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O U

MESLANGE

CURIEUX, INSTRUCTIF
ET AMUSANT,

DE NOUVELLES, DE CRITIQUE,
DE MORALE, DE POESIES,

Et autres matières de Littérature, d'Evénements fingu
liers & extraordinaires, d'Avantures galantes, d'Hif
toires Secrettes, & de plufieurs autres Nouveau-
tés amufantes, aves dcs Réflexions Criti-
ques fur chaque Sujet.

Quidquid agunt bomines, bujus farrago Libelli.
Et quando uberior Vitiorum copia?

TOME

Alloin

JUVENAL. Sat. I.

TROISIEME

Duni

A LA HAYE,

Se vend chez PIERRE GOSSE, Junior,
Libraire de S. A. R.

M. D. CC. L.

TRES HUMBLE REQUETE

A nos très honorez, très Amis & très aimables
Lecteurs, de l'un & de l'autre Sexe.

L

mais

E Public nous ayant fait l'honneur d'agréer ce petit Ouvrage, comme nous n'avons rien plus à cœur que de lui plaire, nous le prions, par cette raifon, de vouloir bien contribuer lui même à son propre amusfement. Plufieurs perfonnes l'out déja fait, en nous fournissant les Hiftoires, Avantures, Nouvelles, Evéments curieux & Anecdotes, piéces de Vers, morceaux de Littératute, & autres matieres qui compofent nos deux premiers Volumes. Nouns efperons que non seulement elles vondront bien continuer, qu'à leur exemple tous ceux de nos Lecteurs qui auront, on Scanront, quelque chofe de nouveau, d curieux, d'interreffant, de joli, damufant, & d'inftructif, en quelque genre que ce foit, pourvu qu'il ne contienne rien de contraire à l'Honêteté publique, à la Religion, & au Gouvernement, voudront bien nous en faire part, en l'adreffant, franco, au Libraire qui imprimé cette Feuille Périodique. Nous ne manquerons pas d'y inférer tout ce qui nous paroitra digne de l'attention du Public, & qui poura contribuer à fon inftruction & à fon amusement; Car ce font les deux chofes principales que nous nous proposons dans cet Ouvrage, & nous fommes perfuadez qu'il n'y a point de perfonne raisonnable qui ne soit sharmée d'y concourir.

Plaire, inftruire en riant; amufer fes Lecteurs,
Par l'emple d'autrui leur réformer les Mœurs,
Faire aimer les Vertus & détefter les Vices,
Corriger leurs défauts, & fixer leurs Caprices,
Leur montrer ce qu'en eux ils ne veulent pas voir,
Voilà, grands & petits, quel eft notre devoir.
C'est par-là qu'on fe.rend utile à fa Patrie,

A foi-même, encore plus à ceux qu'on humilie *,

n'abufera AU-RESTE ces perfonnes peuvent-être affurées qu'on n' point de leur confiance, & qu'on gardera fur leur correspondance un fecret inviolable; Mais nous les prions auffi de ne nous rien envoyer que d'exactement vrai, & des chofes abfolument nouvelles telles qu'on nous a garanties toutes celles dont nous avons jufqu'è prefent fait part au Public.

Hoc opus, hoc ftudium, parvi properemus, & ampli,
Si Patriæ volumus, fi nobis vivere cari.

LA

HORAT. Lib. I. Epift. 3.

LA BIGARURE

OUVRAGE PERIODIQUE.

J

MADAME,

Ar des Nouveautez à communiquer à votre aimable Société; mais nous fommes dans un semaine où je me trouve obligée de me conformer aux circonftances qui ne me permettent pas de vous divertir, ni même de vous amufer. Les Dévots ne manqueroient pas de s'en fcandalifer; les gens du monde le verroient de mauvais œil, & Meffieurs les Beaux - Efprits même, quoique peu fcrupuleux d'ailleurs, y trouveroient peut-être à redire. Faifons donc à la Religion & à l'édification du Public un facrifice que la juftice & la Raifon exigent de nous; & puifque nous fommes dans un tems où l'on ne nous prêche que Morale, ne trouvez pas mauvais que je vous parle aujourdhui fur ceton *. Ce n'cft pas, à la vérité, le plus récréatif, toutefois j'efpere qu'il ne vous déplaira pas, fachant fur-tout, que la Morale, comme je vous l'ai fouvent ouï dire, ne nous eft pas moins néceffaire, que les remedes les plus falutaires le font à la Société. Malheur à toute perfonne qui n'aime point à en entendre parler! Son fort eft d'autant plus à plaindre, qu'il eft une infinité de circonftances dans la vie où elle doit être la principale régle de notre conduite fi nous ne voulons pas nous perdre, même dans le monde.

C'EST une Vérité que les Payens mêmes ont reconnue; Auffi leurs plus grands Philofophes, & leurs plus céle

bres

Cette Lettre a été écrite un des derniers jours de la fe maine que les Catholiques-Romains appellent Sainte. Tome III A 2

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