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DES

RÉPUBLIQUES ITALIENNES

DU MOYEN AGE;

PAR J. C. L. SIMONDE DE SISMONDI,

Correspondant de l'Institut, de l'Académie impériale de Saint-Péters-
bourg, de l'Académie royale de Prusse, des Académies italienne, de
Wilna, de Cagliari, des Géorgofili, de Genève, de Pistoia, etc.

TOME QUINZIÈME.

A PARIS,

Chez TREUTTEL et WÜRTZ, Libraires, rue de Bourbon,

n° 17;

A STRASBOURG et à LONDRES, même Maison de Commerce.

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HISTOIRE

DES

RÉPUBLIQUES ITALIENNES

DU MOYEN AGE.

CHAPITRE CXIV.

Élection et pontificat d'Adrien VI; défaite des Français à la Bicoque; convention de Crémone, d'après laquelle ils évacuent l'Italie; les Vénitiens se détachent de la France; entrée de Bonnivet en Lombardie; mort d'Adrien VI.

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1521 1523.

La guerre que l'ambition inconsidérée de

Léon X avoit rallumée en Europe, devoit décider, par son résultat, si les Italiens demeureroient une nation indépendante, ou s'ils subiroient le joug de ces étrangers qu'ils nommoient barbares. Ce n'étoit plus de la distribution de quelques provinces entre des potentats qu'on

TOME XV.

CHAP. CXIV.

CHAP. CXIV.

pouvoit regarder comme tous compatriotes, qu'il s'agissoit pour la nation, mais de son existence même. Ce n'étoit plus aussi entre les Italiens que devoient se décider les plus grands intérêts de leur patrie : toutes les puissances de l'Europe étoient appelées à régler sa destinée, et c'étoit tous les jours plus loin de l'Italie qu'il falloit aller chercher la cause des événemens qui changeoient le sort de ce pays.

Lorsque des puissances aussi formidables que les monarchies de France, d'Espagne, d'Allemagne et d'Angleterre étoient entrées dans la lice, les petites souverainetés d'Italie avoient senti leur foiblesse comparative, et cette foiblesse avoit encore été infiniment augmentée par les guerres désastreuses qui avoient déjà duré plus de vingt-cinq ans. Ces guerres avoient consumé les richesses et détruit les moyens de réproduction de la contrée, auparavant la plus opulente, alors la plus malheureuse de l'Europe aussi Venise, Florence, Sienne et Lucques, qui portoient encore le titre de républiques; les ducs de Milan, de Savoie, de Ferrare, et les marquis de Mantoue et de Montferrat, qui se disoient encore souverains, attendoient-ils, en tremblant, que leur sort fût décidé par la politique, les traités, ou les armes des ultramontains.

Le siége pontifical s'étoit seul élevé durant la

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