ? J'y verrais plutôt des claques... non destinées au visage. A MM. les hellénistes de répondre ! IGNOTUS.

Doubleame. Dans les Mémoires de Puységur (Paris, Jacques Morel, 1690, 2 vol. in-12), page 185 du t. I, on lit : « J'avançai un peu plus avant et apperçus que «<les ennemis avoient jetté leurs batteaux << dans l'eau et qu'ils mettoient les dou« bleames par-dessus. » Ce mot n'est dans aucun de mes Dictionnaires. Quel en est le sens ? E.-G. P.

On pré

La perle de Charles-Quint. tend que Charles-Quint, à la levée du siége d'Alger et dans la confusion du rembarquement, perdit une perle, de la grosseur d'un œuf de pigeon, qui avait été apportée du Mexique par Fernand Cortez, et que les contemporains regardèrent cette perte comme une punition de l'audace avec laquelle y avait été gravée cette inscription: Inter natos mulierum non surrexit major. Qu'y a-t-il de vrai dans tout ceci, et quel est l'auteur qui le premier a raconté l'incident? T. DE L.

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T. DE L.

Saumaise et Richelieu. Je lis dans l'article Saumaise (Claude) du Dictionnaire de Moréri (1757): « Saumaise retourna en Hollande en 1636. Il revint encore à Dijon en 1640, à l'occasion de la mort de son père. On prétend qu'en passant par Paris, le cardinal de Richelieu lui fit offrir, par M.de Chavigny, secrétaire d'Etat, 12,000 livres de pension, s'il vouloit renoncer à la Hollande; que Saumaise fut ébranlé; mais qu'ayant su de M. de Chavigny qu'on ajoutoit pour condition qu'il travailleroit à l'histoire du cardinal, il répondit qu'il n'étoit point homme à sacrifier sa plume à la flatterie, et qu'il ne

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Blason des Jésuites? J'ai un exemplaire des Entretiens d'Ariste et d'Eugène, du P. Bouhours; « nouv. édit. où les mots des devises sont expliquez. » (Paris, Ve Delaulne, 1734, in-12.) Il a été donné en prix, au collége des Jésuites d'Avignon, à Paul-Hippolyte de Caumont, écolier de rhétorique, en 1738. Sur les plats, sont des armes, que je vais décrire le moins mal que je le pourrai, car j'avoue mon absolue ignorance du blason. Dans un écusson contourné, trois clefs posées à plat. Pour

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supports deux aigles, peut-être deux vautours, dont chacun porte une serre sur la clef d'en bas et semble mordre du bec le haut de l'écusson, qui est surmonté d'une coquille de S. Jacques. Au-dessus est une autre coquille, avec un ruban, sur lequel on lit: UNGUE ET ROSTRO (de l'ongle et du bec). Ce blason et cette devise seraient-ils ceux de l'ordre des Jésuites, ou des Jésuites d'Avignon en particulier ? La devise leur irait bien, car ils ont toujours eu bec et ongles. Les clefs seraient-elles une allusion au séjour des Papes dans Avignon? Evidemment le livre à été remis relié au rhétoricien de Caumont (il serait curieux qu'il fût l'aïeul du savant archéologue mort récemment) et a conservé sa reliure du temps. D'un autre côté, le prix est donné Ex munificentia senatûs populique AVEN.; Consulibus... Joseph Ignat. de Villeneuve... Ludovico Agricolo Billion. Francisco Villart... assessore perillustri et nob. Josepho Rigaud. J. U. D. (Aux frais du Sénat et du Peuple d'Avignon; étant consuls, Joseph Ignace de Villeneuve, Louis Agricol Billion, François Villart... et assesseur très-illustre et noble Joseph Rigaud. J. U. D.) Les armes appartiendraient-elles à la famille de Villeneuve? L'Intermédiaire a sans doute, parmi ses collaborateurs, des Avignonnais. J'espère donc une réponse pertinente et certaine à ma question. E.-G. P.

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Ouvrages de Balzac qui n'ont pas vu le jour. Dans sa Correspondance, récemment publiée, le célèbre romancier fait, à diverses reprises, mention de divers ouvrages qu'il signale parfois comme terminés, mais qui n'ont jamais paru. Il n'est peut-être point sans intérêt de les indiquer, en relevant les observations de l'éditeur de cette Correspondance:

1° Coqsigrue, roman dont Balzac avait conçu le projet, mais qui fut abandonné. 20 Un petit roman dans le genre antique (p. 6). N'a jamais vu le jour.

30 Les trois Cardinaux. Balzac écrivait, le 14 avril 1830 : « En juin, j'espère vous « offrir cette œuvre, qui peut-être ne sera « pas indigne d'attention; » mais il n'a jamais écrit ce roman, où il s'agissait de mettre en scène le Père Joseph, dit l'Eminence grise, Mazarin et Dubois.

4o Les Causeries du soir (p. 112), livre qui n'a jamais paru.

5o Le Maudit. «J'ai passé la nuit à finir

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le Maudit, article pour Buloz» (p. 132). N'a jamais paru.

6o Les Amours d'une Laide (« pour novembre,» lettre du 1er sept. 1832). N'a jamais paru.

7° Le Marquis de Carabas (p. 139). Même observation.

8° Scènes militaires. Balzac en parle souvent; il écrit, en sept. 1832, que la Bataille (d'Austerlitz) est commencée.

9° Le Privilége. (« Le manuscrit du Privilége fini, j'irai voir Bourges, » 26 mai 1833). N'a jamais paru.

10° Les Souffrances de l'inventeur : Histoire d'une idée heureuse (p. 187). Le prologue seul a paru.

110 Richard cœur d'éponge (« j'achève cette comédie qui peut, à elle seule, me tirer d'affaire,» oct. 1835). En réalité, elle ne fut point terminée.

12° Sœur Marie des Anges. Balzac écrivait, en oct. 1836, à son éditeur Werdet: « J'en ai terminé le manuscrit. » En réalité, l'ouvrage n'a jamais été écrit.

On voit à quel point diffèrent parfois les assertions de l'auteur et celles de l'éditeur Balzac a sans doute laissé des manuscrits ; que sont-ils devenus? Quand est-ce que le créateur de la Comédie humaine aura cette bibliographie spéciale dont jouissent déjà Baudelaire, Béranger et Mérimée? A. READER.

Réponses.

Familles Jamin (I, 103; V, 475; IX, 135). Voici encore: Jamin, ancien officier de marine et colonel de mobilisés, percepteur de Basson (Yonne). — E. Jamin, auteur d'un ouvrage paru en 1835: << Fontainebleau, sous le roi Louis-Philippe.»- Enfin, ce nom, écrit Jamin ou Jamain, est porté par plusieurs familles du canton de Seyches (Lot-et-Garonne).

E.O.

Un poëte italien rival de l'Hermine (V, 277) C'est Michel Verino qui s'était voué, dès son adolescence, à une virginité perpétuelle (expression de M. Miger dans la Biogr. universelle), et qui, étant tombé dangereusement malade, reçut de ses médecins l'inutile conseil de rompre son vou. Sacrifiant son existence à l'amour de la chasteté (c'est toujours le bon M. Miger qui parle !), ce martyr de dixneuf ans inspira le beau vers d'Ange Politien :

Ne se pollueret maluit ille mori.
IGNOTUS.

Cocotte (V, 431; VIII, 327, 425, 457). On trouve déjà le mot, au sens de

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« fille», dans un pamphlet de 1789: Cahier des plaintes et doléances des dames de la Halle et des marchés de Paris, rédigé au grand salon des Porcherons, où l'on parle sans gêne, pour être présenté aux Etats généraux (in-8° de 59 p.). « Une «< certaine Adeline, qui représente aux Ita« liens, et plusieurs autres Cocottes de << même espèce » (p. 16). M. Ch. Nisard, dans son livre: De quelques parisianismes populaires (Gand, 1875, in-8°), la cite aussi d'après ce même pamphlet, et il ajoute : « Je ne donne ce terme que parce que les chroniqueurs parisiens des théâtres, des bals et concerts publics, des cafés et principalement de la galanterie de haut et bas étage, estiment qu'il est d'invention moderne. » UN LISEUR.

Cadran solairiana (V, 532, etc.; IX, 297; X, 136, 361,492). J'ai sous les yeux une brochure qui me semble devoir faire l'affaire de M. H. E. Un Dauphinois, M. Gustave Vallier, a parcouru, pendant six ans, toutes les communes du département de l'Isère, récoltant des pièces pour son médaillier, des croquis pour l'archéologie, des inscriptions, des légendes campanaires, et, chemin faisant, les sentences, maximes, conseils et dictons inscrits sur les cadrans solaires. De ce travail est résulté un mémoire fort curieux, inséré dans la Revue de Marseille, et dont il a été fait un tirage à part à 100 ex. seulement, sous le titre Anthologie gnomonique. Elle ne renferme guère moins de 200 de ces inscriptions. Je ne puis affirmer qu'il reste encore des exemplaires entre les mains de l'auteur, mais si notre collaborateur M. H. E. le désire, qu'il m'écrive, et je m'informerai. (Grenoble.)

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N. M.

Le droit du seigneur (VIII, 13, 530, 742; VII, 650). M. Veuillot, ni son antagoniste, M. Jules Delpit, dans leurs ouvrages relatifs à cette question controversée, n'ont fait mention du livre d'un savant jurisconsulte allemand, C.-U. Grupen (ne en 1692, mort en 1767): Uxor theostica; Von der Teutschen Frau (c'està-dire de la Femme allemande mariée). Sur les six dissertations que contient ce volume, publié à Gottingue en 1748, la première est intitulée: De Virginum prægustatoribus. Après avoir cité Elien, Strabon, Pomponius Mela, Lactance, saint Augustin, etc., pour montrer que l'antiquité avait connu quelque chose en ce genre, après avoir raconté la légende du roi d'Ecosse, Eveno III (personnage dont l'existence est bien douteuse), l'auteur signale l'existence du maritagia ou marchetie, en Cambrie, en Ecosse, en France, en Savoie et dans quelques localités germaniques. Cette dissertation remplit 26

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