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dans une lettre adressée au Journal de Paris, appelait l'attention des médecins, des physiciens et des naturalistes en général sur les effets funestes de cette poussière qui, par sa finesse, peut probablement être portée dans les canaux les plus délicats du corps humain, se mêler à nos humeurs et les vicier.

L'Observatoire météorologique de Montsouris a été chargé récemment, par l'administration municipale de Paris, d'organiser un ensemble d'observations de climatologie appliquée à l'hygiène, observations comprenant, entre autres choses, l'examen des diverses poussières organiques tenues en suspension dans l'air. Sous la direction de M. Marié-Davy, on a analysé l'air des casernes, des hôpitaux, etc., et les résultats de ces analyses sont des plus curieux. Quand viendra le tour des poussières de bibliothèques et d'archives?

Ces poussières, soulevées par le battage des livres et des papiers, doivent renfermer des organismes microscopiques for tintéressants à connaître. Mais, pour faire une analyse rigoureusement exacte, il ne faudrait point prendre les poussières des Archives et de la Bibliothèque Nationale, mais aller en province dans certains dépôts publics, où les poussières se sont accumulées, en certains coins, depuis le commencement du siècle, et qui, de plus, ne contiennent pas, comme les poussières des Bibliothèques de Paris, des éléments organiques produits par l'agglomération d'une grande cité. (Brioude.) P. LE B.

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Je

Les papiers du Dr Desgenettes. lis, dans la Gazette Anecdotique (30 nov. 1876, p. 292), une note de M. L. de La Sicotière, où il est question du docteur Desgenettes, le célèbre médecin en chef de l'armée d'Orient en 1799, qui avait, dit-il, << laissé deux enfants, Mme la comtesse de Sordevalle, décédée depuis longtemps, et un fils qui mourut jeune, de mort volontaire, n'ayant rien fait pour soutenir l'illustration de son nom. » Alors, où ont pu aller les papiers du docteur Desgenettes? Je pose cette question, parce qu'il a publié deux volumes de Mémoires, fort intéressants, mais restés malheureusement incomplets, l'impression en ayant été interrompue sans doute par sa mort, à la fin du deuxième volume, et juste au moment où il allait parler de l'expédition

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Une histoire de Louis-Philippe. trouve, dans une Revue allemande, u article sur le 3e vol. d'une Histoire de L. Philippe, par Billault de Gérainvill (Paris, 1875). Quel est cet ouvrage don les journaux français, à ce qu'il me semble n'ont encore guère parlé ?

R.

Mémoires de Philarète Chasles. Qu'est-ce donc que cet engin de guerr posthume qui vient d'être lancé sous ce titre? Et qu'est-ce que ce bizarre fac-simile, que l'on a placé en tête d'une Lettre à Clotilde, que l'on a datée 18 janv. 1873 3 Qu'est-ce enfin qu'un certain Mémoire publié contre Philarète Chasles en 1852 et où, à l'entendre, « les contemporains et les gens de lettres ou éditeurs de Paris » auraient singulièrement traité un inno

73 cent? « Le drôle qui a fait cette œuvre, écrit-il, ne demande pas si la pauvreté, qu'il me reproche est un crime. Il établit que c'est un crime. » Et plus loin: « Il est du devoir strict de tout homme sensé ou de tout homme de cœur d'imiter les honnêtes gens pauvres, les Coligny, les Fénelon, les Vauvenargues... Ce ne sera pas ma personnelle défense, mais un bon enseignement, que mes Mémoires.» Signé : PHILARÈTE CHASLES. Puis, de cette

lettre à Clotilde, de ce Mémoire pamphlet de 1852, il n'est plus touché un mot dans le volume. En revanche, il y est dit bien du mal de presque tout le monde. Curieux, d'ailleurs, ces Mémoires, émaillés qu'ils sont de portraits, où le fiel sert de couleur, ceux surtout des intimes, des bons confrères de l'auteur : Saint-Marc-Girardin, Scribe, Jules Janin, Musset, de Sacy (p. 236) et P... (p. 241); Mme de Solms, Daniel Stern et George Sand (p. 258); le Dr Véron (p. 275); Cousin, Villemain et Guizot, trinité de l'intrigue » (p. 199); les marquis de Custine et de Foudras (p. 308); Mmes Récamier et Lenormant, Sophie et Delphine Gay (p. 318): Villemessant et Buloz (p. 325); Saint-Beuve (p. 331); Veuillot, le Rabelais du goupillon (p. 334).

Mais que diable font les Coligny, les Fénelon et les Vauvenargues, dans les lignes citées plus haut? CURIOSUS.

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sont si bien dans la situation, que, si elles n'ont pas été prononcées, elles ont dû l'être, et elles restent historiques. Scipion de Dreux-Brézé, répondant à M. Villemain à la Chambre des Pairs, a rectifié ainsi l'incident:

« Mon père fut envoyé pour demander << la dissolution de l'Assemblée Nationale. « Il y entra, couvert : c'était son droit : il << parlait au nom du Roi. L'Assemblée, « qui était déjà dans une vive agitation, « trouva cela mauvais. Mon père, en se « servant d'une expression que je ne veux << pas rappeler, répondit qu'il resterait cou<< vert, puisqu'il parlait au nom du Roi. « Mirabeau ne lui dit point: Allez dire à « votre maître... J'en appelle à tous ceux << qui étaient dans l'Assemblée et qui peu<<< vent se trouver dans cette enceinte : ce << langage n'aurait pas été admis. Mirabeau << dit à mon père : «Nous sommes assemblés « par la volonté nationale, nous ne sorti<< rons que par la force.» Je demande à « M. de Montlosier, si cela est vrai. Mon << père dit à Bailly: « Je ne puis recon<< naître, dans M. de Mirabeau, que le dé« puté du bailliage d'Aix et non l'organe « de l'Assemblée. » Le tumulte aug<< menta un homme contre cinq cents << est toujours le plus faible. Mon père se << retira. Voilà, Messieurs, la vérité dans << toute son exactitude. » (Moniteur du 10 mars 1833.) M. de Montlosier, au rapport du Journal des Débats, fit un signe affirmatif. (Le Clergé contemporain : S. G. Mgr de Dreux-Brézé. Paris, in-16, p. 5.) P. c. c. A. B.

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Proposition de brûler la Bibliothèque de la rue Richelieu (V, 180; VII, 178, 275, 303; IX, 687; X, 40). — Il me paraît en effet très-utile et très-instructif de former un dossier concernant les Omar, anciens et modernes. Ces incendiaires en idée n'ont pas toujours été de misérables imbéciles : ce sont, en général, des écrivains de bas étage, des sots vaniteux et orgueilleux, des ignorants superbes et arrogants, des philosophes à systèmes. Il faut distinguer aussi, de ceux qui ont proposé de brûler, ceux qui ont souhaité que la Bibliothèque de la rue de Richelieu brûlât comme toutes les Bibliothèques. Malheureusement on ne

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peut pas nommer tous ces Erostrates bibliotechniques.

Il y a vingt ans et plus, on avait fait un bibliothécaire dans une de nos grandes Bibliothèques publiques; on l'avait fait de rien, car c'était un poëte pour tout potage. Poëte et bibliothécaire, c'est l'eau et le feu. Je fis compliment au nouveau bibliothécaire: «Oh! (me répondit le poëte, de l'air le plus dégagé) je fais des voeux tous les jours pour que la Bibliothèque brûle. — La Bibliothèque où vous êtes employé ! m'écriai-je stupéfait. Sans doute... comme la Bibliothèque d'Alexandrie. A quoi bon tant de livres qu'on ne lit pas, et qui ne méritent pas d'être lus! Il y a 50 à 60 ouvrages à conserver, cela suffit, et ces ouvrages-là sont dans les mains de tout le monde. Le reste n'est bon qu'à être dévoré par les vers ou mis en cendres. Et vous êtes bibliothécaire !» repris-je en lui tournant le dos.

Sébastien Mercier, qui n'était pas poëte, avait les Bibliothèques publiques en pareille aversion, et il disait la même chose presque dans les mêmes termes. « Ce monument du génie et de la sottise (disaitil de la Bibliothèque du Roi, en 1781) prouve que le nombre des livres ne fait pas les richesses de l'esprit humain. C'est dans une centaine de volumes que résident son opulence et sa véritable gloire.» Tout cet article sur la Bibliothèque du Roi serait ici à sa place. Jamais la stupidité et la férocité littéraires n'ont été mieux accusées que chez cette espèce de fou furieux. « L'esprit, ajoute-t-il dans son Tableau de Paris, se trouve obscurci dans cette multitude de livres insignifians, qui tiennent tant de place et qui ne servent qu'à troubler la mémoire du bibliothécaire, qui ne peut pas venir à bout de les arranger; aussi, ne les arrange-t-on pas, et le Catalogue que l'on en fait depuis 35 années ne sert qu'à redoubler la confusion de ce ténébreux chaos! >>

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Eh bien! un savant de l'Institut, un ministre de l'Empereur Napoléon III, le maréchal Vaillant, m'a dit absolument la même chose, et comme je paraissais consterné: « Je vous fais de la peine, reprit-il, mais je ne puis pas cependant vous cacher ce que je répète sans cesse au Conseil des Ministres les Bibliothèques publiques ne servent qu'à nourrir les vers et les souris, en coûtant beaucoup d'argent à l'Etat et en occupant de vastes bâtiments qu'on pourrait mieux employer... Oui, répliquai-je audacieusement, si on les transformait en casernes?... Pourquoi pas ? repartit vivement le ministre, qui n'aimait pas la contradiction. Au reste, j'attends qu'un bon incendie nous en débarrasse, un jour ou l'autre. » Ainsi fut fait par la Commune qui a brûlé seulement une dizaine de Bibliothèques appartenant à l'Etat.

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J'en reviens à Mercier, qui ne fut pas même ministre de la République Une et Indivisible, mais qui était de l'Institut, lors de la création: « Mais, s'écrie ce nouvel Omar, qui saisira un flambeau pour anéantir cet absurde amas de vieilles et folles conceptions (c'est de la Bibliothèque du Roi que parle toujours ce malheureux!), que le Génie, méconnaissant ses propres forces et se confiant en autrui, va consulter encore dans ses premières années et qui lui font perdre un temps précieux ! Que dis-je? Réprimons ce premier mouvement NE BRULONS RIEN! Cessez de frémir, pédants érudits, bizarres bibliomanes, fastidieux compilateurs de faits inutiles; allez, gorgez-vous d'une science déplorable, copiez les erreurs anciennes, composez-en un nouveau magasin, oubliez votre siècle pour celui de Sésostris.... >>

Mercier, Mickiewicz et le maréchal Vaillant sont morts; espérons que les Bibliothèques publiques leur survivront longtemps. Ainsi soit-il! P.-L. JACOB, bibliophile.

Pantoufle de verre (VII, 79, 126, 277, 303; IX, 224; X, 10, 40). —A la très-curieuse liste dressée par Poggiarido, des anciens contes qui ont des rapports avec Cendrillon, j'ajouterai le conte intitulé: Le séjour des dieux, qui fait partie des Contes des paysans et des pâtres slaves, traduits par Alexandre Chodzko (Paris, Hachette. 1864). Le séjour des dieux renferme plusieurs histoires, dont la troisième, Les douze mois, présente beaucoup d'analogie avec Cendrillon. La pauvre Marouchka, victime de sa belle-mère et de la fille de celle-ci, est nommée Cucendron, ce qui est, comme l'on sait, un des noms de Cendrillon; de pantouffle de verre ou d'or, il n'est point question; la fable est tout autre, mais l'idée première est la même. Le vice orgueilleux est puni et l'humble vertu récompensée.

E.-G. P.

Ex-libris (VIII, 373, 440, 652; IX, 168). Je viens de découvrir, dans un petit volume imprimé par les Angeliers, le cachet ex-libris d'un moine du XVIe siècle, nommé Désiré Buffet. Comme il se trouve qu'on peut avec certitude lui attribuer une date antérieure à l'année 1600, je crois être agréable aux amateurs de cette nouvelle branche de la curiosité en le leur faisant connaître. Sur le titre du volume, il existe un premier ex-libris autographe, ainsi conçu :

Sum fratris Desiderii Buffet
Carmelita Divionensis.

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Doctor in absentia (IX, 232, 335, 374). Medicus est le pseudonyme de M. Van der Vyver, docteur en droit, qui vous procure le diplôme de docteur ès philosophie, ès lettres ou és sciences pour la modiqué somme de six cents francs, y compris les frais de promotion, le droit de diplôme et « même la commission. » Un grand nombre de savants auteurs en Allemagne, en Suisse et en France, exercent, selon lui, avec le titre qu'il leur a procuré.

Voici le texte même de la pièce justificative imprimée sur papier très-fin:

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Les feuilles de vigne dans la statuaire (IX, 611; X, 14). . A l'autorité d'Ovide, on peut joindre celle de Lucien, qui, dans son dialogue sur les Amours, a décrit la Vénus de Praxitèle, morceau précieux qui prouve que celle de Médicis en est une copie. « Elle est entièrement nue, excepté que de l'une de ses mains elle cache furtivement sa pudeur. » Après cette double citation, comment oserai-je avouer que j'avais toujours compris autrement le geste de la Vénus de Médicis? Comme son autre main se porte sur son sein, qu'elle n'a pas sans doute la prétention de cacher; qu'en outre, Vénus est généralement regardée par les mythologues comme la personnification et la déification de la puissance génératrice qui fait durer l'univers, je croyais que ses mains ne voulaient rien cacher; mais, au contraire, appeler les yeux et la pensée sur les deux principaux organes de sa féminité, les deux principaux agents de cette puissance productrice. O. D.

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Louis XVI et la guillotine (IX, 612, 697; X, 15). La citation que fait M. O. D. de la pantomime des Quatre fils Aymon, d'après l'autorité contestable de MM. de la Bédollière et P. Bernard, me semble légère. J'ai, en effet, sous les yeux, la brochure de ladite pantomime, intitulée : « Les Quatre Fils Aymons, pantomime en trois actes par M. Arnould, représentée pour la première fois sur le théâtre de l'Ambigu-Comique, en août 1779. Paris, de l'imp. de P. de Lormel, 1779, p. in-8°, 31 p., et j'y lis: Scène IIme. « CLAIRE [la femme de Regnaut, l'un des quatre «fils Aymon] se met à genoux, et un baron « s'approche pour frapper, au signal que « lui en donnera l'Empereur. » Et scène XIIe et dernière : « Le baron tire le sabre et lève le bras. >> Ces citations, tirées du texte même de ladite pantomime, ne semblent guère s'appliquer à un supplice par la guillotine.

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D'où l'on pourrait croire que, si la guillotine a été installée sur la scène de l'Ambigu-Comique, lors d'une représentation des Quatre fils d'Aymon, cela a dû arriver sous la Révolution, lors d'une reprise de cette pantomime, et comme effet nouveau de mise en scène. G. T.

Portraits travestis (IX, 674, 732, 760).

Me voilà moins avancé qu'au moment où je posais cette question, car si, d'une part, M. Nalis me met en garde relativement à l'authenticité du fait rapporté par l'abbé Irail et me renvoie aux Singeries de Chantilly, reproduites effectivement par le Magasin pittoresque, aux pages indiquées, M. S. B., de l'autre part,

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m'indique le t. XVI du même recueil comme renfermant les représentations bizarres des personnages composant la cour de Sceaux. Vérification faite aux pages citées par ce dernier, je ne trouve pas les Singeries de Sceaux; il n'y est nullement question de ce château, mais bien de celui de Marly. Malgré toutes ces contradictions, je ne me tiens pas pour battu. J'ai plus de confiance en l'abbé Irail que M. Nalis, et je demande de nouveau: Que sont devenues les peintures de Sceaux? Par leur singularité, elles méritent bien que l'on cherche à connaître leur sort.

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Les naïvetés sinistres de l'histoire (IX, 705, 762; X, 19). Certes, ce vœu impie était bien digne d'un des héros du jour, et cependant je me plais à croire que tous ne l'eussent pas osé faire? Maudit soit celui qui a pu souhaiter, à quelque prix que ce fût, nos malheurs de 1870-71! Les adversaires du premier Empire eurent plus de patriotisme et plus de pudeur : «Je dois cette justice aux hommes de 1793 ils ne se réjouirent pas, ils pleu« rèrent, quand les Cosaques amenés par « l'Empereur campèrent aux Champs« Elysées. » (Phil. Chasles, Mém., t. I, p. 64.) CUR.

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Laboremus (X, 2, 56). — C'est Septime Sévère qui, sur son lit de mort, au fond de la Grande-Bretagne, donna pour mot d'ordre à un centurion ce fameux Laboremus, Travaillons! que l'on a tant répété depuis quelque temps. C'était, dit Spartien, l'un des écrivains de l'Histoire Auguste (Severus, XXIII), en souvenir du mot d'ordre donné par Pertinax en montant sur le trône: Militemus, Combattons! Je crois que c'est le duc de Broglie (le père) qui, dans son discours de réception à l'Académie française, ou dans sa réponse au discours d'un récipiendaire, aurait, le premier parmi nos contemporains, rappelé avec honneur et bonheur le beau mot de Septime Sévère. L. D. L. S.

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Un distique de Werenfels (X, 2, 56).— Il ne me paraît pas douteux que Samuel Werenfels, né et mort à Bâle (1657-1740), professeur et recteur de l'Académie de Bâle, savant théologien et habile controversiste, ne soit bien l'auteur de cet ingénieux distique. Je ne pense pas que Zschokke ait pu le connaître, mais il fait exprimer la même idée par son Jonathan Frock : « Si le Christ revenait sur la terre, serait-il catholique grec ou romain, luthérien ou calviniste? Chaque secte chrétienne en blâme une autre, chacune défend sa croyance avec âpreté..... chaque Eglise prouve la vérité de ses doctrines par le même livre et par les mêmes passages, dans lesquels elle trouve à l'évidence la preuve des erreurs des autres. »

O. D.

Le style, c'est l'homme (X, 3, 57). On n'est point d'accord sur les termes employés par Buffon dans cette phrase célèbre. Dans la plupart des éditions postérieures à 1800, la phrase avait même entièrement disparu. Dans celle de Didot, 1843, in-12, et dans presque toutes celles qui l'ont suivie, on lit: « Le style est de l'homme même. » Mais, dans le Recueil de l'Académie, Buffon, qui sans doute avait revu lui-même les épreuves de son Discours, a imprimé : « Le style est l'homme même. » On trouve la même version dans une édition, sans doute la première de toutes, du Discours prononcé dans l'Académie françoise par M. de Buffon, le samedi 25 août 1753, M.DCC.LIII, in-12 de 20 p. Ce problème de la leçon véritable adoptée par Buffon avait été agité par Ph. Chasles, dans le Journal des Débats du 31 juillet 1859. J'en avais, à mon tour, dit quelque chose dans la Revue de la Normandie, juillet 1864. N'a-t-on pas prétendu que c'était l'erreur d'un ouvrier oubliant où laissant tomber, à la composition typographique, le mot de, qui aurait produit la variante ou la leçon: « Le style est l'homme même, » la plus concise et la meilleure de toutes assurément? Cette histoire m'a tout à fait l'air d'un conte. L. DE LA SICOTIÈRE.

- Voir au tome XII, p. 330, de l'édition des Euvres complètes de Buffon, annotées par M. Flourens (en 12 vol. gr. in-8o, Paris, Garnier, 1853-1855). On n'y trouve pas exactement les mêmes mots; le texte exact du discours de Buffon est : « Ces [autres] choses sont hors de l'homme, le style est l'homme même : le style ne peut donc ni s'enlever, etc... >> (Oxford.) H. FR.

- La citation telle que la fait Littré, au mot Style, est celle-ci : Le style est l'homme même. E.-G. P.

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