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PROPRE DU TEMPS

Nous comprenons ici sous le titre de Propre du Temps l'Office mobile des Dimanches et des Féries de l'Avent. Dans cette partie de notre travail, nous avons essayé de faire goûter aux fidèles la plus pure fleur de la Liturgie de ce saint temps; ce qui a été cause que nous avons éprouvé quelque embarras dans la méthode à suivre. En effet, si nous eussions voulu faire valoir toutes les richesses de ces Offices, quatre volumes à peine eussent pu nous suffire; et nous craignions d'être à charge au public. Cette considération nous a donc engagé à nous imposer des limites, et à faire un choix parmi tant de trésors.

Voici le plan auquel nous nous sommes arrêté. Nous donnons en entier la Messe et les Vêpres des quatre Dimanches de l'Avent. Aux jours de Férie, nous produisons au moins une des Leçons d'Isaïe assignées dans l'Office des Matines. Nous plaçons ensuite une Hymne, une Prose, ou toute autre pièce poétique, à chaque Férie; ces pièces ont toutes été empruntées aux sources les plus graves, savoir aux Bréviaires Romain et Mozarabe, à l'Anthologie et aux Ménées des Grecs, aux Missels Français du moyen-âge, etc. A la suite de cette Hymne ou Prose, nous avons placé une Prière éloquente et pleine d'onction tirée des Missels Ambrosien, Gallican ou Mozarabe; en sorte que les

fidèles trouveront dans notre collection une abondance de formules liturgiques jusqu'ici sans exemple, et dont l'autorité sera d'autant plus grande, que toutes ces pièces sont empruntées à des sources anciennes et approuvées.

Nous n'avons pas jugé à propos de joindre un commentaire à chacune des formules liturgiques que nous réunissons ici. Il nous a paru suffisant d'en donner la clef d'une manière générale, en rédigeant l'ouvrage entier sous la forme d'un commentaire affectif qui suffit pour lier les diverses parties, et pour éclairer le lecteur, sans le fatiguer par des redites, ou des banalités.

Nous avons réservé, pour le Propre des Saints, les Grandes Antiennes et l'Office de la Vigile de Noël, parce que ces magnifiques Antiennes et cette Vigile sont à jour fixe au Calendrier, comme les fêtes des Saints, et que pour les insérer au Propre du Temps, en la place qu'elles occupent dans les Bréviaires, il eût été nécessaire d'introduire dans ce livre destiné aux laïques, de véritables Rubriques dont la complication eût effrayé plusieurs personnes.

LE PREMIER

DIMANCHE DE L'AVENT

Ce Dimanche, le premier de l'Année Ecclésiastique, est appelé, dans les chroniques et les chartes du moyenâge, le Dimanche Ad te levavi, à cause des premiers mots de l'Introït, ou encore le Dimanche Aspiciens a longe, à cause des premières paroles d'un des Répons de l'Office de Matines.

La Station (1) est à Sainte-Marie-Majeure; c'est sous les auspices de Marie, dans l'auguste Basilique qui garde la Crèche de Bethlehem, et qui pour cela est appelée, dans les anciens monuments, sainte Marie ad Præsepe, que l'Église Romaine recommence chaque année le Cycle sacré. Il était impossible de choisir un lieu plus convenable pour saluer l'approche du divin Enfantement qui doit enfin réjouir le ciel et la terre,

(1) Les Stations marquées au Missel Romain, pour certains jours de l'année, étaient autrefois des Processions dans lesquelles tout le Clergé et tout le peuple se rendaient à une Église désignée pour cet effet, et y célébraient l'Office de la Messe. Cet usage, qui remonte aux premiers temps de l'Église Romaine, et dont saint Gré-goire le Grand n'a été que le restaurateur, existe encore aujourd'hui dans un certain degré; et les Stations continuent de s'accomplir, quoique avec moins de pompe et de concours, à tous les jours marqués au Missel.

et montrer le sublime prodige de la fécondité d'une Vierge. Transportons-nous par la pensée dans ce temple auguste, et unissons-nous aux prières qui s'y font entendre; ce sont les mêmes que celles qui vont être exposées ici.

A l'Office de la Nuit, l'Église commence aujourd'hui la lecture du Prophète Isaïe, celui de tous qui a prédit avec plus d'évidence les caractères du Messie, et elle continue cette lecture jusqu'au jour même de Noël inclusivement. Efforçons-nous de goûter les enseignements du saint Prophète, et que l'œil de notre foi découvre avec amour le Sauveur promis, sous les traits tantôt gracieux, tantôt terribles, à l'aide desquels Isaïe nous le dépeint.

Les premières paroles de l'Église, au milieu de la nuit, sont celles-ci :

Regem venturum Domi

num, venite, adoremus.

Le Roi qui doit venir, le Seigneur; venez, adorons-le.

Après avoir rempli ce devoir suprême d'adoration, écoutons l'oracle d'Isaïe qui nous est transmis par la sainte Église.

Incipit liber Isaïæ Prophetæ. Ici commence le livre du Pro

Cap. I.

Visio Isaïæ filii Amos, quam vidit super Judam et Jerusalem, in diebus Oziæ, Joathan, Áchaz, et Ezechia regum Juda. Audite, coeli, et auribus percipe, terra; quoniam Dominus locutus est Filios enutrivi, et exaltavi ipsi autem spreverunt me. Cognovit bos possessorem suum, et asinus

phète Isaïe. Cap. 1.

Vision d'Isaïe, fils d'Amos, qu'il a vue sur Juda et Jérusalem dans les jours d'Ozias, Joathan, Achaz, et Ézéchias, rois de Juda. Cieux, écoutez, terre, prête l'oreille; car le Seigneur a dit : J'ai nourri des enfants et je les ai élevés; mais eux, ils m'ont méprisé. Le bœuf connaît son Maître, et l'âne la crèche de son Seigneur : mais

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