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C1210.25

RVARD COLLEG

APR 10 1899

LIBRARY

Walker fund

AVANT-PROPOS

Les Sermons de saint François de Sales, ainsi que nous l'avons dit ailleurs (1), se divisent en deux séries : les autographes et les recueillis. Cette division est basée non seulement sur le mode de transmission par lequel ces pièces nous sont parvenues, mais encore sur le caractère spécial, sur la nature même de ces Sermons. Les uns nous sont conservés tels qu'ils sont sortis de la plume de l'Orateur; les autres, tels qu'ils sont tombés de ses lèvres, ou du moins tels qu'ils ont été entendus et compris par l'auditoire. Chacune de ces deux séries a son genre de mérite, sa forme propre, sa physionomie déterminée. Dans la première on retrouve vive et lumineuse la pensée de l'Auteur, on voit se dessiner la logique de ses déductions, la force de ses arguments. Dans la seconde on remarque surtout les charmes de sa parole gracieuse et imagée. De part et d'autre se révèlent son intelligence et son cœur.

Ce que nous venons de dire concerne seulement la forme; une différence essentielle distingue l'une de l'autre les deux classes de Sermons. Les autographes, qui pour la majeure partie ont été développés devant un public nombreux, se bornent à indiquer les grandes nervures du discours; ils sont pleins d'érudition, parsemés de textes de l'Ecriture Sainte, d'applications pratiques propres aux situations les plus variées. Tous les sujets de doctrine et de morale, voire même une foule de points de controverse, sont traités ou effleurés dans ces

(1) Avant-Propos du tome VII, p. vi,

EVARD COLLEG

APR '1011899
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Walker fund

AVANT-PROPOS

Les Sermons de saint François de Sales, ainsi que nous l'avons dit ailleurs (1), se divisent en deux séries : les autographes et les recueillis. Cette division est basée non seulement sur le mode de transmission par lequel ces pièces nous sont parvenues, mais encore sur le caractère spécial, sur la nature même de ces Sermons. Les uns nous sont conservés tels qu'ils sont sortis de la plume de l'Orateur; les autres, tels qu'ils sont tombés de ses lèvres, ou du moins tels qu'ils ont été entendus et compris par l'auditoire. Chacune de ces deux séries a son genre de mérite, sa forme propre, sa physionomie déterminée. Dans la première on retrouve vive et lumineuse la pensée de l'Auteur, on voit se dessiner la logique de ses déductions, la force de ses arguments. Dans la seconde on remarque surtout les charmes de sa parole gracieuse et imagée. De part et d'autre se révèlent son intelligence et son cœur.

Ce que nous venons de dire concerne seulement la forme; une différence essentielle distingue l'une de l'autre les deux classes de Sermons. Les autographes, qui pour la majeure partie ont été développés devant un public nombreux, se bornent à indiquer les grandes nervures du discours; ils sont pleins d'érudition, parsemés de textes de l'Ecriture Sainte, d'applications pratiques propres aux situations les plus variées. Tous les sujets de doctrine et de morale, voire même une foule de points de controverse, sont traités ou effleurés dans ces

(1) Avant-Propos du tome VII, p. vш,

Sermons. Il n'en est pas de même des recueillis, qui s'adressent principalement à un auditoire privilégié, astreint à des obligations spéciales, que le Prédicateur ne perd jamais de vue. Ici il s'applique toujours plus à toucher qu'à instruire. C'est le langage du père, beaucoup plus que celui du maître et du pasteur.

Sous la dénomination de Sermons recueillis il faut entendre les allocutions faites à la chapelle de la Visitation, lesquelles furent écrites et soigneusement conservées par les Religieuses qui les avaient entendues. C'était une manne précieuse que ramassaient les Filles du saint Evêque; mais à la différence des Israélites, qui ne mettaient rien en réserve pour le lendemain, elles faisaient des provisions pour l'avenir de leur Institut, et même pour l'édification de tout le peuple chrétien. Du reste, elles avaient été précédées dans leur doux labeur; pendant les stations quadragésimales prêchées à Dijon, plus tard à Grenoble, et dans d'autres villes encore, saint François de Sales avait vu des hommes de la première distinction se tenir assidûment au pied de sa chaire pour écrire au vol ses admirables instructions. Malheureusement ces recueils qui eussent été d'une si grande valeur pour la postérité sont introuvables aujourd'hui (1). Il faut donc se contenter de ceux que nous a conservés la Visitation.

On se souvient que le saint Fondateur avait deux manières d'instruire ses Religieuses (2). Tantôt c'était au parloir, dans des conversations familières, où chacune avait droit de poser des questions, de réclamer la solution de ses difficultés, l'éclaircissement de ses doutes.

(1) Nous n'ignorons pas que la Bibliothèque Nationale de Paris possède deux volumes de sermons, parmi lesquels il s'en trouve plusieurs attribués à saint François de Sales. Par l'élévation des pensées et même par quelques nuances de style, ils ne seraient pas indignes du saint Evèque; mais certaines considérations historiques et littéraires pourraient être produites à l'encontre d'une telle provenance. De plus, les preuves extrinsèques que l'on aurait à invoquer en leur faveur étant insuffisantes, on ne peut donner place à ces sermons parmi les documents authentiques.

(2) Voir la Préface des Vrays Entretiens spirituels, tome VI de cette Edition, pp. xxii et xxiv,

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