صور الصفحة
PDF
النشر الإلكتروني

AVEC LA TRADUCTION FRANÇAISE EN REGARD, PUBLIÉE PAR Une société de professeurs,

ET DIRIGÉE PAR M. DURAND,

INSPECTEUR DE L'UNIVERSITÉ DE L'ACADÉMIE D'AMIENS,

ET PAR M. AMÉDÉE POMMIER, HOMME DE LETTRES A PARIS. Édition in-12, ornée des Portraits des Auteurs, gravés d'après les Monuments et Médailles antiques.

Prospectus.

ON a dit que c'est du choc des opinions que naît la vérité; et la lutte, qui, depuis quelques années, s'est engagée entre les gens de lettres, nous a prouvé la justesse de ce principe: pour combattre avec avantage les doctrines nouvelles, les partisans du classique ont été contraints de mieux faire connaître leurs théories; et ceux qui se bornaient au rôle de juges ont de même été forcés, pour comparer les divers systèmes, d'étendre leurs connaissances, et d'éclairer leur opinion par la lecture des chefs-d'œuvre de l'antiquité. On a donc senti plus que jamais le besoin de traductions élégantes et fideles, qui pussent faciliter à l'homme instruit dans les langues anciennes l'intelligence des originaux, et en donner à ceux qui les ignorent la plus juste idée possible. Cependant il n'existe pas encore une collection complète des classiques latins avec la traduction en regard, quoique ce soit le seul moyen de remplir ce but parfaitement. Mais sans doute il n'est aujourd'hui personne qui n'en sente la nécessité; aussi pensons-nous rendre un véritable service à notre littérature, en proposant au public cette collection. C'est pour la première fois qu'on verra réunis à l'élite des écrivains latins les auteurs du second ordre, qui présentent encore tant de beautés, et qu'un si grand nombre de littérateurs, et La Harpe lui-même, ont beaucoup trop négligés.

Il est peu d'hommes qui, dans le cours de leur vie, n'aient eu le désir d'étudier à fond la littérature ancienne; et notre entreprise accomplira leur vou, ou plutôt satisfera leur besoin. Et qui ne voudrait en effet s'initier à la connaissance des chefs-d'œuvre d'une langue si riche en grands écrivains, et qui offre, dans tous les genres, des talents du premier ordre? Virgile, Ovide, Lucain, Valérius Flaccus, Silius Italicus, Stace et Claudien présentent une série de compositions épiques d'autant plus intéressante, qu'on y peut suivre la décadence progressive du goût chez les Romains. Sénèque, Plaute et Térence offrent tout ce que l'art dramatique a produit de plus remarquable à Rome. Horace, outre ses odes et ses épîtres, fait aussi connaître, avec Juvénal, ce que la satire a de plus spirituel, de plus nerveux et de plus mordant. Enfin, Catulle, Tibulle et Properce nous charment par leur sensibilité, leur délicatesse et leur élégance. Les prosateurs ne présentent pas moins d'intérêt : c'est dans leurs mâles écrits qu'on peut puiser ou les connaissances les plus précieuses de l'histoire, ou l'idée la plus

(2)

juste de l'éloquence. Sans parler du génie des Tite-Live et des Tacite, les historiens du second ordre, Cornélius Népos, Velléius Paterculus, Quinte-Curce et Florus, suffiraient seuls à la gloire d'une autre littérature. C'est à l'école de Cicéron et de Quintilien qu'il faut étudier l'art de parler et d'écrire éloquemment : personne jusqu'à présent n'a su mieux que ces grands hommes en donner le précepte et l'exemple. Ce sont là des vérités incontestables; et dès lors aucune collection ne peut offrir un intérêt plus vif, une instruction plus solide. Aussi, nous l'espérons, les amateurs de la langue latine, les professeurs, les jeunes étudiants, même les gens du monde, qui, sans posséder la langue des Romains, ont l'esprit assez cultivé pour voyager avec plaisir hors de leur patrie et de leur siècle, nous sauront gré de produire aujourd'hui les monuments d'une civilisation mère de la nôtre. Pour leur en faciliter l'acquisition, nous avons adopté la forme moins coûteuse de l'in-12, beaucoup trop dédaignée de nos jours, et pourtant si commode.

Nous ferons en sorte que notre collection ne le cède à aucune autre sous le rapport de l'élégance; et nous donnerons une garantie suffisante en annonçant qu'elle sera confiée aux presses de M. FIRMIN DIDOT. Quand au texte, on peut être assuré d'avance qu'il sera l'objet d'une sollicitude toute particulière. Non seulement il sera revu d'abord sur les éditions les plus correctes, mais les épreuves seront lues par des professeurs qui n'ont pas moins de goût que d'érudition, et que nous nous ferons un devoir de nommer, si lepublic accueille favorablement notre entreprise. Parmi les traductions on adoptera celles qui ont reproduit leur texte avec le plus d'élégance et de fidélité ; le choix en sera fait avec le discernement convenable, et nous pouvons assurer que nulle considération particulière n'influera sur la préférence. La direction de l'entreprise est confiée à des littérateurs qui ont fait de la langue latine, et de l'art de traduire, l'occupation de leur vie entière. Plusieurs traductions seront nouvelles, et l'on n'en conservera point d'anciennes sans les revoir et les corriger avec une sévérité digne du but que nous nous proposons, et que nous espérons atteindre, tant par notre attention scrupuleuse à soigner tous les détails de l'entreprise, que par la modicité du prix, qui mettra toutes les fortunes à même de se procurer cette bibliothèque classique en tout ou en partie. La Collection se composera des auteurs suivants. Poetes: Catulle, Tibulle, Properce et Gallus. - Claudien. Horace. Juvénal et, Perse. Lucain. Lucrèce. Martial. Ovide.--Phedre.-Plaute.-Sénèque. - Silius Italicus.-Stace.Térence. Valérius Flaccus. - Virgile.

Prosateurs: César.

Cicéron.

Cornélius Népos. — Florus.

[ocr errors]

Pline l'ancien. Pline le jeune. Quinte-Curce.
Salluste. Suétone. Tacite.

-

Justin.
Quintilien.
Valere-Maxime. Velléius Paterculus.

Tite-Live.

[ocr errors]

Le volume in-12, papier satiné, sera du prix de 3 fr. Chaque ouvrage pourra être acquis séparément au prix de 3 fr. 50 c.

Le 1er et le 2e volumes de l'Eneide de Virgile, traduction de M. Durand, sont en vente.

A PARIS, chez VERDIÈRE, LIBAIRE-ÉDITEUR, QUAI DES

AUGUSTINS, N° 25.

UNIV. OF MISHIGAN,

APR 1913

« السابقةمتابعة »