561 de Voltaire, Lettre à Colini, datée de Plombières, 12 juillet 1754: << M. Mac Mahon, médecin de Colmar, m'a apporté votre paquet. » UN LISEUR. Varia (X, 424, 473, 502, 533), - La collection de Varia comprenait déjà, avant le volume de mai 1863, quatre volumes, publiés en mai 1860, février et juin 1861, et février 1862. Le volume de mai 1863 contient en effet six articles dont le dernier, Liberté de la presse, est de M. de Foblant (non Toblant). M. Maurice de Foblant est l'ancien député envoyé à l'Assemblée législative, en mai 1849, par le département de la Meurthe. N. M. Le Les buveurs d'eau (X, 451, 506). grand chroniqueur polonais du XVe siècle Dlugosz, connu en latin sous le nom de Longin, accompagna son élève Wladislas Jagellon en Bohême, dont le jeune prince venait d'être élu roi. C'était en 1471. L'eau sulfureuse que notre historien était contraint de boire à Prague lui donna la pierre. K. P. DU ROCH III. - Voici ce que dit Bouchardat dans son Nouveau Formulaire magistral (un nom et un ouvrage qui font autorité): « On ne << saurait trop le répéter: l'eau est le meil« leur lithotriptique des gravelles uriques; « les grands buveurs d'eau n'ont jamais de « calculs uriques. (Marseille.) J. A. Chemise de Chartres. Scapulaire (X, 452, 506). - Il me faut rendre à sainte Thérèse ce que j'ai donné à sainte Radegonde; mon erreur provient de ce qu'au pays Poitevin la dévotion à la fondatrice de l'abbaye de Sainte-Croix est si grande et si connue, que je lui ai attribué un manteau que les carmélites tiennent de l'hystérique Espagnole, réformatrice de leur ordre; mais l'usage et les effets de ce vêtement restent les mêmes. Autre rectification: La chemise de Chartres n'est pas une chemise. Les fragments d'étoffe offerts comme reliques à la vénération des fidèles, dit Paul Parfait, n'ont pas plus la forme d'une chemise qu'ils n'en représentent la matière. Un vieil auteur prétend que « c'estoit la camisole que « la Vierge portoit lors de la salutation « angélique.» Il paraîtrait que, pour cette salutation, elle s'était mise en pet-en-l'air. Mgr Pie, évêque de Poitiers et enfant de Chartres, l'a nommée « la tunique intérieure de la très-sainte et très-chaste mère de Jésus; enfin la médaille, en forme de chemisette, distribuée à Chartres, porte au verso cette inscription: Cette chemisette, bénite à Chartres, a touché le précieux vêtement » de la sainte Vierge. 562 En sorte qu'on ne sait pas bien ce que c'est, sinon, comme l'a dit G. I., deux pièces de soie données à l'église cathédrale par Charles le Chauve en 876. Mais est-ce que les dieux s'en vont? Voici S. S. le Pape (oui, le Pape lui-même!) qui proteste contre les vertus miraculeuses attribuées à certains vêtements dont on s'affublerait dans le but de se guérir de maladies incurables. En effet, j'ai lu la semaine dernière le récit suivant dans la correspondance romaine du Nord: « La santé du Saint-Père se maintient bonne. Pie IX n'a pas l'air de vouloir quitter de sitôt ce bas-monde et est de la meilleure humeur. Ces jours derniers, il recevait la visite d'une dame étrangère qui lui racontait qu'atteinte d'une maladie grave, elle allait se résigner à l'amputation d'une de ses jambes, amputation déclarée indispensable par les médecins, quand une de ses amies l'en dissuada en lui conseillant de chausser simplement la jambe malade d'un bas du Saint-Père, qu'elle avait réussi à se procurer: Elle suivit le conseil; elle guérit, et, attribuant sa cure à un miracle, elle s'épuisait en remerciements au souverain Pontife. « Remerciez Dieu, ma fille, lui « répliqua Pie IX, il a été plus bienveillant « pour vous que pour moi. Un de mes « bas vous a guérie, j'en mets deux tous les jours et j'ai beaucoup de peine à mar«< cher. » Et, en effet, les jambes du SaintPère sont de plus en plus rebelles à tout exercice; mais, à son âge, cette infirmité n'a rien de surprenant. Je signale ce « gêneur » à l'exécration des exploiteurs de miracles, dans l'intérêt de leur fructueux commerce. A. D. Le nom de chemise donné à un vêtement antique ne peut être une raison de douter de l'authenticité de l'objet luimême. La forme ou les ornements pourraient préciser davantage la date de la relique et donner une idée de l'époque d'où elle peut provenir. L'objet du culte de Chartres ou des autres lieux où l'on vénère des reliques semblables, est peut-être une des copies de reliques authentiques dans lesquelles on introduisait une parcelle de l'original, et qui par là recevaient une sorte d'authenticité relative; on donnait ainsi une idée de l'ensemble d'un vêtement dont on n'aurait vu sans cela qu'une petite partie, vénérable sans doute, mais parlant moins à l'imagination des fidèles. Ne fait-on pas aujourd'hui, à Rome, des imitations des clous de la croix ou des chaînes de saint Pierre, qui deviennent précieuses aux pèlerins par le souvenir qu'elles représentent, et souvent par l'attouchement des originaux? La réponse de Brieux, relativement au scapulaire, rend inutiles d'autres commentaires. K. P. DU ROCH III. 563 Limoges a-t-elle eu des fabriques d'étoffes de soie, d'or et d'argent aux XV et XVIR siècles? (X, 453, 536.) Nous ne le croyons pas, mais ce qui nous semble certain, c'est que les vocables limogiis, limogiatis, etc.., ne s'appliquent qu'à des broderies d'un genre particulier. M. V. de V. pourra s'en convaincre en étudiant de plus près l'inventaire qui a motivé sa question. Il y trouvera, en effet, cet article: « Pala de tela alba limogiata in extremitatibus cum certo opere facto cum acu, more cypri, » qui y répond avec précision. Un autre article indique ce que représentaient ces broderies. « Due tuellie de tella urticarum, cum sex limogiaturis multum bene operatis de auro, in quarum duabus sunt imagines leonum, leopardi et corvi. » Le même inventaire a été refait en 1542 et en 1578, et alors écrit en français. Nous y trouvons : « Vingt-neuf mantels, dont un de toile de lin limougée de soie bleue. »> Une pièce de lin limogée était donc brodée à ses extrémités de bandes de soie de couleur ou d'or, représentant par à-plat des animaux au milieu d'ornements. La nappe que Léonard de Vinci a peinte dans sa Cène, dont une copie ancienne est exposée au Louvre, est limogée en soie bleue; il existe dans les collections un grand nombre de serviettes du XVIe siècle, brodées de liteaux en soie rouge, et même entourées de broderies de même nature qu'on peut qualifier de limogées. La broderie pouvait même être faite de coton, car nous savons par un habitant de Limoges que dans le Midi on appelait naguère et l'on appelle peut-être encore « limoges, » le coton rouge à broder et à marquer le linge. Enfin nous retrouvons cette expression avec une acception très-claire dans l'«Inventaire du Mobilier de l'église collégiale de Saint-Anatoîle de Salins en 1630 », publié par M. B. Prost dans la Revue des Sociétés savantes (6e série, t. III, p. 543). « Une (nappe)... limogée de trois ranches à chaque bout avec trois croix de limoge. >> Si M. V. de V. veut enfin se reporter aux volumes précédents de cette même Revue, dont un Intermédiairiste ignorait naguère l'existence, il y trouvera, dans le t. VIII de la 4a série, à la p. 30, ce que nous y avons dit, à propos de l'inventaire de Chambéry sur la limogiatura, etc... en combattant l'opinion de ceux qui y voyaient soit des émaux, soit des orfrois, soit des tissus de soie. ALF. D. 564 417. SCHELANDRE (Jean de). Tyr et Sidon, ou les funestes amours de Belcar et Meliane, avec autres Meslanges poëtiques, par Daniel d'Anchères, gentilhomme Verdunois. Paris, Jean Micard, 1608, in-12... Edition originale que l'auteur a signée de l'anagramme de son nom. Il s'appelait Jean de Schelandre..... Je trouve encore dans une lettre que m'adressait M. Maurice Tourneux, au sujet des deux éditions de Tyr et Sidon, le passage suivant : « L'édition de 1628 est rare, mais moins cependant que la première, dont on ne connaît que deux ex., ou plutôt qu'un seul. M. de Soleinne en possédait un qui ne s'est pas retrouvé à sa vente. A-t-il été détruit, ou bien est-ce celui qui fut acheté à la vente Bertin par M. Asselineau? Je ne sais. >> L'exemplaire dont parle M. Tourneux de l'éd. de 1608 a été acquis, à la vente Asselineau, pour la Bibliothèque nationale, au prix de 55 fr. - Ajoutons que M. Asselineau avait écrit sur Jean de Schelandre une étude publiée d'abord dans l'Athenæum français du 13 mai 1854, puis en une brochure in-8 de 32 p. à 100 ex. (Alençon, Malassis et de Broize). Nous voilà fixés sur la première édition et sur le texte de son titre. Quant aux titres de la seconde, les indications données par de Mouhy, et citées par M. E.-G. P., sont tellement inexactes, qu'on se demanderait volontiers s'il a eu sous les yeux une édition autre que celles, seules connues, de 1608 et de 1628. L'ex. de celle de 1628 que je possède commence par un frontipice gravé, et voici le titre qui se lit dans l'ouverture d'un portique : « TYR ET SIDON TRAGICOMEDIE, Diuisée en deux iournees. A Paris De limprimerie de Robert Estienne, rue Saint-Iean de Beauuais, Auec priuilege du Roy. 162... » Le quatrième chiffre du millésime a subi une surcharge et un grattage: on a gratté l'anneau supérieur du 8, et de la partie inférieure on a fait un 9 en ajoutant à la plume une queue. Vient ensuite la« Préface av lecteur, par F. O. P., » de 16 feuillets non chiffrés, mais pourvus de réclames et de signatures. Il n'y est absolument pas question d'une tragédie d'Hector; c'est une dissertation sur la règle antique de l'unité de temps et de lieu, et voici ce que l'auteur très-enthousiaste de cette préface juge à propos d'apprendre au public sur l'auteur de la pièce : Ie luy ay dict tant de fois (à monsieur de Schelandre) que Tyr et Sidon estoit vne bonne piece, qu'à la fin il s'est laissé persuader qu'elle n'estoit pas mauuaise, et qu'il pouuoit la donner au public à mes perils et fortunes. C'est vne chose estrange, que l'homme dont ie parle, qui à l'aage de vingt-cinq ans a composé trois liuures d'une Stuartide » (et non Stuardine), « admirée de ce docte Roy de la Grand'Bretagne, qui a faict asseoir auprès de luy les Muses dans son propre throsne, a maintenant de la peine à se résoudre de nous faire voir une 565 Tragicomédie, qu'il a trauaillée avec tant d'art et tant de soins. >> Et plus loin: « Reuenant à monsieur de Schelandre, ie passe de son ouvrage à sa personne, pour t'aduertir, Lecteur, que faisant profession des lettres et des armes, comme il fait, il sçait les employer chacune en leur saison : De sorte qu'il ne seroit pas homme pour entretenir le theatre de combats en peinture, tandis que les autres se battent à bon escient; si des considérations importantes, qu'il n'est pas besoin que tu sçaches, ne luy donnoient malgré luy le loisir de solliciter des procès et de faire des liuures... >> Vient ensuite l'« Advertissement de l'imprimevr. (N'oublions pas que c'était Robert Estienne): << Ceste pièce ayant esté composée proprement à l'vsage d'vn theatre public, ou les acteurs sont priuilégiez de dire plusieurs choses qui seroient trouuées ou trop hardies, ou malseantes aux personnes plus retenues que les comediens ordinaires... (combien qu'à le bien prendre il n'y ait rien qui soit insupportable aux oreilles chastes...), j'ay prié l'Auteur de faire un modèle retranché... comme vous verrez en la table qui s'ensuit... >> Suit la table. Voici un échantillon des euphémismes proposés pour ménager les oreilles d'une « chasteté » exagérée : « Scène II, p. 34: «... Pour se tenir dans les termes de la modestie, on peut, au lieu du 6. vers, qui finit par ces mots, des fesses fretiller, mettre le mot de cuisses pour fesses..... » La scène VI de l'acte IV, entre Zorote et le page, est tout entière supprimée il est vrai; mais il est vrai aussi qu'il n'y a rien de plus cru dans Martial, que cette scène conservée pour les « Comediens ordinaires et pour le public d'alors. Après le « Priuilege du Roy » du 8 août 1628, vient l'«Argvment » où commence la pagination régulière; puis, pag. 8, les « personnages de la première iournée, » et enfin, p. 9, le titre où l'on ne rencontre ni les restitutions à faire, ni les noms à rétablir signalés par de Mouhy, et que voici textuellement : « Tyr et Sidon tragico« medie. Première iournée, où sont repre« sentez les funestes succez des amours de « Leonte et de Philoline. » Même observation pour la « seconde « iournée, » page 105, « où sont représen«tez les diuers empeschemens et l'heureux « succez des amours de Belcar et Me« liane. » Entre les folios 246 (226) et 247 (227) sont intercalées douze pages qui reproduisent, avec des variantes, les pages correspondantes du volume. Conclusion: il me semble bien établi qu'il n'y a eu qu'un seul auteur; qu'il n'y a eu que deux éditions devenues fort rares, et que le chevalier de Mouhy a décrit sans l'avoir sous les yeux ce spécimen, très-curieux aujourd'hui, des libertés de langage 566 que l'usage autorisait alors sur la scène. (Grenoble.) N. M. Dirons-nous, encore une fois, que Jean de Schelandre et Daniel d'Anchères sont l'anagramme exacte l'un de l'autre, et qu'il n'y a qu'un seul auteur, Jean de Schelandre, pour « les funestes amours de Balcar et Méliane » ? Sans être généalogiste en titre de l'Intermédiaire, je le répète à qui voudra l'entendre, puisqu'on a cité mes notes (IX, 422, 505): Ne nous arrêtons point, en plaidant la circonstance atténuante pour Didot et consorts, à la « physionomie » plus française du vocable d'Anchères: on a donné, sur titres, les dérivés et déviations du primitif Jean Thin von Schelnders, signature propre de l'oncle du gentilhomme-poëte, le célèbre défenseur de Jametz. Les plus intrépides chercheurs ne me dénicheront, j'en suis sûr, aucune famille de ce nom de d'Anchères en Barrois, Verdunois ou Lorraine; et puis qu'on ne retombe point en arrêt, en apprenant qu'Anne de Montaud, la belle Provençale, doit se nommer, malgré l'absence d'euphonie, Anne Arles. En vérité, c'est encore aux Arles de Marseille que je rends Anne de Montaud, alias Anne Arles de Montaud. H. DE S. De l'opinion du XVIIIe siècle sur la Pucelle de Voltaire (X, 483, 538). Clément, dans ses Essais de Critique sur la littérature ancienne et moderne (Amsterdam et Paris, 1785, t. I, p. 273), consacre tout un chapitre à la Pucelle, pour établir combien Voltaire est resté au-dessous de l'Arioste. J'en extrais les dernières lignes, qui paraîtront plus topiques à M. Ď. C. que la réponse de notre moderne Fréron. Il ne s'agit pas de l'opinion de Vinet, un peu trop mômier vaudois, mais de celle d'un défenseur de Jeanne, ami ou ennemi de Voltaire, au XVIIIe siècle. «Ne comparons point au Roland furieux, qui fait la gloire de son auteur et celle de l'Italie, un ouvrage fait pour déshonorer et les héros qui y sont célébrés, et la poésie employée à cet usage, et tout autre poëte que Voltaire. S'il existait encore des âmes capables de s'enflammer de ce noble enthousiasme qui doit inspirer le véritable héroïsme, on érigerait, dans une de nos places publiques, une statue à Jeanne d'Arc, libératrice de son pays, et tous les ans on ferait brûler aux pieds de sa statue l'indigne poëme qui outrage sa mémoire. »> Il est superflu de dire que Clément (l'inclément, comme l'appelait Voltaire) comptait au nombre de ses ennemis. C'est toutefois l'un de ses rares contemporains, sinon le seul, qui l'ait ainsi accusé d'avoir diffamé la pucelle d'Orléans (1). (1) Les Essais de Clément ont paru en 1785, sept ans après la mort de Voltaire; mais ils 567 Sans doute, de grandes rumeurs se sont élevées à l'apparition du livre; les criailleries de la gent dévote et celles des La Beaumelle, des Des Fontaines, des Fréron, etc., étaient même justifiées par les mille et une petites impiétés et par les traits mordants dont Voltaire avait assaisonné son poëme; mais si le poëte a cherché à désavouer certains Chants de la Pucelle et à protester contre les interpolations des premiers éditeurs, il ne l'a guère fait que pour échapper au ressentiment d'illustres amis, que ses ennemis (et l'on sait qu'ils étaient nombreux) avaient fait figurer dans les copies clandestines qui circulaient sous le manteau. Voltaire avait surtout à redouter 'Louis XV, ce roi « qu'on méprise et qu'on aime» (Chant XV, vers 281), et madame de Pompadour, dont il avait donné un si piquant portrait au Chant II: Telle plutôt cette heureuse grisette, Déjà, en 1754, un an avant que parût la Ire édition de Louvain, Voltaire écrivait à son ami le comte d'Argental : « L'un mutile l'Histoire générale, l'autre estropie Pandore, et, pour comble d'horreur, la Pucelle va paraître. Un je ne sais quel Chevrier se vante d'avoir eu ses faveurs, de l'avoir tenue dans ses vilaines mains, et prétend qu'elle sera bientôt prostituée au public. Il en est parlé dans les Malsemaines de ce coquin de Fréron. Il est bon de prendre des précautions contre ce dépucelage cruel qui ne peut manquer d'arriver tôt ou tard. >> En mai 1755, il écrit au même : «Jamais pucelle n'a tant fait enrager un vieillard. » Au mois de juillet: « Le pucelage de Jeanne me tue.» Au mois d'octobre: «Qui croirait qu'à mon âge une pucelle fit mon malheur? Vous ne savez pas ce que c'est que de faire bâtir en Suisse, pendant qu'on a une Histoire générale sur les bras et une maudite Pucelle qui court le monde en dévergondée ! » Le mois suivant, il écrit au même d'Argental: « Je suis plus glacé que jamais par les nouvelles que j'apprends du pucelage de Jeanne. Il est très-sûr que des fripons l'ont violée, qu'elle est toute défigurée et qu'on la vend en Hollande et en Allemagne sans pudeur. Pour moi, ce n'est point là ma fille ! Je ne veux pas entendre parler de catins, quand je suis sérieusement occupé de l'histoire du genre humain. » avaient été publiés, par chapitres détachés, dans le Journal de Monsieur, créé en 1776 et mort en 1783. Sur Mlle de La Roche (X, 484). Consulter la Biogr. Didot, XXIX, 661 : La ROCHE-GUILHEM (Mlle de), née vers 1640 et morte, en 1710, en Angleterre, où elle s'était réfugiée à l'époque de la révocation de l'Edit de Nantes, après avoir d'abord séjourné en Hollande. Ses nombreux romans, genre Scudéry, sont analysés dans l'Histoire littéraire des femmes françoises (par Laporte). Paris, 1769, t. III, 70 á 130. UN LISEUR. Société républicaine de La Zowski (X, 487, 540). C'est Lazowski. - Thiers, partageant l'erreur, générale en France, que le w polonais se prononce comme le w anglais, écrit Lazouski. Voyez ce nom, dans son Hist. de la Révol., à la Table analytique (vol. 12), vous y trouverez les renvois suivants : II, 187; III, 375 et 341. Enfin, si vous ne tenez pas beaucoup à la médaille révolutionnaire dont vous parlez, et que vous vouliez bien la céder à prix d'argent, veuillez m'en donner avis par l'Intermédiaire. K. P. DU ROCH III. Le vertueux Roland, ex-inspecteur des manufactures, avait été collègue de l'aimable Lazowski, et il était permis à sa célèbre femme de mépriser à son aise et sur titres. Je demanderai, toutefois, au confrère G. I., à quels royalistes le même Lazowski put prendre, le 10 août 1792, un drapeau blanc ? car, sur le plancher des vaches, entendons-nous bien, je ne connais pas de drapeau blanc avant les principes de 89. Il y eut, dans les régiments d'infanterie, un enseigne du drapeau blanc, tenant guidon de cette couleur à la révérence du Roi, colonel-général de l'infanterie française; mais, de drapeau blanc de régiment, et il y avait plus d'un drapeau ly dans chaque régiment, sans qu'il y eût Vapereau dit bien que Jean Journet est mort en 1861; Otto Lorenz le répète ; mais faut-il considérer ce renseignement comme certain? Vapereau a commis quelques erreurs, inévitables dans un travail colossal de ce genre, quelque soin qu'on y apporte; A. D. doit le savoir aussi bien que moi. C'est justement parce que ce «< fait divers » m'avait frappé et qu'il me semblait un fort canard, que j'ai posé ma question. Un de nos correspondants de Toulouse (et nous devons en avoir en cette ville) nous renseignerait d'une manière positive. Que ce soit l'Echo du Blanc (Indre) qui donne des nouvelles locales de Toulouse, est-ce donc si extraordinaire? Les faits divers >> se font à coups de ciseaux. Et aujourd'hui n'avons-nous pas des détails circonstanciés sur Brigham Young, mort, dit-on, d'une prosaïque indigestion à Salt Lake City; sur le festin annuel qui vient d'avoir lieu à Gregorey's Point, dans le Connecticut, à propos du Concours des hommes gras? Les Etats de Connecticut et de l'Utah sont un peu plus éloignés de Paris que Toulouse ne l'est du Blanc. A. NALIS. - Ploratur lacrymis... (X, 513). — L'Estoile cite ce vers dans son Journal, et d'une façon piquante, au 17 mai 1610, trois jours après l'assassinat de Henri IV : «M. de Sully, dit-il, qui, pour le regret de la mort du Roy, estoit hors du soubçon de toute feinte, et duquel, ayant perdu son bon maistre, on pouvoit dire : Ploratur lacrymis amissa pecunia veris... >>-Je crois ce vers d'Horace ou de Perse, à moins On donne à son argent des larmes bien sin[cères: La perte de l'argent fait couler de vrais pleurs. (L.-V. RAOUL, 1815.) (DUBOYS-LAMOLIGNIÈRE, 1801.) Les pleurs que coûte l'or partent du fond des [cœurs. (Baron MÉCHIN, 1817.) ... Les larmes alors sont des pleurs véritables. (FABRE DE NARBONNE, 1825.) La perte de l'argent se pleure de franc jeu. (N.-L. HACHETte, 1846.) L'argent perdu se pleure, et ces pleurs-là sont [vrais. (JULES LACROIX, 1846.) On donne à l'or perdu des larmes véritables. (PAPION DU CHATEAU, 1853.) L'argent qu'on a perdu fait couler de vrais pleurs. (Bouzique, 1854.) L'or n'arrache, en fuyant, que des pleurs sé[rieux. (CONSTANT DUBOS, 1862.) C'est tout de bon qu'on pleure une somme niée. (P.-M. GEFFRoy, 1866.) L'or perdu fait couler des larmes véritables. (H. Kerdaniel, 1868.) Si un scrutin littéraire pouvait être ouvert à ce propos, il serait curieux de savoir quelle est celle de ces traductions que nos confrères en l'Intermédiaire regarderont comme la plus heureuse. De la comparaison de ces jugements résulterait sans nul doute un certain intérêt. |