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Gaulois très-puissant parmi les Arvernes, chez lesquels il avoit pris naissance. Il vivoit du temps de Jules César, vers l'an 50 avant l'ère chrétienne. On projetoit dans les Gaules une révolte générale contre les Romains : ce furent les Carnutes qui donnèrent le premier signal du soulèvement. Vercingétorix n'en fut pas plutôt instruit, qu'il prit aussi les armes dans son pays, et s'empara de Gergovie; il fut proclamé roi par les siens et reconnu chef de toute la ligue qui se manifesta dès ce moment, et dans laquelle entrèrent les Sénones, les Parisiens, les Pictones, les Cadurces, les Turones, les Aulerces, les Audes, et tous les autres peuples de la Celtique qui habitoient les

bords de l'Océan.

des

Aussitôt Vercingétorix assembla de grandes forces; mais Jules César n'eut pas plutôt appris ce qui se passoit dans les Gaules, qu'il y accourut en personne bords du Pô, quoique ce fût alors la plus rigoureuse saison de l'année : il attaqua, défit et conduisit à Rome ce chef infortuné de toute la Gaule confédérée. Là Vercin gétorix orna le triomphe de son vainqueur, l'an 46 avant JésusChrist, et fut, après la cérémonie, jeté dans un cachot et mis à mort. Voyez Cæs., de Bell. Gall., 1. 7, p. 268 et seq.; PLUT., t. 1, p. 720 et seq.; Mém. de l'Ac. des inscr. et bell.-lettr., t. 6, p. 636 et suiv.; t. 8, p. 451

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VERGILIES, Vergiliæ, constellations qui annoncent le printemps; ce sont, selon les poëtes, les filles d'Atlas, que les Grecs appellent Pléiades, et les Latins Vergilies. Voyez Pléiades.

VERGINIUS. Voy. Virginius. VERGONS, Vergones. Voyez Vettons.

VÉROLAMIUM, on VÉRU

ville de la Grande-BreLUMIUM, tagne, que l'Itinéraire d'Antonin marque sur la route du retranchement à Portus Rutupis, entre Duroco, Brives et Sulloniaces. Tout le monde convient que cette

ville étoit près du bourg de SaintAlbans, qui s'est accru de ses ruines. Tacite lui donne le titre de municipale; elle fut une des premières et des plus grandes colonies romaines dans ce pays.

Les Saxons s'étant rendus maîtres de Vérolanium, l'appelèrent Wastlingacester, à cause d'un grand chemin jadis pavé par les légions romaines, sur lequel elle étoit située. Depuis, on lui donna le nom de Werlam-Cester; et de là vient qu'encore aujourd'hui on lui donne communément celui de Werlam.

VÉROMANDUENS, Veromandui, peuple des Gaules, dans la Belgique. Jules César cite ce peuple comme limitrophe des Nerviens et des Atrebates.

L'Itinéraire d'Antonin dit Veromandi, et nomme leur capitale Augusta Veromandorum.

Dans la Notice des provinces de la Gaule sous la métropole de la seconde Belgique, qui étoit Rheims, Civitas Veromanduorum suit immédiatement les cités de Soissons et de Chaalons.

On peut croire que les limites des Véromanduens étoient les mêmes du côté des Ambiains et des Suessiones, que celles de l'ancien diocèse de leur capitale Augusta Veromanduorum, dont le siége avoit été transféré à Noyon.

Les Véromanduens étoient célèbres entre les Belges au temps de la conquête des Gaules par Jules César soutenus par les Nerviens et par les Atrebates, ils attaquèrent l'armée romaine

avec tant de courage et d'acharnement, qu'elle fut sur le point de succomber.

Le pays qu'occupoient les Véromanduens s'est nommé par la suite le Vermandois, pagus Veromanduensis ou Virmandisus.

VÉRONE, Verona, ville d'Italie, au milieu des terres, vers les confins de la Rhétie. Selon Sempronius, elle dut son origine à des Toscans de la famille Vera, qui lui donna son nom; selon Pline, elle fut fondée par les Rhétiens et par les Euganéens, et selon Tite-live, par des Gaulois qui avoient passé les Alpes. Il paroîtroit que les fondemens de Vérone furent jetés par la famille Vera, et que les Rhétiens d'abord, et ensuite les Gaulois l'agrandirent.

Strabon et Martial parlent de Vérone comme d'une ville trèsconsidérable; ses habitans se nomment Veronenses, et quelquefois Verones. Cette ville a conservé son ancien nom; elle a produit Pline l'ancien, Vitruve, Catulle et Cornélius Nepos. Voy. STRAB., p. 206, 213; PTOL., 1. 3, c. 1; PLIN., t. 1, p. 176; TIT.Liv.,1.5, c. 35; Mém. de l'Ac. des inscr. et bell.-lettr., t. 12, p. 243.

VERREA, nom d'une fête que Verrès établit à Syracuse, et dont il fit faire les fonds pour plusieurs années, persuadé qu'elle ne seroit pas long-temps célébrée, et que ces fonds resteroient dans sa caisse.

VERREGINUM. Voyez Ver

rago.

VERRÈS [C.], C. Verres, citoyen romain, fameux par toute espèce de crimes qu'il commit dans la Sicile où il étoit préteur, et que Cicéron a fait connoître à fond dans ses Verrines. Cet orateur ayant prévu, comme le rapportent les auteurs de la vie de Tullius Cicero, qu'il n'auroit pas le temps de débiter son plaidoyer contre Verrès, se contenta de faire paroître tous les témoins à charge contre ce coupable, qui, ne pouvant se dérober à une juste condamnation, n'attendit pas le jugement et s'exila lui-même. Voyez Cic., in Verr., 1. 1 et seq.; PLUT., t. 1, p. 864.

VERRUGO, ville d'Italie, au pays des Volsques, dont on ne connoît pas au juste la position; on sait seulement qu'elle ne devoit pas être éloignée du pays des Eques. Diodore de Sicile la nomme Verreginum. VERSACONENTIUM CIVITAS. Voyez Urson.

VERSEAU, Aquarius, nom du onzième des douze signes du Zodiaque le soleil le parcourt dans le mois de janvier. On croit communément que ce nom vient de ce que le temps est ordinairement pluvieux quand cette constellation paroît sur l'horison.

VERTU, Virtus, divinité allégorique. Le culte le plus judicieux des anciens étoit celui qu'ils rendoient à la vertu, la regardant comme la cause des bonnes et grandes actions qu'ils honoroient dans les hommes.

temples et des autels. On la représentoit ordinairement sous la figure d'une vénérable matrone, appuyée contre un cippe et une colonne; on la trouve cependant sur quelques médailles de Gordien et de Numérien, sous la figure d'un homme barbu.

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VERTUMNE, Vertumnus " dieu des jardins et des vergers, et en même temps des fruits étoit particulièrement honoré des Etrusques, d'où son culte passa chez les Romains.

On croit que ce dieu, dont le nom vient de vertere, tourner, étoit le symbole de l'année et de ses variations. C'est apparemment ce qu'Ovide a voulu marquer par toutes les métamorphoses qu'il lui attribue, et qui ne sont dans le fond que l'image des différens changemens qui arrivent dans les différentes saisons de l'année.

Quelques auteurs prétendent que Vertumne étoit le même que Janus, fondés sur ce qu'il marquoit l'année et ses révolutions.

D'autres soutiennent que c'étoit un ancien roi d'Etrurie qui, par le soin qu'il avoit pris de la culture des Jardins, avoit mérité les honneurs divins; et ils citent à l'appui de leur sentiment Properce, qui fait dire à ce dieu : «Je suis Etrurien d'origine, et je ne me repens pas d'avoir quitté un pays où règne la fureur de la guerre; je n'ai il est vrai, de temple où brille l'ivoire, mais c'est assez pour moi de voir le marché de Rome. >>

pas,

Vertumne n'étoit pas regardé Cette déesse eut à Rome des seulement comme une divinité

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champêtre, mais il passoit encore pour le dieu des marchands; il avoit, ainsi que Mercure, un temple et une statue au marché. On trouve, dans Beyer, Vertumne représenté sous la figure d'un jeune homme, avec une couronne d'herbe de différentes espèces, et un habit qui ne le couvre qu'à demi, tenant de la main gauche des fruits, et de la droite une corne d'abondance.

Dans une autre image tirée d'un manuscrit de Peyrère, ce dieu paroît entièrement vêtu, ayant de la barbe et portant sur son habit la dépouille de quelque animal, sur un repli de laquelle sont des fruits de plusieurs sortes.

Vertumne étoit adoré sous autant de formes qu'il prenoit de figures différentes. Voyez OVID., Métam., l. 14, c. 15; HoR., 1. 2, sat. 7; MONTF., Antiq., t. 1, P. 279, 280.

VERTUMNALES, Vertumnalia, fête instituée en l'honneur de Vertumne. On n'est pas d'accord sur l'origine de cette fète : on la célébroit au mois d'octobre, parce que l'automne étant l'époque où l'on recueille les fruits, on y rendoit grâces de leur récolte au dieu qu'on croyoit y présider.

VERULAMIUM. Voy. Vero

lamium.

VERULANI, Verulanus populus. Voy. Vérules.

VÉRULES, Verula, ville d'Italie, dans le pays des Herniques. Florus, qui en fait mention, dit: De Verulis et Bovillis,

pudet, sed triumphavimus. Frontin met Vérules au nombre des colonies romaines; Pline en appelle les habitans Verulani; on trouve dans Tite-Live populus Verulanus.

La ville de Vérules conserve son ancien nom, avec un léger changement; on la nomme Véroli, dans la roli, dans la campagne de Rome. VERBIUS, Vervius. Voyez Vésuve.

VERBOLE, Verbola, ville d'Italie, dans le Latium, étoit située près des monts Cérauniens. Denys d'Halicarnasse la donne aux Aborigènes. Sylburge soupconne qu'elle pourroit être la

ville de Suessule.

VESCELIE, Vescelia, ville d'Espagne, selon Tite-Live ; c'étoit une place forte qui fut emportée par le proconsul M. Fu!vius, 192 ans avant J.-C. S'il faut en croire le P. Briet, c'est la même que Vergilia, ancien nom de la ville de Murcie.

VESCIA, ville d'Italie, au pays des Ausous, entre le mont Massius et le fleuve Liris.

Tite-Live fait souvent mention de Vescia, ainsi de son terque ritoire, qu'il appelle Vescinus ager. Il parle aussi d'un bois qu'il nomme Saltus Vexinus, forêt de Vescia.

la

Le nom des habitans de Vescia, dit Etienne de Byzance, est Vesciates, et le nom national, Vescianus. Cela pouvoit être vrai par rapport aux Grecs; mais les Latins, comme Cicéron et Tite-Live, disent Vescini et Vescinus. Il y a même des éditions

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VESPASIA, nom d'un lieu élevé, qu'on voyoit encore du temps de Suétone, à six milles de Rome, sur le chemin de Nussia à Spolette. Il y avoit en ce lieu plusieurs monumens de la famille des Vespasiens. Preuve que cette famille ancienne étoit honnête.

VESPASIEN [TITUS FLAVIUS], Titus Flavius Vespasianus, empereur romain, naquit dans une petite bourgade, nommée Phalaovine, dans le pays des Sabins, le 17 novembre, l'an 9 de l'ère chrétienne.

Son père étoit de Réate, et se

nommoit Titus Flavius Sabinus, et sa mère appelée Vespasia Rolla, étoit fille de Vespasius Pollion, d'une famille honnête de Nursia. On lui donna le surnom de Vespasien, du nom de sa mère.

D'abord édile, puis préteur sous Caligula, ce fut sous Claude que sa fortune prit de grands accroissemens par la protection de l'affranchi Narcisse. Il obtint le commandement d'une légion, etservoit, en cette qualité, d'abord en Germanie, ensuite dans la Grande-Bretagne, où il se battit trente fois avec succès contre l'ennemi. Il subjugua deux nations puissantes, prit plus de vingt villes, et l'île de Vectis: ce qui lui mérita les honneurs du triomphe, deux sacerdoces

et le consulat.

Sous Néron, il devint proconsul d'Afrique à son rang, et sa conduite dans l'exercice de cet emploi, dut être mêlée de bien et de mal. Lieutenant de l'empereur pour la guerre contre les Juifs, il la fit en Palestine avec succès, prit Ascalon, Jotapate, Joppé, Gamala et diverses autres places, et songea à assiéger Jérusalem.

Après la mort de Néron, de Galba et d'Othon, il fut reconnu et proclamé empereur à Alexandrie, le premier juillet, l'an 69 de l'ère chrétienne. Peu de temps après, il reçut la nouvelle de la mort de Vitellius. Non-seulement des courriers, mais encore un grand nombre de personnes de tout ordre et de toute condition,

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