صور الصفحة
PDF
النشر الإلكتروني

toute l'horreur, et dont il aurait bien souhaité pouvoir dérober la connaissance aux hommes. Il célébra les funérailles de Cléopatre avec une magnificence extraordinaire, espérant par tous ces beaux dehors éblouir le public et éviter la haine que cette noire action méritait. Mais une profonde hypocrisie, comme celle-ci, découvre pour l'ordinaire le crime qu'elle veut cacher, et ne peut qu'augmenter la juste horreur qu'on a pour ceux qui en sont les auteurs.

Cette lâche et barbare action n'est pas la seule que commit Antigone. Séleucus et Ptolémée élevaient l'édifice de leur puissance sur la clémence et sur la justice avec lesquelles ils gouvernaient leurs peuples; et ils établirent, par cette voie, des empires durables qui demeurèrent pendant plusieurs générations dans leurs familles. Le caractère d'Antigone était bien différent. Sa maxime était, si quelqu'un faisait obstacle à ses desseins, de s'en défaire sans avoir aucun égard à la justice ni à l'humanité. Aussi, cette force brutale et tyrannique, par laquelle seule il s'était soutenu, venant à lui manquer, il perdit l'empire et la vie.

Quelque sage et modéré que fût le gouvernement de Ptolémée, il ne fut pas à l'abri des révoltes : l'infidélité d'Ophellas, gouverneur de la Libye et de la Cyrénaïque, qui se souleva à peu près dans ce tempsci, lui donna une juste inquiétude, mais heureusement elle n'eut pas de suite. Cet officier avait d'abord servi sous Alexandre. Après sa mort, il s'était attaché à Ptolémée et l'avait suivi en Égypte. Ptolémée lui avait donné le commandement de l'armée qu'il envoya pour réduire la Libye et la Cyrénaïque, provinces qui lui avaient été accordées, aussi-bien que l'Égypte et l'A

rabie, par le partage qui se fit de l'empire. Quand ces deux provinces furent soumises, Ptolémée lui en laissa le gouvernement. Ophellas, le voyant trop occupé contre Antigone et Démétrius pour avoir quelque chose à craindre de sa part, s'était rendu indépendant, et était demeuré possesseur tranquille de son usurpation jusqu'à cette année.

Av. J.C. 307.

P. 777.

Agathocle, roi de Sicile, étant venu en Afrique AN. M. 3697. faire la guerre aux Carthaginois, essaya d'engager Diod. 1. 0, Ophellas dans son parti, et lui promit de lui aider à se rendre maître de toute l'Afrique. Ophellas, séduit par une promesse si flatteuse, mena à Agathocle une armée de vingt mille hommes sur les terres des Carthaginois; mais à peine y fut-il arrivé, que le scélérat qui l'y avait attiré se défit de lui et garda son armée. On peut voir dans l'histoire des Carthaginois quel fut le succès de cette noire trahison. Ptolémée, par la mort d'Ophellas, recouvra la Libye et la Cyrénaïque. Plut. in DeCe dernier avait pour femme une Athénienne d'une rare beauté, nommée Eurydice, qui était descendue de Miltiade. Après la mort de son mari, elle retourna à Athènes, où Démétrius la vit, l'année d'après, et l'épousa.

metr.p.894.

FIN DU TOME SIXIÈME.

[ocr errors]

TABLE DES MATIÈRES

CONTENUES

DANS LE TOME SIXIÈME.

HISTOIRE ANCIENNE

DES PERSES, DES GRECS ET DES MACÉDONIENS.

LIVRE QUINZIÈME.

HISTOIRE D'alexandre.

18

§ V. Célèbre victoire remportée par
Alexandre sur Darius, près de la
ville d'Issus. Suites de cette vic-

toire.
63

S VI. Alexandre, vainqueur, passe

en Syrie. Les trésors renfermés à
Damas lui sont livrés. Darius lui
écrit une lettre pleine de fierté ;
il y répond de même. La ville de
Sidon lui ouvre ses portes: Abdo-
lonyme est placé malgré lui sur
le trône. Alexandre met le siége
devant Tyr, qui est prise d'as-
saut après sept mois d'une vi-
goureuse résistance. Accomplisse-
ment de différentes prophéties
sur Tyr.
Page 82
§ VII. Seconde lettre de Darius à
Alexandre. Voyage de celui-ci à
Jérusalem. Honneurs qu'il rend
au grand-prêtre Jaddus. On lui
montre les prophéties de Daniel
qui le regardaient. Le roi accorde
de grands priviléges aux Juifs, en
refuse de pareils aux Samaritains.
Il assiége et prend Gaza, entre en
Égypte, et s'en rend maître; com-
mence à y bâtir Alexandrie; passe
en Libye, visite le temple de Ju-
piter-Ammon, et se fait déclarer
le fils de ce dieu. Il retourne en
Égypte.

118

[blocks in formation]
[ocr errors]

ses.

S XI. Vices qui ont causé la déca-
dence et enfin la ruine des Per-
Page 189
§ XII. Lacédémone se révolte con-
tre les Macédoniens, avec pres-
que tout le Péloponnèse. Anti-
pater y accourt, défait les en-
nemis dans une bataille où Agis
est tué. Alexandre marche contre
Bessus. Thalestris, reine des Ama-
zones, vient de fort loin pour le
voir. De retour dans la Parthie,
il se livre au plaisir et à la dé-
bauche. Il continue sa marche
contre Bessus. Prétendue conspi-
ration de Philotas contre le roi:
il est mis à mort, aussi-bien que
Parménion son père. Alexandre
dompte plusieurs peuples. Il ar-
rive enfin dans la Bactriane. On
lui amène Bessus.
196
§ XIII. Alexandre, après avoir pris
beaucoup de villes dans la Bac-
triane, en bâtit une près de l'la-
xarte, à laquelle il donne son
nom. Les Scythes, alarmés de la
construction de cette ville qui les
bridait, lui députent des ambas-
sadeurs, qui lui parlent avec une
liberté extraordinaire. Après les
avoir renvoyés, il passe l'laxarte,
remporte une victoire contre les
Scythes, et traite favorablement
les vaincus. Il punit et apaise la
révolte des Sogdiens. Il envoie
Bessus à Ecbatane pour y ètre
puni. Il se rend maître de la ville
de Pétra, qui paraissait impre-
nable.
S XIV. Mort de Clitus. Diverses
expéditions d'Alexandre. Il entre-
prend de se faire adorer à la ma-
nière des Perses. Mécontentement
des Macédoniens. Mort du philo-
sophe Callisthène.
238
§ XV. Alexandre part pour les
Indes. Digression sur ce pays. Il
attaque et prend plusieurs villes
qui paraissaient imprenables, et
court risque souvent de sa vie. Il
passe le fleuve Indus, puis l'Hy-

221

« السابقةمتابعة »