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Nova stella novum solem, Nova profert gratia.

Genitorem genitura, Creatorem creatura, Patrem parit filia.

O mirandam novitatem

Novam quoque dignitatem!

Ditat matris castitatem
Filii conceptio.

Gaude, Virgo gratiosa,
Virga flore speciosa,
Mater prole generosa,
Vere plena gaudio.

Quod præcessit in figura, Nube latens sub obscura, Hoc declarat genitura Piæ matris; Virgo pura, Pariendi vertit jura, Fusa, mirante natura, Deitatis pluvia.

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une Étoile nouvelle d'où sortira un nouveau Soleil, par une grâce incomparable.

L'Enfant donne la vie à l'auteur de ses jours; de la créature naît le Créateur; la fille engendre le Père.

Ö étonnante nouveauté! nouveau privilége! la conception du fils ajoute à la virginité de la mère.

Réjouissez-vous, très-glorieuse Vierge! Branche embellie de sa fleur, Mère ennoblie de son Fils, vraiment pleine de joie!

Ce qui fut autrefois caché sous l'épais nuage des figures, la Vierge immaculée, née d'une mère sainte, le manifeste au grand jour; une rosée divine se répand sur elle; et dans l'étonnement de la nature, les lois de l'enfantement sont suspendues.

Eve, nom lugubre, se terminait en malédiction, væ! Eva, par un heureux changement, se transforme en un cri de salut, Ave! Vous qui avez entendu dans votre demeure cette parole de bonheur et de suavité, Vierge Mère, soyez-nous favorable, et donnez-nous de jouir de votre faveur.

Venez tous, ô hommes ! hàtez-vous; qu'à pleine voix éclatent ses louanges; rendez-lui honneur et prière tout le jour, à toute heure; que le cœur soit suppliant, la voix mélodieuse; ainsi faut-il supplier, ainsi faut-il implorer son puissant patronage.

Sûre espérance des malheureux, vraie mère des orphe

lins, soulagement des opprimés, baume des infirmes ; vous êtes toute à tous.

Nous vous prions d'un même vou, vous, digne de louange singulière, afin qu'après avoir erré sur cette mer, votre bonté nous fixe au port de salut. Amen.

Tu levamen oppressorum,
Medicamen infirmorum,
Omnibus es omnia.

Te rogamus voto pari,
Laude digna singulari
Ut errantes in hoc mari,
Nos in portu salutari
Tua sistat gratia.
Amen.

Nous terminerons par une Antienne, un Verset et l'Oraison de l'Office de l'Immaculée Conception, composé par Léonard de Nogaroli, approuvé par Sixte IV, et récité dans tout l'Ordre de saint François.

ANT. Que vous êtes belle, mon amie, ma colombe, mon Immaculée! l'odeur de vos vêtements est au-dessus de tous les parfums. Alleluia.

. Le mal n'approchera pas de vous.

R. Et le fléau s'éloignera de votre demeure.

ANTIPH. Quam pulchra es, amica mea, columba mea, Immaculata mea! Et odor vestimentorum tuorum super omnia aromata. Alleluia.

y. Non accedet ad te ma

lum.

. Neque flagellum appropinquabit tabernaculo tuo.

PRIONS.

O Dieu, qui par l'Immaculée Conception de la Vierge, avez préparé à votre Fils une demeure digne de lui; nous vous prions, afin que, comme vous l'avez préservée de toute souillure par la prévision des mérites et de la mort de ce même Fils, vous nous accordiez aussi par son intercession, la grâce d'arriver à vous, purifiés de nos péchés. Par le même JésusChrist notre Seigneur. Amen.

OREMUS.

Deus, qui per immaculatam Virginis Conceptionem dignum Filio tuo habitacu lum præparasti : quæsumus, ut qui ex morte ejusdem Filii tui prævisa, eam ab omni labe præservasti, nos quoque mundos ejus intercessione ad te pervenire concedas. Per eumdem Christum Dominum nostrum.

Amen.

IX DÉCEMBRE

DEUXIÈME JOUR DANS L'OCTAVE

DE L'IMMACULÉE CONCEPTION

Considérons la Vierge Immaculée venant au monde neuf mois après sa Conception, et confirmant de jour en jour les espérances de la terre. Admirons la plénitude de grâce que Dieu avait mise en elle, et contemplons les saints Anges qui l'environnent de leur respect et de leur amour, comme la Mère future de celui qui doit être le Chef de la nature angélique, aussi bien que de la nature humaine. Suivons cette auguste Reine au temple de Jérusalem, où elle est offerte par ses parents, saint Joachim et sainte Anne. Agée seulement de trois ans, elle est déjà initiée aux secrets du divin amour. « Je me levais toujours au milieu de la « nuit, a-t-elle dit elle-même, dans une révélation, à << sainte Élisabeth de Hongrie, et j'allais devant l'Autel « du Temple, où je demandais à Dieu d'observer tous << les préceptes de sa Loi, et je le suppliais de m'ac« corder les grâces dont j'avais besoin pour lui être « agréable. Je lui demandais surtout qu'il me fit << voir le temps où vivrait cette Vierge très-sainte « qui devait enfanter le Fils de Dieu. Je le priais de <«< conserver mes yeux pour la voir; ma langue pour << la louer; mes mains pour la servir; mes pieds pour

« marcher à ses ordres; mes genoux pour adorer le « Fils de Dieu entre ses bras. >>

Cette Vierge à jamais digne de louanges, c'était vous-même, ◊ Marie ! Mais le Seigneur vous le cachait encore; et votre céleste humilité ne vous eût jamais permis d'arrêter un instant la pensée sur une si haute dignité, comme pouvant vous être réservée. D'ailleurs, vous aviez engagé votre foi au Seigneur; dans la crainte que l'heureuse prérogative de Mère du Messie ne portât une atteinte, si légère qu'elle pût être, au vœu de virginité qui vous unissait à Dieu seul, vous aviez, la première et la seule entre les filles d'Israël, renoncé pour jamais à l'honneur de prétendre à une si haute faveur. Votre mariage avec le chaste Joseph fut donc un triomphe de plus pour votre incomparable virginité, en même temps qu'il était, dans les décrets de la Souveraine Sagesse, un ineffable moyen de vous assurer un appui dans les sublimes nécessités que bientôt vous alliez connaître. Nous vous suivons, ô épouse de Joseph! dans la maison de Nazareth où va s'écouler votre humble vie; nous vous y contemplons comme la Femme forte de l'Écriture, vaquant à tous vos devoirs, et l'objet des complaisances du grand Dieu et de ses Anges. Nous recueillons vos prières pour venue du Messie, vos hommages à sa Mère future; et vous suppliant de nous associer au mérite de vos désirs vers le divin Libérateur, nous osons vous saluer comme la Vierge prédite dans Isaïe, à laquelle, et non à une autre, appartient louange et amour de la part de la Cité rachetée.

la

PROSE.

(Tirée du Missel de Cluny de 1523.)

Veneremur Virginem

Genitricem gratiæ,
Salutis dulcedinem,
Fontem Sapientiæ.
Hæc est aula regia,
Regina prudentiæ,
Virgo plena gratia,
Aurora lætitiæ.

Hæc est melle dulcior,
Castitatis lilium;
Jaspide splendidior,
Mororis solatium.
O Fons admirabilis,
Fidei principium,
Mater admirabilis,
Vas virtutis pretium.
Tu es regis speciosi
Mater honestissima,
Odor nardi pretiosi,
Rosa suavissima.
Arbor vitæ digna laude,
Stella fulgentissima,
Generosa Mater, gaude,
Virginum sanctissima.

Tu medela peccatorum,
Regina consilii,
Peperisti florem florum,
Christum fontem gaudii.
Virga Jesse,lux Sanctorum,
Donatrix auxilii,

Memor esto miserorum,
In die Judicii.

Tu es mundi gaudium,
Charitatis regula,
Victoris stipendium,
Aromatum cellula.

Sit tibi flos omnium,
Virgo sine macula,
Honor et imperium
Per æterna sæcula.
Amen.

Vénérons la Vierge, la mère de la Grâce, la douceur du Salut, la fontaine de Sapience.

C'est la Cour du grand Roi, la Reine de prudence, la Vierge pleine de grâce, l'Aurore de liesse.

Elle est plus douce que le miel, vrai lis de chasteté; plus brillante que le jaspe, l'allégement du cœur affligé.

O fontaine admirable! principe de notre foi; ô Mère admirable! précieux vase de vertu.

Vous êtes du plus beau des rois la plus chaste des mères; parfum du nard le plus pur, rose très-odorante.

Arbre de vie digne de louange, Étoile très-éclatante, noble Mère, réjouissez-vous, ô la plus sainte des Vierges!

Remède des pécheurs, Reine de bon conseil, vous avez mis au jour la fleur des fleurs, Jésus, source de toute joie.

Branche de Jessé, flambeau des Saints, secourable protectrice, souvenez-vous des malheureux, au jour du jugement.

Vous êtes la joie du monde. la règle de l'amour, le salaire de la victoire, le trésor des parfums.

A vous soient, ô fleur du monde! Vierge sans tache, et l'honneur et l'empire, dans les siècles éternels.

Amen.

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