Mon fils! pour ung moment ... ah! revoy la lumière! .. ... Au prilx tu tien, rends-moy tout mon repoz! Doulce erreur! il dormoit ... c'est assez, je respire; Songes légiers, flattez son doulx sommeil! Ah! quand voyray cestuy pour qui mon coeur souspire, O cher enfantelet, etc. Quand te voyra cestuy dont az receu la vie, Mon jeune espoulx, le plus beau des humains? Comme ira se duysant ') à ta prime caresse! Aux miens bayzers com' t'ira disputant! .... Qu'aura playzir, eu toy, de cerner 2) son ymaige, Ses grands yeulx vairs 3), vifs, et pourtant si doulx! O cher enfantelet, etc. Pour moy, des siens transportz onc ne seray jalouse Faiz amy, comme luy, l'heur d'ugne tendre espouse, Te parle, et ne m'entends eh! que dis-je? insensée! ... Plus n'oyroit-il, quand fust moult esveillé .... 1) Se complaisant. 2) voir, vom latein, cernere. 3) verds, verdåtres, Yeux vairs, oμμara plavná, yeux pers. Man vergl, über den Ausdruck yeux vairs: La Ravallière, Poésies du Roi de Navarre, I, p. 231. FRANCISQUE MICHEL, Chansons du Châtelain de Coucy, p. 139 not. führt einen Vers aus den Fabliaux de Barbazan et Méon, Vol. III, p. 424, v. 481 an: Com faucons vairs iex et rians, woraus hervorgeht, dafs man darunter allerdings dasselbe verstanden hat, was die Alten unter oculi glauci. Wolff scheint also Unrecht zu haben, wenn er (Altfranz. Volkslieder, S. 75) vair von varius herleitet, so sinnreich die Etymologie auch übrigens sein mag. Ist sie die richtige, so ersieht man hieraus, zu welchen Irrthümern bei Erklärung der altfranzösischen Sprachüberreste die Homonymie Veranlassung giebt, was von Diez (Poësie der Troubadours, S. 308 folgde) mit Beispielen belegt worden ist. 4) peut-être, vom lat. fortasse. Povre chier enfançon! des filz de ta pensée Tretouz avons esté, comme ez toy, dans ceste heure; En la paix dont jouys, s'est possible, ah! demeure! O cher enfantelet, etc. VAUX-DE VIRE von OLIVIER BASSELIN. LES PÉRILS DE MER '). Compagnon marinier, Grande et pleine est la mer: Las! je crains bien que l'eau N'ayant plus rien, sinon Le vaisseau trop chargé 1) V. III, p. 51 folgd. 2) Courir cette bordée. 3) C'est ainsi qu'on dé signe, dans la Méditerranée, le second arbre enté sur le maître mat. Compagnon marinier, Ce qui nous est resté RESOLUTION DE BOIRE 4). Las 5) je voy bien que m'a quitté m’Amie; Si je n'y boy que de l'eau toute pure, Puis que au desert on ne boit rien qui vaille, C'est grand dommage aus taverniers de Vire.“ 1) A cette heure, maintenant, vom lat. hora. Daher dorénavant d. i. d'ore en avant. 2) d. h. ainsi. 3) calfâter. 4) V. VI, p. 57. 5) d.i. Hélas, noch bei Marot. 6) avant que. 7) Vom lat. potus, häufig bei Rabelais und noch jetzt in der Normandie gebräuchlich. Daher se pioter d. h. s'enivrer. LA GUERRE ET LE VIN'). Hardy comme un Cesar, je suis à ceste guerre Où l'on combat armé d'un grand pot et d'un verre. Je trouve quant à moy que les gens sont bien bestes De trop boire frappée, une tête en reschappe; A ces grands coups de Mars tout remede y est vain. Il vaut bien mieux cacher son nez dans un grand verre: Pour cornette ou guidon suivre plus tost on doit Il vaut mieux pres beau feu boire la muscadelle Neantmoins tout excez je n'aime et ne procure; ÉLOGE DE NOÉ 5). Que Noé fut un patriarche digne! 1) V.X. p. 64 folgd. ist es soviel als tonneaux. O le bon vin! 3) que I 2) Vom lat. bibere, italiänisch bere, boire. Hier leur importe, von dem alten Zeitwort chaloir, entsprechend dem italiänischen calere. 4) hierre oder hiere vom lat. hedera. Aus l'hierre ist das neuere lierre entstanden. 5) V.XIV, p. 70 folgd. Ideler Altfranz. Lit. Gesch. K Mais tu estais, Lycurgue, mal habile, Qui boit bon vin, il fait bien sa besongne. Le vin n'est point de ces mauvais beuvrages Puisque Noé, un si grand personnage, A SON NEZ '). Beau nez, dont les rubis ont cousté mainte pipe Et duquel la couleur richement participe Gros nez! qui te regarde à travers un grand verre Tu ne ressembles point au nez de quelque here Un Coq d'Inde sa gorge à toy semblable porte. N'ont pas si riche nez! Pour te peindre en la sorte, Il faut beaucoup de temps. Le verre est le pinceau duquel on t'enlumine; Dont on t'a peint ainsi plus rouge qu'une guisne 2), 1) V.XVIII, p. 76. 2) guigne. |