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le royaume de ne point la refuser. Dans le cas de scandale public, où la sépulture ecclésiastique n'est point demandée, on ne la donne point. Il y a un an environ qu'un M. Boindin, homme d'esprit et de belleslettres, qui étoit, je crois, président des trésoriers de France, mourut à Paris. Il étoit si connu pour n'avoir pas de religion, même ne pas croire en Dieu, que sa famille même n'osa pas demander qu'il fût enterré avec les cérémonies ordinaires. Il n'avoit point été confessé; on n'avoit même appelé aucun prêtre. Le curé de sa paroisse fit enlever le corps sans prière et sans cérémonie, et le fit mettre dans un coin du cimetière où l'on a coutume de mettre les enfants morts sans baptême. C'est M. l'an-. cien évêque de Mirepoix qui m'a conté ce fait. »

Voilà bien un enterrement civil. Il y avait, du reste, des nuances dans la mauvaise humeur du clergé. Voltaire se passa de prêtres; quant à d'Alembert, secrétaire perpétuel de l'Académie, il eut des prières par ordre du roi ; le curé de Saint-Germain-l'Auxerrois s'en vengea, en n'accordant que vingt prêtres. « Eh bien, monsieur, répondit l'exécuteur testamentaire, il y aura quarante laquais. » Et ils y furent, en effet, et il leur fit donner un écu à chacun, tandis que les prêtres n'eurent que vingt sous. L'Eglise éprouvait de la répugnance à enterrer les philosophes et ne les accompagnait que contrainte et forcée; aujourd'hui les philosophes la dispensent d'une humiliation qui ne les grandissait pas. De quoi se plaint-on, et tout n'est-il pas ainsi mieux à sa place?

Il reste, au fond de la question de M. C. M., un point de fait qui mérite d'être éclairci. Il serait intéressant d'avoir la nomenclature des enterrements dont le clergé a été écarté par la volonté du mort, entre le Concordat et les obsèques de Daunou. C'est là une enquête que je suivrai avec non moins d'intérêt que M. C. M., et qui me paraît tout à fait du ressort de l'Intermédiaire. G. ISAMBERt.

- Avant l'exemple cité de Daunou (1840) et de Lamennais (1854), il y a celui d'Armand Carrel, mortellement blessé dans sa rencontre avec Emile de Girardin, le 22 juil let 1836. Le rédacteur en chef du National succomba, deux jours après, vers cinq heures du matin, en recommandant de porter directement son corps au cimetière.

Point de prêtre, avait-il dit, point d'église. » La présence de Chateaubriand à ces obsèques, purement civiles, fut très-reP. REGINALD. marquée.

Wiederkomm (X, 37). Le mot précis est Willkommenbecher, la coupe de la bienvenue; on l'a simplifié: Willkomm (en), la bienvenue; mais Weiderkomm a sa raison d'être, car un buveur peut dire

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à son verre plein: «Viens de nouveau, » komm weider, -vidrecome.

Le marquis D'ETYMO.

Littré: Vidrecome, s. m., terme tombé en désuétude. Grand verre que les Allemands emploient pour boire, dans leurs festins de cérémonie. Etym. allemande wiederkommen, revenir (wieder, de nouveau; kommen, venir). Ce mot est une traduction, comme une autre, du Bis repetita placent. J'ignore si la critique de M. Peligot est juste et si l'on doit dire wilkom, c'est aux Allemands à lui répondre et à expliquer le mot qu'ils auraient substitué au mot propre; mais il est certain que le mot vidrecome, employé par Th. Gautier, est des plus légitimes, puisqu'il est la traduction française du Wiederkommen des Allemands.

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- Après avoir dit que la frangipane est une espèce de parfum, Littré cite les gants à la frangipane, faite avec une peau parfumée. Dans deux lettres, du 7 oct. 1646 et du 18 oct. 1649, Nicolas Poussin parle de «gants de frangipane» et de « gants à la frangipane. >> - La couverture en frangipane, annoncée par Tallemant des Réaux, était donc faite en peau parfumée. Etymologie: Genève: franchipane. Un marquis de Frangipani, Italien, inventa un parfum qui prit son nom, et dont la mode s'empara bientôt pour en parfumer les gants. Ce parfum entra ensuite dans la composition d'une espèce de pâtisserie. On dit indifféremment frangipane et franchipane. E.-G. P.

Malherbe «< segonde édition » donnée par Ménage, 1689 (X, 38). - Comment s'il est incomplet?... Mais, cher collabo, il vous manque plus de la moitié du volume! Les Observations de Ménage indiquées sur le titre, où sont-elles dans votre volume? De la page 1 à la page 204, il n'y en a pas trace...

Voici les renseignements que je puis vous donner sur cette édition : Les poësies de Malherbe, avec les observations de Ménage, seconde édition, chez Claude Barbin au Palais, sous le segond perron de la Sainte-Chapelle, MDCLXXXIX, avec privilége du Roy.

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Voici de quoi se compose mon exemplaire, auquel manque le portrait de MaÎherbe, il est vrai, mais qu'on peut facilement y introduire, car les portraits de Malherbe ne sont pas rares. Titre, Epître à Monseigneur Colbert et préface, 11 feuillets non paginés, comme vous l'indiquez; Poésies, de la page 1 à la page 204; la dernière pièce est le sonnet sur la mort de son fis (sic). Puis viennent: Observations de Ménage sur les poésies de Malherbe faux titre, 207 à la p. 584. Additions, p. 585; Privilége du Roy, au dos de la p. 585, mais non paginé. Puis enfin : Table des choses contenues dans les Observations 14 feuillets non paginés, avec cette indication, in fine: de l'imprimerie de Christophe Journel, 1689 (en chiffres arabes).

Conclusion: Il vous manque plus de la moitié du volume.

A. DE SAINT-HYMER.

-

Cette édition est indiquée par Brunet et par M. Ludovic Lalanne dans sa notice bibliographique des œuvres de Malherbe (édit. Hachette); ce doit être la première seconde édition. Voici la description de la deuxième seconde édition : « << Les Poésies de Malherbe, avec les observations de Ménage. Seconde édition. A Paris, chez Michel Brunet, à l'entrée de la Grand'salle du Palais, au Mercure Galant. M.DC.XC.XCVIII, avec privilége du Roy, in-12 de 11 ff. liminaires, contenant le titre, l'épître (en italique) et la préface; 585 p. L'extrait du privilége du Roy du 8 mai 1650, à la 586e p. Table des choses contenues dans les Observations, 14 ff. — A la fin du dernier feuillet, j'ai lu: « de l'imprimerie de Christophe Journel, 1689. » Les Poésies paginées de 1 à 204 sont imprimées en italique. Il manque à l'exemplaire de M. Ulr. les « Observations de Ménage sur les Poésies de Malherbe et ce qui suit. » Cette édition décrite plus haut, à cause de l'achevé d'imprimer, n'est peut-être que celle indiquée par l'auteur de la question, avec changement de titre? H. DE L'ISLE.

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J'ai entre les mains un volume intitulé : « Les Poésies de Malherbe, avec les << observations de Ménage, seconde édi<< tion, à Paris, chez Michel Brunet, au « Mercure Galant, MDCXCXIII, avec privilége du roi, » in-12, sans le portrait, avec le titre, l'épître à Monseigneur Colbert (6 folios), la préface (4 fol.), avec cette note: « On a inséré dans leur lieu, en cette segonde édition.. » Les Poésies (204 fol.), Les Observations (265 à 584), Les Additions et le privilége (pages 585 à 586), La table des choses contenues dans les Observations (14 fol.); au dernier fo on lit De l'imprimerie de Christophe Journel, 1689. Cette date, rapprochée de celle qui figure sur le titre, démontre qu'il y a

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eu plusieurs tirages de la seconde édition. D'après ces données, exactement copiées, l'exemplaire de M. Ulr. serait du premier tirage et incomplet de plus de moitié.

Il était de ce monde où les plus belles choses
Ont le pire destin!...
V. DE V.

L'édition originale des « Chants du crėpuscule. » 1833 (X, 38). En vérité, je ne savais comment formuler cette question passablement intéressante et que M. Ulr., sans le savoir, a la bonté de faire et pour lui et pour moi. Je commence par dire que j'ai la quasi-certitude qu'il à raison dans ses conjectures. Cette prestigieuse édition de Renduel, j'en possède les 5 premiers volumes. Successivement, dans l'ordre même de leur apparition, même format, même papier, j'achetai les Voix intérieures, puis les Rayons et les Ombres. Ces deux derniers tomes se sont égarés, Je ne les retrouvai plus ensuite, en remettant les pieds sur le sol de mon pays. Commissions mixtes, je dois cela, par ricochet, aux prouesses de votre « domesticité juridique! » Les Odes et ballades, ainsi que les Orientales, ont été imprimées par Plassan, rue de Vaugirard. Les Feuilles d'automne ne portent pas de nom d'imprimeur. Les Chants du crépuscule portent Imprimerie et fonderie d'Everat, rue du Cadran, no 16. JACQUES D.

:

-«Chants du crépuscule. Paris, Eugène Renduel, in-8. - 1837. Les Voix intérieures. Paris, Eugène Renduel; imprimerie Terzuolo, in-8. - Dédicace à JosephLéopold Sigisbert, comte Hugo, non inscrit sur l'Arc de Triomphe de l'Etoile. » Préface datée du 24 juin 1837-1840.-Les Rayons et les Ombres. Paris, Delloye, in-8. Préface datée du 4 mai 1840. » P. 272-73. Appendice à la seconde édition de la Bibliographie romantique, par Ch. AsseliH. I.

neau.

Un ouvrage de Sainte-Beuve à retrouver (X, 39). Ce fut en 1845, vers juin ou juillet, que Sainte-Beuve me fit cadeau de ses Poésies complètes que j'emportai à Dieppe et que je lus avec délices sur les dunes. Charpentier venait de les éditer la même année. A la même époque aussi, si ma mémoire est fidèle, Joseph Delorme me fit l'honneur de me donner deux brochurettes habillées de vert, dépourvues de millésime et de nom d'éditeur: poésies, intimes blessures du cœur, une sorte de dépôt confidentiel. Ce ne peut pas être de ces productions, je suppose, qu'a voulu parler de M. Juste Olivier, beaucoup plus engagé que moi, tout le monde le sait, dans l'intimité du grand poëte. L'un de ces petits recueils a pour titre Un dernier rêvè. Au premier feuillet

N° 210.]

L'INTERMÉDIAIRE DES CHERCHEURS ET CURIEUX. [10 févr. 1877

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de l'autre, sont inscrits, en façon d'épigraphe, quelques mots empruntés à un poëte persan. JACQUES D.

Je crois que quelques échantillons des Poisons, dont parle A. Reader, ont paru dans le très-curieux volume que M. Jules Troubat a publié, en 1876, à la librairie Lemerre, sous le titre Cahiers de SainteBeuve. . C'est M. J. Troubat qui pourrait encore, mieux que personne, il me semble, donner des nouvelles du volume de vers que mon confrère signale, fort justement, à l'attention des Intermédiairistes. DE SAINT-JAMES.

En voici le titre d'après le Dictionnaire des Anonymes, 3e édit., t. II, col. 1322 :

« Livre d'Amour. Paris (imp. de Pom« meret et Guenot), 1843, in-12, 2 ff. pour les faux-titre et titre, et 108 p.»Ce recueil de poésies a été tiré à 500 exemplaires, qui ont tous été détruits par l'auteur, sauf quatre ou cinq, donnés, lors de l'impression, à différentes personnes, et sept, corrigés et annotés de sa main, que Sainte-Beuve avait fait relier, à la suite de divers ouvrages du même format dont le titre figurait seul sur le dos de la reliure.

Dès l'année 1846, Alph. Karr, dans ses Guêpes du mois d'août, avait fort maltraité ce recueil poétique, et, en 1848, lorsque Sainte-Beuve se mit sur les rangs pour être nommé professeur à l'Université de Liége, deux articles violents contre le Livre d'Amour, 3e année, 2o série, t. I, p. 188-193, et p. 244-248.

La pièce XXXVII, 1er Septembre, p. 94, a été reproduite dans la 2e série du Parnasse contemporain. (Paris, Lemerre, p. 289-290.) UN EX-BOUQUINEUR.

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Trouvailles et Curiosités.

Le plus ancien mandat d'arrestation. Il se trouve dans la première idylle de Moschus, de Syracuse (IIe siècle avant J.-C.). Cette pièce a été tarduite en latin par Marmitta et Politien; en français par Cl. Marot, Chant de l'Amour fugitif :

Quiconques de bon veuil
M'enseignera ou au doigt ou à l'œil,
En quelle voye ou deuers quel costé
Mon Cupido fuyant s'est transporté,
Pour son loyer (qui faire le sçaura)
Vn franc baiser de Vénus il aura...

Une imitation de cette idylle se rencontre chez Tasse et chez Ben Jonson. Tasse a fait un Amore fuggitivo; il se sert aussi de l'idée de Moschus dans le prologue d'Aminta, où Vénus promet à qui retrouvera Amour :

O dolci bacci o cosa altro più cara.

Ben Jonson a dramatisé le poëme anti

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que dans une mascarade représentée à la cour de Jacques Ier, le mardi gras de 1608, et intitulée: The hue and cry after Cupid. Vénus, dans sa poursuite, est ici accompagnée des trois Grâces, dont le chant alterné contient un mot qui a exercé les commentateurs de Shakspeare: runaway, mot qui se trouve dans le monologue de Juliette (ancienne édition in-fol. et in-4°) et dont l'usage était, à ce qu'il paraît, familier au cercle des deux poëtes. RISTELHUBER.

Un avocat inconnu.... bien connu. Walckenaër a joint à la troisième édition de son Histoire de La Fontaine quelques pièces justificatives qui ne figurent pas dans la première, entre autres une généalogie dressée par Walckenaër lui-même, et un extrait de la donation faite au fabuliste par son frère Claude. Dans ces deux pièces, La Fontaine reçoit la qualité de «advocat en la cour du parlement : » tandis que dans des actes postérieurs, il n'est plus désigné que comme « gentilhomme servant de Mme la Dsse d'Orléans. » Walckenaër, dans le courant de son histoire, ne parle pas de ce titre d'avocat, ni des cours de droit qu'il suppose, lui qui n'oublie pas de nous montrer La Fontaine au séminaire, travaillant dans le dessein, bientôt abandonné, de se faire prêtre. Cette circonstance pourtant pourrait servir à expliquer un autre fait, que Walckenaër a bien signalé, mais que peut-être il n'a pas fait assez ressortir dans le but qu'il se proposait, de faire mieux connaître celui que La Bruyère et d'autres contemporains nous représentent un peu comme un automate, comme un végétal qui produisait des fables (fablier). L'Académie française avait formé dans son sein un bureau de cinq membres, chargés de la représenter, dans ses intérêts et ses actes extérieurs, un véritable comité du contentieux. La Fontaine était un des cinq. Rien est-il moins d'accord avec l'idée qu'on se fait trop généralement de son apathie et de sa nullité en toute chose qui n'était pas fable ou conte? O. D.

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(CORRESPONDANCE littéraire, NOTES and QUERIES français.)

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Viette, viette, coigne le luy... - Dans un des dessins à la plume qui illustrent une copie (du XVe siècle) du Roman de la Rose, se trouve une scène où une jeune fille danse, entre deux jeunes hommes, au son d'une flûte à bec accompagné d'un tambourin, instruments tenus par un joueur. Au-dessus de cette scène, et dans le même cartouche, est cette inscription: « Viette, << viette, coigne le luy, coigne, o gay! » A quelle chanson appartient ce refrain? V. DE V.

Pauvre Didon!... De qui est donc ce quatrain épigrammatique si connu :

Pauvre Didon, où t'a réduite De tes maris le triste sort? L'uf, en mourant, cause ta fuite; L'autre, en fuyant, cause ta mort. Ne fut-il pas fait à l'occasion d'une tragedie? N. T.

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Etymologie du mot «Ile.»-Littrérépond: Provençal, isla ; italien, isola; latin, insu« la. » Ceci est incontestable. Il ajoute: «< qui « vient de in, en, et du même radical que « dans exsul, præsul, etc.; cependant Cur<< tius le regarde comme représentant in « salo. » Ceci ne me paraît pas bien satisfaisant, et l'on pourrait, croyons-nous, tout aussi bien remonter au grec vŋooç, ou à un radical commun à chercher. Aux lecteurs qui se récrieraient, on répondrait par la série: grec, voos; bas-breton, enes; gaélique, inis; qui conduit au latin insula, en passant peut-être par la forme plus ancienne insa.

Bref, peut-on dire que île vient de vncos? étymologie qui à première vue semble tout aussi fantastique qu'alfana-equus.

E. V. T.

Viveur. Dans une jolie chronique du Siècle (5 fév.), je lis : « Le comte d'Al

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ton-Shée, ancien pair de France, auteur des « Mémoires du vicomte d'Aulnis, » raconte que, quand il fut tombé, du haut de ses espérances, sur le pavé populaire, il se releva viveur. Le mot viveur apparaît pour la première fois en 1831, dans une pièce de vers signée: Eugène Desmares. L'activité que le viveur aurait, dans un autre temps, consacrée aux affaires de son pays, il l'émiette dans des parties de plaisir. >>

Connaît-on la pièce de vers ici invoquée ? Le mot viveur date-t-il, en effet, de 1831 seulement ? S. D.

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Quelle peut être l'origine du nom de chancelière, appliqué à l'espèce de boîte ou de sae fourré, dans lequel, en hiver, on se met les pieds, - non pour les réchauffer quand ils sont froids, mais pour les maintenir chauds quand ils le sont déjà ? Il paraît évident que le premier de ces petits meubles aura été fait pour un chancelier... Mais lequel? Est-ce un l'Hôpital? Est-ce un Maupeou? Ce dernier, avec ses parlements, devait avoir souvent le à sang la tête, et par conséquent les pieds froids. Sait-on si c'est pour lui qu'un fourreur ou un tapissier a inventé la chancelière ? NAM MUSCA.

Ce n'est pas la première fois qu'il nous arrive d'insérer une question ou réponse posthume, mais les autres étaient tirées de notre portefeuille, tandis que celle-ci, bien inattendue, nous arrive véritablement d'outre-tombe. Elle rappellera à nos lecteurs le spirituel auteur dramatique qui était, il y a dix ans, un de nos aimables correspondants: NAM MUSCA. [Réd.]

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Deux dictons statistiques. Vous qui savez tout, messieurs les Intermédiairistes, tirez-moi de ma peine, de ma double peine.

1o On cite souvent un mot de Napoléon I: «La statistique est le budget des choses. >> Ce mot, où l'a-t-il dit?

2o Je pose la même question relativement à un mot de Goethe, dont je n'ai même pas le texte allemand au complet: Zahlen regieren die Welt, etc. En voici le sens, tel que ma mémoire l'a conservé: « On dit que les chiffres (ou les nombres) gouvernent le monde; en tout cas, ils font connaître comment il est gouverné. » M. B.

Hickel, peintre de portraits. Quelque coabonné pourrait-il me donner des renseignements sur cet artiste qui florissait, vers 1780, soit en France, soit en Autriche? E. G.

<< Lon, lan, la, laissez-les passer....... » — Qui peut me donner le texte de la chanson que les dragons de Bauffremont chantaient pendant la Guerre de Sept ans, et dont le refrain était :

Lon, lan, la, laissez-les passer,
Les dragons, par la Lorraine;
Lon, lan, la, laissez-les passer,
Ils auront du mal assez!

CURTIUS,

Beignets soufflés. On me prie de de

mander à nos confrères si la véritable orthographe du véritable nom de cette légère friandise est paix de nonnes, ou p..., ou soupirs de

nonnes; car on em

ploie aussi cet autre euphémisme. Ceux qui tiennent pour paix, racontent que cette préparation culinaire a été inventée par une religieuse qui, en communiquant sa recette aux sœurs d'un couvent ennemi du sien, a pu rétablir ainsi une heureuse concorde entre les deux maisons. L'histoire me paraît jolie; mais j'avoue qu'avec Nap. Landais j'en reste à l'orthographe zéphyrique. J'ai même connu un brave monsieur, qui n'arrivait pas précisément de son village, mais qui en avait conservé la technologie et qui appelait ce délicat régal des vesses d'ânet O. D.

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La question de l'instruction et de l'éducation. - M. l'académicien Legouvé, qui vient d'être, et avec raison, tant soit peu malmené par les Intermédiairistes, pour sa citation estropiée de Buffon, pose aujourd'hui (31 janv.) devant la confrérie des anciens camarades du lycée B. B. C. F. (Bonaparte-Bourbon-Condorcet-Fontaines) une question de grand intérêt : « Quand ferat-on les réformes urgentes, impérieuses, vitales? Quand le baccalauréat ne pourrat-il plus se définir ainsi : avoir l'air de savoir ce qu'on ne sait pas? Quand enfin l'Université consentira-t-elle à jeter les yeux sur ce qui se fait autour d'elle, et à tirer profit, par exemple, de la méthode appliquée à l'Ecole Monge?... »

Voilà une bonne question, et qui doit valoir un bon point à M. Legouvé. N'est-ce pas, en effet, pour avoir sans cesse changé ses programmes, depuis quarante ou cinquante ans, sans rien vouloir changer à ses méthodes, que notre Université est demeurée embourbée dans l'ornière et la routine? Auprès de ce qu'il y avait à faire, qu'est-ce que les prétendues réformes de forme de MM. Duruy et J. Simon? Qu'est-ce même que les excellentes intentions du ministre actuel? On tourne toujours plus ou moins dans le même cercle vicieux, tant qu'on n'aborde pas nettement les questions de méthodes pour l'instruction, et de vraie moralité pour l'éducation. La qualité des maîtres-répétiteurs, des pions de lycée, leur influence est-elle réellement meilleure depuis que leur situation a été l'objet de notables améliorations ? La qualité des maîtres et des professeurs, l'influence de leurs exemples, voilà ce qui importe surtout. J'en appelle aux parents, et même aux élèves. T. D.

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Pidansat de Mairobert. Les biographies Michaud et Didot ne consacrent à cet infatigable chroniqueur que des notices tout à fait insignifiantes, si l'on en retire la bibliographie, empruntée à la France littéraire et bien incomplète d'ailleurs. Il est vrai que les Mémoires secrets, à propos de sa mort (t. XIV), fournissent quelques traits complémentaires. Ce que je désirerais, c'est qu'un correspondant du département de l'Aube eût l'obligeance de me dire si l'érudition locale n'a rien produit de particulier sur ce personnage. G. I.

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