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CITÉS DANS L'HISTOIRE ANCIENNE.

HERODOTUS. Francof. An `1608.

THUCYDIDES. Apud Henricum Stephanum, an. 1583. XENOPHON. Lutetiæ Parisiorum, apud Societatem græcarum Editionum, an. 1625.

POLYBIUS. Parisiis, an. 1609.

DIODORUS SICULUS. Hanovic, Typis Wechelianis, an. 1684.

PLUTARCHUS. Lutetiæ Parisiorum, apud Societatem græcarum Editionum, an. 1624.

STRABO. Lutetiæ Parisiorum, Typis regiis, an. 1620. ATHENAEUS. Lugduni, an. 1612.

PAUSANIAS. Hanovice, Typis Wechelianis, an. 1613. APPIANUS ALEXANDER. Apud Henric. Stephan. an. 1592. PLATO. Ex nová Joannis Serrani interpretatione. Apud Henricum Stephanum, an. 1578.

ARISTOTELES. Lutetiæ Parisiorum, apud Societatem græcarum Editionum, an. 1619.

ISOCRATES. Apud Paulum Stephanum, an. 1604. DIOGENES LAERTIUS. Apud Henricum Stephanum, an. 1594.

DEMOSTHENES. Francof. an. 1604.

ARRIANUS. Lugd. Batav. an. 1704.

DES ÉGYPTIENS,

DES CARTHAGINOIS, DES ASSYRIENS, DES BABYLONIENS,

DES MÈDES Et des perses,

DES MACÉDONIENS ET DES GRECS.

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AVANT-PROPOS.

ORIGINE et progrÈS DE L'ÉTABLISSEMENT DES ROYAUMES.

Pour connoître comment se sont formés les états et les royaumes qui ont partagé l'univers, par quels degrés ils sont parvenus à ce point de grandeur que l'histoire nous montre, par quels liens les familles et les villes se sont réunies pour composer un corps de société et pour vivre ensemble sous une même autorité et sous des lois communes, il est à propos de remonter, pour ainsi dire, jusqu'à l'enfance du monde, et jusqu'au temps où les hommes, répandus en différentes contrées après la division des langues, commencèrent à peupler la terre.

Dans ces premiers temps chaque père étoit le chef souverain de sa famille, l'arbitre et le juge des différends qui y naissoient, le législateur né de la petite société qui lui étoit soumise, le défenseur et le protecteur de ceux que la naissance, l'éducation et leur foiblesse mettoient sous sa sauvegarde, et dont sa ten

TOM. I. HIST. ANC.

dresse lui rendoit les intérêts aussi chers que les siens propres.

Quelque indépendante que fût l'autorité de ces maîtres, ils n'en usoient qu'en pères, c'est-à-dire, avec beaucoup de modération. Peu jaloux de leur pouvoir, ils ne songeoient point à dominer avec hauteur, ni à décider avec empire. Comme ils se trouvoient nécessairement obligés d'associer les autres à leurs travaux domestiques, ils les associoient aussi à leurs délibérations, et s'aidoient de leurs conseils dans les affaires. Ainsi tout se faisoit de concert, et pour le bien commun.

Les lois que la vigilance paternelle établissoit dans ce petit sénat domestique, étant dictées par le seul motif de l'utilité publique, concertées avec les enfans les plus âgés, acceptées par les inférieurs avec un libre consentement, étoient gardées avec religion, et se conservoient dans les familles comme une police héréditaire qui en faisoit la paix et la sûreté.

Differens motifs donnèrent lieu à différentes lois. L'un, sensible à la joie de la naissance d'un fils qui, le premier, l'avoit rendu père, songea à le distinguer parmi ses frères par une portion plus considérable dans ses biens et par une autorité plus grande dans sa famille. Un autre, plus attentif aux intérêts d'une épouse qu'il chérissoit, ou d'une fille tendrement aimée qu'il vouloit établir, se crut obligé d'assurer leurs droits et d'augmenter leurs avantages. La solitude et l'abandon d'une épouse qui pouvoit devenir veuve toucha davantage un autre, et il pourvut de loin à la subsistance et au repos d'une personne qui faisoit la douceur de sa vie. De ces différentes vues, et d'autres pareilles, sont nés les différens usages des

peuples et les droits des nations, qui varient à l'infini.

A mesure que chaque famille croissoit par la naissance des enfans et par la multiplicité des alliances, leur petit domaine s'étendoit, et elles vinrent peu à peu à former des bourgs et des villes.

Ces sociétés étant devenues fort nombreuses par la succession des temps, et les familles s'étant partagées en diverses branches, qui avoient chacune leurs chefs, et dont les intérêts et les caractères différens pouvoient troubler l'ordre public, il fut nécessaire de confier le gouvernement à un seul pour réunir tous ces chefs sous une même autorité, et pour maintenir le repos public par une conduite uniforme. L'idée qu'on conservoit encore du gouvernement paternel, et l'heureuse expérience qu'on en avoit faite, inspirèrent la pensée de choisir parmi les plus gens de bien et les plus sages celui en qui l'on reconnoissoit davantage l'esprit et les sentimens de père. L'ambition et la brigue n'avoient point de part dans ce choix : la probité seule et la réputation de vertu et d'équité en décidoient, et donnoient la préférence aux plus dignes.

Pour relever l'éclat de leur nouvelle dignité, et pour les mettre plus en état de faire respecter les lois, de se consacrer tout entiers au bien public, de défendre l'état contre les entreprises des voisins et contre la mauvaise volonté des citoyens mécontens, on leur donna le nom de roi, on leur érigea un trône, on leur mit le sceptre en main, on leur fit rendre des hommages, on leur assigna des officiers et des gardes, on leur accorda des tributs, on leur confia un plein pouvoir pour administrer la justice; et, dans cette vue,

Quos ad fas tigium majestatis

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non ambitio

popularis, sed spectata inter bonos moderatio

provehebat. Justin.lib. 1,

cap. 1.

Fines imperii tueri ma

tur. Justin.

on les arma du glaive pour réprimer les injustices et pour punir les crimes.

Chaque ville, dans les commencemens, avoit son gis quàm roi, qui, plus attentif à conserver son domaine qu'à proferre mos erat. Intra l'étendre, renfermoit son ambition dans les bornes du suam cuique patriam re- pays qui l'avoit vu naître. Les démêlés presque inévigna finieban tables entre des voisins, la jalousie contre un prince lib. 1, cap.1. plus puissant, un esprit remuant et inquiet, des inclinations martiales, le désir de s'agrandir et de faire éclater ses talens, donnèrent occasion à des guerres, qui se terminoient souvent par l'entier assujettissement des vaincus, dont les villes passoient sous le pouvoir du conquérant, et grossissoient peu à peu son domaine. Domitis De cette sorte, une première victoire servant de degré proximis, et d'instrument à la seconde, et rendant le prince plus fortior ad puissant et plus hardi pour de nouvelles entreprises, alios transi- plusieurs villes et plusieurs provinces, réunies sous un

cùm acces

sione virium

ret,

et proxi

victoria in

ma quæque seul monarque, formèrent des royaumes plus ou moins strumentum étendus, selon que le vainqueur avoit poussé ses conset, totius quêtes avec plus ou moins de vivacité.

sequentis es

Orientis po

pulos sub- Parmi ces princes il s'en rencontra dont l'ambition, egit. Justin, ibid. se trouvant trop resserrée dans les limites d'un simple

royaume, se répandit partout comme un torrent et comme une mer, engloutit les royaumes et les nations, et fit consister la gloire à dépouiller de leurs états des princes qui ne leur avoient fait aucun tort, à porter au loin les ravages et les incendies, et à laisser partout des traces sanglantes de leur passage. Telle a été l'origine de ces fameux empires qui embrassoient une grande partie du monde.

Les princes usoient diversement de la victoire, selon la diversité de leurs caractères ou de leurs intérêts.

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