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sus lota in volutabro luti (car il leur eût été meilleur de n'avoir pas connu la voie de la justice, que de retourner en arrière après l'avoir connue, et d'abandonner la loi sainte qui leur avait été donnée. Mais ce qu'on dit d'ordinaire par un proverbe véritable leur est arrivé le chien est retourné à son vomissement, et le pourceau, après avoir été lavé, s'est vautré de nouveau dans la boue. - Trad. Lemaistre de Sacy). Le proverbe cité par S. Pierre est au 26 chapitre des Proverbes de Salomon, V. II: Sicut canis, qui revertitur ad vomitum suum, sic imprudens, qui iterat stultitiam suam. (L'imprudent qui retombe dans sa folie est comme le chien qui retourne à ce qu'il a vomi.) E.-G. P.

:

Les futuritions de M. Joseph Brunet (X, 514). Le mot futuritions, employé par M. Lafond de Saint-Mür, à propos de M. Brunet, n'appartient ni au javanais, ni à l'iroquois. C'est un mot français. Il est possible qu'on ne le trouve pas dans le Dictionnaire que possède M. B. M.; mais il est dans Nap. Landais, dans Bescherelle, dans Littré. Littré définit ainsi le mot futurition « Terme didactique. Qualité d'une chose en tant que future. » Et il cite des exemples: «Ce qui n'a aucune possibilité n'a aucune futurition (Fénelon, t. III, p. 33).- Un animal qui n'a jamais vu d'hiver peut-il en pressentir, au milieu de l'été, la futurition? (BONNET, Contempl. de la nat., XII, 38.)-La futurition des choses, la préordination des événements, la prescience de Dieu ne touchent point à notre liberté (DIDEROT. Opinion des anc. philosophes). » Dans tous ces exemples, futurition n'est employé qu'au singulier; mais voici un exemple de pluriel : « A chaque « pas dans la vie, mille lointains divers, « mille futuritions s'ouvrent devant nous. » (CHATEAUBRIAND. Essai sur la littér. angl. Edit. Pourrat, t. I, p. 318.)

FIRMIN BOISSIN.

Le don de foire de Champagne (X, 515). Cet ancien proverbe s'applique à tout homme bien informé du fond et des détails d'une affaire, de ce qui se passe en son pays et même à l'étranger, et Alger est là pour désigner une contrée peu connue, avec laquelle les relations sont rares et difficiles. Voici l'étymologie qu'en donne Quitard:

Les foires de Champagne, dont il est fait mention dès l'an 427, dans une lettre de Sidoine Apollinaire à saint Loup, étaient fort célèbres au moyen âge, en raison de leur ancienneté et de leur importance commerciale. Elles offraient un point central de réunion aux marchands d'Espagne, d'Italie et des Pays-Bas, qu'on y voyait arriver en foule; et elles trouvaient dans la législation simple et com

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mode qui les régissait toute sorte d'éléments de prospérité. Mais il cessa d'en être ainsi à partir du règne de Philippe le Bel, devenu maître de la Champagne par sa femme. Elles furent multipliées dans un intérêt tout fiscal et donnèrent lieu à une quantité de règlements qui gênèrent beaucoup les transactions. A ces embarras s'en joignirent d'autres, produits par la variation et l'altération des monnaies, dont il n'était pas facile d'établir le pair; et il fut très-naturel de juger de l'habileté d'un négociant d'après la connaissance qu'il avait de ce qui concernait ces foires. A. D,

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La perle de Charles-Quint (X, 516). -N'est-ce pas Brantôme? Dans son article sur Charles le Quint, après avoir parlé de perles et pierreries, il ajoute : « Tesmoing «la belle et incomparable perle de cet « Hernand Cortès qu'il rapporta des Indes, « sur laquelle il fit graver ces mots : Inter « natos mulierum non surrexit major, « pour si monstrueuse grandeur et grosseur << qu'elle revenoit à la grosseur d'une poire, << bien certes dissemblable à celle de Cleo« patre, dont je parle ailleurs; laquelle il « perdit depuis devant à Alger, la mons<< trant à un de ses amys, et par malheur, << estant sur le tillac de son navire, tomba << dans la mer et ne la peut jamais recou« vrer, quelque recherche et pescheries qu'il peust faire punition possible di« vine, pour avoir donné à une chose pro« fane une subscription de nostre Escriture << saincte. Il ne la voulut jamais vendre << ny mettre à prix, non pas meme à l'Em« pereur, la réservant pour en estrainer la « femme qu'il vouloit espouser. Ce Ferdi<< nand fut certes grand capitaine, qui con« questa le royaume de l'Empire de Mon« tezzuma pour l'empereur son maistre. « Or si ceste perle se perdit et se coula « dans la mer et disparut des yeux des « hommes, indignes de posséder un mira«<cle de nature, elle presagea la perte de « cette belle ame et du beau corps de « nostre grand Empereur, ainsy que les « Affricquains appellent leurs roys et em<< pereurs Pierres Précieuses, pour estre << recueillie au ciel et y servir de quelque << lumineuse estoille, d'autant que les << grands princes sont en ce monde comme « les estoilles qui donnent influence à tous << leurs peuples. E-G. P.

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573 marques, qu'on ne doit pas confondre, comme l'observe avec raison feu Beaupré, auteur de l'excellente Hist. de l'imprimerie en Lorraine, avec les frappes des bibliothèques particulières. Cette coutume d'armorier les plats des volumes existait dans les colléges de Pont-à-Mousson et de Metz, et les amateurs recherchent avec empressement les volumes décorés de cette manière. Le P. Abram a donné la liste des donateurs de son collége, et l'éditeur moderne de cet ouvrage n'a pas manqué de la reproduire. En cela, les Jésuites, qui savent parfaitement se servir ungue et rostro contre leurs ennemis, et ils ont parfaitement raison, faisaient preuve d'une certaine reconnaissance envers leurs bienfaiteurs. On ne doit pas les dénoncer pour cela. M. E.-G. P. doit connaître le célèbre monogramme de la Société; il figure sur les sceaux de toutes les maisons. La Société n'a jamais eu d'autres armoiries. A. B.

La fin du monde par la Science (X, 518). Cet ouvrage existe, en effet, à la Bibliothèque de la rue Richelieu, mais la date de 1836 indiquée m'a fait terriblement chercher et attendre. La Bibliothèque possède la 3e édit. 1 vol. petit in-8°. Paris, Dentu, 1865 (179 pp., dont 19 de préface). C'est l'oeuvre d'Eug. Huzar. L'ouvrage est divisé en quatre parties: Livre I, le Passé; liv. II, le Présent; liv. III, l'Avenir; 4o partie ou Conclusion: L'Arbre de la science. A. NALIS.

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Cet opuscule n'a pas été publié en 1836, mais bien en 1855, chez Dentu, au Palais-Royal. Il a eu trois éditions. La deuxième est de 1859, et la troisième de 1865. L'auteur est M. Eugène Huzar, né en 1820, à Paris. La Fin du monde par la science porte, à sa première page, la figure d'un serpent enroulé autour d'un globe terrestre, avec cette épigraphe : Ce qui a été sera. M. Eug. Huzar a été amené à écrire son livre à la suite d'une expérience sur la compression des gaz, dont il fut témoin. La machine à compression éclata, et le préparateur fut littéralement broyé. << En voyant, dit-il, ces atomes infiniment petits, produits de la science; ces fluides invisibles, impondérables, ces gaz intangibles produire des effets si terribles, si inattendus, nous nous sommes demandé si l'homme, étendant sans cesse sa domination sur les énergies de la nature, n'amènerait pas fatalement et malgré lui une de ces catastrophes dernières, qui sont le dernier jour du monde. » M. Eug. Huzar n'est pas rassurant du tout. Sa thèse est celle-ci : Que la fin du monde doit arriver fatalement par l'exagération de la science et de la puissance de l'homme qui, chaque jour, rompt l'équilibre et l'harmonie des lois naturelles. Voyez d'ici l'épouvantable explosion de l'immense chaudière

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qu'on appelle la terre? Brrr!! cela donne le frisson.

M. H. a développé sa théorie dans un autre ouvrage intitulé: L'Arbre de la science (Paris, Dentu, 1857, in-8°). II y a dans ce livre de très-curieux rapprochements historiques, mais aussi des conceptions bien étranges, notamment l'explication que donne l'auteur du péché originel. Renouvelant une hypothèse d'Isaac de la Peyrère, l'auteur du livre des Préadamites (1656), M. Huzar croit à une grande civilisation édénique disparue, et considère Adam comme la figure de l'humanité de cette époque, arrivée à son complet développement. Pour lui, l'arbre de la science n'est autre que la science expérimentale, et la chute originelle symbolise tout simplement la fin de l'humanité édénique, fin occasionnée par une science ignorante et imprévoyante. Naturellement, il juge du présent par le passé et arrive à la devise qui lui est chère: Ce qui a été sera. Un autre ouvrage du même auteur: L'Arbre de vie, devait montrer le remède et indiquer les moyens (la science harmonique, prévoyante et rationnelle) de se préserver de la catastrophe suprême. Malheureusement (!!!), ce livre n'a pas paru.

On doit encore à M. Huzar (d'après Otto Lorenz, Catal. de la libr. franç. de 1840 à 1845) les deux opuscules suivants : Le Christ et le Pape (Dentu, 1860, in-8o); Recherches sur les bruits du souffle dans les maladies du cœur (Delahays, 1860, in-8°). Ce dernier travail indiquerait que M. Huzar était médecin, ou du moins s'occupait de médecine.

Le système de M. Huzar sur la « fin du monde par la science » a eu, à l'époque, un certain retentissement. Le père Félix y fit allusion, du haut de la chaire de Notre-Dame, et Lamartine lui consacra la 12o livraison de son Cours familier de littérature. FIRMIN BOISSIN.

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No 225.]

L'INTERMÉDIAIRE DES CHERCHEURS ET CURIEUX. [25 sept. 1877.

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térêt à se souvenir, et, dans cette triste « Comédie de la Mort,» tandis que les uns entassaient dithyrambes sur dithyrambes, les autres se sont empressés de vomir sur une tombe entr'ouverte leur catéchisme d'odieuses injures.

On a cité partout le cynique boniment d'un journal qui s'appelle le Pays : « Cet << homme n'est plus tant mieux! Et c'est « la seule fois qu'il ait réellement, vrai«ment, libéré le territoire! » - Ce trait d'esprit sans pudeur, et qui avait ici quelque chose de nauséabond, n'est qu'un plat réchauffé du Figaro, où avait été publié déjà le quatrain que voici :

On dira quand il sera mort,
Pour glorifier sa mémoire:
<< Cy-gît celui qui vient encor
« De délivrer le territoire! »

Mais, au moins, l'épigramme s'adressait-elle alors à un vivant qui avait bec et ongles. L'heure viendra, sans doute, où l'histoire reprendra ses droits, où tout ne sera pas immolé à l'enthousiasme ou à la rancune du moment, où le procès du mort illustre pourra avoir lieu comme chez les Egyptiens. Alors il ne sera pas tenu compte au « grand patriote » et à « l'historien national » seulement de ce qu'il a pu faire de bon; alors notamment sera examinée sa part de responsabilité dans LE 18 MARS 1871 et dans ses IRREPARABLES CONSÉQUENCES, dans les fautes qui amenèrent l'élection Barodet et sa chute au 24 mai 1873,- ces deux points extrêmes de son règne présidentiel. Quant à présent, ce n'est pas sans raison que ceux qui ont voulu résister à l'entraînement et garder une juste réserve, ont rappelé les deux vers de Corneille sur la mort de Richelieu:

Il a fait trop de bien pour en dire du mal, Il a fait trop de mal pour en dire du bien. N. B.

A propos de bottes... On a nié avec raison le mot, par trop insolent, de Lauzun à la petite-fille d'Henri IV: « Louise, tire-moi mes bottes! » Déjà Tallemant des Réaux, dans l'historiette du Mareschal de la Meilleraye (t. II, page 227), parlant d'un parvenu nommé Sabattier, nous montrait Mile de Brissac l'aimant si esperduement, qu'on a dit qu'elle luy tiroit ses bottes. » M. P. Paris met, sous ce passage (p. 234), cette sage remarque: « L'histoire des bottes de Sabattier a depuis été, comme on sait, rajeunie par Voltaire, mais avec bien plus d'invraisemblance, puisque ce seroit la grande Mademoiselle qui auroit tiré les bottes de Lauzun des deux parts, cela est insupportable à admettre. » On n'a pas songé à rapprocher des deux fausses historiettes cette troisième historiette, non moins fausse, mais beaucoup plus ancienne. Voici comment Mézeray (Histoire de

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France, t. 22, in-fo, p. 145) raconte ce qu'il appelle la désertion de Ph. de Commynes « Un autheur [sait-on quel est cet auteur? (1)] dit qu'un vieil courtisan luy en a conté une belle cause. Un jour au retour de la chasse, comme son maistre [Charles le Téméraire] et luy folastroient ensemble, il abusa tant de cette familiarité que de luy dire qu'il tirast ses bottes. Le Duc luy obéit sans se déjouer. Mais, pour luy faire ressentir sa faute tout en riant, il luy en coiffa la teste bien rudement (2). Ses envieux eurent beau sujet d'en rire, et cette disgrace l'ayant rendu le jouet des autres courtisans, qui l'en nommèrent teste bottée, oncque depuis il n'aima son maistre et à cause de cela il se prit aisément aux appasts du Roy. » T. DE L.

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Une Chambre modèle! Plus de droite ni de gauche ! Les chiques constitutionnelles. « On ne peut contester l'initiative au côté surnommé la Montagne; mais n'y existe-t-il pas aussi des masqués, des égoïstes, qui ont des projets et des vues particulières, maintenant inconnues? C'est ce que le temps nous apprendra, et, en attendant, il y va de l'honneur et de la majesté de la première et de la plus célèbre assemblée du monde de faire disparaître cette risible bascule. En voici le moyen : il consiste à numéroter toutes les places, et, chaque jour, il sera délivré, à chaque porte d'entrée, par un huissier, à chacun des membres, un numéro tiré au hasard dans un sac, et chacun sera tenu de se placer suivant l'indication de son numéro: ou, pour rendre la chose plus facile, sans numéroter les places, c'est de mettre dans un sac autant de chiques blanches que de noires; ceux qui tireront des chiques blanches se placeront à gauche, et ceux qui en tireront des noires se placeront à droite. A ce moyen, il résultera un mélange qui n'annoncera plus de factions et fera disparaître la bascule. » (Conv. Nat. Suppl. au Rapport des citoyens Couturier et Dentel, députés commissaires du 3 juin 1793. Imp. Nat., in-8, p. 100.)

(1) Mlle Dupont (Notice sur Ph. de Commynes, en tête de l'édition des Mémoires, 1840, t. II, p. xxIII, XXIV) emprunte différentes versions de cette historiette à Schoondorp, cité par Le Pippre, et ajoute : « Voilà, de compte fait, cinq récits différents d'une seule anecdote. Que le lecteur s'en tire comme il pourra! »

(2) En notre siècle, Brummel aurait eu, assure-t-on, l'inconvenance de dire au prince royal d'Angleterre, pendant un gai déjeuner, de tirer le cordon de la sonnette. On ajoute que le prince obéit, mais qu'à partir de ce jour il ne voulut jamais revoir Brummel.

Le gérant, FISCHBACHER.

Paris. Imp. de Ch. Noblet, 13, rue Cujas. - 5499.

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L'Intermédiaire

DES CHERCHEURS ET CURIEUX

(CORRESPONDANCE littéraire, NOTES and QUERIES français.)

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Monarchie ou République ? Question d'histoire. Dans un ouvrage qui a été déjà cité par un de nos collaborateurs (IX, 72), je lis ce qui suit:

« S. Exc. le ministre de l'intérieur, en repoussant cette Adresse (l'Adresse de la Chambre des Députés au Roi, en juillet 1823, je crois), s'est exprimé ainsi :

:

« Le Roi, renonçant à sa liberté dans le choix de ses agents, recevrait désormais les ministres que lui imposerait la majorité des Chambres en cas de discord entre elles, à laquelle des deux devrait-il obéir? Ainsi, une seule Chambre absorberait les deux autres pouvoirs législatifs; ainsi, par ses ministres, elle s'emparerait de la puissance exécutive, de l'initiative des lois, de l'armée... Est-ce là l'esprit de nos institutions?

« C'est le sentiment profond de cette vérité qui faisait dire avec tant de raison à celui de nos collègues que vos suffrages récents ont signalé à la nomination du Roi: « Le jour où le gouvernement n'exis« tera que par la majorité des Chambres; « le jour où il sera établi en fait que la « Chambre peut repousser les ministres « du Roi et lui en imposer d'autres, qui

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seront ses propres ministres et non les « ministres du Roi; ce jour-là, c'en est fait non seulement de la Charte, mais de <«< cette royauté indépendante qui a protégé « nos pères, et de laquelle seule la France « a reçu tout ce qu'elle a jamais eu de li« berté et de bonheur; ce jour-là, NOUS OMMES EN RÉPUBLIQUE. »>

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invoqua ainsi la dialectique à son aide; 4° quel fut le résultat de cette intéressanté discussion? H.A.

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Un mot de César reproduit par Napoléon Ier. On connaît le mot de César, adressé à ses légionnaires : Miles, faciem feri. Le général Pelet, dans ses Mémoires sur la guerre de 1809 (Paris, 1824, 4 vol. in-8), raconte, t. IV, qu'à la bataille de Wagram, la cavalerie défila devant l'Empereur, et, lorsque chaque régiment passait devant lui, il criait au colonel de charger à fond et de pointer au visage.

Ce trait est-il bien authentique? Trouvet-on d'autres exemples de cette cruelle recommandation? J'ai lu quelque part que les Cosaques dirigent de préférence le fer de leurs longues lances vers les yeux de leurs adversaires. E. D.

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Un mot de Remy Belleau à expliquer. Dans la comédie de Remy Belleau, la Reconnue, on lit (acte V, sc. 5) ces vers:

Mais depuis que ce fascheux temps
A mis en nostre pauvre France
Et le trouble et la violance;
Depuis que le monde nouveau
A changé de poil et de peau,
Qu'un homme de bien et qu'un certes
Ont rendu nos villes désertes,
Cette fille, à ce premier vent,
Laissa l'habit et le couvent.

Nous sommes en 1577: il s'agit des troubles occasionnés par la Réforme, qui a changé le monde en France, et dont la jeune fille reconnue, que son père avait mise en religion depuis sept ans, a profité pour laisser là le couvent. Mais que signifie la fin du 7o vers et qu'un certes? qu'estce que ce Certes? Est-ce un Oui, une affirmation? A quoi cela fait-il allusion? Quels sont cet homme de bien et ce Certes, qui ont rendu les villes désertes? A. A.

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position un soldat, un cavalier, avec un
paysan. Dans l'édition princeps de la Sa-
tyre Ménippée, annotée par M. Ch. Read
(Jouaust, 1876), maheustre est expliqué
par Huguenot, note de la page 59; assi-
milation contredite par cette strophe de la
pièce de
vers, insérée page 300:

Les Maheustres et Politiques,
Quoiqu'ils se disent Catholiques,
Ne seront jamais bons romains:
Les Huguenots, encore moins.

Dans la pièce de vers qui fait partie de la harangue de d'Aubray (p. 221), Malheutre est associé à Frelu, dans le sens ou comme équivalent de Politique.

Enfin, à la page 33, il est question d'un malotru meneur d'asne. C'est le sens actuel de grossier, mal élevé.

Je demande en conséquence: 1o Quelle est la signification rigoureuse de maheustre, ou malheustre, dans les pamphlets du temps de la Ligue? 2o L'origine de cette expression, et s'il n'y a pas identité entre les formes maheustre, malheustre, et malotru?

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La Rochefoucauld et la Revalescière.Au risque d'avoir l'air d'un compère Revalesciériste, tandis que je suis un simple réserviste Intermédiairiste, j'oserai poser une question qui m'obsède depuis quelque temps. Je vois, à la quatrième page de tous les journaux, l'annonce de la mirobolante fécule de lentilles de l'illustre Du Barry, qui guérit tous les maux et a surtout réussi, paraît-il, à son inventeur. Or, en tête dé cette annonce, je lis cette citation: «< On n'abuse guère de la publicité lorsqu'il s'agit de rendre des bienfaits (LA ROCHEFOUCAULD). » Est-ce bien là du style de notre grand écrivain? Je n'ai pas su trouver cette pensée parmi celles qu'on a publiées de Îui d'autres seront-ils plus heureux ?

I. L.

La mouche du Colorado et la Providence. A une vieille question, cueillie dans le Times, le Chroniqueur du Temps faisait ces jours-ci une réponse qui n'est pas neuve,- ni consolante. Un « chercheur scientifique » (de Torbay-House, UpperParkstone) a publié cette annonce : « Les défenseurs de la doctrine, que tout être vivant a été créé à l'usage de l'homme, sont instamment priés d'expliquer l'utilité de la « Mouche du Colorado. »> « Cette question indiscrète, dit le Chroniqueur, peut s'appliquer tout aussi bien à la punaise, à la puce, au ténia, et à bien d'autres parasites importuns, et je ne vois d'autre réponse que le cliché convenu: Les desseins de là Providence sont impénétrables! »

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Les estampes d'élite : Quelles sont celles qui ont été payées le plus cher? - Nous lisons dans un volume publié à Genève (1867, petit in-8, Gay et fils), qu'à la vente Price, en 1867, une épreuve hors ligne de la gravure de Rembrandt: Jésus guérissant les malades, fut payée 29,500 fr. par M. Palmer, qui l'emporta sur un amateur français. Une autre épreuve de la même estampe, moins belle sans doute, atteignit, en février 1867, le chiffre encore respectable de 8,000 fr.

A la vente des dessins et estampes de M. Ambroise Firmin Didot, les trois pièces qui ont atteint les prix les plus élevés sont le Bourgmestre Six, gravé par Rembrandt, 17,000 fr. (no 1045); Jésus guérissant les malades, 8,550 fr. (no 814); les Trois croix, 7,050 fr. (ces deux dernières pièces également gravées par Rembrandt).

Connaît-on quelques adjudications dignes d'être placées à côté de celles-là? Ce n'est guère que dans les ventes publiques de Londres qu'il faudrait faire des recherches? C. D. F.

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